Pour son cinquième anniversaire la marque de mode Emergency Room revisite ses archives

Emergency Room soutient la diversité dans tous les domaines, de la fluidité du vestiaire à la sublimation de la différence à travers des mannequins atypiques (fournie)
Emergency Room soutient la diversité dans tous les domaines, de la fluidité du vestiaire à la sublimation de la différence à travers des mannequins atypiques (fournie)
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Publié le Dimanche 07 mai 2023

Pour son cinquième anniversaire la marque de mode Emergency Room revisite ses archives

  • Baptisé Emergency Room, ce label porte les initiales de son fondateur, mais il alerte aussi sur l’urgence de changer les pratiques de la mode
  • « Home sweet home », la collection anniversaire, déploie le vocabulaire propre à l’une des enseignes les plus vertueuses du monde arabe, au sens de la réduction des déchets et de l’inclusivité

BEYROUTH : Il y a cinq ans, Eric Mathieu Ritter établissait à Beyrouth une marque de mode pionnière. Baptisé Emergency Room, ce label porte les initiales de son fondateur, mais il alerte aussi sur l’urgence de changer les pratiques de la mode, cette industrie qui fait partie des plus polluantes au monde.  

Draps de lits, cravates et tapis de prière

Après des études à Esmod Beyrouth et des stages chez de grands couturiers comme Rabih Kayrouz et Zuhair Murad, Eric Mathieu Ritter commence sa carrière en solo au moment où il prend la direction d’un petit atelier de Tripoli, au nord du Liban. Dans cette ville qui compte parmi les plus pauvre du pays, il découvre des artisanes douées mais dont les ouvrages, trop répétitifs ou trop conventionnels, ne s’écoulent pas facilement. Comme l’atelier se trouve à proximité du souk où viennent mourir des textiles de fins de stocks du monde entier, il va chiner dans cette caverne d’Ali Baba des trésors dont il va se servir pour réaliser ses premiers modèles. Les draps de lits en coton pour enfants, illustrés de personnages de dessins animés, vont se transformer en chemises. Les voilages et la lingerie feront des robes de soirées. Les cravates se transforment en patchwork, les tapis de prière et les couvre-lits en manteaux, les tissus d’ameublement, les draps de laine des tailleurs masculins en vestes kimono, le macramé et le crochet sont détournés pour servir à la confection de cagoules.

Mieux, Emergency Room soutient la diversité dans tous les domaines, de la fluidité du vestiaire à la sublimation de la différence à travers des mannequins atypiques. Hoda Ziadé, la grand-mère du créateur, devient son modèle porte-bonheur.

Denim et de popeline recyclés

Quelques mois après son ouverture à Beyrouth, dans le quartier de Mar Mikhaël qui regroupe les artistes de tous crins, la boutique Emergency Room est soufflée par la monstrueuse explosion du 4 aout 2020 au port de la ville. Eric Mathieu Ritter décide alors de tenter sa chance à Dubaï où il présente ses collections à la Dubaï Fashion Week depuis près de deux ans. En mars dernier, il donnait un défilé dans la mégalopole avec une collection anniversaire. A l’occasion des cinq ans d’Emergency Room, il avait revisité les archives de la marque. Baptisée « Home sweet home », cette collection commémorative déploie le vocabulaire propre à l’ADN de l’une des enseignes les plus vertueuses du monde arabe, au sens de la réduction des déchets et de l’inclusivité.

« Le plan de collection ne s'est pas contenté de revisiter et de faire revivre les archives, mais a également introduit de nouveaux looks personnalisés et faits sur mesure, adaptés et reflétant l'esprit plus grand que nature et les caractères uniques des mannequins. La collection a honoré l'esthétique de la marque en optant pour du denim et de la popeline recyclés, tout en empruntant des éléments aux robes de soirée et en adoptant de nouvelles coupes et techniques de construction. Parmi les pièces les plus remarquables, citons une version arrondie de l'emblématique veste en denim brodée, des chemises en tissu de tailleur pour hommes en fin de stock, des masques faciaux et des pochettes poisson » détaille le manifeste.

-«Résilience sans fin »

Mais au final, « home », la maison, pour Emergency Room, c’est le Liban, source de son inspiration, lieu de l’initiation, des difficultés traversées et surmontées. C’est la raison pour laquelle, le 4 mai dernier, Eric Mathieu Ritter a voulu redonner ce défilé anniversaire à Beyrouth, en présence de sa famille biologique et professionnelle et de ses nombreux amis.

«Cet anniversaire est une étape importante, et nous nous devions de le commémorer avec ceux qui nous soutiennent inconditionnellement depuis le premier jour, malgré les circonstances désastreuses que traverse le pays. J'espère également que ce salon donnera le coup d'envoi d'un calendrier de la mode libanaise plus actif», a souligné Ritter lors de ce défilé, affirmant que si « Dubaï est synonyme de reconnaissance internationale, Beyrouth est synonyme de résilience sans fin ».


La diva libanaise Fairouz souffle ses 90 bougies

La diva libanaise Fairuz se produit lors d'un rare concert à Beyrouth le 7 octobre 2010. (AFP)
La diva libanaise Fairuz se produit lors d'un rare concert à Beyrouth le 7 octobre 2010. (AFP)
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  • Dernière légende vivante de la chanson arabe, Fairouz a soufflé jeudi ses 90 bougies alors que son pays, le Liban qu'elle a tant célébré, est plongé dans une guerre meurtrière entre le Hezbollah et Israël
  • Les internautes ont enflammé la Toile en diffusant les chansons de la diva, rare symbole d'unité nationale dans le pays divisé, alors que les médias de tous bords lui rendaient hommage

BEYROUTH: Dernière légende vivante de la chanson arabe, Fairouz a soufflé jeudi ses 90 bougies alors que son pays, le Liban qu'elle a tant célébré, est plongé dans une guerre meurtrière entre le Hezbollah et Israël.

Les internautes ont enflammé la Toile en diffusant les chansons de la diva, rare symbole d'unité nationale dans le pays divisé, alors que les médias de tous bords lui rendaient hommage.

En 2020, le président français Emmanuel Macron, en visite à Beyrouth, s'était rendu au domicile de Fairouz et l'avait décorée de la Légion d'honneur.

"A celle qui incarne l'âme de cette région avec dignité, un bel anniversaire", a-t-il écrit jeudi sur son compte Instagram.

"La voix de Fairouz est mon pays", a pour sa part écrit sur Facebook le célèbre compositeur libanais Marcel Khalifé.

Après s'être produite pendant plus d'un demi-siècle de Beyrouth à Las Vegas, en passant par Paris et Londres, la star n'apparait plus en public depuis plus d'une décennie.

"Quand vous regardez le Liban aujourd'hui, vous voyez qu'il ne ressemble aucunement au Liban que je chante", regrettait la diva dans une interview au New York Times en 1999, en allusion aux décennies de guerres et de destructions.

Au plus fort de la guerre civile, elle avait chanté "Je t'aime, Ö Liban, mon pays" ("Bhebbak ya Lebnane"), une chanson devenue iconique.

Fairouz a exalté son Liban natal mais également l'amour, la liberté et la Palestine.

Elle a donné vie aux paroles de grands poètes arabes --les Libanais Gibrane Khalil Gibrane, Saïd Akl ou l'Egyptien Ahmed Chawki--, tandis que ses chants patriotiques se sont incrustés dans la mémoire des Libanais et du reste du monde arabe.

Nouhad Haddad de son vrai nom, elle est née en 1934 dans une modeste famille chrétienne qui habitait le quartier de Zokak el-Blatt, visé lundi par une frappe israélienne.

Engagée à la radio, le compositeur Halim al-Roumi, impressionné, lui donne son surnom.

Dans les années 1950, elle épouse le compositeur Assi Rahbani qui, avec son frère Mansour, révolutionne la chanson et la musique arabe traditionnelles en mêlant morceaux classiques occidentaux, russes et latino-américains à des rythmes orientaux, sur une orchestration moderne.

C'est après ses premiers concerts au Festival international de Baalbeck, au milieu des ruines de ce site libanais antique près duquel s'abattent actuellement les bombes israéliennes, que la carrière de Fairouz s'envole.

Adulée par les aînés, elle devient l'icône des jeunes lorsque son fils Ziad, enfant terrible de la musique libanaise, lui composera des chansons influencées par des rythmes de jazz.


Message of Love: un concert évènement à Dubaï au profit du Liban

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  • Avec les prestations de Tania Kassis, Joseph Attieh, DJ Rodge, Michel Fadel et Anthony Touma, le concert présentera une panoplie de succès populaires tels que « Lebnan Rah Yerja3 »
  • Le présentateur Wissam Breidy sera également de la partie, dans le cadre d'une apparition spéciale

DUBAI: Message of Love, en collaboration avec One Lebanon, est un concert qui rassemble des stars libanaises pour une soirée mémorable de musique dédiée au Liban.
Avec les prestations de Tania Kassis, Joseph Attieh, DJ Rodge, Michel Fadel et Anthony Touma, le concert présentera une panoplie de succès populaires tels que « Lebnan Rah Yerja3 », « Watani », « Elle s'appelait Beirut » et « Waynik Beirut », ainsi que des chansons libanaises qui réchauffent le cœur et qui trouveront un écho profond auprès du public.

Le présentateur Wissam Breidy sera également de la partie, dans le cadre d'une apparition spéciale.

 


Spike Lee présidera le jury du Festival international du film de la mer Rouge

Le cinéaste Spike Lee, lauréat d'un Oscar et connu pour des films comme "Malcom X" et "BlacKkKlansman", présidera cette année le jury de la compétition des longs métrages du Festival international du film de la mer Rouge. (AFP)
Le cinéaste Spike Lee, lauréat d'un Oscar et connu pour des films comme "Malcom X" et "BlacKkKlansman", présidera cette année le jury de la compétition des longs métrages du Festival international du film de la mer Rouge. (AFP)
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  • Le cinéaste Spike Lee, connu pour des films comme "Malcom X" et "BlacKkKlansman", présidera cette année le jury de la compétition des longs métrages du Festival international du film de la mer Rouge
  • La quatrième édition du festival aura lieu à Djeddah, en Arabie saoudite, du 5 au 14 décembre, dans la vieille ville de Djeddah, Al Balad

DUBAÏ: Le cinéaste Spike Lee, connu pour des films comme "Malcom X" et "BlacKkKlansman", présidera cette année le jury de la compétition des longs métrages du Festival international du film de la mer Rouge.

La quatrième édition du festival aura lieu à Djeddah, en Arabie saoudite, du 5 au 14 décembre, dans la vieille ville de Djeddah, Al Balad.

La compétition Red Sea: Features présentera les plus grandes réalisations d'un large éventail de cinéastes de la région arabe, d'Asie et d'Afrique. Seize longs métrages ont été sélectionnés pour présenter les œuvres les plus convaincantes, uniques et impressionnantes de l'année écoulée. Les gagnants seront sélectionnés par Lee et le reste du jury pour recevoir les très convoités Yusr Awards.

En 2023, le Yusr d'or du meilleur long métrage a été décerné à "In Flames", réalisé par Zarrar Khan.

Lee participera également au volet In Conversation du festival, qui accueille des sommités du secteur venues du monde entier pour partager leurs points de vue et avoir des discussions constructives sur leurs pratiques, leurs passions et leurs histoires.

Jomana Al Rashid, présidente de la Red Sea Film Foundation, a déclaré dans un communiqué: "En vue de notre quatrième édition, nous sommes honorés d'accueillir le légendaire Spike Lee en tant que président du jury du festival cette année. Spike est un réalisateur pionnier dont l'œuvre emblématique a eu un impact durable sur le cinéma en tant que média et sur la culture en général. Son énergie, sa perspicacité et son engagement sincère en faveur de la créativité et des nouvelles voix font de lui le candidat idéal pour diriger notre jury cette année - nous avons hâte qu'il s'engage avec les talents naissants de notre compétition".
 
Lee a ajouté: "Ayant eu la chance d'expérimenter directement l'incroyable réalisation de films, l'atmosphère et la créativité du Festival international du film de la mer Rouge en 2022, c'est un privilège de revenir cette année en tant que président du jury. En plus de créer un creuset où les cultures se rassemblent pour célébrer notre importante forme d'art, il est vital de continuer à mettre en avant les jeunes cinéastes émergents qui trouvent leur voix dans l'industrie, et il est passionnant de voir des réalisateurs débutants de toute la région arabe, d'Asie et d'Afrique dans le cadre de la compétition de cette année. J'ai hâte de me plonger dans le programme et de prendre des décisions qui, j'en suis sûr, seront très difficiles à prendre aux côtés des éminents membres du jury".

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com