DAMAS: Le président Ebrahim Raïssi est arrivé mercredi à Damas, première visite d'un chef d'Etat iranien depuis le début de la guerre en 2011 en Syrie, pays soutenu fermement par Téhéran, dans un contexte de réchauffement diplomatique dans la région.
Accompagné par une "grande délégation ministérielle politique et économique" pour cette visite de deux jours, M. Raïssi aura des discussions avec le président syrien, Bachar al-Assad, "suivies de la signature de plusieurs accords", a indiqué l'agence de presse syrienne Sana.
Il s'agit de la première visite d'un président iranien en Syrie depuis 2010, alors que Téhéran n'a jamais cessé de fournir un soutien économique, politique et militaire au régime de Bachar al-Assad, contribuant à faire basculer le conflit en faveur de Damas.
Attirer des capitaux pour financer la reconstruction du pays aux infrastructures ravagées est une priorité pour le gouvernement, depuis que ses forces ont reconquis la plupart des territoires perdus au début de la guerre.
Le porte-parole du gouvernement iranien, Ali Bahadori Jahromi, a affirmé que ce voyage, à l'invitation du président Assad, revêtait une "importance stratégique" pour les deux pays et que son objectif était d'ordre "économique".
M. Raïssi doit discuter des relations bilatérales, des questions économiques et politiques et des "développements positifs" sur le plan diplomatique régional, selon l'agence Sana. Et il devrait visiter plusieurs quartiers de Damas, selon le quotidien syrien pro-gouvernement Al-Watan.
Dès le début du conflit, Téhéran a envoyé des militaires présentés comme des conseillers, en soutien à l'armée syrienne.
Selon Al-Watan, de "nombreux accords et protocoles d'accord" doivent être signés à l'occasion de cette visite, notamment dans le domaine de l'énergie.
Le rapprochement inattendu entre l'Arabie saoudite et l'Iran a pour effet de mettre fin à plus d'une décennie d'isolement diplomatique de la Syrie. Plusieurs capitales arabes longtemps hostiles à Damas, notamment Riyad, ont récemment renoué avec la Syrie, en particulier après le séisme dévastateur de février en Turquie et en Syrie.