Turquie: Erdogan en position de force pour un second tour inédit

Le président turc Tayyip Erdogan salue ses partisans alors qu'il quitte sa résidence à Istanbul le 14 mai 2023 (Photo, Reuters).
Le président turc Tayyip Erdogan salue ses partisans alors qu'il quitte sa résidence à Istanbul le 14 mai 2023 (Photo, Reuters).
Dimanche, des partisans du président turc Recep Tayyip Erdogan et du parti AKP agitent des drapeaux au siège du parti AKP à Ankara (Photo, Reuters).
Dimanche, des partisans du président turc Recep Tayyip Erdogan et du parti AKP agitent des drapeaux au siège du parti AKP à Ankara (Photo, Reuters).
Dimanche, des partisans du président turc Recep Tayyip Erdogan et du parti AKP agitent des drapeaux au siège du parti AKP à Ankara (Photo, Reuters).
Dimanche, des partisans du président turc Recep Tayyip Erdogan et du parti AKP agitent des drapeaux au siège du parti AKP à Ankara (Photo, Reuters).
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Publié le Mardi 16 mai 2023

Turquie: Erdogan en position de force pour un second tour inédit

  • Le chef de l'Etat de 69 ans, au pouvoir depuis 20 ans, perdait dans la soirée l'avance dont le créditaient les médias officiels
  • Pour être déclaré vainqueur, l'un des deux candidats de tête doit obtenir une majorité de 50% des voix plus une

ISTANBUL: Annoncé comme usé et perdant après vingt ans de pouvoir, le président turc Recep Tayyip Erdogan, 69 ans, sort renforcé du scrutin-test de dimanche et part en position de force pour le second tour de la présidentielle qui sera organisé le 28 mai.

Le dernier comptage, qui accorde 49,5% des suffrages au chef de l'Etat contre 45% à son rival social-démocrate Kemal Kiliçdaroglu, ne laisse plus de doute sur la tenue de ce nouveau rendez-vous électoral, confirmé lundi après-midi par la commission électorale.

Le "reis" Erdogan conserve également sa majorité au Parlement.

L'issue du second tour s'annonce plus qu'incertaine pour l'opposition, malgré sa confiance répétée dans sa victoire.

Elle dépendra pour partie d'un troisième homme, l'ultranationaliste Sinan Ogan, qui a recueilli 5,2% des voix au premier tour, et n'a pas encore annoncé s'il soutiendrait l'un des deux candidats.

L'impact de la crise économique et du séisme dévastateur du 6 février, qui a fait au moins 50 000 morts, n'a pas eu les effets envisagés par les analystes.

La réponse du gouvernement, jugée tardive, avait pourtant suscité la colère de nombreux rescapés.

Mais ce sentiment ne s'est pas traduit dans les urnes, les provinces fortement impactées ayant massivement reconduit leur confiance au président, qui a promis de reconstruire au plus vite 650 000 logements dans les zones affectées.

"La Nation accorde sa confiance à Erdogan", titrait en une lundi le quotidien progouvernemental Sabah, qualifiant de "formidable réussite" l'arrivée en tête au premier tour du président sortant.

«Respecter» le scrutin

Jusqu'à dimanche, le camp de l'opposition, une vaste coalition emmenée par le CHP (social-démocrate, laïque) - le parti de Mustafa Kemal Atatürk, fondateur de la Turquie moderne - appelait à "en finir au premier tour".

Mais le vice-président du parti a reconnu à la mi-journée lundi que les "quelque 300 urnes du vote de l'étranger non décomptées ne changeront pas la donne". "Nous l'emporterons certainement au second tour", a-t-il toutefois réaffirmé.

Malgré des tentatives de contestation des résultats dimanche soir de la part de l'opposition, les observateurs européens du Conseil de l'Europe et de l'OSCE ont jugé que les élections avaient offert aux Turcs un vrai choix politique.

Et ce malgré un "avantage injustifié" accordé par les médias officiels au président Erdogan.

Les deux candidats se sont dits prêts à se retrouver et se sont tous deux engagés à  "respecter" le verdict des urnes.

Confronté pour la première fois à un ballotage, alors qu'il avait été réélu en 2018 dès le premier tour de la présidentielle, le chef de l'Etat a affiché sa confiance.

"Je crois sincèrement que nous continuerons à servir notre peuple ces cinq prochaines années", a-t-il lancé dans la nuit à ses partisans exultants.

«Vrai leader»

Le président américain Joe Biden "se réjouit de travailler avec le vainqueur quel qu'il soit" a dit lundi un porte-parole de la Maison Blanche, John Kirby.

Pour Bayram Balci, chercheur au CERI-Sciences Po à Paris et ancien directeur de l'Institut français d'études anatoliennes à Istanbul, "les Turcs ont joué la stabilité et la sécurité".

"Ils ont refusé d'accorder leur confiance à une coalition hétéroclite aux intérêts divergents, se demandant comment ils parviendraient à gouverner ensemble".

"Tayyip Erdogan va gagner. C'est un vrai leader, les Turcs ont confiance en lui et il a une vision pour la Turquie", a affirmé lundi Hamdi Kurumahmut, un habitant d'Istanbul travaillant dans le tourisme.

Le principal indice de la Bourse d'Istanbul a plongé à l'ouverture, et la livre turque a atteint un niveau historiquement bas, autour de 19,7 livres pour un dollar.

"L'issue des élections sera déterminante pour l'économie turque", s'est inquiété l'analyste Bartosz Sawicki. "La Turquie va-t-elle poursuivre sur sa lancée hétérodoxe, ses politiques déséquilibrées ou bien reprendre la voie des réformes et du redressement ?", s'est-il interrogé.


Ukraine: Pékin dénonce des «accusations sans fondement» sur la présence selon Kiev de combattants chinois

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  • Pékin a dénoncé mercredi des "accusations sans fondement" après que l'Ukraine eut affirmé que des soldats chinois combattaient au sein de l'armée russe et que des entreprises chinoises aidaient Moscou à fabriquer du matériel militaire
  • "La Chine s'oppose avec force à des accusations sans fondement et à de la manipulation politique", a tonné le porte-parole de la diplomatie chinoise

PEKIN: Pékin a dénoncé mercredi des "accusations sans fondement" après que l'Ukraine eut affirmé que des soldats chinois combattaient au sein de l'armée russe et que des entreprises chinoises aidaient Moscou à fabriquer du matériel militaire.

"La Chine s'oppose avec force à des accusations sans fondement et à de la manipulation politique", a tonné le porte-parole de la diplomatie chinoise Guo Jiakun, lors d'un point de presse, au lendemain de la convocation de son ambassadeur au ministère ukrainien des Affaires étrangères.

 


Le cercueil du pape est arrivé dans la basilique Saint-Pierre

Le pape reposant dans son cercueil porte une mitre blanche et une chasuble rouge, et ses mains enserrent un chapelet. (AFP)
Le pape reposant dans son cercueil porte une mitre blanche et une chasuble rouge, et ses mains enserrent un chapelet. (AFP)
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  • Au rythme des cloches de Saint-Pierre sonnant le glas, le cercueil ouvert, escorté de dizaines de cardinaux et de gardes suisses en uniformes chamarrés, a quitté la petite chapelle de la résidence Sainte-Marthe
  • Marchant au pas, la lente procession s'est étirée sur les ruelles pavées du Vatican en direction de l'imposante basilique, où le cercueil ouvert en bois clair, capitonné de rouge, est positionné devant le maître-autel

CITE DU VATICAN: Le cercueil du pape François est arrivé mercredi matin dans la basilique Saint-Pierre, où il sera exposé au public jusqu'à vendredi soir, accompagné par les applaudissements des fidèles présents sur la place.

Le cercueil a été positionné devant l'autel central de la basilique, escorté par des dizaines de cardinaux et de gardes suisses.

Au rythme des cloches de Saint-Pierre sonnant le glas, le cercueil ouvert, escorté de dizaines de cardinaux et de gardes suisses en uniformes chamarrés, a quitté la petite chapelle de la résidence Sainte-Marthe, où le pape a vécu depuis son élection en 2013 jusqu'à sa mort.

Marchant au pas, la lente procession s'est étirée sur les ruelles pavées du Vatican en direction de l'imposante basilique, où le cercueil ouvert en bois clair, capitonné de rouge, est positionné devant le maître-autel, surplombé de l'impressionnant baldaquin en bronze, chef d'oeuvre du Bernin.

Les chants du choeur de la Chapelle Sixtine résonnaient tout au long du cortège. Le cercueil était porté par des membres du cérémonial du Vatican en costume sombre et encadré par huit gardes suisses armés de hallebardes.

Le pape reposant dans son cercueil porte une mitre blanche et une chasuble rouge, et ses mains enserrent un chapelet.

La cérémonie devrait s'achever vers 10H15 (08H15 GMT).

Ensuite, pendant trois jours, le public pourra défiler devant sa dépouille, mercredi (de 11H00 à 24H00), jeudi (de 07H00 à 24H00) et vendredi (de 07H00 à 19H00).

Dès 08H00 (06H00 GMT) mercredi, des centaines de fidèles étaient massés sur la place pour être parmi les premiers à entrer dans le majestueux édifice, qui ne sera pourtant accessible qu'à partir de 11H00 (09H00 GMT).

Des dizaines de milliers de fidèles sont attendus pour ce dernier hommage. Après le décès de son prédécesseur Benoît XVI le 31 décembre 2022, 200.000 personnes s'étaient recueillies devant sa dépouille avant son enterrement en présence de 50.000 fidèles.

Pour faire face à cet afflux, les autorités ont déployé diverses mesures: barrières métalliques pour canaliser le flot des visiteurs, distribution de bouteilles d'eau, augmentation de la fréquence des bus desservant le Vatican, et renforcement des contrôles de sécurité aux accès de la place Saint-Pierre, par laquelle on accède à la basilique.


Inde: deux insurgés tués par l'armée dans le Cachemire

Deux insurgés présumés ont été tués lors d'une fusillade dans la partie du Cachemire administrée par l'Inde, a déclaré mercredi l'armée indienne, au lendemain d'une attaque contre des civils qui a fait au moins 26 morts. (AFP)
Deux insurgés présumés ont été tués lors d'une fusillade dans la partie du Cachemire administrée par l'Inde, a déclaré mercredi l'armée indienne, au lendemain d'une attaque contre des civils qui a fait au moins 26 morts. (AFP)
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  • Depuis leur partition meurtrière en 1947 à leur indépendance, l'Inde et le Pakistan se disputent la souveraineté de tout le Cachemire, à majorité musulmane, divisé entre les deux pays
  • L'armée a indiqué avoir "éliminé deux terroristes" et saisi de grandes quantités d'armes et de munitions

SRINAGAR: Deux insurgés présumés ont été tués lors d'une fusillade dans la partie du Cachemire administrée par l'Inde, a déclaré mercredi l'armée indienne, au lendemain d'une attaque contre des civils qui a fait au moins 26 morts.

Une unité de l'armée indienne, le Chinar Corps, a fait état mercredi d'un "échange de tirs intense" avec des hommes armés, affirmant les soupçonner d'avoir "tenté une infiltration" dans le district de Baramulla, situé à une centaine de kilomètres au nord-est de Pahalgam où a eu lieu la fusillade.

L'armée a indiqué avoir "éliminé deux terroristes" et saisi de grandes quantités d'armes et de munitions.

Depuis leur partition meurtrière en 1947 à leur indépendance, l'Inde et le Pakistan se disputent la souveraineté de tout le Cachemire, à majorité musulmane, divisé entre les deux pays.

Dans la partie indienne, une rébellion séparatiste a fait plusieurs dizaines de milliers de victimes depuis 1989. New Delhi y a déployé un contingent de quelque 500.000 soldats.

Les forces de l'ordre indiennes ont lancé une vaste traque après la fusillade mardi contre un groupe de touristes à Pahalgam, une destination prisée située à environ 90 kilomètres de l'importante ville de Srinagar.

Il s'agit de la plus meurtrière contre des civils en un quart de siècle.

Les combats ont diminué depuis que le gouvernement nationaliste hindou de Narendra Modi a révoqué l'autonomie limitée de ce territoire en 2019.