Comment une visite en Égypte, il y a 60 ans, a inspiré la carrière artistique de David Hockney

David Hockney passe devant une copie photographique de son tableau de 2007 « Bigger Trees Near Water » à la galerie Tate à Londres en 2009. (AFP)
David Hockney passe devant une copie photographique de son tableau de 2007 « Bigger Trees Near Water » à la galerie Tate à Londres en 2009. (AFP)
Des visiteurs assistent à l'exposition immersive "David Hockney : Bigger & Closer (not small & more away)" à la galerie Lightroom de Londres le 22 février 2023. (AFP)
Des visiteurs assistent à l'exposition immersive "David Hockney : Bigger & Closer (not small & more away)" à la galerie Lightroom de Londres le 22 février 2023. (AFP)
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Des visiteurs assistent à l'exposition immersive "David Hockney : Bigger & Closer (not small & more away)" à la galerie Lightroom de Londres le 22 février 2023. (AFP)
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Des visiteurs assistent à l'exposition immersive "David Hockney : Bigger & Closer (not small & more away)" à la galerie Lightroom de Londres le 22 février 2023. (AFP)
David Hockney passe devant une copie photographique de son tableau de 2007 « Bigger Trees Near Water » à la galerie Tate à Londres en 2009. (AFP)
David Hockney passe devant une copie photographique de son tableau de 2007 « Bigger Trees Near Water » à la galerie Tate à Londres en 2009. (AFP)
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Publié le Samedi 13 mai 2023

Comment une visite en Égypte, il y a 60 ans, a inspiré la carrière artistique de David Hockney

  • Hockney a passé la majeure partie du mois d'octobre 1963 en Égypte dans le cadre d'une commande pour le Sunday Times, visitant Le Caire, Alexandrie et Louxor
  • Le contact de l'artiste britannique avec l'une des principales civilisations du monde a laissé une marque permanente sur ses œuvres ultérieure

LONDRES: En octobre 1963, un jeune artiste britannique, fraîchement diplômé du Collège royal d'art de Londres, mais qui s'est déjà fait un nom en tant que peintre novateur, se rend en Égypte, réalisant ainsi son ambition de visiter un pays qui le fascinait depuis longtemps.

L'odyssée de David Hockney au pays des pharaons, il y a 60 ans, allait marquer un tournant dans la carrière naissante d'un artiste sur le point d'accéder à la célébrité mondiale.

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Couverture du catalogue de l'exposition «Egyptian Journeys», qui présente une sélection complète des dessins réalisés par Hockney en 1963 et lors d'un voyage ultérieur en Égypte en 1978. (Photo fournie)

Comme l'écrira plus tard Marco Livingstone, historien de l'art et auteur de nombreux ouvrages sur Hockney, ce dernier «a répondu à sa première expérience du pays et de ses monuments par certains des dessins les plus vivants et les plus inventifs qu'il ait jamais réalisés directement d'après nature».

De plus, «son contact avec l'une des principales civilisations du monde a laissé une marque permanente sur son travail ultérieur, l'encourageant à un plus grand naturalisme par l'observation directe».

La quarantaine de dessins que Hockney a réalisés au cours de ce voyage «demeurent parmi ses chefs-d'œuvre».

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Des visiteurs assistent à l'exposition immersive «David Hockney: Bigger & Closer (not smaller & further away)» à la galerie Lightroom à Londres, le 22 février 2023. (Photo, AFP)

Mais si les détails de l'expéition longtemps oubliée de Hockney en Égypte sont fascinants pour les admirateurs de l'artiste, l'histoire de ce qu'il est advenu de ces 40 dessins est encore plus intrigante; une histoire dans laquelle la politique et les machinations du monde de l'art ont joué sur le fond de deux des événements les plus importants que le monde moderne ait connus.

En février 1962, le Sunday Times était devenu le premier journal britannique à publier un supplément en couleur. L'année suivante, son rédacteur en chef, Mark Boxer, a eu l'idée de demander à Hockney, alors jeune artiste prometteur, de réaliser des œuvres pour le magazine.

C'était, comme Livingstone l'écrira plus tard, «une grande occasion et un honneur pour un artiste qui n'avait alors que 26 ans».

 

FAITS MARQUANTS

Le premier voyage de David Hockney en Égypte a été commandé par le critique d'art David Sylvester et le journaliste Mark Boxer du Sunday Times.

L'œuvre «View from Nile Hilton» a été vendue pour 426 666 dollars américains chez Christie's Londres le 8 février 2001.

  «Portrait of an Artist (Pool with Two Figures)» est la peinture d'un artiste vivant la plus chère jamais vendue, pour 90 millions de dollars, en 2018.

L'exposition a connu un grand succès et de nombreux dessins ont été achetés à des prix qui se sont révélés être des prix d'aubaine.

À la fin de l'exposition, Hockney part pour l'Amérique et s'installe dans un studio à Los Angeles, où il commence à peindre le trio de piscines emblématiques pour lequel il est le plus connu.

En février 2020, l'une d'entre elles, «The Splash», peinte en 1966, a été vendue aux enchères par Sotheby's à Londres pour 30 millions de dollars américains (1 dollar américain = 0,91 euro). Une autre, «A Bigger Splash», peinte l'année suivante, est exposée à la galerie Tate Britain.

Par ailleurs, les dessins égyptiens de Hockney avaient trouvé leur place dans diverses collections privées à travers le monde. Ils y sont restés, changeant discrètement de mains de temps à autre et accumulant valeur et mystère. Aucun n'a jamais été acheté par une galerie publique.

Hockney n'a réalisé qu'un seul tableau après son retour d'Égypte. «Great Pyramid at Giza with Broken Head from Thebes» a été peint en 1963, très peu de temps après son voyage. Le tableau est passé en mains privées, mais 50 ans plus tard, il a été mis en vente chez Christie's à Londres, où il a été vendu en février 2013 pour 3,5 millions de livres sterling (1 livre sterling = 1,14 euro).

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David Hockney en 2016. (Photo d'archive AFP)

Le 8 février 2001, cependant, l'un des dessins réalisés par Hockney en Égypte a fait surface de manière spectaculaire lors d'une vente aux enchères organisée par Christie's à Londres. «View from Nile Hilton», réalisé aux crayons de cire colorés et au crayon sur papier, mesurant 31 cm sur 25,4 cm et signé et daté par l'artiste, est vendu aux enchères à un prix estimé entre 8 000 et 12 000 livres sterling.

Comme l'a expliqué Livingstone à Arab News, cette somme était déjà bien supérieure aux quelque 50 livres sterling que le dessin aurait rapportées en 1963.

Mais il s'est passé quelque chose d'extraordinaire. Après une guerre d'enchères entre deux enchérisseurs anonymes, le dessin a été adjugé à 234 750 livres sterling.

À l'époque, l'identité des deux soumissionnaires est restée inconnue.

Mais, comme Livingstone l'a révélé à Arab News, le collectionneur victorieux était le Cheikh Saoud ben Mohammed ben Ali al-Thani, alors ministre de l'Art, de la Culture et du Patrimoine du Qatar, qui créait à l'époque des collections pour les futurs musées de son pays et était l'un des acheteurs d'œuvres d'art les plus prolifiques au monde.

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Un rond-point du Caire dans les années 1960 lorsque David Hockney a visité l'Égypte pour la première fois (Getty Images/AFP)

Selon Livingstone, la raison pour laquelle le prix de l'œuvre de Hockney a crevé le plafond lors de la vente aux enchères est que le Cheikh Qatari Saoud «était en concurrence avec David Thomson, le fils de Roy Thomson, qui était le propriétaire du Sunday Times en 1963».

«En 1963, ils auraient pu acheter le dessin pour presque rien. Thomson voulait garder un souvenir de son voyage en Égypte, mais il a été surenchéri par le Cheikh Saoud, qui, je pense, était déterminé à ce que tous les dessins disponibles lui reviennent».

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Le Sphinx et des pyramides de Gizeh au Caire, qui a inspiré David Hockney pour dessiner la « Grande pyramide de Gizeh avec la tête brisée de Thèbes » après son retour d'Égypte dans les années 1960. (Image Shutterstock)

Car le Cheikh Saoud avait un plan.

«Kasmin, le marchand de Hockney de 1962 à 1992, a été contacté par le Cheikh Saoud pour trouver d'autres dessins parce que le Cheikh voulait en faire une exposition au Caire, au Palais des Arts», a révélé Livingstone.

Livingstone, grand spécialiste de Hockney qui, au fil des ans, a travaillé en étroite collaboration avec l'artiste sur de nombreux projets de livres et d'expositions, a été contacté à son tour par Kasmin et, à eux deux, «nous avons rassemblé tout ce que nous pouvions trouver que les gens étaient prêts à prêter, et à ce moment-là, Cheikh Saoud avait acheté quelques-uns des meilleurs dessins».

Il n'a pas été facile de rassembler l'ensemble des travaux.

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David Hockney travaillant dans un studio, vers 1967. (Getty Images/AFP)

«Je savais où se trouvaient certains dessins, tout comme Kasmin, qui aurait vendu certains d'entre eux, mais c'était près de 40 ans plus tard. À ce moment-là, il avait vendu ses archives au Getty, il n'avait donc pas nécessairement ces informations à portée de main, et nous nous sommes donc fiés à sa mémoire pour savoir à qui il avait pu les vendre, mais certains de ces tableaux ont dû changer de mains entre-temps», a indiqué Livingstone.

Finalement, sous le titre de l'exposition «Egyptian Journeys», ils ont rassemblé «une sélection complète» de dessins que Hockney avait réalisés en 1963 et lors d'un voyage ultérieur dans le pays en 1978.

Mais là encore, un événement géopolitique majeur a eu lieu.

Quatre mois avant l'ouverture de l'exposition Hockney au Caire, les attentats du 11 septembre 2001 ont bouleversé la région.

En fin de compte, l'exposition a eu lieu au Palais des Arts du Caire du 16 janvier au 16 février 2002, mais elle n'était pas gagnée d'avance, comme l'indique clairement la préface du catalogue de Livingstone, imprimée en Italie avant l'exposition.

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Marco Livingston (Photo, Fournie).

Bien que la planification de l'exposition ait commencé au cours de l'été 2001, «le catalogue est mis sous presse à un moment de grande incertitude sur la scène mondiale», a-t-il écrit.

Livingstone a ajouté que cela pouvait «sembler être une petite exposition à première vue», mais que «nous faisons une déclaration très importante avec cette exposition sur le respect mutuel entre nos cultures et le degré d'amitié et de compréhension qui peut être atteint grâce au pouvoir d’apaisement de l'art».

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Des visiteurs assistent à l'exposition immersive «David Hockney: Bigger & Closer (not smaller & further away)» à la galerie Lightroom à Londres, le 22 février 2023. (Photo, AFP)

Dans la préface du catalogue, Farouk Hosni, alors ministre égyptien de la Culture, écrit que «l'art n'a jamais été considéré comme un outil aussi vital et puissant de communication et de dialogue interculturels dans le monde qu'aujourd'hui, en particulier à la lumière des événements graves récents qui ont ébranlé le monde».

Il a ajouté: «En ces temps de conflit, d'anxiété et de confusion, l'exposition est une invitation à la communication pour tous les artistes et créateurs du monde, et ouvre la voie à un monde plus tolérant, plus harmonieux et plus humain.»

Mais en raison des retombées des attentats du 11 septembre et de la «guerre contre le terrorisme» menée par le président américain George W. Bush, le spectacle n'a finalement pas eu le retentissement escompté.

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Une vue du Nil au Caire dans les années 1960, qui a inspiré le tableau «Nile Hilton» de David Hockney. (Photo, Getty Images/AFP)

«Hockney devait se rendre à l'inauguration de l'exposition au Caire», a révélé Livingstone à Arab News.

«Le cheikh Saoud voulait que ce soit une surprise pour lui. À sa descente d'avion, il devait être emmené au Palais des arts et voir cette exposition, puis le cheikh Saoud devait l'emmener pour une visite de deux semaines des sites archéologiques égyptiens qui ne sont pas accessibles au touriste normal.»

«Mais à la dernière minute, un jour ou deux avant, David a décidé qu'il ne se sentait pas en sécurité pour se rendre au Moyen-Orient alors qu'il y avait la possibilité d'une nouvelle guerre du Golfe.»

C'est une occasion perdue à jamais.

Bien qu'ignorant l'existence de cette exposition secrète, Hockney avait prévu de revenir en Égypte en 2001, après 22 ans d'absence, et la conclusion poignante du catalogue laissait entrevoir les possibilités qui s'offraient à lui.

«Les immenses découvertes qu'il a faites dans son travail pendant la période intérimaire affecteront sans aucun doute le type de dessins qu'il fera lorsqu'il arrivera enfin sur place», peut-on lire dans le communiqué.

«Aujourd'hui plus âgé et plus sage que lorsqu'il a vu l'Égypte pour la première fois dans sa jeunesse, il reste plus que jamais ouvert aux nouvelles influences.»

«Il semble donc plus que probable qu'il ressortira transformé de cette expérience, enthousiasmé par le contact avec cette grande et ancienne civilisation, envoûté par son atmosphère magique, et qu'il relèvera le défi de produire d'autres grandes œuvres d'art.»

Malheureusement, tant pour l'art que pour l'Égypte, cela ne devait pas être le cas.

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com

 


Yara Shahidi et le podcast «The Optimist Project»

Yara Shahidi (à gauche) et Keri Shahidi font la promotion de leur nouveau podcast «The Optimist Project» à Time Square le 20 novembre 2024. (Images Getty)
Yara Shahidi (à gauche) et Keri Shahidi font la promotion de leur nouveau podcast «The Optimist Project» à Time Square le 20 novembre 2024. (Images Getty)
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  •  Shahidi a lancé ce podcast afin d'explorer les moyens de vivre une vie plus épanouie grâce à divers invités spéciaux présents dans chaque épisode
  • Diplômée de Harvard, elle explique qu'elle a été inspirée par les conversations dynamiques qu'elle a avec les membres de sa famille diversifiée

DUBAÏ: L'actrice et animatrice de podcast Yara Shahidi figure sur la liste des 33 «visionnaires, créateurs, icônes et aventuriers» du monde entier établie par le National Geographic. Elle a évoqué, dans un entretien accordé au magazine, le projet qui lui a permis d'accéder à cette liste.

En 1888, la National Geographic Society a été fondée par 33 pionniers à Washington. Ces «penseurs audacieux... avaient pour objectif de réimaginer la façon dont nous découvrons notre monde». Beaucoup de choses ont changé depuis, mais la mission qui les guidait – élargir les connaissances et promouvoir la compréhension – nous anime toujours. C'est dans cet esprit que nous vous présentons le National Geographic 33, une collection de visionnaires, de créateurs, d'icônes et d'aventuriers du monde entier», explique le magazine à propos de sa nouvelle liste.

Mme Shahidi, dont le père est iranien et qui est en partie originaire du Moyen-Orient, figure sur la liste dans la sous-section «Créateurs», qui célèbre les «penseurs qui sortent des sentiers battus et qui développent des solutions novatrices».

L'actrice de «Black-ish» et «Grown-ish» a été mise en avant grâce à son podcast «The Optimist Project».

Mme Shahidi, âgée de 25 ans, a lancé ce podcast afin d'explorer les moyens de vivre une vie plus épanouie grâce à divers invités spéciaux présents dans chaque épisode.

Diplômée de Harvard, Mme Shahidi explique qu'elle a été inspirée par les conversations dynamiques qu'elle a avec les membres de sa famille diversifiée. L'actrice a deux frères – l'un est acteur et l'autre travaille dans la mode – tandis que son père Afshin Shahidi est directeur de la photographie. Son cousin est le rappeur Nas et son grand-père était un militant des Black Panthers. Mme Shahidi et sa mère, Keri Shahidi, qui dirigent ensemble leur propre société de médias, 7th Sun Productions, ont décidé de faire connaître leurs réflexions à un public plus large avec le podcast, qui a été lancé en 2024.

«Nous nous sentons tellement chanceuses d'avoir ces conversations», a déclaré Keri, coproductrice de Shahidi, au National Geographic. «Mais nous avons également ressenti le besoin de nous assurer que d'autres personnes avaient la possibilité d'entendre ce que nous entendions».

Jusqu'à présent, les invités du podcast ont été Ego Nwodim, star du Saturday Night Live, Courtney B. Vance, acteur lauréat d'un prix Tony, et Laurie Santos, professeur de psychologie à l'université de Yale.

«Le fait de devoir consacrer autant d'efforts à la survie ne permet pas au cerveau de réfléchir à la question suivante: pourquoi vivons-nous?», a déclaré Mme Shahidi. «Qu'est-ce qui me donnerait envie de me réveiller le lendemain?»

Dans sa conversation avec le National Geographic, elle a poursuivi en reconnaissant qu'il s'agissait d'un moment difficile pour la prochaine génération de dirigeants. «Il est accablant de penser à quel point certains de ces systèmes sont brisés, à quel point certains de nos outils de changement sont imparfaits... mais cela s'accompagne d'un déferlement de jeunes gens très inspirés et très motivés.»

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Les éditeurs saoudiens se connectent au monde entier à la foire de Bologne

L'Arabie saoudite a inauguré son pavillon à la Foire du livre pour enfants de Bologne au centre d'exposition BolognaFiere à Bologne, en Italie. (SPA)
L'Arabie saoudite a inauguré son pavillon à la Foire du livre pour enfants de Bologne au centre d'exposition BolognaFiere à Bologne, en Italie. (SPA)
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  • Le directeur général de la Commission de la littérature, de l'édition et de la traduction a déclaré que la participation du Royaume visait à présenter un éventail de programmes.
  • M. Al-Wasel a ajouté que la foire constituait une plate-forme précieuse pour les éditeurs saoudiens, leur permettant d'entrer en contact et d'échanger des connaissances avec leurs homologues internationaux.

RIYAD : L'Arabie saoudite a inauguré son pavillon à la Foire du livre pour enfants de Bologne, qui s'est tenue du 31 mars au 3 avril au centre d'exposition BolognaFiere à Bologne, en Italie.

Abdullatif Al-Wasel, directeur général de la Commission de la littérature, de l'édition et de la traduction, a déclaré que la participation du Royaume visait à présenter une série de programmes, a rapporté l'Agence de presse saoudienne.

Il a ajouté que ces efforts visaient à développer l'industrie de l'édition, à encourager l'engagement culturel, à soutenir les éditeurs et les agents littéraires saoudiens dans le monde entier et à mettre en valeur le riche patrimoine intellectuel et la production littéraire du Royaume. 

M. Al-Wasel a ajouté que la foire constituait une plate-forme précieuse pour les éditeurs saoudiens, leur permettant d'entrer en contact et d'échanger des connaissances avec leurs homologues internationaux.

Le pavillon du Royaume comprend la participation d'entités culturelles telles que l'Académie mondiale du roi Salman pour la langue arabe, la Bibliothèque publique du roi Abdulaziz, la Bibliothèque nationale du roi Fahd et l'Association de l'édition.

L'académie du roi Salman présente ses efforts visant à renforcer la présence mondiale de la langue arabe et à soutenir le contenu arabe dans les domaines culturel et universitaire, a rapporté l'agence SPA.

L'académie présente ses dernières publications et met en avant ses contributions au développement de contenus linguistiques et fondés sur la connaissance, ainsi que ses projets en matière d'aménagement linguistique, de politique, de linguistique informatique, d'éducation et d'initiatives culturelles.


La gastronomie française : dans l'attente des nouvelles étoiles du Michelin

Un cuisinier prépare un plat au restaurant « La Pyramide » à Vienne le 20 mars 2025. Premier restaurant trois étoiles de l'histoire du Guide Michelin, « La Pyramide » reste, 200 ans après son ouverture à Vienne, en Isère, une étape incontournable de la légendaire Nationale 7 pour les gourmets en route vers le sud. (Photo JEFF PACHOUD / AFP)
Un cuisinier prépare un plat au restaurant « La Pyramide » à Vienne le 20 mars 2025. Premier restaurant trois étoiles de l'histoire du Guide Michelin, « La Pyramide » reste, 200 ans après son ouverture à Vienne, en Isère, une étape incontournable de la légendaire Nationale 7 pour les gourmets en route vers le sud. (Photo JEFF PACHOUD / AFP)
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  • C'est le rendez-vous gastronomique de l'année : autant décrié que respecté, le guide Michelin dévoilera lundi ses nouvelles étoiles françaises à Metz.
  • tous les chefs étoilés de France ont été conviés et personnes seront récompensées.

METZ, FRANCE : C'est le rendez-vous gastronomique de l'année : autant décrié que respecté, le guide Michelin dévoilera lundi ses nouvelles étoiles françaises à Metz, lors d'un événement auquel tous les chefs étoilés de France ont été conviés, ainsi que les personnes qui seront récompensées.

« Comme toujours, on va jouer à guichets fermés, puisque l'immense majorité d'entre eux seront au rendez-vous », a indiqué à l'AFP Gwendal Poullennec, le patron du guide rouge qui célèbre cette année ses 125 ans.

Le chef Vincent Favre-Félix, lui, ne sera pas de la partie. À la tête d'un établissement étoilé à Annecy-le-Vieux, en Haute-Savoie, il a décidé de rendre son macaron, devenu trop pesant pour lui et ses clients.

« On s'aperçoit que nos clients aujourd'hui n'attendent plus forcément ce qu'on propose. Ils n'ont plus forcément envie de passer trois heures à table, avec un menu carte blanche imposé, des menus en 8-10 séquences, ni de payer entre 100 et 500 francs par tête", explique-t-il à l'AFP, tout en assurant toutefois "ne pas cracher dans la soupe". 

Sébastien Hisler, le second du restaurant étoilé Chez Michèle à Languimberg en Moselle, n'est pas de cet avis. « Quand on est dans des établissements comme ça, c'est un lâcher prise et il faut profiter de l'instant. Si c'est juste +bien+, oui, ça fait cher. Il faut le moment « waouh ». »

« Les étoiles n'appartiennent pas aux chefs. (...) Ce n'est en aucun cas au chef de faire une demande au guide Michelin pour être ajouté ou retiré », a de son côté répondu M. Poullennec, interrogé par l'AFP.

Pas de quoi gâcher la fête cependant. Les festivités ont commencé dimanche soir, avec un match de football opposant des chefs étoilés, parmi lesquels Fabien Ferré, qui a obtenu l'an dernier trois étoiles d'un coup pour la réouverture de la Table du Castellet (Var), et le triplement étoilé Arnaud Donckele, face à des anciens du FC Metz, dont le champion du monde Robert Pirès, avant un dîner des chefs réunissant professionnels et journalistes.

« C'est une grande cousinade. C'est vraiment l'esprit bon enfant, on passe un bon moment, on partage de bons plats bien cuisinés, on ne se prend pas la tête », affirme Benoît Potdevin, chef du K au domaine de la Klaus à Montenach (Moselle), qui, après sa première étoile remportée l'an dernier, assure être là « sans pression ».

La cérémonie des étoiles aura lieu à 17 heures au Centre des Congrès de Metz. En attendant, le détail du palmarès est tenu secret.

La presse a toutefois déjà fait ses pronostics et les noms de Hugo Roellinger à Cancale (Le Coquillage), de Giuliano Sperandio (Taillevent) et de Hélène Darroze (Marsan) à Paris sont régulièrement cités comme potentiels trois étoiles. 

Les rétrogradations ont, elles, déjà été annoncées dix jours avant ce rassemblement, sans susciter de tempête médiatique, comme ce fut le cas pour Marc Veyrat en 2019 ou Guy Savoy en 2023. Cette année, c'est la maison Georges Blanc à Vonnas, dans l'Ain, qui a perdu sa troisième étoile, après 44 ans au sommet.

Autant décrié que respecté et craint par les chefs, le guide Michelin fait toujours la pluie et le beau temps sur la gastronomie mondiale.

« C'est clairement le seul guide que tout le monde cite en référence », estime auprès de l'AFP Rémi Dechambre, journaliste gastronomique au Parisien Week-end.

« Malgré lui, et avec lui, le Michelin incarne la gastronomie française », souligne Estérelle Payany, critique culinaire chez Télérama. « Il y a de plus en plus de chefs qui s'en méfient et qui s'en défient, parce que le guide Michelin conserve son opacité, qu'il fait des choix parfois un peu étonnants. Mais il n'en demeure pas moins que ça reste le maestro de la gastronomie française en termes de classement », estime de son côté Franck Pinay-Rabaroust, rédacteur en chef du média culinaire « Bouillant(e)s ».

Créé en 1900 par les frères André et Edouard Michelin à destination des automobilistes, le guide Michelin est aujourd'hui présent en Europe, en Asie, en Amérique du Nord et du Sud, et se décline dans plus de 50 destinations.