Quinze morts dans des frappes israéliennes visant le Djihad islamique à Gaza

Des personnes en deuil prient lors de funérailles collectives dans la ville de Gaza pour les personnes tuées dans les raids aériens israéliens sur le territoire palestinien, le 9 mai 2023 (Photo, AFP).
Des personnes en deuil prient lors de funérailles collectives dans la ville de Gaza pour les personnes tuées dans les raids aériens israéliens sur le territoire palestinien, le 9 mai 2023 (Photo, AFP).
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Publié le Mercredi 10 mai 2023

Quinze morts dans des frappes israéliennes visant le Djihad islamique à Gaza

  • L'armée israélienne a appelé les Israéliens vivant dans un rayon de 40 km de la bande de Gaza à ne pas s'éloigner des abris, pour se protéger de possibles représailles palestiniennes
  • Avant l'aube, des frappes ayant mobilisé 40 aéronefs ont visé trois commandants des brigades Al-Qods, la branche armée du Djihad islamique, à Gaza même et à Rafah, à la frontière avec l'Egypte, selon l'armée israélienne

GAZA: Quinze Palestiniens parmi lesquels des membres du Djihad islamique, mais aussi quatre enfants, ont été tués mardi dans des frappes israéliennes sur la bande de Gaza, faisant craindre une nouvelle spirale de violences.

Ces raids sont intervenus moins d'une semaine après l'annonce d'une trêve entre Israël et le Djihad islamique, qui avait mis fin à des échanges de tirs de moins de 48h.

L'armée israélienne a appelé les Israéliens vivant dans un rayon de 40 km de la bande de Gaza à ne pas s'éloigner des abris, pour se protéger de possibles représailles palestiniennes.

Avant l'aube mardi, des frappes ayant mobilisé 40 aéronefs ont visé trois commandants des brigades Al-Qods, la branche armée du Djihad islamique, dans les villes de Gaza et Rafah, à la frontière avec l'Égypte, selon l'armée.

Le Djihad islamique, mouvement palestinien qualifié de "terroriste" par Israël, l'Union européenne et les États-Unis, a confirmé la mort de trois responsables.

Il les a identifiés comme étant Jihad Ghannam, le chef des brigades Al-Qods pour la bande de Gaza, Khalil Al-Bahtini, commandant des brigades pour le nord du territoire, et Tareq Ezzedine, "un chef de l'action militaire" du mouvement en Cisjordanie occupée, qu'il coordonnait depuis Gaza.

En fin de journée, l'armée a dit avoir visé d'autres membres du Djihad islamique qui transportaient des missiles guidés antichars à bord d'une voiture à Khan Younès (sud).

Le ministère de la Santé à Gaza a rapporté que deux Palestiniens avaient été tués, portant à 15 le nombre de morts, dont quatre enfants, dans les frappes israéliennes menées mardi.

Figurent parmi les personnes tuées un citoyen russe, médecin, son épouse et l'un de leurs enfants, d'après un message publié sur Facebook par la Représentation russe à Ramallah, en Cisjordanie.

«Inacceptable»

"Nous appelons toutes les parties à la désescalade", a déclaré un porte-parole du Conseil national de sécurité de la Maison Blanche, tout en ajoutant qu'Israël avait le droit de se défendre face à des attaques de roquettes palestiniennes.

L'émissaire de l'ONU pour le Proche-Orient, Tor Wennesland, a lui jugé "inacceptable" la mort de civils dans le territoire palestinien, sous blocus israélien depuis la prise de contrôle du Hamas islamiste en 2007.

Mardi, un journaliste de l'AFP a vu le haut d'un immeuble d'habitations détruit et le corps d'un garçon à la morgue de l'hôpital Al-Chifa, dans la ville de Gaza.

Disant regretter les pertes civiles, un porte-parole militaire, Daniel Hagari, a déclaré à des journalistes qu'il était difficile toutefois de les éviter "car nous oeuvrons contre des terroristes qui mènent leurs activités jour et nuit parmi des civils".

"Ce soir je dis à nos ennemis : toute escalade de votre part fera l'objet d'une riposte dévastatrice de notre part", a prévenu le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou, après une réunion du cabinet de sécurité.

Les responsables sécuritaires se préparent "à tout scénario d'escalade, sur plus d'un front", a-t-il ajouté.

"Le sang des martyrs ne fait que renforcer notre détermination à poursuivre sur leur voie", avait déclaré dans la journée Abou Hamza, porte-parole des brigades Al-Qods.

Daoud Chehab, un dirigeant du Djihad islamique à Gaza, avait lui affirmé que "toutes les villes et colonies" israéliennes allaient être "sous le feu".

Négociée notamment par l'Égypte, une trêve avait été annoncée à la suite de la flambée de violence déclenchée la semaine dernière après la mort dans une prison israélienne d'un responsable du Jihad islamique en grève de la faim.

Après les nouveaux raids israéliens, la diplomatie égyptienne a dénoncé des "agressions" qui "pourraient rendre la situation incontrôlable dans les Territoires palestiniens occupés".

145 morts 

"Il était temps", s'est félicité sur Facebook le ministre israélien de la Sécurité nationale, Itamar Ben Gvir, qui avait jugé trop faible l'action militaire israélienne la semaine dernière.

Il a aussi annoncé qu'il participerait de nouveau au conseil des ministres et aux sessions du Parlement qu'il avaient boycottés ces derniers jours.

Depuis le début de l'année, au moins 123 Palestiniens, 19 Israéliens, une Ukrainienne et un Italien ont été tués dans des violences liées au conflit israélo-palestinien, selon un décompte de l'AFP établi à partir de sources officielles israéliennes et palestiniennes.

Ces statistiques incluent, côté palestinien, des combattants et des civils parmi lesquels des mineurs, et côté israélien, en majorité des civils parmi lesquels des mineurs, et trois membres de la minorité arabe.


Les États-Unis débloquent 117 millions de dollars pour les Forces libanaises

Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
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  • Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».
  • C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

WASHINGTON : Lles États-Unis ont annoncé  samedi le transfert de 117 millions de dollars destinés à soutenir les forces de l'ordre et l'armée libanaises, à l'issue d'une réunion de donateurs internationaux, jeudi.

Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».

C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

Un cessez-le-feu a pris effet fin novembre entre le mouvement islamiste pro-iranien Hezbollah et Israël, après plus d'un an de bombardements de part et d'autre, ainsi qu'une incursion des forces israéliennes en territoire libanais à partir de fin septembre.

L'enveloppe annoncée samedi par le département d'État « démontre son engagement à continuer à travailler avec ses partenaires et alliés pour s'assurer que le Liban bénéficie du soutien nécessaire pour renforcer la sécurité du pays et de la région ».

Samedi, le président libanais, Joseph Aoun, a réclamé le retrait de l'armée israélienne « dans les délais fixés » par l'accord de cessez-le-feu.

Ce dernier prévoit le déploiement de l'armée libanaise aux côtés des Casques bleus dans le sud du pays et le retrait de l'armée israélienne dans un délai de 60 jours, soit d'ici au 26 janvier.

Le Hezbollah doit, pour sa part, retirer ses forces au nord du fleuve Litani, à environ 30 km de la frontière libano-israélienne. 


Manifestation pour revendiquer la libération de l'opposante Abir Moussi

Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
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  • Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.
  • Soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

TUNIS : Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.

Brandissant des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Liberté pour Abir » ou « Nous sommes des opposants, pas des traîtres ! », ils étaient entre 500 et 1 000, selon des journalistes de l'AFP. Beaucoup portaient des drapeaux tunisiens et des photos de la dirigeante du PDL.

Ils ont critiqué virulemment à la fois le président Kaïs Saied et le parti islamo-conservateur d'opposition Ennahdha. Mme Moussi, ex-députée de 49 ans, est en détention depuis son arrestation le 3 octobre 2023 devant le palais présidentiel, où, selon son parti, elle était venue déposer des recours contre des décrets de M. Saied.

Mme Moussi fait l'objet de plusieurs accusations, dont celle particulièrement grave de tentative « ayant pour but de changer la forme de l'État », soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

Les manifestants ont dénoncé le décret 54 sur les « fausses nouvelles », en vertu duquel Mme Moussi est poursuivie dans cette affaire, et dont l'interprétation très large a entraîné l'incarcération depuis septembre 2022 de dizaines de politiciens, d'avocats, de militants ou de journalistes.

Pour Thameur Saad, dirigeant du PDL, emprisonner Mme Moussi pour des critiques envers l'Isie « n'est pas digne d'un pays se disant démocratique ». « Les prisons tunisiennes sont désormais remplies de victimes du décret 54 », a renchéri à l'AFP Karim Krifa, membre du comité de défense de Mme Moussi.

D'autres figures de l'opposition, dont le chef d'Ennahdha, Rached Ghannouchi, sont également emprisonnées.

Depuis le coup de force de M. Saied à l'été 2021, l'opposition et les ONG tunisiennes et étrangères ont déploré une régression des droits et des libertés en Tunisie. Le chef de l'État a été réélu à une écrasante majorité de plus de 90 % des voix le 6 octobre, lors d'un scrutin marqué toutefois par une participation très faible (moins de 30 %).


L'Égypte annonce que 50 camions-citernes de carburant entreront chaque jour dans la bande de Gaza

Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
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  • Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.
  • M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

LE CAIRE : Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.

M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

La trêve devrait entrer en vigueur dimanche à 13 h 30 GMT, ouvrant ainsi la voie à un afflux massif d'aide, selon les médiateurs.

Des centaines de camions sont garés du côté égyptien du poste frontière de Rafah, un point d'entrée autrefois vital pour l'aide humanitaire, fermé depuis mai, lorsque les forces israéliennes ont pris le contrôle du côté palestinien du point de passage.

Au cours d'une conférence de presse conjointe avec son homologue nigérian, M. Abdelatty a déclaré : « Nous espérons que 300 camions se rendront au nord de la bande de Gaza », où des milliers de personnes sont bloquées dans des conditions que les agences humanitaires qualifient d'apocalyptiques.

Les travailleurs humanitaires ont mis en garde contre les obstacles monumentaux qui pourraient entraver les opérations d'aide, notamment la destruction des infrastructures qui traitaient auparavant les livraisons.