La chef saoudienne végétalienne Ola Kayal veut lancer une révolution alimentaire

Ola Kayal, fondatrice de la glace végétalienne «Nabati» (Photo, AN par Ali Khamaj).
Ola Kayal, fondatrice de la glace végétalienne «Nabati» (Photo, AN par Ali Khamaj).
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Publié le Mardi 02 mai 2023

La chef saoudienne végétalienne Ola Kayal veut lancer une révolution alimentaire

  • Nabati, le pop-up de crèmes glacées de la chef végétalienne saoudienne Ola Kayal à Djeddah, encourage une alimentation saine et entièrement naturelle
  • Kayal a ouvert son premier magasin, Nabati, à Miami, en Floride, six mois avant le début de la pandémie, et a réussi à rester en activité malgré les restrictions

DJEDDAH: Ola Kayal, chef végétalienne de nationalité saoudienne, trilingue et titulaire de deux diplômes, a été formée dans un restaurant trois étoiles Michelin en Europe et a lancé avec succès une entreprise de crèmes glacées végétaliennes aux États-Unis, le tout avant l’âge de 30 ans.

Aujourd’hui, elle apporte ses connaissances et sa passion pour la durabilité à Djeddah, sa ville natale, et rêve de lancer une révolution alimentaire et de créer un havre d’alimentation saine.

Mme Kayal a ouvert son premier magasin, Nabati, à Miami, en Floride, six mois avant le début de la pandémie, et a réussi à rester en activité malgré les restrictions. Elle lance aujourd’hui son deuxième magasin à Djeddah.

«J’ai choisi le nom Nabati parce que je voulais qu’il représente vraiment mes racines. J’ai décidé de lancer cette marque en dehors de l’Arabie saoudite. C’est pourquoi je voulais vraiment un lien avec l’arabe et un nom qui représenterait mes origines et ce que j’apporte au monde», explique-t-elle à Arab News.

Depuis son retour à plein temps dans le Royaume il y a quelques mois, elle a ouvert un pop-up dans un espace local très prisé.

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De la confection de gâteaux dans son enfance à sa formation dans un restaurant étoilé Michelin en Europe, le parcours culinaire d’Ola Kayal a abouti à la création de Nabati, une marque de crèmes glacées végétaliennes qui diffuse le message d’une alimentation durable à base de plantes (Photo, AN par Ali Khamaj).

«Homegrown à Hayy Jameel, m’a semblé être le bon endroit pour commencer puisque je revenais dans ma ville natale. Je voulais que ce soit un lieu qui représente les artistes saoudiens. Homegrown un centre où des personnes partageant les mêmes idées peuvent apprendre les unes des autres et travailler ensemble», ajoute-t-elle.

Sa crème glacée est à base de noix de cajou et de noix de coco, sucrée avec du sirop d’érable et du sucre de coco, et est à savourer sans culpabilité. Elle ne contient ni sucre raffiné, ni gluten, ni soja, de sorte que ces friandises entièrement naturelles sont à la fois nutritives et délicieuses. Comme elle évite d’utiliser des amidons et des émulsifiants, sa crème glacée est un peu sensible à la température.

«Les bonnes choses de la vie valent la peine d’être attendues. L’avantage, c’est qu’on peut voyager sur de longues distances sans qu’elle ne fonde, mais l’inconvénient, c’est qu’il faut attendre un peu avant de la consommer à sa sortie du congélateur», indique-t-elle à Arab News. «Cela vous apprend la patience.»

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De la confection de gâteaux dans son enfance à sa formation dans un restaurant étoilé Michelin en Europe, le parcours culinaire d’Ola Kayal a abouti à la création de Nabati, une marque de crèmes glacées végétaliennes qui diffuse le message d’une alimentation durable à base de plantes (Photo, AN par Ali Khamaj).

Recalibrer les habitudes alimentaires malsaines n’est qu’une partie de sa mission, mais il y a aussi un autre avantage à faire les choses à sa manière.

«Certaines personnes m’ont confié qu’elles souffraient de diabète de type II et m’ont dit : “Vous savez, j’ai mangé une portion entière de votre glace et je n’ai pas eu besoin d’ajuster mon taux de sucre”», raconte-t-elle. «Ma glace est adaptée aux diabétiques, mais cela ne signifie pas qu’on peut en consommer de grandes quantités — la clé de la vie, c’est l’équilibre.» 

Bien qu’elle soit aujourd’hui la nouvelle venue sur le marché du végétalisme à Djeddah, son histoire a commencé il y a plusieurs dizaines d’années.

En bref

• Ola Kayal a ouvert son premier magasin, Nabati, à Miami, en Floride, six mois avant le début de la pandémie, et a réussi à rester en activité malgré les restrictions. Elle lance aujourd’hui son deuxième magasin à Djeddah. Le pop-up de Nabati se trouve à Homegrown, à Hayy Jameel.

• Les emballages de Nabati ne contiennent pas de plastique, sont fabriqués à partir de matériaux recyclables et sont entièrement biodégradables. De même, le logo est gravé sur l’emballage, ce qui évite l’utilisation d’encre ou de tout autre type d’impression. Les pintes ne contiennent aucun plastique, pas même dans les parois. Si un client apporte un récipient de chez lui, il bénéficie d’une réduction de 5%.

Le premier dessert qu’Ola Kayal a préparé était un gâteau en boîte lorsqu’elle avait environ 8 ans. Quand son père a pris la première bouchée, il s’est exclamé : «C’est terrible.»

Elle a accepté les critiques sans se laisser démonter et s’en est servi comme d’un carburant pour approfondir ses connaissances dans le domaine de la pâtisserie. Elle a commencé à étudier les recettes de sa famille — sa tante était connue pour ses talents de pâtissière — et s’est constitué une base de données de desserts. Très vite, elle est parvenue à maîtriser son art sans jamais perdre de vue ses objectifs.

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La crème glacée Nabati, entièrement naturelle, est à base de noix de cajou et de noix de coco, et est sucrée avec du sirop d’érable et du sucre de coco (Photo, Instagram: nabatiicecream).

La jeune femme savait depuis le début qu’elle communiquait par la gastronomie ; c’était tout simplement sa manière de s’exprimer.

«Mon moment préféré, c’est quand le repas est sur la table et que tout le monde est silencieux pendant les 10 à 15 premières minutes parce qu’ils se régalent», précise-t-elle. 

Ses habitudes alimentaires se sont peut-être affinées depuis l’enfance, mais déjà dans sa jeunesse, elle consommait peu de produits d’origine animale.

Je crois vraiment que l’avenir de l’alimentation est végétalien. Je ne dis pas que la consommation de produits d’origine animale est nécessairement mauvaise pour la santé, mais le fait de les consommer aussi rapidement que nous le faisons et avec la qualité actuelle, c’est là que réside le principal problème.

Ola Kayal, chef saoudienne

«J’étais une mangeuse très difficile. Très jeune, j’ai été allergique aux œufs, si bien que je ne pouvais pas manger — pas un gâteau contenant un ou deux œufs, cela ne posait pas de problème — mais je ne pouvais pas digérer un plat entier d’œufs ; c’était trop lourd pour moi», se souvient-elle.

Cela signifie également que la mayonnaise et de nombreux plats à base d’œufs étaient automatiquement exclus de son assiette.

Malgré cela, Ola Kayal savait qu’elle voulait faire carrière dans le monde culinaire. Cependant, son grand-père aimant a essayé de l’en dissuader. Il tenait absolument à ce que l’excellente élève qu’était sa petite-fille chérie poursuive des études plus pratiques. Il avait de grands espoirs pour elle et pensait qu’elle voudrait peut-être travailler dans une banque.

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La crème glacée Nabati, entièrement naturelle, est à base de noix de cajou et de noix de coco, et est sucrée avec du sirop d’érable et du sucre de coco (Photo, Instagram: nabatiicecream).

Elle a quitté l’Arabie saoudite à l’âge de 16 ans pour fréquenter un internat pour filles en Suisse. Après avoir obtenu son diplôme, elle a suivi les conseils de son grand-père et s’est inscrite dans une école de commerce locale.

En deux ans, elle a suivi un cursus intensif et obtenu son diplôme. C’est grâce à cette formation qu’elle a appris à analyser les entreprises et à comprendre ce qu’implique la durabilité d’une activité principale. Dans le cadre des cours, les étudiants devaient créer un projet d’entreprise et le mener à bien.

Elle a choisi de créer un restaurant.

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La crème glacée Nabati, entièrement naturelle, est à base de noix de cajou et de noix de coco, et est sucrée avec du sirop d’érable et du sucre de coco (Photo, Instagram: nabatiicecream).

«J’ai obtenu mon diplôme avec mention. J’ai obtenu le diplôme que mon grand-père souhaitait et je me suis dit : «Voilà, c’est le diplôme que tu voulais. Je vais aller à l’école culinaire maintenant.»

L’école culinaire qu’elle a fréquentée, la Culinary Arts Academy Switzerland, exigeait des étudiants qu’ils acquièrent une expérience pratique sous la forme de stages de plusieurs mois.

Le premier stage de la jeune femme s’est déroulé dans un centre de rééducation en Suisse. Gardant à l’esprit le dicton «une pomme par jour éloigne le médecin pour toujours», elle a commencé à utiliser la nourriture comme source de guérison.

Pendant les trois mois qu’elle a passés là-bas, le chef pâtissier, l’un des meilleurs du pays, l’a prise sous son aile. Cependant, elle a ensuite travaillé avec un nouveau chef qui semblait tout droit sorti d'un épisode de Cauchemar en cuisine. Bien que l’expérience ait été difficile, elle lui a donné l’endurance nécessaire pour supporter la chaleur de la cuisine avant de retourner à l’école.

Pour son prochain stage, elle voulait essayer un endroit «un peu plus chic». Elle a donc décidé d’explorer la Scandinavie et s’est installée en Suède, où elle a travaillé dans un restaurant trois étoiles Michelin.

«À l’époque, c’était la décision la plus difficile à prendre et l’expérience professionnelle la plus ardue que j’aie vécue», affirme-t-elle.

Elle travaillait en moyenne de 5 h à 19 h, et parfois jusqu’à minuit.

«Les deux premiers mois, le travail était très, très intensif et chaque jour, je me disais : “OK, je vais présenter ma démission demain, je vais prendre mon courage à deux mains et présenter ma démission”. Mais, vous savez, je n’avais jamais rien abandonné de ma vie — à ce stade — et je ne savais donc pas vraiment ce que cela signifiait d’abandonner quoi que ce soit. J’ai toujours été perfectionniste et ambitieuse, alors je trouvais qu’il n’était pas normal que j’abandonne parce que c’était difficile. J’ai finalement décidé de rester», confie-t-elle.

Sa détermination a porté ses fruits. Au bout du troisième mois, elle a gravi les échelons pour devenir la meilleure stagiaire. Alors que les stagiaires restent généralement deux ou trois mois, elle est restée huit mois. À mi-parcours, elle a changé de poste. À son ancien poste en pâtisserie, elle a été remplacée par trois stagiaires, ce qui témoigne de son talent et de ses capacités.

«J’ai décidé, après avoir travaillé chez Michelin, que la façon de travailler, l’organisation, la discipline et le niveau élevé de stress étaient des éléments qui me permettaient de m'épanouir», poursuit-elle. «À un moment donné, ma mère m’a dit : “Je suis si heureuse que tu aies trouvé cette carrière parce que, lorsque tu étais plus jeune, je me demandais toujours quel travail correspondrait à ta personnalité.»

Après avoir obtenu son diplôme, elle a été recrutée pour un poste à Farmacy, fondé par Camilla Fayed, l’un des premiers restaurants végétaliens de Londres. Les chefs qui avaient ouvert le restaurant étaient tous partis lorsqu’elle est arrivée, ce qui lui a donné l’occasion unique de créer les changements alimentaires qu’elle souhaitait voir se produire. Après avoir suivi les recettes qui lui étaient proposées, elle s’est dit : «Attendez une minute, je peux faire quelque chose de mieux que cela. Commençons.»

Après Londres, Ola Kayal s’est installée à Miami, en Floride, où elle a lancé sa première entreprise, Nabati. Elle a continué à travailler pendant la pandémie — un autre obstacle sans précédent, mais qui lui a permis de tirer des leçons inestimables.

«Nabati est en fait la combinaison parfaite entre mes deux diplômes, me permettant d’utiliser toutes les choses que j’ai apprises et de les mettre en pratique», souligne-t-elle.

Après avoir exercé ses activités pendant quelques années en Floride, elle a décidé de fermer son magasin là-bas et de retourner en Arabie saoudite, dans sa ville natale ensoleillée de Djeddah.

«Beaucoup de gens me demandent si j’ai toujours aimé faire des glaces, mais en fait, non, c’est arrivé comme ça», dit-elle.

«Tout a commencé parce que je n’avais jamais entendu parler de glaces saines. Je pense que c’est ce qui m’a vraiment interpellée. J’aime les défis — avez-vous remarqué que j’aime les défis dans tout ce que je fais ?», lance-t-elle malicieusement. 

Ce qu’elle tente de faire à Djeddah, c’est de modifier notre goût et d’encourager la communauté à faire plus attention à ce qu’elle ingère

«Je crois vraiment que l’avenir de l’alimentation est végétalien. Je ne dis pas que la consommation de produits d’origine animale est nécessairement mauvaise pour la santé, mais le fait de les consommer aussi rapidement que nous le faisons et avec la qualité actuelle, c’est là que réside le principal problème», estime-t-elle.

Alors que de nombreux habitants de Djeddah sont devenus friands de fast-food, elle adopte l’approche inverse, en préparant ses glaces tout lentement, à partir de matières premières et en petites quantités. 

«C’est certainement un défi et ce n’est pas nécessairement la façon la plus économique de faire des affaires, mais je n’essaie pas de vendre des glaces pour gagner de l’argent. J’essaie de provoquer un changement de perspective», déclare-t-elle. 

Par ailleurs, les emballages de Nabati ne contiennent pas de plastique, sont fabriqués à partir de matériaux recyclables et sont entièrement biodégradables. Le logo est gravé sur l’emballage, ce qui évite l’utilisation d’encre ou de tout autre type d’impression. Les pintes ne contiennent aucun plastique, pas même dans les parois. Si un client apporte un récipient de chez lui, il bénéficie d’une réduction de 5%.

Mme Kayal espère également collaborer avec d’autres restaurateurs du Royaume. La Vision 2030 étant en première ligne de l’innovation et de l’adaptation, elle est impatiente de participer à l’évolution rapide de la scène culinaire.

Étant donné que son processus «propre» est si nouveau pour le Royaume, elle doit rester sur le terrain.

«C’est très technique. Une fois que vous avez éliminé les conservateurs et les stabilisateurs de gommes, cela devient très technique ; il ne s’agit pas seulement des ingrédients, mais de la méthode de mélange. Si vous mélangez un ingrédient avant l’autre, cela fera une différence», explique-t-elle.

En la voyant gérer son pop-up, son éthique de travail est évidente, et elle cherche déjà à inclure la prochaine génération, en commençant par sa propre famille. Son objectif est de créer non seulement une marque de crème glacée, mais aussi un havre d’alimentation saine.

Walid, son cousin de 12 ans, partage sa vision. Il a fait part de son désir de travailler avec elle et elle a immédiatement accepté. Lors de son premier jour de travail, il est arrivé enthousiaste, mais un peu nerveux.

«La plupart des glaces sont artificielles, on peut le sentir ; elles ont un goût vraiment bizarre. Mais ici, c’est du vrai, c’est frais», affirme-t-il à Arab News.

Walid observait attentivement alors qu’elle demandait à ses autres cousines — deux adolescentes — de l’aider à le former. Tous les stagiaires ont pris les commandes de la petite file de clients qui attendaient pour acheter une glace fraîche. Les jeunes écoutaient les choix des clients et servaient les boules de glace, les parsemant ou les arrosant des garnitures choisies, puis calculaient et encaissaient l’argent.

Lorsque le jeune Kayal s’est adapté au rythme, son visage, visiblement anxieux au début, s’est détendu.

«Pour l’instant, ce n’est qu’un magasin de glaces, mais plus tard, ce sera un vrai restaurant. Quand il sera construit, je veux y aller tous les jours et je veux servir tout le monde», dit-il avec un sourire radieux, sous le regard d’Ola qui se tenait fièrement derrière lui. 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Regard sur l'habillement des femmes à l'époque du premier État saoudien

Tout au long du premier État saoudien, les vêtements féminins étaient des signes d'identité culturelle et de traditions régionales. (Saudipedia)
Tout au long du premier État saoudien, les vêtements féminins étaient des signes d'identité culturelle et de traditions régionales. (Saudipedia)
Vêtements féminins dans la région centrale au cours du premier État saoudien. (Saudipedia)
Vêtements féminins dans la région centrale au cours du premier État saoudien. (Saudipedia)
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  • Selon Saudipedia, les vêtements des femmes variaient selon les régions du premier État saoudien, étant influencés par les ressources locales, le climat et les traditions culturelles.

RIYADH : Tout au long de l'histoire du premier État saoudien, les vêtements des femmes étaient des signes d'identité culturelle et de traditions régionales.

Selon Saudipedia, les vêtements féminins variaient d'une région à l'autre, en fonction des ressources locales, du climat et des traditions culturelles. Chaque région a développé des styles, des matériaux et des modèles distincts qui reflétaient ses coutumes sociales et son environnement.

Dans la région centrale, les femmes portaient souvent al-Mukhnaq, une couverture de soie transparente faite de mousseline ou de tulle, entièrement cousue à l'exception d'une ouverture pour le visage. Les femmes mariées se couvrent généralement la tête avec al-Ghadfah, un châle de tulle léger également connu sous le nom d'al-Munaykhel, ou optent pour al-Ghatwah, un tissu noir qui couvre l'ensemble du visage. Un autre vêtement courant était la burqa, un couvre-visage qui laissait une ouverture pour les yeux et était parfois orné d'éléments décoratifs.

L'abaya, vêtement d'extérieur en laine grossière de coupe rectangulaire, se drapant sur les épaules, était un vêtement de base. Contrairement aux abayas modernes, elle n'avait pas de manches, mais comportait de petites ouvertures pour les mains à ses extrémités. Le terme abaya était parfois utilisé de manière interchangeable avec bisht, un manteau traditionnel.

« Le bisht Al-Barqa est l'un des types de bishts portés par les hommes de la région. Les habitants de la région centrale, d'Al-Aridh et de Diriyah avaient l'habitude d'appeler l'abaya bisht, qu'elle soit portée par un homme ou par une femme », a déclaré Laila Al-Bassam, experte en costumes et textiles arabes traditionnels, lors d'une interview accordée à Arab News en 2023.

L'abaya avait de nombreuses variantes, notamment l'abaya Qilani, l'abaya Ma'simah, l'abaya Dufat al-Mahoud, l'abaya Fisol et l'abaya Murshidah. À l'intérieur, les femmes portaient généralement al-Maqta' ou al-Daraa, des vêtements longs et larges avec des manches ajustées qui se rétrécissaient au niveau du poignet. Ces robes sont souvent brodées de fils de zari d'or et d'argent, de paillettes ou de motifs complexes, reflétant le savoir-faire et l'art de l'époque.

Saudipedia indique que les femmes de la région orientale préféraient les vêtements fabriqués à partir de tissus fins tels que la soie et le coton léger. L'une des pièces les plus distinctives était le al-Malf'a, un tissu rectangulaire noir enroulé autour du visage et des épaules, parfois fixé à l'aide d'une pièce métallique appelée al-Rubayi. Le poids de ce tissu variait en fonction de la saison, les versions plus légères étant préférées durant les mois les plus chauds. La région était également connue pour ses broderies élaborées, les vêtements présentant souvent des coutures et des ornements complexes reflétant les influences des routes commerciales voisines.

Dans la région occidentale, les vêtements des femmes reflétaient les liens de la région avec les marchés internationaux, en particulier ceux de la mer Rouge. Les femmes les plus riches appréciaient les tissus tels que le brocart, la soie et le velours, tandis que le coton était plus couramment porté au quotidien. De nombreux vêtements étaient ornés de broderies détaillées, de dentelles et de fils de zari, reflétant les échanges culturels entre la péninsule arabique et les régions environnantes. La superposition de vêtements était courante, les femmes portant plusieurs pièces pour créer une silhouette distinctive et élégante.

Dans la région méridionale, l'influence du relief montagneux et des traditions tribales a joué un rôle important dans les styles vestimentaires. Les femmes portaient des vêtements confectionnés dans des tissus épais et résistants pour se protéger des basses températures des hautes altitudes. La broderie, avec ses motifs géométriques complexes, était un élément clé, symbolisant l'identité tribale. L'utilisation de couleurs vives, en particulier le rouge et le bleu, était très répandue et donnait de l'éclat aux vêtements.

Dans la région septentrionale, le climat et la vie bédouine ont influencé les choix vestimentaires des femmes. L'accent était mis sur l'aspect pratique, avec des vêtements conçus pour la mobilité et la protection contre les conditions climatiques difficiles. Elles portaient de longues robes fluides en laine ou en coton épais, souvent ornées de broderies subtiles. Les couvre-chefs étaient essentiels et variaient d'une tribu à l'autre. L'al-Shilah et l'al-Sayf étaient couramment portés pour se protéger du soleil tout en préservant la pudeur.

Les vêtements n'avaient pas seulement une fonction pratique, ils véhiculaient également « le statut social, l'état civil et l'appartenance tribale », selon Saudipedia. La diversité des styles dans les différentes régions témoigne de la richesse du patrimoine et de l'artisanat de l'époque, et de nombreux éléments traditionnels influencent encore la mode saoudienne actuelle.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com

 


Comment célébrer la Journée de la fondation 2025 en Arabie saoudite

(fournie)
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  • La Journée de la fondation saoudienne vise à renforcer la fierté nationale des Saoudiens, en particulier des jeunes générations
  • À Riyad, les célébrations comprendront des feux d'artifice, des expositions sur le patrimoine saoudien et des concerts de musique

La Journée de la fondation saoudienne vise à renforcer la fierté nationale des Saoudiens, en particulier des jeunes générations.

Les festivités prévues pour la Journée de la Fondation de cette année mettront en valeur le patrimoine saoudien à travers la musique, les arts et les spectacles.

Principaux événements de la Journée de la fondation 2025

Les Nuits de la Fondation présenteront des concerts musicaux et poétiques avec d'éminents artistes saoudiens au théâtre Mohammed Abdu, au boulevard Riyad, le 22 février.

À Riyad, les célébrations comprendront des feux d'artifice, des expositions sur le patrimoine saoudien et des concerts de musique. Djeddah accueillera des parades maritimes, des marchés du patrimoine et des salons nautiques. À Médine, des expositions d'art et des séminaires culturels sur l'histoire du Royaume seront organisés, tandis qu'à Dammam, les visiteurs pourront assister à des spectacles folkloriques et à des séances de cinéma en plein air.

Spectacles musicaux

Plusieurs soirées musicales ajouteront à l'atmosphère de fête. Le 21 février, Mohammed Abdu jouera "Suhail Night" à l'arène Mohammed Abdu.

Le 22 février, Abdul Majeed Abdullah interprétera des chansons nationales à la Mohammed Abdu Arena.

En outre, le 22 février, un spectacle orchestral mettant en vedette l'orchestre et le chœur nationaux saoudiens sera suivi par des jeux de lumière et de son qui mettront en lumière la riche histoire du Royaume.

À Djeddah, les célébrations au musée Tariq Abdulhakim, du 20 au 22 février, offriront une atmosphère familiale remplie d'activités patrimoniales, artistiques et culturelles.

À Diriyah, une "expérience interactive 850" permettra aux visiteurs d'explorer les événements clés de l'histoire du Royaume, avec des activités immersives à l'intérieur et à l'extérieur.

Le Centre du roi Abdulaziz pour la culture mondiale (Ithra), à Dhahran, marquera la Journée de la fondation par une célébration de trois jours, du 20 au 22 février, avec des ateliers interactifs, des spectacles et de l'artisanat traditionnel.

La place accueillera des concerts de oud et d'autres activités, dont un photomaton où les visiteurs pourront se faire photographier en tenue traditionnelle.

Des maîtres artisans présenteront l'art complexe du tissage du bisht, et il y aura des activités éducatives, de la musique folklorique et des danses d'épée saoudiennes Ardah.

Le centre accueille les visiteurs de 16 à 23 heures.

La Commission des musées organise les célébrations de la Journée de la fondation au Musée national saoudien du 21 au 23 février. Cet événement propose des activités interactives, des programmes culturels et des spectacles.

Johnson Controls Arabia organise une soirée de célébration de la fondation le 21 février dans la maison historique Al-Sharbatly à Al-Balad, Djeddah.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Riyad revêt sa couleur verte pour honorer la Journée de la fondation

C'est l'une des deux occasions - l'autre étant la fête nationale - où le Royaume se pare de drapeaux nationaux. (SPA)
C'est l'une des deux occasions - l'autre étant la fête nationale - où le Royaume se pare de drapeaux nationaux. (SPA)
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  • Les citoyens et les résidents descendront par milliers dans les rues aujourd'hui
  • La municipalité de Riyad a pris des mesures pour orner les rues de plus de 8 000 drapeaux nationaux

RIYAD : C'est l'une des deux occasions - l'autre étant la fête nationale - où le Royaume est orné de drapeaux nationaux.

Les citoyens et les résidents descendront par milliers dans les rues aujourd'hui pour célébrer le quatrième jour de fondation de l'Arabie saoudite.

La municipalité de Riyad a pris des mesures pour orner les rues de plus de 8 000 drapeaux nationaux, transformant ainsi la capitale en un véritable océan de vert. Les drapeaux, qui représentent à la fois le premier État saoudien et le Royaume moderne, ont été accrochés stratégiquement sur les mâts des routes principales, les places, les ponts, les intersections et les lampadaires, a rapporté l'agence de presse saoudienne. 

L'emplacement a été soigneusement planifié pour assurer une harmonie esthétique avec le paysage de la ville et a été installé en toute sécurité par des moyens mécaniques. Les drapeaux ont été placés en toute sécurité à l'aide de moyens mécaniques. La variété des tailles permet de voir clairement les drapeaux.

Des équipes spécialisées sur le terrain ont suivi un calendrier strict pour réaliser les installations de manière efficace, en donnant la priorité à la sécurité, à la durabilité et à l'entretien régulier tout au long des célébrations.

Ces efforts reflètent l'engagement de la municipalité de Riyad à mettre en valeur l'identité nationale et à améliorer le paysage urbain, conformément aux objectifs de la Vision 2030 visant à améliorer l'attrait visuel de la capitale et à mettre en valeur le patrimoine du Royaume.
Les monuments, y compris les bâtiments ministériels, ont été décorés de lumières vertes vendredi, à la veille de la Journée de la fondation, tandis que des événements spéciaux organisés dans toute la région comprendront des feux d'artifice et des spectacles folkloriques traditionnels.

"Nous vous invitons à assister aux événements organisés par la municipalité de Riyad dans 47 municipalités au sein des gouvernorats et des centres de la région, dans plus de 47 lieux, pour profiter d'événements animés, d'activités de qualité, de divers domaines et de participations", a écrit la municipalité de Riyad sur le site X.

Abdullah Ahmed, un habitant de la capitale, a félicité l'autorité pour ses efforts visant à faire de la Journée de la fondation une occasion spéciale.

"Je suis vraiment reconnaissant à Allah tout-puissant de nous avoir accordé la sécurité, alors que nous vivons dans une solidarité et une paix totales. Nous avons la chance d'avoir un bon leadership avec le roi Salmane et le prince héritier Mohammed ben Salmane, et nous avons la chance d'avoir l'imam Mohammed ben Saud comme fondateur du premier État saoudien en 1727," a-t-il affirmé à Arab News.

Le Royaume moderne a fait ses premiers pas sur la voie de la nation en 1727, lorsque l'imam Mohammed ben Saud a succédé à son cousin, Zaid ben Markhane, en tant que souverain de la ville-État de Diriyah. C'est ce moment charnière, reconnu comme la date à laquelle le premier État saoudien a vu le jour, qui est célébré chaque année à l'occasion de la Journée de la fondation.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com