Hardabasht: Quand le cinéma libanais reflète la réalité sociale

Des maisons peintes dans le quartier sud d'Ouzai à Beyrouth, le 19 août 2017. (Photo, AFP)
Des maisons peintes dans le quartier sud d'Ouzai à Beyrouth, le 19 août 2017. (Photo, AFP)
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Publié le Vendredi 05 mai 2023

Hardabasht: Quand le cinéma libanais reflète la réalité sociale

  • Il s'agit d'un long-métrage tourné à Ouzaï, dans la banlieue Sud de Beyrouth
  • Hardabasht est plus qu'une simple pulsion de mort

BEYROUTH: Le 13 avril dernier, le film Hardabasht est sorti en salles au Liban. Il s'agit d'un long-métrage tourné à Ouzaï, dans la banlieue Sud de Beyrouth. Il dépeint la vie des personnes défavorisées qui habitent ce quartier transformé en bidonville. Tous les actes sont menés à leur conclusion logique, des disputes routinières entre amis ou officiels aux rébellions légitimes des personnages qui reflètent bien la réalité d’une certaine catégorie de la société.

L’histoire tourne autour d’une mère et de ses trois garçons qui vivent à Ouzaï, dans la banlieue pauvre de Beyrouth. À chaque fils, son histoire, les trois étant impliqués dans des petites «magouilles», le chômage endémique poussant la plupart des jeunes aux trafics en tout genre.

Ouzaï, ville beyrouthine «abîmée»

À l’origine, le quartier d'Ouzaï accueillait d’élégantes stations balnéaires. Petit à petit, occupé par des populations déplacées du sud du Liban, sans cesse soumis aux frappes israéliennes, venues trouver refuge dans la capitale, il s’est transformé en bidonville. Les inégalités de la société libanaise, la pauvreté associée à la violence, ont par la suite généré un stéréotype très négatif des habitants de ce quartier.

L’autre problème majeur auquel ce territoire est confronté: les combats violents qui se produisent de temps en temps entre ses clans. Le moindre problème suscite un conflit meurtrier. Tous les hommes sont armés et ici règne la loi du plus fort.

Connu pour ses trafics illicites, le quartier est placé sous le contrôle des deux grandes formations chiites du pays, le Hezbollah et le mouvement Amal.

13 avril, anniversaire de la guerre civile

Le jour de la sortie du film était celui de la commémoration du jour où le Liban a basculé dans la guerre civile, le 13 avril 1975. L’une des causes de la guerre était une crise d'insécurité croissante.

Miroir du réel

Ce film de quatre-vingt-dix-sept minutes est aussi un hommage aux mères libanaises des quartiers défavorisés, qui vivent dans une inquiétude constante pour leurs enfants et les défendent jusqu’au dernier souffle. «Mensonge. Ce qu’on t’a dit à propos de mon fils Hussein est mensonge. Mon fils Hussein n’a ni tiré ni menacé…» «C’est moi qui ai tiré et qui ai menacé», lance la magnifique Randa Kaadi aux gendarmes venus arrêter ses fils après un meurtre.

Aux côtés de la grande actrice, de tout aussi magnifiques talents soutiennent un récit bouleversant de réalisme: Hussein Kaouk et Hussein Dayekh, les collègues créatifs de Mohammad Abdo, ainsi que Maria Nakouzi, Alexandra Kahwaji, Joseph Zaytoun, Mahdi Dayekh, Husein Hijazi, Randa Kaadi, Fouad Yammine et Gabriel Yammine.

Le film est authentique, car il montre des personnages réalistes qui existent dans la société contemporaine, ce qui lui confère une dimension humaine. Une mise en scène à la fois crue et sensible par Mohammad Dayekh qui décrit son vécu. Hardabasht est plus qu'une simple pulsion de mort.


Trump s'entretient avec Sissi des Houthis et de Gaza

L'Egypte a récemment présenté un plan soutenu par les pays arabes qui permettrait de maintenir les habitants de Gaza sur leur terre. Le président américain a lui proposé leur expulsion vers l'Egypte et la Jordanie pour faire du territoire la "Riviera du Moyen-Orient". (AFP)
L'Egypte a récemment présenté un plan soutenu par les pays arabes qui permettrait de maintenir les habitants de Gaza sur leur terre. Le président américain a lui proposé leur expulsion vers l'Egypte et la Jordanie pour faire du territoire la "Riviera du Moyen-Orient". (AFP)
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  • Lundi, Donald Trump avait assuré que "le plus dur (était) à venir pour les Houthis et leurs soutiens en Iran", alors que les Etats-Unis ont déjà mené plusieurs frappes contre les rebelles du Yémen
  • Donald Trump a indiqué mardi s'être entretenu avec son homologue égyptien Abdel Fattah al-Sissi, évoquant un appel téléphonique qui s'est "très bien passé"

WASHINGTON: Donald Trump a indiqué mardi s'être entretenu avec son homologue égyptien Abdel Fattah al-Sissi, évoquant un appel téléphonique qui s'est "très bien passé".

"Nous avons abordé de nombreux sujets, notamment les progrès militaires considérables que nous avons réalisés contre les Houthis au Yémen qui détruisent les navires", a écrit le président américain sur son réseau Truth Social.

Il n'a pas précisé quand cet appel a eu lieu.

Lundi, Donald Trump avait assuré que "le plus dur (était) à venir pour les Houthis et leurs soutiens en Iran", alors que les Etats-Unis ont déjà mené plusieurs frappes contre les rebelles du Yémen.

Rapidement après le début de la guerre à Gaza, déclenchée par une attaque sans précédent du Hamas sur Israël le 7 octobre 2023, les rebelles houthis du Yémen, soutenus par l'Iran et affirmant agir en solidarité avec les Palestiniens, ont mené des dizaines d'attaques de missiles contre Israël et en mer Rouge - zone essentielle pour le commerce mondial - contre des navires auxquels ils reprochent des liens divers avec Israël.

Le président américain a également dit avoir discuté avec le dirigeant égyptien de "Gaza et des solutions possibles, de l'état de préparation militaire, etc".

Israël a repris sa campagne militaire le 18 mars avec d'intenses bombardements et une nouvelle offensive au sol, rompant deux mois de trêve avec le Hamas, entrée en vigueur le 19 janvier.

Le ministère de la Santé du gouvernement du Hamas pour la bande de Gaza a annoncé mardi que 1.042 personnes avaient été tuées depuis la reprise le 18 mars des bombardements israéliens sur ce territoire palestinien.

L'Egypte a récemment présenté un plan soutenu par les pays arabes qui permettrait de maintenir les habitants de Gaza sur leur terre. Le président américain a lui proposé leur expulsion vers l'Egypte et la Jordanie pour faire du territoire la "Riviera du Moyen-Orient".

 


Gaza: le ministère de la Santé du Hamas annonce 1.042 morts depuis la reprise des frappes israéliennes

 Le ministère de la Santé du gouvernement du Hamas pour la bande de Gaza a annoncé mardi que 1.042 personnes avaient été tuées depuis la reprise le 18 mars des bombardements israéliens sur ce territoire palestinien, dont 41 au cours des dernières 24 heures. (AFP)
Le ministère de la Santé du gouvernement du Hamas pour la bande de Gaza a annoncé mardi que 1.042 personnes avaient été tuées depuis la reprise le 18 mars des bombardements israéliens sur ce territoire palestinien, dont 41 au cours des dernières 24 heures. (AFP)
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  • Le ministère de la Santé du gouvernement du Hamas pour la bande de Gaza a annoncé mardi que 1.042 personnes avaient été tuées
  • Le ministère ajoute dans un communiqué que les bombardements et l'offensive au sol d'Israël ont également fait 2.542 blessés depuis le 18 mars

GAZA: Le ministère de la Santé du gouvernement du Hamas pour la bande de Gaza a annoncé mardi que 1.042 personnes avaient été tuées depuis la reprise le 18 mars des bombardements israéliens sur ce territoire palestinien, dont 41 au cours des dernières 24 heures.

Le ministère ajoute dans un communiqué que les bombardements et l'offensive au sol d'Israël ont également fait 2.542 blessés depuis le 18 mars, et que le bilan total depuis le début de la guerre, déclenchée par l'attaque sans précédent du Hamas en Israël le 7 octobre 2023, se monte désormais à 50.399 morts dans la bande de Gaza.

 


Djibouti : nomination d'un nouveau ministre des Affaires étrangères

Le ministre des Affaires étrangères de Djibouti et candidat à la Commission de l'Union africaine, Mahmoud Ali Youssouf, pose pour une photo lors du 38e sommet de l'Union africaine (UA), au cours duquel les dirigeants éliront un nouveau chef de la Commission de l'UA, au siège de l'UA à Addis-Abeba, le 15 février 2025. (Photo Amanuel Sileshi / AFP)
Le ministre des Affaires étrangères de Djibouti et candidat à la Commission de l'Union africaine, Mahmoud Ali Youssouf, pose pour une photo lors du 38e sommet de l'Union africaine (UA), au cours duquel les dirigeants éliront un nouveau chef de la Commission de l'UA, au siège de l'UA à Addis-Abeba, le 15 février 2025. (Photo Amanuel Sileshi / AFP)
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  • Un nouveau ministre des Affaires étrangères a été nommé à Djibouti pour remplacer Mahamoud Ali Youssouf, élu en février à la tête de la Commission de l'Union africaine
  • Abdoulkader Houssein Omar, ancien ambassadeur à Koweït et en Jordanie, est nommé « au poste de ministre des Affaires étrangères et de la coopération internationale.

ADDIS ABEBA, ETHIOPIE : Un nouveau ministre des Affaires étrangères a été nommé à Djibouti pour remplacer Mahamoud Ali Youssouf, élu en février à la tête de la Commission de l'Union africaine, selon un décret présidentiel publié mardi.

Abdoulkader Houssein Omar, ancien ambassadeur à Koweït et en Jordanie, est nommé « au poste de ministre des Affaires étrangères et de la coopération internationale, porte-parole du gouvernement » d'après le décret signé par le chef de l'État, Ismaïl Omar Guelleh.

« On ne parle même pas de remaniement ministériel, c'est le seul changement au sein du gouvernement », a précisé à l'AFP Alexis Mohamed, porte-parole de la présidence djiboutienne.

L'ancien titulaire du poste, Mahamoud Ali Youssouf, était resté à la tête de la diplomatie de Djibouti pendant près de 20 ans.

Le chef de l'État Ismaël Omar Guelleh, au pouvoir depuis 1999, quittera son poste à la suite de la prochaine élection présidentielle, prévue en 2026.

Djibouti, pays parmi les moins peuplés du continent avec quelque un million d'habitants, joue un rôle central dans la région.

Îlot de stabilité prisé dans une région troublée, ce pays d'Afrique de l'Est est situé face au Yémen, à la sortie de la mer Rouge, dans le détroit de Bab-el-Mandeb où transite une grande part du commerce mondial entre Asie et Occident.

La France, ancienne puissance coloniale de plus en plus contestée sur le continent, y dispose de bases militaires en compagnie des États-Unis et de la Chine.