David Hockney : «Ma joie vient de la manière dont je regarde le monde»

Le peintre britannique David Hockney au musée de l'Orangerie à Paris, le 7 octobre 2021, devant son tableau «Un an en Normandie», une œuvre de 91 mètres de long peinte pendant le confinement en 2020. Hockney a réalisé une centaine de dessins sur iPad en quelques semaines et a capturé les effets de la lumière et du changement climatique au cours des quatre saisons. (Thomas Coex/AFP)
Le peintre britannique David Hockney au musée de l'Orangerie à Paris, le 7 octobre 2021, devant son tableau «Un an en Normandie», une œuvre de 91 mètres de long peinte pendant le confinement en 2020. Hockney a réalisé une centaine de dessins sur iPad en quelques semaines et a capturé les effets de la lumière et du changement climatique au cours des quatre saisons. (Thomas Coex/AFP)
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Publié le Samedi 09 octobre 2021

David Hockney : «Ma joie vient de la manière dont je regarde le monde»

  • Le travail du célèbre octogénaire est réuni dans l'exposition «A year in Normandie» (Normandie en français dans le titre), exposé à la grande galerie du musée de l'Orangerie du 13 octobre au 14 février 2022
  • L'hiver, le printemps, l'été et l'automne normands, transfigurés par couches successives de dessins «peints» sur i-pad et imprimés par le pionnier du pop art, illuminent tout au long d'une frise de 91 mètres de long sur un mètre de hauteur

PARIS : «Ma joie vient de la manière dont je regarde le monde», confie l'artiste britannique David Hockney, 84 ans, l'un des peintres vivants les plus cotés au monde, qui expose sa dernière œuvre à Paris, une ode à la vie et aux quatre saisons en Normandie.

Le travail du célèbre octogénaire est réuni dans l'exposition «A year in Normandie» (Normandie en français dans le titre), exposé à la grande galerie du musée de l'Orangerie du 13 octobre au 14 février 2022, à deux pas des Nymphéas de Claude Monet, qui lui est cher.

L'hiver, le printemps, l'été et l'automne normands, transfigurés par couches successives de dessins «peints» sur i-pad et imprimés par le pionnier du pop art, illuminent tout au long d'une frise de 91 mètres de long sur un mètre de hauteur.

L'ensemble est une explosion de couleurs vives et une expérience quasi-sensorielle où l'on perçoit l'odeur des fleurs de pommiers et de cerisiers, des verts pâturages après la pluie, la rosée du matin et la noblesse de la campagne enneigée.

«La nature est source de tout ! Ma joie ? Elle vient de la façon dont je regarde le monde. Il est magnifique mais il faut savoir regarder avec attention et avec les idées claires», confie David Hockney.

Il explique avoir choisi la Normandie, région du nord de la France, où il a élu domicile en 2019, «juste après avoir terminé un vitrail pour la reine Elisabeth II à l'abbaye de Westminster» pour «quitter Londres» et sa frénésie, trois ans après le référendum sur le Brexit.

Dans sa monumentale frise, le printemps est évoqué au «plus près des fleurs d'arbres fruitiers et de leurs feuilles, à leur naissance, puis en prenant du recul à l'arrivée de l'été avec les arbres en entier», explique M. Hockney. «Ensuite arrive l'automne et la chute des feuilles, puis enfin l'hiver, avec un peu de neige.» Il «l'attendait». Elle est arrivée en janvier 2021.

Ce jour là, dit-il, «la lumière n'est pas apparue avant 8H30; vers 9H15 je me suis dit que j'allais rester au lit mais soudain il s'est mis à neiger et je crois que j'ai capturé cet instant. Ça a duré 35 minutes environ avec de la neige sur les branches; l'après-midi tout avait fondu».

Sa technique numérique «offre une vue à 360 degrés autour de sa maison», commente Cécile Debray, directrice de l'Orangerie. «C'est un moment privilégié de concentration sur la création avec une touche numérique très abstraite, pixelisée, qui amplifie le caractère réaliste de l'image. A 84 ans c'est sans doute l'un des peintres les plus innovants. Il résout ce que Monet cherchait désespérément: la saisie instantanée d'un motif».


La diva libanaise Fairouz souffle ses 90 bougies

La diva libanaise Fairuz se produit lors d'un rare concert à Beyrouth le 7 octobre 2010. (AFP)
La diva libanaise Fairuz se produit lors d'un rare concert à Beyrouth le 7 octobre 2010. (AFP)
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  • Dernière légende vivante de la chanson arabe, Fairouz a soufflé jeudi ses 90 bougies alors que son pays, le Liban qu'elle a tant célébré, est plongé dans une guerre meurtrière entre le Hezbollah et Israël
  • Les internautes ont enflammé la Toile en diffusant les chansons de la diva, rare symbole d'unité nationale dans le pays divisé, alors que les médias de tous bords lui rendaient hommage

BEYROUTH: Dernière légende vivante de la chanson arabe, Fairouz a soufflé jeudi ses 90 bougies alors que son pays, le Liban qu'elle a tant célébré, est plongé dans une guerre meurtrière entre le Hezbollah et Israël.

Les internautes ont enflammé la Toile en diffusant les chansons de la diva, rare symbole d'unité nationale dans le pays divisé, alors que les médias de tous bords lui rendaient hommage.

En 2020, le président français Emmanuel Macron, en visite à Beyrouth, s'était rendu au domicile de Fairouz et l'avait décorée de la Légion d'honneur.

"A celle qui incarne l'âme de cette région avec dignité, un bel anniversaire", a-t-il écrit jeudi sur son compte Instagram.

"La voix de Fairouz est mon pays", a pour sa part écrit sur Facebook le célèbre compositeur libanais Marcel Khalifé.

Après s'être produite pendant plus d'un demi-siècle de Beyrouth à Las Vegas, en passant par Paris et Londres, la star n'apparait plus en public depuis plus d'une décennie.

"Quand vous regardez le Liban aujourd'hui, vous voyez qu'il ne ressemble aucunement au Liban que je chante", regrettait la diva dans une interview au New York Times en 1999, en allusion aux décennies de guerres et de destructions.

Au plus fort de la guerre civile, elle avait chanté "Je t'aime, Ö Liban, mon pays" ("Bhebbak ya Lebnane"), une chanson devenue iconique.

Fairouz a exalté son Liban natal mais également l'amour, la liberté et la Palestine.

Elle a donné vie aux paroles de grands poètes arabes --les Libanais Gibrane Khalil Gibrane, Saïd Akl ou l'Egyptien Ahmed Chawki--, tandis que ses chants patriotiques se sont incrustés dans la mémoire des Libanais et du reste du monde arabe.

Nouhad Haddad de son vrai nom, elle est née en 1934 dans une modeste famille chrétienne qui habitait le quartier de Zokak el-Blatt, visé lundi par une frappe israélienne.

Engagée à la radio, le compositeur Halim al-Roumi, impressionné, lui donne son surnom.

Dans les années 1950, elle épouse le compositeur Assi Rahbani qui, avec son frère Mansour, révolutionne la chanson et la musique arabe traditionnelles en mêlant morceaux classiques occidentaux, russes et latino-américains à des rythmes orientaux, sur une orchestration moderne.

C'est après ses premiers concerts au Festival international de Baalbeck, au milieu des ruines de ce site libanais antique près duquel s'abattent actuellement les bombes israéliennes, que la carrière de Fairouz s'envole.

Adulée par les aînés, elle devient l'icône des jeunes lorsque son fils Ziad, enfant terrible de la musique libanaise, lui composera des chansons influencées par des rythmes de jazz.


Message of Love: un concert évènement à Dubaï au profit du Liban

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  • Avec les prestations de Tania Kassis, Joseph Attieh, DJ Rodge, Michel Fadel et Anthony Touma, le concert présentera une panoplie de succès populaires tels que « Lebnan Rah Yerja3 »
  • Le présentateur Wissam Breidy sera également de la partie, dans le cadre d'une apparition spéciale

DUBAI: Message of Love, en collaboration avec One Lebanon, est un concert qui rassemble des stars libanaises pour une soirée mémorable de musique dédiée au Liban.
Avec les prestations de Tania Kassis, Joseph Attieh, DJ Rodge, Michel Fadel et Anthony Touma, le concert présentera une panoplie de succès populaires tels que « Lebnan Rah Yerja3 », « Watani », « Elle s'appelait Beirut » et « Waynik Beirut », ainsi que des chansons libanaises qui réchauffent le cœur et qui trouveront un écho profond auprès du public.

Le présentateur Wissam Breidy sera également de la partie, dans le cadre d'une apparition spéciale.

 


Spike Lee présidera le jury du Festival international du film de la mer Rouge

Le cinéaste Spike Lee, lauréat d'un Oscar et connu pour des films comme "Malcom X" et "BlacKkKlansman", présidera cette année le jury de la compétition des longs métrages du Festival international du film de la mer Rouge. (AFP)
Le cinéaste Spike Lee, lauréat d'un Oscar et connu pour des films comme "Malcom X" et "BlacKkKlansman", présidera cette année le jury de la compétition des longs métrages du Festival international du film de la mer Rouge. (AFP)
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  • Le cinéaste Spike Lee, connu pour des films comme "Malcom X" et "BlacKkKlansman", présidera cette année le jury de la compétition des longs métrages du Festival international du film de la mer Rouge
  • La quatrième édition du festival aura lieu à Djeddah, en Arabie saoudite, du 5 au 14 décembre, dans la vieille ville de Djeddah, Al Balad

DUBAÏ: Le cinéaste Spike Lee, connu pour des films comme "Malcom X" et "BlacKkKlansman", présidera cette année le jury de la compétition des longs métrages du Festival international du film de la mer Rouge.

La quatrième édition du festival aura lieu à Djeddah, en Arabie saoudite, du 5 au 14 décembre, dans la vieille ville de Djeddah, Al Balad.

La compétition Red Sea: Features présentera les plus grandes réalisations d'un large éventail de cinéastes de la région arabe, d'Asie et d'Afrique. Seize longs métrages ont été sélectionnés pour présenter les œuvres les plus convaincantes, uniques et impressionnantes de l'année écoulée. Les gagnants seront sélectionnés par Lee et le reste du jury pour recevoir les très convoités Yusr Awards.

En 2023, le Yusr d'or du meilleur long métrage a été décerné à "In Flames", réalisé par Zarrar Khan.

Lee participera également au volet In Conversation du festival, qui accueille des sommités du secteur venues du monde entier pour partager leurs points de vue et avoir des discussions constructives sur leurs pratiques, leurs passions et leurs histoires.

Jomana Al Rashid, présidente de la Red Sea Film Foundation, a déclaré dans un communiqué: "En vue de notre quatrième édition, nous sommes honorés d'accueillir le légendaire Spike Lee en tant que président du jury du festival cette année. Spike est un réalisateur pionnier dont l'œuvre emblématique a eu un impact durable sur le cinéma en tant que média et sur la culture en général. Son énergie, sa perspicacité et son engagement sincère en faveur de la créativité et des nouvelles voix font de lui le candidat idéal pour diriger notre jury cette année - nous avons hâte qu'il s'engage avec les talents naissants de notre compétition".
 
Lee a ajouté: "Ayant eu la chance d'expérimenter directement l'incroyable réalisation de films, l'atmosphère et la créativité du Festival international du film de la mer Rouge en 2022, c'est un privilège de revenir cette année en tant que président du jury. En plus de créer un creuset où les cultures se rassemblent pour célébrer notre importante forme d'art, il est vital de continuer à mettre en avant les jeunes cinéastes émergents qui trouvent leur voix dans l'industrie, et il est passionnant de voir des réalisateurs débutants de toute la région arabe, d'Asie et d'Afrique dans le cadre de la compétition de cette année. J'ai hâte de me plonger dans le programme et de prendre des décisions qui, j'en suis sûr, seront très difficiles à prendre aux côtés des éminents membres du jury".

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com