L'Iran et la Syrie s'engagent à renforcer leurs liens au terme de la visite de Raïssi à Damas

Une photo fournie par la présidence iranienne le 4 mai 2023 montre le président iranien Ebrahim Raïssi (au centre) entouré de personnes lors de sa visite au sanctuaire sacré de Sayyida Zaynab dans la banlieue sud de Damas (Photo, AFP).
Une photo fournie par la présidence iranienne le 4 mai 2023 montre le président iranien Ebrahim Raïssi (au centre) entouré de personnes lors de sa visite au sanctuaire sacré de Sayyida Zaynab dans la banlieue sud de Damas (Photo, AFP).
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Publié le Samedi 06 mai 2023

L'Iran et la Syrie s'engagent à renforcer leurs liens au terme de la visite de Raïssi à Damas

  • Les entretiens de Raïssi avec le président syrien ont porté sur les «moyens de développer et de renforcer les relations bilatérales»
  • Assad souhaite procéder à la reconstruction des infrastructures pour relancer l'économie, malgré les sanctions occidentales qui pèsent sur le pays

DAMAS: Le président iranien, Ebrahim Raïssi, et son homologue syrien, Bachar al-Assad, se sont engagés à renforcer les liens bilatéraux et développer les relations économiques, en mettant l'accent sur la reconstruction, au terme d'une visite de deux jours de M. Raïssi à Damas.

Depuis le début de la guerre en Syrie, l'Iran a offert à Damas une assistance économique et militaire vitale qui a aidé le gouvernement syrien à récupérer la majorité des territoires perdus après le début du conflit en 2011.

Les entretiens de M. Raïssi avec le président syrien ont porté sur les "moyens de développer et de renforcer les relations bilatérales" et "mis l'accent sur le maintien de la coopération dans la reconstruction" de la Syrie, ravagée par douze ans de guerre, selon une déclaration commune communiquée vendredi.

M. Assad souhaite procéder à la reconstruction des infrastructures pour relancer l'économie, malgré les sanctions occidentales qui pèsent sur le pays.

Les deux hommes ont également exprimé leur "volonté de développer les relations commerciales et économiques".

MM. Raïssi et Assad ont signé mercredi un protocole d'accord pour un plan de coopération stratégique dans plusieurs domaines, dont l'agriculture, les chemins de fer, l'aviation civile, le pétrole et les zones franches créées pour attirer des investissements.

En concluant ce premier déplacement en Syrie d'un président iranien depuis 2020, M. Raïssi a salué un "tournant" dans les liens entre les deux alliés.

L'Arabie, une «grande nation»

Cette visite intervient au moment où le président syrien s'efforce de mettre fin à plus d'une décennie d'isolement diplomatique, aidé par le rapprochement inattendu entre l'Arabie saoudite et l'Iran, deux puissances rivales du Moyen-Orient.

Un sommet annuel de la Ligue arabe, prévu le 19 mai à Ryad, portera notamment sur un éventuel retour au sein de l'organisation panarabe de la Syrie, suspendue après le début de la guerre civile.

"L'Iran et l'Arabie Saoudite sont deux grandes nations", a déclaré M. Raïssi lors d'une interview à la télévision syrienne diffusée vendredi soir, selon une traduction en arabe fournie par l'agence officielle Sana.

Il a estimé qu'un rétablissement des relations entre son pays et Ryad "changera la donne dans la région et l'ordonnera".

"Nous refusons de considérer l'Arabie Saoudite comme un ennemi ou de lui être hostile", a poursuivi le président iranien.

Lors de l'entretien, M. Raïssi a en outre affirmé que son pays jouait un rôle de "médiateur" dans les pourparlers sous médiation russe visant à normaliser les relations syro-turques, rompues depuis 2011.

Moscou encourage le rétablissement des relations entre son allié syrien et Ankara, qui ont peu de contacts officiels depuis que la Turquie a commencé à soutenir les rebelles et l'opposition en Syrie pour renverser M. Assad.

Une réunion des chefs de la diplomatie syriens, iraniens, russes et turques est prévue dans les prochains jours à Moscou.


Les États-Unis débloquent 117 millions de dollars pour les Forces libanaises

Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
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  • Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».
  • C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

WASHINGTON : Lles États-Unis ont annoncé  samedi le transfert de 117 millions de dollars destinés à soutenir les forces de l'ordre et l'armée libanaises, à l'issue d'une réunion de donateurs internationaux, jeudi.

Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».

C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

Un cessez-le-feu a pris effet fin novembre entre le mouvement islamiste pro-iranien Hezbollah et Israël, après plus d'un an de bombardements de part et d'autre, ainsi qu'une incursion des forces israéliennes en territoire libanais à partir de fin septembre.

L'enveloppe annoncée samedi par le département d'État « démontre son engagement à continuer à travailler avec ses partenaires et alliés pour s'assurer que le Liban bénéficie du soutien nécessaire pour renforcer la sécurité du pays et de la région ».

Samedi, le président libanais, Joseph Aoun, a réclamé le retrait de l'armée israélienne « dans les délais fixés » par l'accord de cessez-le-feu.

Ce dernier prévoit le déploiement de l'armée libanaise aux côtés des Casques bleus dans le sud du pays et le retrait de l'armée israélienne dans un délai de 60 jours, soit d'ici au 26 janvier.

Le Hezbollah doit, pour sa part, retirer ses forces au nord du fleuve Litani, à environ 30 km de la frontière libano-israélienne. 


Manifestation pour revendiquer la libération de l'opposante Abir Moussi

Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
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  • Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.
  • Soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

TUNIS : Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.

Brandissant des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Liberté pour Abir » ou « Nous sommes des opposants, pas des traîtres ! », ils étaient entre 500 et 1 000, selon des journalistes de l'AFP. Beaucoup portaient des drapeaux tunisiens et des photos de la dirigeante du PDL.

Ils ont critiqué virulemment à la fois le président Kaïs Saied et le parti islamo-conservateur d'opposition Ennahdha. Mme Moussi, ex-députée de 49 ans, est en détention depuis son arrestation le 3 octobre 2023 devant le palais présidentiel, où, selon son parti, elle était venue déposer des recours contre des décrets de M. Saied.

Mme Moussi fait l'objet de plusieurs accusations, dont celle particulièrement grave de tentative « ayant pour but de changer la forme de l'État », soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

Les manifestants ont dénoncé le décret 54 sur les « fausses nouvelles », en vertu duquel Mme Moussi est poursuivie dans cette affaire, et dont l'interprétation très large a entraîné l'incarcération depuis septembre 2022 de dizaines de politiciens, d'avocats, de militants ou de journalistes.

Pour Thameur Saad, dirigeant du PDL, emprisonner Mme Moussi pour des critiques envers l'Isie « n'est pas digne d'un pays se disant démocratique ». « Les prisons tunisiennes sont désormais remplies de victimes du décret 54 », a renchéri à l'AFP Karim Krifa, membre du comité de défense de Mme Moussi.

D'autres figures de l'opposition, dont le chef d'Ennahdha, Rached Ghannouchi, sont également emprisonnées.

Depuis le coup de force de M. Saied à l'été 2021, l'opposition et les ONG tunisiennes et étrangères ont déploré une régression des droits et des libertés en Tunisie. Le chef de l'État a été réélu à une écrasante majorité de plus de 90 % des voix le 6 octobre, lors d'un scrutin marqué toutefois par une participation très faible (moins de 30 %).


L'Égypte annonce que 50 camions-citernes de carburant entreront chaque jour dans la bande de Gaza

Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
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  • Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.
  • M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

LE CAIRE : Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.

M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

La trêve devrait entrer en vigueur dimanche à 13 h 30 GMT, ouvrant ainsi la voie à un afflux massif d'aide, selon les médiateurs.

Des centaines de camions sont garés du côté égyptien du poste frontière de Rafah, un point d'entrée autrefois vital pour l'aide humanitaire, fermé depuis mai, lorsque les forces israéliennes ont pris le contrôle du côté palestinien du point de passage.

Au cours d'une conférence de presse conjointe avec son homologue nigérian, M. Abdelatty a déclaré : « Nous espérons que 300 camions se rendront au nord de la bande de Gaza », où des milliers de personnes sont bloquées dans des conditions que les agences humanitaires qualifient d'apocalyptiques.

Les travailleurs humanitaires ont mis en garde contre les obstacles monumentaux qui pourraient entraver les opérations d'aide, notamment la destruction des infrastructures qui traitaient auparavant les livraisons.