L'ONU a besoin de 445 millions de dollars pour aider les 860 000 personnes qui pourraient fuir le Soudan d'ici octobre

Des jeunes transportent des seaux d'eau dans la capitale soudanaise Khartoum, le 4 mai 2023. (AFP)
Des jeunes transportent des seaux d'eau dans la capitale soudanaise Khartoum, le 4 mai 2023. (AFP)
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Publié le Jeudi 04 mai 2023

L'ONU a besoin de 445 millions de dollars pour aider les 860 000 personnes qui pourraient fuir le Soudan d'ici octobre

  • L'appel de fonds a été présenté dans la journée aux pays donateurs par le HCR, selon qui l'Egypte et le Soudan du Sud devraient enregistrer le plus grand nombre d'arrivées
  • Les combats actuels ont déjà déplacé plus de 330 000 personnes à l'intérieur du Soudan et plus de 100 000 personnes ont quitté le pays, selon le HCR

GENEVE: L'ONU a demandé jeudi 445 millions de dollars (402 millions d'euros) pour aider jusqu'en octobre les 860 000 personnes qui pourraient fuir les combats meurtriers au Soudan, avertissant que la stabilité de la région était en jeu.

"Les besoins sont immenses et les défis nombreux. Si la crise se poursuit, la paix et la stabilité de la région pourraient être en jeu", a déclaré le Haut-Commissaire adjoint chargé des opérations du Haut-Commissariat de l'ONU pour les réfugiés (HCR), Raouf Mazou, dans un communiqué.

"Nous avons besoin d'urgence de nouveaux financements pour répondre aux besoins croissants", a-t-il ajouté.

L'appel de fonds a été présenté dans la journée aux pays donateurs par le HCR, selon qui l'Egypte et le Soudan du Sud devraient enregistrer le plus grand nombre d'arrivées.

Avant même cette crise, la plupart des opérations humanitaires dans les pays voisins du Soudan - qui accueillent actuellement les personnes fuyant ce pays en proie à des combats acharnés entre l'armée et les paramilitaires - étaient déjà sous-financées.

La plupart de ces opérations avaient ainsi reçu jusqu'à présent moins de 15% des besoins de financement pour 2023, selon le HCR.

Quelque 860 000 personnes, dont des Soudanais mais également de nombreux Sud-Soudanais retournant dans leur pays, pourraient quitter le Soudan ces prochains mois.

Ce chiffre de 860.000 personnes est une projection préliminaire. Sur ce total, il y aurait 580.000 Soudanais, 235.000 réfugiés précédemment accueillis par le Soudan décidant de revenir dans leur pays d'origine, et 45.000 réfugiés qui fuient vers d'autres pays que le leur.

«Tragique»

Le HCR avait déjà évoqué il y a quelques jours le chiffre de plus de 800.000 personnes, mais sans donner de détail ni de calendrier.

Le plan présenté jeudi aux pays donateurs permettra de couvrir les besoins de ces personnes au Tchad, au Soudan du Sud, en Egypte, en Ethiopie et en République centrafricaine.

"La situation humanitaire à l'intérieur et autour du Soudan est tragique - il y a des pénuries de nourriture, d'eau et de carburant, un accès limité aux transports, aux communications et à l'électricité, ainsi qu'une montée en flèche des prix des produits de base", s'est inquiété M. Mazou.

"Le HCR et ses partenaires ont des équipes d'urgence sur place et aident les autorités avec un soutien technique, en enregistrant les arrivées, en effectuant un suivi de la protection et en renforçant l'accueil pour s'assurer que les besoins urgents sont satisfaits", a-t-il ajouté.

Mais, a-t-il souligné, "ce n'est qu'un début. Une aide supplémentaire est nécessaire de toute urgence".

Les combats actuels ont déjà déplacé plus de 330 000 personnes à l'intérieur du Soudan et plus de 100 000 personnes ont quitté le pays, selon le HCR qui a également lancé jeudi un portail de données qui mettra à jour quotidiennement les nouvelles arrivées.

Mais selon l'organisation, la poursuite des combats, les pillages, l'augmentation des coûts et le manque de moyens de transport font qu'il est difficile de quitter les zones dangereuses.

Le HCR a prévu de lancer la semaine prochaine un plan régional de réponse plus détaillé.


Les États-Unis débloquent 117 millions de dollars pour les Forces libanaises

Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
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  • Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».
  • C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

WASHINGTON : Lles États-Unis ont annoncé  samedi le transfert de 117 millions de dollars destinés à soutenir les forces de l'ordre et l'armée libanaises, à l'issue d'une réunion de donateurs internationaux, jeudi.

Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».

C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

Un cessez-le-feu a pris effet fin novembre entre le mouvement islamiste pro-iranien Hezbollah et Israël, après plus d'un an de bombardements de part et d'autre, ainsi qu'une incursion des forces israéliennes en territoire libanais à partir de fin septembre.

L'enveloppe annoncée samedi par le département d'État « démontre son engagement à continuer à travailler avec ses partenaires et alliés pour s'assurer que le Liban bénéficie du soutien nécessaire pour renforcer la sécurité du pays et de la région ».

Samedi, le président libanais, Joseph Aoun, a réclamé le retrait de l'armée israélienne « dans les délais fixés » par l'accord de cessez-le-feu.

Ce dernier prévoit le déploiement de l'armée libanaise aux côtés des Casques bleus dans le sud du pays et le retrait de l'armée israélienne dans un délai de 60 jours, soit d'ici au 26 janvier.

Le Hezbollah doit, pour sa part, retirer ses forces au nord du fleuve Litani, à environ 30 km de la frontière libano-israélienne. 


Manifestation pour revendiquer la libération de l'opposante Abir Moussi

Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
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  • Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.
  • Soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

TUNIS : Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.

Brandissant des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Liberté pour Abir » ou « Nous sommes des opposants, pas des traîtres ! », ils étaient entre 500 et 1 000, selon des journalistes de l'AFP. Beaucoup portaient des drapeaux tunisiens et des photos de la dirigeante du PDL.

Ils ont critiqué virulemment à la fois le président Kaïs Saied et le parti islamo-conservateur d'opposition Ennahdha. Mme Moussi, ex-députée de 49 ans, est en détention depuis son arrestation le 3 octobre 2023 devant le palais présidentiel, où, selon son parti, elle était venue déposer des recours contre des décrets de M. Saied.

Mme Moussi fait l'objet de plusieurs accusations, dont celle particulièrement grave de tentative « ayant pour but de changer la forme de l'État », soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

Les manifestants ont dénoncé le décret 54 sur les « fausses nouvelles », en vertu duquel Mme Moussi est poursuivie dans cette affaire, et dont l'interprétation très large a entraîné l'incarcération depuis septembre 2022 de dizaines de politiciens, d'avocats, de militants ou de journalistes.

Pour Thameur Saad, dirigeant du PDL, emprisonner Mme Moussi pour des critiques envers l'Isie « n'est pas digne d'un pays se disant démocratique ». « Les prisons tunisiennes sont désormais remplies de victimes du décret 54 », a renchéri à l'AFP Karim Krifa, membre du comité de défense de Mme Moussi.

D'autres figures de l'opposition, dont le chef d'Ennahdha, Rached Ghannouchi, sont également emprisonnées.

Depuis le coup de force de M. Saied à l'été 2021, l'opposition et les ONG tunisiennes et étrangères ont déploré une régression des droits et des libertés en Tunisie. Le chef de l'État a été réélu à une écrasante majorité de plus de 90 % des voix le 6 octobre, lors d'un scrutin marqué toutefois par une participation très faible (moins de 30 %).


L'Égypte annonce que 50 camions-citernes de carburant entreront chaque jour dans la bande de Gaza

Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
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  • Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.
  • M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

LE CAIRE : Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.

M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

La trêve devrait entrer en vigueur dimanche à 13 h 30 GMT, ouvrant ainsi la voie à un afflux massif d'aide, selon les médiateurs.

Des centaines de camions sont garés du côté égyptien du poste frontière de Rafah, un point d'entrée autrefois vital pour l'aide humanitaire, fermé depuis mai, lorsque les forces israéliennes ont pris le contrôle du côté palestinien du point de passage.

Au cours d'une conférence de presse conjointe avec son homologue nigérian, M. Abdelatty a déclaré : « Nous espérons que 300 camions se rendront au nord de la bande de Gaza », où des milliers de personnes sont bloquées dans des conditions que les agences humanitaires qualifient d'apocalyptiques.

Les travailleurs humanitaires ont mis en garde contre les obstacles monumentaux qui pourraient entraver les opérations d'aide, notamment la destruction des infrastructures qui traitaient auparavant les livraisons.