Le Croissant-Rouge soudanais et le CICR se félicitent de la déclaration de Djeddah

Cette capture d'écran de la chaîne de télévision saoudienne Al-Ekhbariya montre des représentants de l'armée soudanaise et des forces paramilitaires de soutien rapide (RSF) signant un accord à Jeddah, le 11 mai 2023. (Photo AL-EKHBARIYA / AFP)
Cette capture d'écran de la chaîne de télévision saoudienne Al-Ekhbariya montre des représentants de l'armée soudanaise et des forces paramilitaires de soutien rapide (RSF) signant un accord à Jeddah, le 11 mai 2023. (Photo AL-EKHBARIYA / AFP)
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Publié le Samedi 13 mai 2023

Le Croissant-Rouge soudanais et le CICR se félicitent de la déclaration de Djeddah

  • Un mois après le début des combats, les besoins humanitaires explosent ; le Croissant-Rouge soudanais et le CICR se félicitent de l’engagement public des parties à respecter le droit international humanitaire
  • « Nous espérons que l’accord conclu à Djeddah améliorera la situation sécuritaire, ce qui nous permettra d’intensifier notre intervention d’urgence » a déclaré Alfonso Verdú Pérez, chef de la délégation du CICR au Soudan

GENÈVE : Dans un communiqué publié au lendemain de la déclaration de Djeddah, le Croissant-Rouge soudanais et le CICR se sont félicité de l’engagement public des parties à respecter le droit international humanitaire. L’Arabie saoudite a en effet pris l’initiative d’accueillir à Djeddah les émissaires des deux camps, parrainant ainsi les négociations en vue d’une trêve. Ces pourparlers, à défaut de donner lieu à un cessez-le-feu stable et durable, ont au moins abouti à une déclaration, co-signée par les deux généraux rivaux. Ce traité, ratifié le 11 mai 2023, engage les belligérants à respecter le droit international humanitaire et faciliter le travail du CICR et du Croissant-Rouge soudanais.

Difficulté de l’acheminement rapide de l’aide d’urgence

Le communiqué publié par le CICR détaille, dans son introduction, la situation sur le terrain :  « Près d’un mois après le déclenchement d’intenses combats au Soudan, la situation humanitaire se détériore rapidement. Les civils pris au piège à Khartoum sont confrontés à de graves pénuries de nourriture et d’eau, tout comme des centaines de milliers de personnes qui ont fui leur foyer. Nombreux sont ceux qui ignorent ce qu’il est advenu de leurs proches. Les rares hôpitaux qui fonctionnent manquent cruellement de fournitures essentielles et de nombreux corps n’ont pas encore été récupérés et identifiés ».

Dans le même temps, les combats incessants et l’insécurité généralisée ont rendu extrêmement difficile l’acheminement rapide de l’aide d’urgence. Dans ces conditions, le Croissant-Rouge soudanais et le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) se félicitent de la déclaration de Djeddah, dans laquelle les parties au conflit ont réaffirmé leur engagement à respecter le droit international humanitaire et à faciliter l’action humanitaire. Il est urgent de traduire cet engagement en actions concrètes sur le terrain.

Le mois dernier a été un cauchemar pour la population soudanaise, qui a vu ses quartiers ravagés par les combats et se retrouve maintenant confrontée à d’incroyables difficultés. En tant que travailleur humanitaire, je ressens de la frustration face à de telles souffrances et à l’impossibilité de fournir une assistance à l’échelle et à la vitesse nécessaires », a déclaré Alfonso Verdú Pérez, chef de la délégation du CICR au Soudan. « Nous espérons que l’accord conclu à Djeddah améliorera la situation sécuritaire, ce qui nous permettra d’intensifier notre intervention d’urgence. Faciliter le travail humanitaire est une obligation au titre du droit international humanitaire et c’est aussi une question de vie ou de mort. L’urgence grandit chaque jour ».

Importance de la déclaration de Djeddah

Le communiqué rappelle ensuite les conditions de travail du CICR et ses partenaires au Soudan, ainsi que la nécessité d’assurer la sécurité de leurs opérations :

« Les règles du droit international humanitaire régissent l’accès aux victimes des conflits armés, qui doit être facilité par toutes les parties. Le CICR a pris contact avec toutes les parties prenantes pour demander les garanties de sécurité nécessaires à l’acheminement de fournitures médicales d’urgence de ses entrepôts vers les hôpitaux et à la remise en état des infrastructures civiles essentielles, telles que les centrales électriques et les stations de traitement des eaux. À ce jour, le CICR a pu ravitailler trois hôpitaux et fournir des housses mortuaires aux volontaires du Croissant-Rouge soudanais chargés de récupérer les dépouilles mortelles. Il reste cependant beaucoup à faire sur le plan humanitaire, notamment pour visiter les détenus dans les deux camps et rétablir le contact avec les membres des familles qui ont été séparés en fuyant Khartoum ou le Darfour.

Malgré l’augmentation des besoins, les conditions de sécurité nécessaires n’ont pas été réunies pour que le CICR, le Croissant-Rouge soudanais et les autres partenaires du Mouvement international de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge puissent mener l’opération d’intervention d’urgence à l’échelle requise pour apporter assistance et protection aux personnes touchées par le conflit et la violence, des menaces directes et des attaques contre le personnel médical et humanitaire, notamment les volontaires du Croissant-Rouge soudanais, ayant été signalées ».

« Le respect des principes énoncés dans cet accord, tout comme la simplification des processus administratifs, permettront de sauver des vies humaines », a déclaré M. Verdú Pérez. « Nous continuons à faire tout ce qui est en notre pouvoir pour répondre aux besoins et appelons tout le monde à faciliter l’action humanitaire. C’est ainsi que l’on pourra sauver davantage de vies ».

Présent au Soudan depuis 1978, le CICR vient en aide aux personnes touchées par le conflit dans la région du Darfour et les États du Nil Bleu et du Kordofan Sud. Actuellement, les activités qu’il mène à travers le pays, seul ou en coopération avec le Croissant-Rouge soudanais, consistent entre autres à fournir aux hôpitaux et autres structures de santé du matériel et des articles médicaux, à améliorer l’accès de la population à l’eau potable en collaboration avec les services des eaux locaux, et à aider les autorités à répondre aux besoins de réadaptation physique des personnes handicapées. 

LA DÉCLARATION DE DJEDDAH

Préambule

Reconnaissant la nécessité de soulager la détresse et la misère de notre peuple résultant des combats en cours depuis le 15 avril 2023, en particulier dans la capitale Khartoum, en répondant aux besoins humanitaires urgents de nos citoyens civils,

Répondant aux diverses initiatives des pays frères et amis, à commencer par l'initiative américano-saoudienne,

Nous, soussignés, représentant les Forces armées soudanaises (SAF) et les Forces de soutien rapide (RSF), par cette déclaration d'engagement, réaffirmons nos obligations fondamentales en vertu du droit international humanitaire de faciliter l'action humanitaire pour répondre aux besoins des civils.

Nous affirmons notre attachement indéfectible à la souveraineté du Soudan et au maintien de son unité et de son intégrité territoriale.

Nous reconnaissons que l'adhésion à la déclaration d'engagement n'affectera en rien le statut juridique, sécuritaire ou politique des parties qui la signent et qu'elle ne sera pas non plus liée à la participation à un quelconque processus politique.

Nous saluons les efforts déployés par les amis du Soudan qui peuvent utiliser leurs relations et leurs bons offices pour assurer le respect du droit humanitaire international et du droit international des droits de l'homme, notamment en s'engageant à respecter la présente déclaration et en la mettant immédiatement en œuvre.

Aucun des points énumérés ci-dessous ne supplante les obligations ou les principes du droit international humanitaire et/ou du droit international des droits de l'homme qui s'appliquent à ce conflit armé, en particulier le protocole additionnel (II) de 1977 aux conventions de Genève de 1949, et que toutes les parties doivent respecter.

Engagements

1.  Nous convenons que les intérêts et le bien-être du peuple soudanais sont notre priorité absolue et nous affirmons notre engagement à veiller à ce que les civils soient protégés à tout moment. Il s'agit notamment de permettre aux civils de quitter volontairement et en toute sécurité les zones d'hostilités actives, dans la direction qu'ils choisissent.

2.  Nous affirmons qu'il nous incombe de respecter le droit international humanitaire et le droit international relatif aux droits de l'homme, et notamment de nous acquitter des obligations suivantes :

-Distinguer à tout moment entre civils et combattants et entre biens de caractère civil et objectifs militaires.

-S'abstenir de toute attaque dont on peut attendre qu'elle cause incidemment des dommages aux civils qui seraient excessifs par rapport à l'avantage militaire concret et direct attendu.

-Prendre toutes les précautions possibles pour éviter et réduire au minimum les dommages aux civils, dans le but d'évacuer les centres urbains, y compris les habitations civiles. Les civils ne doivent pas être utilisés comme boucliers humains, par exemple.

-Veiller à ce que les points de contrôle ne soient pas utilisés pour enfreindre le principe de la liberté de circulation des civils et des acteurs humanitaires.

-Permettre à tous les civils de quitter volontairement et en toute sécurité les zones d'hostilités et les zones assiégées.

-S'engager à préserver les besoins et les nécessités indispensables à la survie de la population civile, ce qui peut inclure les denrées alimentaires, les zones agricoles, les récoltes et le bétail. Le pillage, le saccage et le ravage sont interdits.

-S'engager à libérer et à s'abstenir d'occuper, ainsi qu'à respecter et à protéger toutes les installations publiques et privées, telles que les hôpitaux et les installations d'eau et d'électricité, et à s'abstenir de les utiliser à des fins militaires.

-S'engager à respecter et à protéger les transports médicaux tels que les ambulances et s'abstenir de les utiliser à des fins militaires.

-S'engager à respecter et à protéger le personnel médical et les installations publiques.

-Respecter et ne pas entraver le droit des civils de passer et de voyager par les routes et les ponts, à l'intérieur et à l'extérieur de l'État de Khartoum.

-S'engager à libérer et à s'abstenir d'occuper, ainsi qu'à respecter et à protéger toutes les installations publiques et privées, telles que les hôpitaux et les installations d'eau et d'électricité, et à s'abstenir de les utiliser à des fins militaires.

-S'engager à respecter et à protéger les transports médicaux tels que les ambulances et s'abstenir de les utiliser à des fins militaires.

-S'engager à respecter et à protéger le personnel médical et les installations publiques.

-Respecter et ne pas entraver le droit des civils de passer et de voyager par les routes et les ponts, à l'intérieur et à l'extérieur de l'État de Khartoum.

3.  Nous reconnaissons que les activités humanitaires visent uniquement à atténuer les souffrances humaines et à protéger la vie et la dignité des personnes qui ne combattent pas ou ne combattent plus. Nous convenons de la nécessité de permettre la reprise des principales opérations humanitaires et de protéger le personnel et les biens humanitaires, notamment pour :

-Respecter les principes humanitaires fondamentaux d'humanité, d'impartialité, de neutralité et d'indépendance opérationnelle.

-Permettre et faciliter le passage rapide et sans entrave des secours humanitaires, y compris du matériel médical et chirurgical, et garantir au personnel humanitaire la liberté de mouvement nécessaire à l'exercice de ses fonctions. Il s'agit notamment de :

-Faciliter le passage sûr, rapide et sans entrave du personnel humanitaire par tous les itinéraires disponibles (et tous les couloirs humanitaires établis) en fonction des besoins, à l'intérieur et à l'extérieur du pays, y compris la circulation des convois humanitaires.

 -Adopter des procédures simples et rapides pour toutes les dispositions logistiques et administratives nécessaires aux opérations d'aide humanitaire.

-Observer la mise en œuvre de pauses humanitaires régulières et de jours de tranquillité, selon les besoins.

-S'abstenir d'interférer avec les principales opérations humanitaires et ne jamais accompagner le personnel humanitaire menant des activités humanitaires, conformément aux directives et procédures modifiées relatives à l'action humanitaire au Soudan.

-Protéger et respecter les travailleurs humanitaires, les biens, les fournitures, les bureaux, les entrepôts et les autres installations.  Les acteurs armés ne doivent pas interférer dans les actions des opérations humanitaires.  Tout en respectant le principe de neutralité des acteurs humanitaires, les acteurs armés doivent garantir la sécurité des couloirs de transport et des zones de stockage et de distribution.  Il est interdit d'attaquer, de harceler, d'intimider ou de détenir arbitrairement du personnel, ou d'attaquer, de détruire, de détourner ou de piller des fournitures, des installations, du matériel, des unités ou des véhicules de secours.

4.  Nous nous engageons à déployer tous les efforts nécessaires pour faire en sorte que ces engagements - et toutes les obligations découlant du droit humanitaire international - soient pleinement diffusés dans nos rangs et nous désignons des points de contact chargés de nouer le dialogue avec les acteurs humanitaires afin de faciliter leurs activités.

5.  Nous permettrons aux acteurs humanitaires responsables, tels que le Croissant-Rouge soudanais et/ou le Comité international de la Croix-Rouge, de recueillir, d'enregistrer et d'enterrer les personnes décédées en coordination avec les autorités compétentes.

6.  Nous prendrons toutes les mesures nécessaires pour veiller à ce que toutes les personnes agissant selon nos instructions, sous notre direction ou sous notre contrôle respectent le droit humanitaire international, et en particulier les engagements prévus dans la présente déclaration d'engagement.

7.  Conformément aux principes et aux engagements énoncés dans le présent document, nous nous engageons à donner la priorité aux discussions visant à instaurer un cessez-le-feu à court terme afin de faciliter l'acheminement de l'aide humanitaire d'urgence et le rétablissement des services essentiels, et nous nous engageons à programmer des discussions élargies ultérieures afin de parvenir à une cessation permanente des hostilités.

Signé à Djeddah le 11 mai 2023 avec la facilitation du Royaume d'Arabie saoudite et des États-Unis d'Amérique.

Forces armées soudanaises, Contre-amiral, Mahjoub Bushra Ahmed Rahma

Forces de soutien rapide, Général de brigade, Omer Hamdan Ahmed Hammad

Les belligérants tardent, cependant, à concrétiser leurs engagements sur les règles humanitaires

De nouvelles frappes aériennes ont touché samedi les environs de Khartoum, capitale du Soudan où les engagements des deux généraux rivaux quant à l'évacuation des civils des zones de combats et l'acheminement de l'aide humanitaire tardent à se matérialiser.

Les émissaires du général Abdel Fattah al-Burhane, chef de l'armée, et du Mohamed Hamdane Daglo, qui commande les paramilitaires des Forces de soutien rapide (FSR), ont signé dans la nuit de jeudi à vendredi à Jeddah, en Arabie saoudite une "déclaration pour la protection des civils au Soudan".

Ce document négocié sous médiation saoudo-américaine prévoit la création de "passages sécurisés" pour permettre aux civils de quitter les zones d'affrontements ainsi que la facilitation de l'acheminement de l'aide humanitaire.

Il ne mentionne en revanche pas de trêve, mais seulement de futures tractations pour un cessez-le-feu temporaire, et encore ultérieurement des "discussions élargies pour un arrêt permanent des hostilités" qui ont fait en quatre semaines quelque 750 morts, 5.000 blessés, ainsi que plus de 900.000 déplacés et réfugiés.

Les pourparlers sur l'application de cet accord doivent reprendre cette fin de semaine à Jeddah, a affirmé à l'AFP un haut responsable de la diplomatie saoudienne sous le couvert de l'anonymat. Il a qualifié cette déclaration de "pas important", reconnaissant néanmoins que le processus en était encore à un "stade préliminaire".

Près d'Omdourman, ville de la banlieue de Khartoum, des témoins ont fait état de frappes aériennes visant des groupes des FSR. D'autres ont signalé des affrontements au nord de cette ville dont le fracas faisait trembler les maisons.

- Invitation au sommet arabe -

Depuis quatre semaines, des millions de Soudanais, principalement à Khartoum, sont barricadés chez eux, survivant à une chaleur étouffante pratiquement sans eau courante ni électricité. Partout se font sentir des pénuries de nourriture, d'argent, de médicaments et de carburant.

Hors de la capitale, la situation est particulièrement critique au Darfour, dans l'ouest frontalier du Tchad, ravagé dans les années 2000 par une répression sanglante. Selon l'ONU, 450 personnes y ont été tuées dans la ville d'El-Geneina dans les récents combats auxquels participent, outre militaires et paramilitaires, des civils armés et des combattants tribaux ou de groupes armés locaux.

Le gouvernement soudanais en a appelé samedi à la communauté internationale, citant notamment l'ONU, l'Union africaine (UA), la Ligue arabe et les organisations régionales dans un communiqué de son ministère des Affaires étrangères pour fournir une aide face à la "situation humanitaire catastrophique".

Il précise que le port et l'aéroport de Port-Soudan, sur la mer Rouge (est), l'aéroport de Dongola (nord) et celui de Wadi Sidna (est) seront destinés à recevoir cette aide.

Le haut responsable de la diplomatie saoudienne a indiqué à l'AFP que le général Burhane avait été invité au sommet de la Ligue arabe prévu le 19 mai à Djeddah, sans pouvoir préciser qui représenterait le Soudan à cette réunion.

Bien que les belligérants s'accusent par communiqués interposés de violer les engagements de la "déclaration de Jeddah", ce responsable a assuré que les deux parties avaient fait preuve "d'un bon esprit" lors des négociations.

Le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres a déclaré vendredi soir "espérer que cette déclaration garantira que l'opération de secours puisse se déployer rapidement et en sécurité pour répondre aux besoins de millions de personnes au Soudan".

Il a "réitéré son appel à un cessez-le-feu immédiat et à des discussions élargies pour parvenir à un arrêt permanent des hostilités".

"Nous entendons sans cesse dire qu'il y aura une trêve dans les sept prochains jours", déclare à l'AFP à la frontière égypto-soudanaise Wahag Gafar, qui a quitté son pays pour se réfugier en Egypte. "Mais quand on sort dans la rue, il y a des balles partout".


Le musée de Jeddah organise un spectacle culturel pour mettre à l'honneur le patrimoine

Le Tariq Abdulhakim Center Museum de Jeddah fait partie des institutions culturelles qui célèbrent avec style la Journée de la fondation de l'Arabie saoudite. (Photo Fournie)
Le Tariq Abdulhakim Center Museum de Jeddah fait partie des institutions culturelles qui célèbrent avec style la Journée de la fondation de l'Arabie saoudite. (Photo Fournie)
Le Tariq Abdulhakim Center Museum de Jeddah fait partie des institutions culturelles qui célèbrent avec style la Journée de la fondation de l'Arabie saoudite. (Phot Fournie)
Le Tariq Abdulhakim Center Museum de Jeddah fait partie des institutions culturelles qui célèbrent avec style la Journée de la fondation de l'Arabie saoudite. (Phot Fournie)
Le Tariq Abdulhakim Center Museum de Jeddah fait partie des institutions culturelles qui célèbrent avec style la Journée de la fondation de l'Arabie saoudite. (Phot Fournie)
Le Tariq Abdulhakim Center Museum de Jeddah fait partie des institutions culturelles qui célèbrent avec style la Journée de la fondation de l'Arabie saoudite. (Phot Fournie)
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  • Cette célébration de trois jours, supervisée par la Commission des musées, offre une riche expérience artistique et culturelle, mettant en valeur le patrimoine du Royaume et renforçant l'identité nationale.
  • L'un des points forts de la manifestation était la promenade de la mode traditionnelle organisée par Al-Mugasap, une marque de mode saoudienne.

JDEDDAH : Le musée du centre Tariq Abdulhakim de Jeddah fait partie des institutions culturelles qui célèbrent avec style la Journée de la fondation de l'Arabie saoudite.

Cette célébration de trois jours, supervisée par la Commission des musées, offre une riche expérience artistique et culturelle, mettant en valeur le patrimoine du Royaume et renforçant l'identité nationale.

Les festivités ont débuté par un accueil des visiteurs avec du café saoudien traditionnel, servi en quatre variétés distinctes, conformément aux directives de la Journée de la fondation.

Tayeb Abdullh Altayeb, directeur du musée du centre Tariq Abdulhakim, a déclaré : « L'idée est de célébrer notre nation et ses composantes culturelles, que nous reflétons à travers les différentes offres du musée. Notre principal objectif est de préserver le patrimoine musical et les arts du spectacle saoudiens.

« Tariq Abdulhakim était lui-même un champion de la culture. Il a soutenu la création de la fanfare militaire et a remporté un prix de l'UNESCO pour la préservation de l'identité saoudienne. Il est normal que, à l'occasion de la Journée de la fondation, nous soulignions ses efforts et que nous alignions notre secteur culturel sur la Vision 2030. »

Un responsable du musée a déclaré : « Nous voulons nous assurer que tout le monde a accès aux aspects culturels de l'Arabie saoudite, en particulier lors de la Journée de la fondation. Notre mission est d'être un centre d'activation à faible coût, offrant des programmes pour le public et les enfants afin de les éduquer sur notre patrimoine et nos traditions. »

Les responsables ont noté que le musée sert également de plateforme aux groupes traditionnels, aux artistes et aux écoles pour présenter leurs arts, et ont ajouté que les espaces du musée sont conçus pour accueillir tous les âges, y compris les personnes handicapées.

La journée d'ouverture de la célébration comprenait un défilé artistique interactif et un atelier d'arts du spectacle alliant artisanat et performances en direct. L'un des points forts de la manifestation était la promenade de la mode traditionnelle organisée par Al-Mugasap, une marque de mode saoudienne. L'exposition présentait des vêtements traditionnels provenant des principales régions du Royaume, offrant ainsi aux visiteurs un aperçu de l'histoire et de la civilisation de l'Arabie saoudite.

Sari Salem Hariri, cofondateur et directeur général d'Al-Mugasap, a déclaré : « Nous avons sélectionné des vêtements traditionnels provenant de diverses régions du Royaume. Ils ont été exposés dans des boîtes spéciales pour mettre en valeur la beauté et l'élégance de leurs motifs, ajoutant ainsi de la valeur à notre patrimoine culturel. »

L'événement comprenait également plusieurs sections consacrées à la nourriture traditionnelle et à l'artisanat, ainsi que des jeux interactifs, des spectacles musicaux en direct et une chorale scolaire qui a interprété avec enthousiasme des chansons nationales, symbolisant ainsi l'attachement de la jeune génération au patrimoine du Royaume.

Des artistes traditionnels de tout le Royaume, dont un groupe de Taif, dont Tariq Abdulhakim a été membre, ont également participé à l'événement.

Khalid Jammali, manager du groupe, a déclaré à Arab News : « C'est l'une des plus grandes célébrations en Arabie saoudite : « Il s'agit de l'une des plus grandes célébrations en Arabie saoudite. Nous sommes ici pour représenter la région de Najd, et Tariq Abdulhakim a joué un rôle majeur dans la création de cet héritage. Ses idées ont permis d'élever la qualité et les normes de ces spectacles ».

La célébration s'achèvera par un concert sur le patrimoine national le 23 février, avec un mélange de chansons nationales traditionnelles et modernes. Cette grande finale réunira des artistes et des créateurs de divers domaines, créant un pont entre le passé et le présent tout en célébrant la riche histoire du Royaume et sa vision de l'avenir.

Ghada Shehri, une visiteuse, a déclaré : « L'événement n'était pas seulement divertissant, mais aussi profondément éducatif. J'ai habillé mes enfants avec des vêtements traditionnels saoudiens et ils étaient ravis de voir d'autres personnes habillées de la même manière.

« C'était une occasion merveilleuse de leur faire découvrir notre patrimoine et notre culture de façon amusante et attrayante. La promenade de la mode traditionnelle a été un moment fort pour nous. En voyant les différents styles vestimentaires régionaux, mes enfants ont pris conscience de la diversité de notre Royaume.

Salman Mohammed, un autre visiteur, a déclaré : « Le musée a fait un travail incroyable en présentant le patrimoine saoudien à travers la musique, la nourriture et l'art. Mes enfants ont été particulièrement fascinés par le spectacle de la chorale de l'école. Cela m'a fait chaud au cœur de les voir si engagés et curieux de notre culture. »

Nawwaf Al-Harbi, propriétaire de Dokhan Ahjar Precious Metals and Gemstones, a présenté l'art du polissage des pierres précieuses, avec des pierres provenant de diverses régions d'Arabie saoudite, à l'occasion de la Journée de la fondation.

« Nous polissons ces pierres pour les sertir dans de l'or ou de l'argent, afin de mettre en valeur la beauté des pierres précieuses naturelles de La Mecque, de Médine et d'ailleurs. Notre objectif est de faire découvrir cet artisanat traditionnel et nous nous engageons à transmettre le savoir-faire à un large public », a-t-il déclaré.

Les visiteurs peuvent s'inscrire à l'avance via la plateforme WeBook.

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com


Les dirigeants félicitent le roi et le prince héritier saoudiens à l'occasion de la Journée de la fondation

L'Arabie saoudite a déclaré le 22 février comme date officielle pour célébrer la Journée de la fondation de l'Arabie saoudite. (Dossier : AFP)
L'Arabie saoudite a déclaré le 22 février comme date officielle pour célébrer la Journée de la fondation de l'Arabie saoudite. (Dossier : AFP)
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  • Les dirigeants arabes ont félicité le roi Salmane ben Abdulaziz et le prince héritier Mohammed ben Salmane d'Arabie saoudite à l'occasion de la Journée de la fondation de l'Arabie saoudite

RIYAD : Les dirigeants arabes ont félicité le roi Salmane ben Abdulaziz et le prince héritier Mohammed ben Salmane d'Arabie saoudite à l'occasion de la Journée de la fondation de l'Arabie saoudite.

L'émir du Koweït, le cheikh Meshal al-Ahmad al-Jaber al-Sabah, a envoyé un câble de félicitations au roi et au prince héritier saoudiens à l'occasion de la Journée de la fondation de l'Arabie saoudite, a rapporté l'agence de presse saoudienne.

Le cheikh Meshal a fait l'éloge des réalisations remarquables de l'Arabie saoudite dans divers domaines, qui ont renforcé sa position régionale et mondiale.

Le secrétaire général du Conseil de coopération du Golfe, Jassim Mohammed al-Budaiwi, a également félicité les dirigeants saoudiens à cette occasion, déclarant que cette journée occupe "une place spéciale et précieuse pour le peuple du Royaume d'Arabie saoudite, et qu'elle est le témoin vivant de son grand héritage et de ses impressionnantes réalisations".

Les dirigeants des Émirats arabes unis ont également envoyé des câbles de félicitations aux dirigeants saoudiens à l'occasion de la Journée de la fondation.

L'Arabie saoudite a déclaré le 22 février comme date officielle pour célébrer la Journée de la fondation de l'Arabie saoudite. Cette journée remonte à trois siècles, lorsque le premier État saoudien a été créé en 1727 sous la direction de l'imam Muhammad ben Saud.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


La KSGAAL lance un rapport sur la statut mondial de l'enseignement de la langue arabe

Khaled Al-Qousi, directeur du département des politiques linguistiques à la KSGAAL, a prononcé un discours lors du colloque international sur la situation de l'enseignement de l'arabe dans le monde, qui s'est achevé mercredi à Paris. (Photo Fournie/KSGALL)
Khaled Al-Qousi, directeur du département des politiques linguistiques à la KSGAAL, a prononcé un discours lors du colloque international sur la situation de l'enseignement de l'arabe dans le monde, qui s'est achevé mercredi à Paris. (Photo Fournie/KSGALL)
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  • Ce rapport a été publié lors d'un symposium international de deux jours sur l'état de l'enseignement de la langue arabe, les 18 et 19 février, au siège de l'UNESCO à Rabat.
  • Le rapport « représente une étape importante vers l'établissement d'une base de connaissances complète sur l'enseignement de la langue arabe.

RIYAD : L'Académie mondiale Roi Salman pour la langue arabe et l'Organisation islamique mondiale pour l'éducation, les sciences et la culture (ICESCO) ont publié un rapport intitulé « Le statut de l'enseignement de la langue arabe dans le monde ».

Le lancement du rapport a eu lieu lors d'un symposium international de deux jours sur le statut de l'enseignement de la langue arabe, les 18 et 19 février, au siège de l'ICESCO à Rabat.

Abdullah Al-Washmi, secrétaire général de la KSGAAL, a déclaré dans un communiqué de presse que le rapport s'inscrivait dans le cadre des efforts déployés par l'académie pour promouvoir l'enseignement de l'arabe dans le monde entier et « pour faire évoluer l'enseignement de l'arabe en tant que deuxième langue à l'échelle mondiale ». 

Il « se concentre sur l'élaboration de politiques et de stratégies qui élèvent les normes d'enseignement tout en menant une évaluation approfondie des établissements d'enseignement de l'arabe » et « vise à élargir la portée de la langue, à surmonter les principaux défis et à favoriser des partenariats plus solides avec les organisations régionales et internationales qui se consacrent à l'enseignement de l'arabe », a ajouté M. Al-Washmi.

Le rapport « représente une étape importante vers l'établissement d'une base de connaissances complète sur l'enseignement de la langue arabe et servira de référence clé pour les décideurs politiques et les institutions académiques dans l'élaboration de programmes d'études et de programmes éducatifs », a-t-il poursuivi.

Salim M. AlMalik, directeur général de l'UNESCO, a salué la « vision pionnière de l'Arabie saoudite dans la promotion de la langue arabe et sa mission de préservation et de promotion de son statut ».

Dans le communiqué de presse, il a déclaré : « Le renforcement de la langue arabe dans son contexte islamique et sur la scène mondiale est un devoir commun et une responsabilité historique qui exigent des efforts unifiés et une collaboration soutenue.

Selon le communiqué de presse, il s'agit du premier rapport à évaluer « les réalités de l'enseignement de la langue arabe dans les pays non arabophones ». Il fournit une « analyse approfondie » de plus de 300 établissements d'enseignement dans 30 pays, comprend une analyse des perspectives d'emploi des diplômés et « identifie les principaux défis auxquels l'enseignement de la langue arabe est confronté et propose des solutions pratiques pour améliorer les politiques éducatives et renforcer la coordination entre les parties prenantes concernées ».

Mahmoud Al-Mahmoud, chef du secteur de la planification et de la politique linguistique à la KSGAAL, a déclaré à Arab News que le rapport visait à « provoquer un changement de paradigme dans l'enseignement de l'arabe en tant que seconde langue », ajoutant qu'il fournirait « aux institutions éducatives, aux chercheurs et aux parties prenantes concernées l'occasion de renforcer les domaines qui ont besoin d'être développés ». 

Khaled Al-Qousi, directeur du département des politiques linguistiques à la KSGAAL, a déclaré que le rapport comprenait des recherches sur les perspectives d'emploi et les taux d'embauche des diplômés des programmes de langue arabe dans divers pays, et qu'il évaluait « l'accessibilité des opportunités d'emploi pour les diplômés de ces programmes sur le marché du travail mondial ». 

Selon le communiqué de presse, les résultats « soulignent la nécessité de favoriser les partenariats stratégiques entre les programmes de langue arabe et les secteurs clés, notamment l'éducation, la diplomatie, le commerce et les médias, afin de s'assurer que les diplômés puissent tirer pleinement parti de ces opportunités ».

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com