L’Arabie saoudite a «absolument» le droit de se défendre, selon Ortagus

La porte-parole du département d’État américain a exprimé sa vive inquiétude concernant le blocage du tanker pétrolier Safer, qui s’est échoué au large des côtes yéménites et qui fuit. (AFP)
La porte-parole du département d’État américain a exprimé sa vive inquiétude concernant le blocage du tanker pétrolier Safer, qui s’est échoué au large des côtes yéménites et qui fuit. (AFP)
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Publié le Vendredi 16 octobre 2020

L’Arabie saoudite a «absolument» le droit de se défendre, selon Ortagus

  • La porte-parole du département d’État américain, Morgan Ortagus, a accordé un entretien à Arab News pour évoquer la relation entre les Etats-Unis et l’Arabie saoudite
  • « La relation entre l’Arabie saoudite et les États-Unis dure depuis 75 ans. Nous y pensons en termes de passé, de présent et d’avenir »

RIYAD: Dans la foulée du dialogue stratégique entamé entre les Etats-Unis et l’Arabie saoudite, la porte-parole du département d’État américain, Morgan Ortagus, a mis l’accent sur le soutien de son pays au Royaume face à l'agression iranienne houthie et a déclaré que l'Arabie saoudite avait « absolument » le droit de se défendre.

Au cours d’un entretien téléphonique avec Arab News, elle décrit la relation saoudo-américaine comme « stratégique », « sophistiquée » et « bipartite » lorsqu’on lui demande comment le résultat des prochaines élections américaines pourrait impacter cette relation.

Concernant les critiques qui remettent en question la vente d’armes par les États-Unis au Royaume, Mme Ortagus explique que cela n’a rien de nouveau, et que des accords d’armement se déroulent « sous l'administration républicaine et démocrate depuis un certain temps » et que son administration, de même que les précédentes, soutenaient ces contrats. « Quand je vivais il y a environ une décennie en Arabie saoudite et que je travaillais sous l’administration Obama, je me souviens très bien de ces accords », raconte-t-elle.

 « Nous savons que l’Arabie saoudite et d’autres pays du Golfe se trouvent en première ligne de l'agression iranienne, explique-t-elle. C’est pourquoi dans cette administration, nous avons cherché à soutenir et à renforcer nos alliés pour résister à l’Iran ».

La porte-parole du département d’État américain a exprimé sa vive inquiétude concernant le blocage du tanker pétrolier Safer, qui s’est échoué au large des côtes yéménites et qui fuit. « C’est une bombe à retardement dans la mer Rouge. S'il se brise, il dévastera l'écosystème de la mer Rouge, dévastant sa vie marine et son précieux patrimoine environnemental. Il privera aussi personnes qui dépendent de la mer Rouge de leurs moyens de subsistance. Les Houthis ont politisé la question de ce navire en imposant constamment de nouvelles conditions avant d’accorder l'accès aux fonctionnaires de l'ONU qui doivent monter à bord du Safer et faire le travail nécessaire pour éviter des dommages environnementaux colossaux dans toute la région. Nous demandons à ce que cette question soit réglée le plus vite possible, et que les experts de l’ONU puissent agir au plus vite ».

Un nouveau contrat d’un milliard de dollars entre les deux pays

À la suite du dialogue stratégique qui a eu lieu le 14 octobre, le secrétaire d’État américain, Mike Pompeo, a annoncé un large investissement d’un milliard de dollars pour la construction d’une nouvelle ambassade à Riyad et deux consulats à Djeddah et à Dharan. « Ceci démontre notre engagement envers l’Arabie saoudite », affirme Mme Ortagus. « La relation entre les deux pays dure depuis 75 ans, Nous y pensons en termes de passé, de présent et d’avenir. »

La porte-parole du département d’État américain a qualifié la relation entre les deux pays de « solide mais certainement pas sans défis ». « Nous avons été confrontés à d'énormes défis et à des moments très difficiles. Mais, lorsque nous commençons à regarder vers l’avenir, il est important que la relation entre les États-Unis et l’Arabie saoudite continue d’être une relation bipartite, comme elle l’a toujours été », affirme t-elle.

 Commentant la relation saoudienne-américaine, elle a fait remarquer que ses aspects sont différents mais plus solides et nouveaux. « Cette relation va bien au-delà de l'armée, la sécurité et de la question du pétrole. Cela est devenu beaucoup plus compliqué », dit-elle. « Une relation commerciale beaucoup plus compliquée et des relations humaines très, très étroites. »

En outre, Mme Ortagus a réaffirmé le soutien des États-Unis au Royaume. « Nous estimons que les 75 prochaines années pourraient être fructueuses et positives, et permettront certainement de soutenir la Vision 2030 mise en œuvre par l’Arabie saoudite ».

La porte-parole du département d’État américain a enfin confirmé le soutien des États-Unis au prochain sommet virtuel du G20 organisé par l’Arabie saoudite. « En raison de la pandémie, beaucoup d’évènements dans le monde ont dû innover et s’organiser virtuellement plutôt que d’être annulés, y compris le sommet extraordinaire des dirigeants du G20 préside par l’Arabie saoudite cette année. Nous sommes tous déçus de ne pas être présents en Arabie saoudite pour assister à cette réunion, mais nous travaillerons en étroite collaboration », conclut-elle.

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com


Le ministre saoudien des Affaires étrangères participe à la réunion du CCG et des pays d'Asie centrale au Koweït

Le ministre saoudien des affaires étrangères, le prince Faisal ben Farhane. (SPA)
Le ministre saoudien des affaires étrangères, le prince Faisal ben Farhane. (SPA)
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  • La réunion a permis de discuter des moyens de renforcer les relations entre les pays du Golfe et les pays d'Asie centrale
  • Les dirigeants ont abordé la préparation du prochain sommet qui se tiendra dans la ville de Samarkand, en Ouzbékistan

RIYAD : Le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faisal ben Farhane, a participé mercredi à la troisième réunion de dialogue stratégique entre le Conseil de coopération du Golfe et les pays d'Asie centrale.

Cette réunion, organisée par le Koweït, a permis de discuter des moyens de renforcer les relations entre le CCG et les pays d'Asie centrale dans divers domaines et d'intensifier la coordination multilatérale sur les questions d'intérêt commun, a rapporté l'agence de presse saoudienne.

Les dirigeants ont abordé la préparation du prochain sommet entre le CCG et les pays d'Asie centrale, qui se tiendra dans la ville de Samarkand, en Ouzbékistan, en mai. L'Arabie saoudite a accueilli le premier sommet CCG-Asie centrale à Djeddah en 2023.

Le prince Sultan ben Saad ben Khalid, ambassadeur saoudien au Koweït, a également assisté à la réunion.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Les discussions franco-saoudiennes portent sur l'innovation dans le domaine de la santé

L'événement a permis d'explorer les perspectives de partenariat entre le Royaume et la France dans le domaine de la santé numérique et des technologies médicales avancées.(SPA)
L'événement a permis d'explorer les perspectives de partenariat entre le Royaume et la France dans le domaine de la santé numérique et des technologies médicales avancées.(SPA)
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  • Une délégation ministérielle explore les outils numériques et les partenariats pour transformer le secteur des soins de santé.
  • Au cours de sa visite officielle en France, le ministre saoudien a également tenu des réunions bilatérales de haut niveau à Paris, a rapporté l'agence de presse SPA. 

RIYAD : le ministre saoudien de la Santé, Fahad AlJalajel, a participé à une réunion franco-saoudienne sur les soins de santé, organisée par le Conseil d'affaires franco-saoudien à Paris.

L'événement a permis de renforcer la coopération économique dans des secteurs clés, comme la santé, la biotechnologie et les investissements étrangers et privés, conformément aux objectifs de la Vision 2030, a rapporté l'agence de presse saoudienne (Saudi Press Agency).

Il a également exploré les perspectives de partenariat entre le Royaume et la France dans les domaines de la santé numérique et des technologies médicales avancées, dans le but de stimuler les opportunités d'investissements conjoints et de soutenir les ambitions des deux pays d'améliorer leurs secteurs de la santé. 

Dans son discours, le ministre a souligné l'intensité des liens stratégiques unissant le Royaume et la France, notant que ce partenariat solide témoigne d'un engagement commun à faire progresser la santé mondiale et à relever les défis dans ce domaine.

M. AlJalajel a également mis l'accent sur la coopération en matière d'innovation, en particulier dans le domaine des biotechnologies, ainsi que sur la localisation de l'industrie des soins de santé, afin d'améliorer la résilience et la durabilité.

Les deux parties ont conclu l'événement en soulignant l'importance de renforcer les liens économiques et d'élargir la coopération afin de servir les intérêts mutuels et de partager une vision commune de l'avenir.

Au cours de sa visite officielle en France, le ministre saoudien a également tenu des réunions bilatérales de haut niveau à Paris, a rapporté l'agence de presse SPA. 

Il a rencontré Anne-Claire Legendre, conseillère du président français, au palais de l'Élysée, où ils ont discuté du renforcement du partenariat franco-saoudien dans le domaine de la santé, notamment en ce qui concerne le développement des systèmes, l'innovation médicale et l'échange de connaissances.

Il a également rencontré Clara Chappaz, la secrétaire d'État chargée du numérique, afin d'explorer la coopération dans les technologies d'intelligence artificielle et leurs applications dans le domaine de la santé, en mettant l'accent sur l'amélioration de la qualité et de l'efficacité des services.

M. AlJalajel a également rencontré des étudiants saoudiens boursiers à Paris, dont il a loué les résultats académiques et le rôle dans la représentation du Royaume dans les forums scientifiques internationaux.

Il a souligné leur importance pour façonner l'avenir du secteur de la santé grâce à la connaissance et à l'innovation. 

La visite du ministre saoudien comprendra également la signature de plusieurs protocoles d'accord dans les domaines de la santé numérique, de l'industrie pharmaceutique et des services ambulatoires, ainsi que des réunions avec de hauts responsables français pour discuter de futurs partenariats dans le domaine de la santé.

M. AlJalajel est accompagné d'une délégation du ministère de la santé, de l'autorité saoudienne des aliments et des médicaments, de l'autorité saoudienne du Croissant-Rouge, de l'autorité de la santé publique, de l'hôpital virtuel de Seha, du comité ministériel pour la santé dans toutes les politiques et de Health Holding Co. 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com  


Un ministre israélien exclut l'entrée de l'aide humanitaire dans la bande de Gaza

Des panaches de fumée se dégagent des bombardements israéliens à l'est de la ville de Gaza, depuis Jabalia, dans le nord de la bande de Gaza, le 14 avril 2025. (Photo de Bashar TALEB / AFP)
Des panaches de fumée se dégagent des bombardements israéliens à l'est de la ville de Gaza, depuis Jabalia, dans le nord de la bande de Gaza, le 14 avril 2025. (Photo de Bashar TALEB / AFP)
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  • Depuis le 2 mars, Israël bloque l'entrée de l'aide humanitaire dans la bande de Gaza.
  • M. Katz, l'un des membres du gouvernement les plus proches du Premier ministre Benjamin Netanyahu, a précisé que cette politique était « l'un des principaux leviers de pression empêchant le Hamas d'utiliser » l'aide humanitaire. 

JERUSALEM : « Aucune aide humanitaire n'entrera à Gaza », a déclaré Israël Katz dans un communiqué, deux jours après l'annonce du Bureau des affaires humanitaires de l'ONU (OCHA) indiquant que la situation humanitaire à Gaza était « probablement la pire » depuis le début de la guerre le 7 octobre 2023.

Depuis le 2 mars, Israël bloque l'entrée de l'aide humanitaire dans la bande de Gaza.

M. Katz, l'un des membres du gouvernement les plus proches du Premier ministre Benjamin Netanyahu, a précisé que cette politique était « l'un des principaux leviers de pression empêchant le Hamas d'utiliser » l'aide humanitaire. 

M. Katz a rappelé que son pays souhaitait à terme confier la distribution de l'aide humanitaire dans la bande de Gaza à des « sociétés civiles ».

Israël accuse le Hamas de détourner l'aide et d'en assurer la distribution depuis des mois, ce que le mouvement islamiste dément.

Les organisations internationales ont évoqué des pillages sans préciser s'ils étaient le fait du Hamas.

« La situation humanitaire est maintenant probablement la pire depuis le début des hostilités il y a 18 mois », a prévenu lundi OCHA dans un communiqué. 

Le petit territoire où vivent 2,4 millions d'habitants souffre d'une pénurie de nourriture, d'eau, de carburants et d'autres produits de première nécessité, selon l'OCHA.

Différents acteurs humanitaires et membres du personnel soignant de la bande de Gaza ont confirmé à l'AFP faire face à d'importantes pénuries.