Le couronnement de Charles III immanquable pour les fans étrangers de la famille royale

Une rue ornée de drapeaux Union Jack, à Windsor, le 2 mai 2023, avant la cérémonie de couronnement de Charles III et sa femme, Camilla (Photo, AFP).
Une rue ornée de drapeaux Union Jack, à Windsor, le 2 mai 2023, avant la cérémonie de couronnement de Charles III et sa femme, Camilla (Photo, AFP).
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Publié le Vendredi 05 mai 2023

Le couronnement de Charles III immanquable pour les fans étrangers de la famille royale

  • Si Londres attire les touristes tout au long de l'année, quelque 250 000 visiteurs étrangers supplémentaires pourraient y venir pour assister au couronnement
  • Les recherches sur internet des voyageurs européens pour des vols vers Londres le week-end du couronnement sont 65% plus élevées que pour le même week-end de 2022

LONDRES: Ils sont canadiens, australiens, français... Fans de la famille royale britannique, ils feront le déplacement à Londres pour assister au couronnement du roi Charles III et gonfleront les rangs des touristes étrangers dans la capitale britannique, qui sait miser sur la renommée des "Royals".

"C'est un rêve qui se réalise!", s'enthousiasme Ludivine Decker, 24 ans, à quelques jours de son départ pour Londres. Originaire de Metz (nord-est de la France), cette salariée dans la communication va faire le voyage seule, faute d'amis partageant sa passion pour la famille royale britannique.

Trop jeune lors du mariage du prince William et Kate en 2011, puis encore étudiante l'an dernier pour les 70 ans de règne de la reine Elizabeth II, "c'est le moment où jamais d'assister à un évènement en lien avec la famille royale", affirme-t-elle à l'AFP.

S'attendant à une ambiance "festive" et "familiale", elle prévoit de regarder le couronnement depuis l'un des écrans géants installés au coeur de la capitale, et pourquoi pas s'approcher du palais de Buckingham pour voir le roi et ses proches au balcon samedi. Avant bien sûr d'acheter quelques souvenirs.

Si Londres attire les touristes tout au long de l'année, quelque 250 000 visiteurs étrangers supplémentaires pourraient y venir pour assister au couronnement, selon une évaluation du Center for Retail Research. Et ils devraient dépenser plus de 322 millions de livres (403 millions d'euros), en hébergement, alimentation, shopping et attractions.

Anna Bloomfield, quadragénaire australienne, est déjà arrivée à Londres en prévision de la cérémonie du souverain du Royaume-Uni mais aussi entre autres de son pays ou du Canada.

Cette "admiratrice" de Charles III, "pour tout ce qu'il a dû endurer en tant que membre de la famille royale", a même prévu une tente en cas de pluie lors de la longue attente pour voir passer le couple royal.

Kathryn, assistante de direction de 54 ans originaire de Toronto au Canada qui n'a pa donné son nom, rêve elle "de vivre la pompe et le cérémonial pour lesquels les Britanniques sont célèbres".

Cette adoratrice de la famille royale veut aussi "montrer son soutien" à Charles.

"Il va faire des changements dans la famille royale et je crois qu'il a déjà montré son désir de moderniser, de rationaliser, de réduire les excès et de faire en sorte que la famille royale se rapproche de la diversité culturelle et religieuse du Royaume-Uni d'aujourd'hui", défend elle.

"Il est ouvert d'esprit, défend l'environnement, il vit avec son temps", abonde Ludivine Decker, qui lui trouve beaucoup "d'humanité" dans toutes les oeuvres caritatives qu'il soutient.

Expo et «afternoon tea»

Les recherches sur internet des voyageurs européens pour des vols vers Londres le week-end du couronnement sont 65% plus élevées que pour le même week-end de 2022, et c'est +105% pour les hôtels, selon des données du moteur de recherche américain Kayak. "Les Français semblent être les plus intéressés" par l'évènement, indique la société.

Hors d'Europe, les Américains figurent parmi les plus nombreux à faire le déplacement à Londres.

Pour Patricia Yates, directrice générale de Visit Britain, l'organisme en charge de la promotion du tourisme au Royaume-Uni, le couronnement est un évènement sans commune mesure pour doper l'attractivité du pays.

"Des millions de personnes vont regarder le couronnement devant leur télévision et on espère que cela leur donnera l'envie de venir et de visiter Londres, pour voir les résidences royales (...) et certaines des manifestations spécialement organisées sur l'évènement", explique-t-elle à l'AFP.

Des musées ont prévu des expositions dédiées (robes royales à Kensington Garden, statues de cire au Madame Tussauds), hôtels et cafés serviront des "afternoon tea" (thés d'après-midi) spéciaux pour le couronnement, et de nombreux magasins vendront des souvenirs à l'effigie de la famille royale.

Après le mariage de William et Kate, 600 000 personnes s'étaient déplacées au palais du Buckingham où était exposée la robe de mariage de la princesse, se souvient Patricia Yates.

D'autant qu'après la pandémie de Covid-19, "il y a un vrai appétit pour les voyages internationaux et pour vivre des expériences. Et quelle meilleure expérience que celles qu'on fait une fois dans sa vie, comme voir un souverain être couronné", remarque Patricia Yates.


Armes à Israël: les républicains tentent de forcer la main à Biden

Des Palestiniens déplacés marchent autour d'une flaque d'eau devant des bâtiments et des tentes détruits à Khan Yunis, dans le sud de la bande de Gaza, le 16 mai 2024, au milieu du conflit en cours entre Israël et le groupe militant Hamas. (Photo par AFP)
Des Palestiniens déplacés marchent autour d'une flaque d'eau devant des bâtiments et des tentes détruits à Khan Yunis, dans le sud de la bande de Gaza, le 16 mai 2024, au milieu du conflit en cours entre Israël et le groupe militant Hamas. (Photo par AFP)
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  • Pour les républicains, Joe Biden n'a pas le droit d'interférer dans la manière dont Israël mène sa campagne militaire, qui a provoqué un désastre humanitaire à Gaza
  • Mais 16 démocrates se sont joints aux républicains pour adopter la proposition de loi, défiant le chef de l'Etat

WASHINGTON: La Chambre américaine des représentants, dominée par les républicains, a voté jeudi une mesure largement symbolique visant à forcer le président démocrate Joe Biden à mettre fin à sa suspension d'une livraison de bombes à Israël.

Cette suspension de la livraison d'une cargaison d'armes, composée de bombes de 2 000 livres (907 kg) et de 500 livres (226 kg), a été décidée au moment où Washington, premier soutien militaire d'Israël, s'oppose à une offensive d'ampleur des troupes israéliennes à Rafah.

La mesure votée jeudi n'a aucune chance de devenir loi. En théorie, elle empêcherait M. Biden de geler toute aide militaire à Israël approuvée par le Congrès.

"Le président et son administration doivent immédiatement faire marche arrière et se tenir aux côtés d'Israël", a déclaré Mike Johnson, chef républicain de la Chambre des représentants, dans un communiqué.


Biden s'efforce de remobiliser l'électorat afro-américain

Le président américain Joe Biden s'exprime lors du service commémoratif des agents de la paix nationaux devant le Capitole américain à Washington, DC, le 15 mai 2024. (Photo, AFP)
Le président américain Joe Biden s'exprime lors du service commémoratif des agents de la paix nationaux devant le Capitole américain à Washington, DC, le 15 mai 2024. (Photo, AFP)
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  • Vendredi, Joe Biden ira prononcer un discours au Musée national de l'histoire et de la culture afro-américaine à Washington
  • La mobilisation des Afro-Américains avait été décisive dans la victoire de Joe Biden face à Donald Trump en 2020

WASHINGTON: A coup d'événements symboliques et d'interviews, Joe Biden, qui selon certains sondages serait en perte de vitesse auprès des Afro-Américains, s'efforce cette semaine de remobiliser cet électorat décisif.

Le président américain multiplie ainsi les hommages aux grandes luttes menées pour les droits civiques aux Etats-Unis.

Jeudi, le démocrate de 81 ans, qui va affronter son prédécesseur républicain Donald Trump pour un second mandat en novembre, a reçu les familles des plaignants d'un combat judiciaire emblématique contre la ségrégation scolaire, ayant débouché sur la décision "Brown vs Board of Education" de la Cour suprême.

Dans cet arrêt de 1954, la Cour a jugé que la séparation des élèves blancs et des élèves noirs dans les écoles violait la Constitution.

Vendredi, Joe Biden ira prononcer un discours au Musée national de l'histoire et de la culture afro-américaine à Washington.

Puis il rencontrera les représentants des "Divine Nine", des "fraternités" et "sororités" (associations typiques des universités américaines) fondées par des étudiants et des étudiantes noires.

Dimanche enfin, il doit s'exprimer lors de la remise des diplômes de l'université historiquement noire de Morehouse à Atlanta (sud-est), celle où étudia Martin Luther King, le grand meneur de la lutte pour les droits civiques dans les années 1960.

La Maison Blanche a d'ailleurs annoncé jeudi avoir investi au total 16 milliards de dollars dans la centaine d'universités historiquement noires du pays depuis l'élection de Joe Biden.

"Le président et moi-même restons déterminés à utiliser tous les moyens disponibles pour soutenir les universités historiquement noires", a commenté dans un communiqué la vice-présidente Kamala Harris, elle-même ancienne étudiante de l'un de ces établissements, la Howard University.

Gaza 

Reste à voir comment le démocrate, ferme soutien d'Israël, sera reçu à Morehouse, alors que certaines cérémonies de ce genre ont été perturbées récemment par des manifestants propalestiniens.

Concernant la guerre à Gaza, "il y a une inquiétude légitime", a dit le président américain, interrogé par une radio de la communauté afro-américaine à Atlanta (Géorgie, sud-est) à propos de ces mobilisations, en ajoutant: "Les gens ont le droit de manifester, de le faire pacifiquement."

Selon plusieurs sondages récents, Joe Biden, tout en restant nettement majoritaire auprès de cet électorat, perdrait du terrain auprès des électeurs noirs, en particulier les plus jeunes, dans certains Etats décisifs.

Parmi eux la Géorgie, ou encore le Wisconsin.

Ce n'est donc pas un hasard si Joe Biden a aussi accordé un entretien, également diffusé jeudi, à une radio afro-américaine de Milwaukee, dans cet Etat de la région des Grands Lacs.

Il y vante ses actions sociales et économiques en faveur des Afro-Américains et critique son opposant républicain.

"Il n'a littéralement rien fait (pour la communauté afro-américaine" et il veut empêcher son accès au vote", a dit Joe Biden.

Sur les ondes de la radio de Géorgie, il a déclaré: "Rappelez-vous qui est Trump. Il a accusé à tort les +Cinq de Central Park+", de jeunes Afro-Américains victimes d'une erreur judiciaire retentissante, "il a donné naissance aux théories du complot" autour de la nationalité de l'ancien président Barack Obama.

La mobilisation des Afro-Américains avait été décisive dans la victoire de Joe Biden face à Donald Trump en 2020. Il avait alors remporté 92% de leurs voix, contre 8% à son adversaire républicain, selon l'institut Pew Research.


Le micro d’une étudiante coupé alors qu’elle demande à Columbia de se mobiliser pour Gaza

Saham David Ahmed Ali s’exprime lors de la cérémonie de remise des diplômes de la Mailman School of Public Health de l’université Columbia. Son micro s’est coupé à deux reprises pendant son discours. (Capture d’écran)
Saham David Ahmed Ali s’exprime lors de la cérémonie de remise des diplômes de la Mailman School of Public Health de l’université Columbia. Son micro s’est coupé à deux reprises pendant son discours. (Capture d’écran)
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  • Le microphone s’est coupé à deux reprises pendant son discours, ce qui a incité les étudiants à huer et à scander «laissez-la parler» pendant que Mme Ali marquait une courte pause
  • On ne sait pas si le problème est dû à un défaut technique ou si le microphone a été délibérément coupé

LONDRES: Un microphone a brièvement été coupé cette semaine lors d’un discours prononcé au cours de la cérémonie de remise des diplômes de l’université Columbia aux États-Unis. L’oratrice avait critiqué la position de l’université à l’égard de Gaza.

Mardi, l’étudiante Saham David Ahmed Ali a prononcé un discours devant les diplômés de la Mailman School of Public Health. Elle a appelé à une action contre Israël, critiquant le «silence sur le campus de l’université Columbia».

Le microphone s’est coupé à deux reprises pendant son discours, ce qui a incité les étudiants à huer et à scander «laissez-la parler» pendant que Mme Ali marquait une courte pause. Elle a ensuite pu continuer. On ne sait pas si le problème est dû à un défaut technique ou si le microphone a été délibérément coupé.

Saham David Ahmed Ali a déclaré que l’université devait révéler ses relations avec des entreprises «tirant profit du génocide palestinien» et qu’elle devait immédiatement s’en désengager.

Elle a également demandé à Columbia d’appeler à un cessez-le-feu immédiat à Gaza, où les civils palestiniens sont actuellement confrontés à la famine, selon l’ONU, alors qu’Israël poursuit sa campagne militaire qui a fait plus de trente-cinq mille morts, des milliers d’autres blessés et des centaines de milliers de déplacés à la suite de l’attaque menée par le Hamas contre Israël le 7 octobre.

L’université Columbia a été témoin d’importantes manifestations sur son campus depuis le 17 avril après que la présidente de l’université, Minouche Chafik, a témoigné devant le Congrès américain au sujet d’incidents présumés d’antisémitisme contre des étudiants juifs sur son campus.

Les manifestants ont ensuite occupé certaines parties du campus, notamment le Hamilton Hall de l’université. La police de New York a arrêté des centaines de personnes à la suite de ces manifestations, qui ont également déclenché des mouvements similaires dans d’autres grandes universités américaines, ainsi que des contre-manifestations d’étudiants brandissant des drapeaux israéliens et américains.

Columbia a également pris la mesure inhabituelle d’annuler sa cérémonie d’ouverture cette année à la suite des manifestations, organisant uniquement des cérémonies de remise des diplômes propres à l’université.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com