RIYAD: L’Arabie saoudite n’hésitera pas à stimuler le tourisme. Le Royaume a en effet pour ambition de s’imposer comme une destination privilégiée pour les voyageurs, comme l’a déclaré un ministre saoudien.
S’exprimant en marge de la Conférence mondiale de l’institut Milken, à Beverly Hills, en Californie, le ministre de l’Économie et de la Planification, Faisal al-Ibrahim, a évoqué la diversification économique que poursuit l’Arabie saoudite. Il a par ailleurs précisé que le secteur du capital-risque était propice à un tel développement.
Cette démarche s’inscrit dans le cadre de la Vision 2030, ce programme stratégique lancé en 2016 par l’Arabie saoudite qui prévoit de réduire la dépendance du pays à l’égard des exportations de pétrole et de diversifier son économie en développant et en élargissant ses activités vers de nouveaux secteurs et de nouvelles industries.
Parmi les éléments fondamentaux de cette vision figure le tourisme; le Royaume a pour objectif d’accueillir 100 millions de visiteurs d’ici à 2030.
«Nous n’hésiterons pas à investir dans le tourisme et les secteurs qui y sont associés. Ces derniers n’existaient pas auparavant et nous essayons de pallier le retard que nous avons accumulé», a rapporté la chaîne Bloomberg, citant M. Al-Ibrahim.
Le ministre met en avant «l’écosystème étendu et florissant du capital-risque» dont dispose le pays. Il précise que le «chemin est encore long» et que le Royaume lui accorde la priorité.
En effet, les efforts consentis par le Royaume pour réduire la dépendance de l’économie à l’égard du pétrole s’accompagnent d’autres initiatives, destinées à attirer les investissements et les travailleurs étrangers.
Cela fait partie des ambitions qui animent le prince héritier d’Arabie saoudite, Mohammed ben Salmane, qui souhaite que le pays s’ouvre aux marchés mondiaux.
Lors du 6e forum de la Future Investment Initiative (FII), qui s’est tenu à Riyad en octobre 2022, le ministre a mis en avant l’infrastructure industrielle dont jouit désormais le Royaume. Cette dernière répond à toutes les exigences requises par la quatrième révolution industrielle tandis que le Royaume poursuit ses efforts pour réduire sa dépendance à l’égard du pétrole comme principale source de revenus.
Appelée également «industrie 4.0», cette révolution correspond à une nouvelle façon d’organiser les moyens de production à l’échelle mondiale. Elle s’affirme comme la convergence du cloud computing, de la robotique et des capteurs de manière à améliorer la productivité des usines.
«Nous poursuivons un objectif économique de longue portée qui consiste à diversifier nos sources de croissance et à mettre en œuvre la Vision 2030. Tout ce que vous voyez ici est destiné à diversifier notre économie et à la doter d’une structure plus solide et plus résiliente», a-t-il confié à Arab News en marge de l’IIF.
Selon le Fonds monétaire international (FMI), l’Arabie saoudite demeurera le pays du Groupe des Vingt (G20) qui affiche la croissance la plus rapide en dépit des bouleversements engendrés par une inflation galopante et des taux d’intérêt en hausse.
Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com