Pose de la première pierre d'un musée à la mémoire de Shireen Abu Akleh à Ramallah

Sur cette photo prise le 11 mai 2023, un homme visite l'endroit où la journaliste d'Al Jazeera Shireen Abu Akleh a été tuée le 11 mai 2022 alors qu'elle couvrait un raid israélien dans le camp de réfugiés de Jénine, au nord de la Cisjordanie occupée (Photo, AFP).
Sur cette photo prise le 11 mai 2023, un homme visite l'endroit où la journaliste d'Al Jazeera Shireen Abu Akleh a été tuée le 11 mai 2022 alors qu'elle couvrait un raid israélien dans le camp de réfugiés de Jénine, au nord de la Cisjordanie occupée (Photo, AFP).
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Publié le Vendredi 12 mai 2023

Pose de la première pierre d'un musée à la mémoire de Shireen Abu Akleh à Ramallah

  • Le musée «transmettra l'image de la vérité et celle de la souffrance pour les générations futures», a déclaré Anton Abou Akleh, frère de la journaliste défunte
  • «Toute une génération a grandi en écoutant Shireen couvrir la souffrance du peuple palestinien à cause de l'occupation» israélienne, a-t-il ajouté

RAMALLAH: L'Autorité palestinienne a posé jeudi la première pierre d'un musée à la mémoire de Shireen Abu Akleh au premier anniversaire de la mort de cette journaliste américano-palestinienne tuée lors d'un raid de l'armée israélienne en Cisjordanie.

Journaliste vedette de la télévision qatarie Al Jazeera, Shireen Abu Akleh couvrait une incursion israélienne dans le camp de réfugiés palestiniens de Jénine, dans le nord de ce territoire occupé par Israël depuis 1967, lorsqu'elle a été mortellement touchée par balle, le 11 mai 2022. Elle avait 51 ans.

L'armée israélienne a reconnu en septembre qu'il y avait "une forte possibilité" que la journaliste, qui portait un gilet pare-balles avec la mention "presse" et un casque, ait été tuée par l'un de ses soldats, mais pas de façon délibérée.

À Ramallah, siège de l'Autorité palestinienne, les travaux de construction du Musée Shireen Abu Akleh pour les médias ont été officiellement lancés lors d'une cérémonie empreinte d'émotion et de recueillement, en présence de sa famille, d'amis et de responsables palestiniens, selon un journaliste de l'AFP.

Le musée "transmettra l'image de la vérité et celle de la souffrance pour les générations futures", a déclaré Anton Abou Akleh, frère de la journaliste défunte, en s'adressant à l'assemblée d'environ 70 personnes.

"Toute une génération a grandi en écoutant Shireen couvrir la souffrance du peuple palestinien à cause de l'occupation" israélienne, a-t-il ajouté.

Le musée doit être bâti sur un terrain fourni par l'Autorité palestinienne et consacré à l'oeuvre de la journaliste et à l'éducation aux médias.

"Shireen a commencé sa vie comme témoin et l'a finie en martyre", a déclaré le Premier ministre palestinien Mohammed Shtayyeh.

Avec ses reportages, "elle est entrée dans chaque foyer de Palestine, dans chaque maison arabe et peut-être aussi dans chaque maison du monde", a-t-il ajouté.

Depuis mardi, plusieurs manifestations à sa mémoire ont eu lieu à Ramallah, où la rue du bureau d'Al Jazeera où elle travaillait porte désormais son nom, et ailleurs.

À Jénine, plusieurs personnes se sont rassemblées jeudi pour un hommage sur le lieu même ou la reporter a été tuée. Des photos, bannières et graffitis à son effigie y sont visibles à côté d'une plaque commémorative.

Shireen, comme l'appellent tous les Palestiniens, "est devenue un symbole de la lutte palestinienne et son sacrifice est en tout point semblable à celui de n'importe quel combattant", a déclaré Thaer Daoud, venu de Qalqiliya, autre ville du nord de la Cisjordanie, pour lui rendre hommage : "chacun est témoin de son sacrifice pour la Palestine."


Les États-Unis débloquent 117 millions de dollars pour les Forces libanaises

Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
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  • Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».
  • C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

WASHINGTON : Lles États-Unis ont annoncé  samedi le transfert de 117 millions de dollars destinés à soutenir les forces de l'ordre et l'armée libanaises, à l'issue d'une réunion de donateurs internationaux, jeudi.

Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».

C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

Un cessez-le-feu a pris effet fin novembre entre le mouvement islamiste pro-iranien Hezbollah et Israël, après plus d'un an de bombardements de part et d'autre, ainsi qu'une incursion des forces israéliennes en territoire libanais à partir de fin septembre.

L'enveloppe annoncée samedi par le département d'État « démontre son engagement à continuer à travailler avec ses partenaires et alliés pour s'assurer que le Liban bénéficie du soutien nécessaire pour renforcer la sécurité du pays et de la région ».

Samedi, le président libanais, Joseph Aoun, a réclamé le retrait de l'armée israélienne « dans les délais fixés » par l'accord de cessez-le-feu.

Ce dernier prévoit le déploiement de l'armée libanaise aux côtés des Casques bleus dans le sud du pays et le retrait de l'armée israélienne dans un délai de 60 jours, soit d'ici au 26 janvier.

Le Hezbollah doit, pour sa part, retirer ses forces au nord du fleuve Litani, à environ 30 km de la frontière libano-israélienne. 


Manifestation pour revendiquer la libération de l'opposante Abir Moussi

Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
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  • Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.
  • Soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

TUNIS : Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.

Brandissant des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Liberté pour Abir » ou « Nous sommes des opposants, pas des traîtres ! », ils étaient entre 500 et 1 000, selon des journalistes de l'AFP. Beaucoup portaient des drapeaux tunisiens et des photos de la dirigeante du PDL.

Ils ont critiqué virulemment à la fois le président Kaïs Saied et le parti islamo-conservateur d'opposition Ennahdha. Mme Moussi, ex-députée de 49 ans, est en détention depuis son arrestation le 3 octobre 2023 devant le palais présidentiel, où, selon son parti, elle était venue déposer des recours contre des décrets de M. Saied.

Mme Moussi fait l'objet de plusieurs accusations, dont celle particulièrement grave de tentative « ayant pour but de changer la forme de l'État », soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

Les manifestants ont dénoncé le décret 54 sur les « fausses nouvelles », en vertu duquel Mme Moussi est poursuivie dans cette affaire, et dont l'interprétation très large a entraîné l'incarcération depuis septembre 2022 de dizaines de politiciens, d'avocats, de militants ou de journalistes.

Pour Thameur Saad, dirigeant du PDL, emprisonner Mme Moussi pour des critiques envers l'Isie « n'est pas digne d'un pays se disant démocratique ». « Les prisons tunisiennes sont désormais remplies de victimes du décret 54 », a renchéri à l'AFP Karim Krifa, membre du comité de défense de Mme Moussi.

D'autres figures de l'opposition, dont le chef d'Ennahdha, Rached Ghannouchi, sont également emprisonnées.

Depuis le coup de force de M. Saied à l'été 2021, l'opposition et les ONG tunisiennes et étrangères ont déploré une régression des droits et des libertés en Tunisie. Le chef de l'État a été réélu à une écrasante majorité de plus de 90 % des voix le 6 octobre, lors d'un scrutin marqué toutefois par une participation très faible (moins de 30 %).


L'Égypte annonce que 50 camions-citernes de carburant entreront chaque jour dans la bande de Gaza

Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
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  • Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.
  • M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

LE CAIRE : Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.

M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

La trêve devrait entrer en vigueur dimanche à 13 h 30 GMT, ouvrant ainsi la voie à un afflux massif d'aide, selon les médiateurs.

Des centaines de camions sont garés du côté égyptien du poste frontière de Rafah, un point d'entrée autrefois vital pour l'aide humanitaire, fermé depuis mai, lorsque les forces israéliennes ont pris le contrôle du côté palestinien du point de passage.

Au cours d'une conférence de presse conjointe avec son homologue nigérian, M. Abdelatty a déclaré : « Nous espérons que 300 camions se rendront au nord de la bande de Gaza », où des milliers de personnes sont bloquées dans des conditions que les agences humanitaires qualifient d'apocalyptiques.

Les travailleurs humanitaires ont mis en garde contre les obstacles monumentaux qui pourraient entraver les opérations d'aide, notamment la destruction des infrastructures qui traitaient auparavant les livraisons.