Au dîner des correspondants de la Maison Blanche, les retraites en France pour railler l'âge de Biden

Le président américain Joe Biden sourit lors du dîner de l'Association des correspondants de la Maison Blanche au Washington Hilton à Washington, DC, le 29 avril 2023. (Photo, AFP)
Le président américain Joe Biden sourit lors du dîner de l'Association des correspondants de la Maison Blanche au Washington Hilton à Washington, DC, le 29 avril 2023. (Photo, AFP)
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Publié le Dimanche 30 avril 2023

Au dîner des correspondants de la Maison Blanche, les retraites en France pour railler l'âge de Biden

  • L'humoriste du «Daily Show» Roy Wood Jr a souligné l'âge de M. Biden qui, candidat à sa réélection, pourrait rester en poste jusqu'à ses 86 ans en cas de victoire. En mentionnant les manifestations en France contre la réforme des retraites
  • «Vous pourriez penser que je n'aime pas Rupert Murdoch. Ce n'est pas vrai. Comment pourrais-je ne pas aimer un homme qui me fait passer pour Harry Styles?», a plaisanté le président américain, en référence à la popstar britannique de 29 ans

WASHINGTON: La France s'est embrasée contre la retraite à 64 ans mais Joe Biden, 80 ans, "nous supplie" de rester quatre ans de plus: le président américain a encaissé et répliqué samedi aux piques humoristiques sur son âge lors du dîner de gala des correspondants de la Maison Blanche.

Cette soirée annuelle, qui rassemble le tout-Washington politique et médiatique, célèbre en théorie le premier amendement de la Constitution américaine défendant la liberté de la presse. Mais en pratique, on en retient surtout les blagues.

L'humoriste du "Daily Show" Roy Wood Jr a souligné l'âge de M. Biden qui, candidat à sa réélection, pourrait rester en poste jusqu'à ses 86 ans en cas de victoire. En mentionnant les manifestations en France contre la réforme des retraites.

"Ils se sont révoltés parce qu'ils ne voulaient pas travailler jusqu'à 64 ans. Pendant ce temps, en Amérique, nous avons un homme de 80 ans qui nous supplie de travailler quatre ans de plus", a-t-il ironisé, provoquant un large sourire du chef d'Etat, assis quelques mètres plus loin.

"'Laissez-moi finir le travail': ce n'est pas un slogan de campagne, c'est une supplication", a enchaîné l'humoriste. "Dites ce que vous voulez de notre président mais lorsqu'il se réveille de (sa) sieste, le travail est fait."

"Traitez-moi de vieux - j'appelle ça être chevronné", a répliqué le président. "On dit que je suis un ancien - je dis que je suis sage. On dit que je ne suis plus tout jeune  - Don Lemon dirait que je suis un homme de première jeunesse".

Don Lemon, un présentateur vedette de CNN, a été remercié récemment par la chaîne après avoir suscité la polémique en déclarant que la candidate républicaine à l'élection présidentielle Nikki Haley, 51 ans, n'était "plus de première jeunesse".

M. Biden a aussi réservé une pique à Rupert Murdoch, le magnat des médias âgé de 92 ans et propriétaire de la chaîne conservatrice Fox News.

"Vous pourriez penser que je n'aime pas Rupert Murdoch. Ce n'est pas vrai. Comment pourrais-je ne pas aimer un homme qui me fait passer pour Harry Styles?", a plaisanté le président américain, en référence à la popstar britannique de 29 ans.

L'attrait du dîner des correspondants, qui se tient dans la vaste salle du Hilton de Washington, s'était quelque peu étiolé ces dernières années, entre le boycott de Donald Trump et la pandémie.

Mais cette année l'événement a fait salle comble, avec 2 600 invités, dont M. Biden et sa vice-présidente Kamala Harris. La présence des deux têtes de l'exécutif renoue avec une tradition perdue depuis la présidence de Donald Trump.

Avant le dîner, M. Biden avait rencontré la famille du journaliste américain Evan Gershkovich, emprisonné en Russie. "Nous travaillons chaque jour à obtenir sa libération", a-t-il assuré.


Le président chinois appelle à un cessez-le-feu à Gaza

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
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  • Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle
  • Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens

BRASILIA: Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle.

Il s'est dit "préoccupé par l'extension continue du conflit à Gaza" et a demandé la mise en œuvre de la solution à deux Etats et "des efforts inlassables en vue d'un règlement global, juste et durable de la question palestinienne".

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat.

Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens.

 


L'envoyé américain Hochstein va rencontrer Netanyahu jeudi

L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
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  • L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu

JERUSALEM: L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, a-t-on appris de source officielle.

Omer Dostri, porte-parole de M. Netanyahu, a confirmé que les deux hommes devaient se voir dans la journée. La rencontre doit avoir lieu à 12H30 (10H30 GMT), selon un communiqué du Likoud, le parti du Premier ministre. Selon des médias israéliens, M. Hochstein a atterri en Israël mercredi soir en provenance du Liban et s'est entretenu dans la soirée avec Ron Dermer, ministre des Affaires stratégiques et homme de confiance de M. Netanyahu.


Cessez-le-feu à Gaza: nouveau veto américain au Conseil de sécurité de l'ONU

Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens. (AFP)
Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens. (AFP)
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  • "Il n'y a aucune justification possible à un veto contre une résolution tentant de stopper les atrocités", a lancé l'ambassadeur palestinien adjoint à l'ONU Majed Bamya
  • "Nous sommes humains et nous devrions être traités comme tels", a-t-il ajouté en tapant du poing sur la table du Conseil, jugeant que le texte bloqué n'était déjà que "le strict minimum"

NATIONS-UNIES: Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens.

"Il n'y a aucune justification possible à un veto contre une résolution tentant de stopper les atrocités", a lancé l'ambassadeur palestinien adjoint à l'ONU Majed Bamya.

"Nous sommes humains et nous devrions être traités comme tels", a-t-il ajouté en tapant du poing sur la table du Conseil, jugeant que le texte bloqué n'était déjà que "le strict minimum".

Les Palestiniens plaidaient en effet pour une résolution dans le cadre du chapitre VII de la Charte des Nations unies qui permet au Conseil de prendre des mesures pour faire appliquer ses décisions, par exemple avec des sanctions, ce qui n'était pas le cas.

Le texte préparé par les dix membres élus du Conseil, vu par l'AFP, exigeait "un cessez-le-feu immédiat, inconditionnel et permanent qui doit être respecté par toutes les parties" et "la libération immédiate et inconditionnelle de tous les otages".

"Nous avons été très clairs pendant toutes les négociations que nous ne pouvions pas soutenir un cessez-le-feu inconditionnel qui ne permette pas la libération des otages", a justifié après le vote l'ambassadeur américain adjoint Robert Wood, estimant que le Conseil aurait envoyé au Hamas "le message dangereux qu'il n'y a pas besoin de revenir à la table des négociations".

La résolution "n'était pas un chemin vers la paix mais une feuille de route vers plus de terrorisme, de souffrance, de massacres", a commenté l'ambassadeur israélien Danny Danon, remerciant les Etats-Unis.

La plupart des 14 autres membres du Conseil, qui ont tous voté pour, ont déploré le veto américain.

"C'est une génération entière d'enfants que nous abandonnons à Gaza", a lancé l'ambassadrice slovène adjointe Ondina Blokar Drobic, estimant qu'un message uni et "sans équivoque" du Conseil aurait été "un premier pas pour permettre à ces enfants d'avoir un avenir".

En protégeant les autorités israéliennes, "les Etats-Unis de facto cautionnent leurs crimes contre l'humanité", a dénoncé de son côté Louis Charbonneau, de Human Rights Watch.

"Directement responsables"

Le Hamas a lui accusé les Américains d'être "directement responsables" de la "guerre génocidaire" d'Israël à Gaza.

Le 7 octobre 2023, des commandos infiltrés dans le sud d'Israël à partir de la bande de Gaza voisine ont mené une attaque qui a entraîné la mort de 1.206 personnes, majoritairement des civils, selon un décompte de l'AFP fondé sur les données officielles, incluant les otages tués ou morts en captivité.

Ce jour-là, 251 personnes ont été enlevées. Au total, 97 restent otages à Gaza, dont 34 déclarées mortes par l'armée.

En représailles, Israël a lancé une campagne de bombardements massifs suivie d'une offensive terrestre à Gaza, qui ont fait au moins 43.985 morts, en majorité des civils, selon des données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l'ONU.

La quasi-totalité des quelque 2,4 millions d'habitants ont été déplacés dans ce territoire en proie à un désastre humanitaire.

Depuis le début de la guerre, le Conseil de sécurité de l'ONU peine à parler d'une seule voix, bloqué plusieurs fois par des veto américains, mais aussi russes et chinois.

Les quelques résolutions adoptées n'appelaient pas à un cessez-le-feu inconditionnel et permanent. En mars, avec l'abstention américaine, le Conseil avait ainsi demandé un cessez-le-feu ponctuel pendant le ramadan --sans effet sur le terrain--, et avait adopté en juin une résolution américaine soutenant un plan américain de cessez-le-feu en plusieurs phases accompagnées de libérations d'otages, qui n'a jamais abouti.

Certains diplomates espéraient qu'après la victoire de Donald Trump, les Etats-Unis de Joe Biden seraient plus flexibles dans les négociations, imaginant une répétition de décembre 2016.

A quelques semaines de la fin du mandat de Barack Obama, le Conseil avait alors adopté, pour la première fois depuis 1979, une résolution demandant à Israël de cesser la colonisation dans les Territoires palestiniens occupés. Un vote permis par la décision des Américains de ne pas utiliser leur droit de veto, alors qu'ils avaient toujours soutenu Israël jusqu'alors sur ce dossier.