PARIS: Le président français Emmanuel Macron veut que les pays les plus pauvres reçoivent davantage de subventions, plutôt que des prêts, dans le Nouveau pacte financier mondial qu'il entend conclure au sommet de Paris en juin.
"Les pays les plus pauvres ont besoin de plus de subventions et non de prêts ou d'argent privé qui de toute façon ne va pas vers eux", a-t-il expliqué vendredi par visioconférence au sommet Global Citizen Now sur les défis de la planète organisé à New York.
"Nous avons besoin d'une nouvelle approche", "pays par pays", avec pour chacun d'entre eux un "contrat", a-t-il expliqué, assurant que le sommet débouchera sur des résultats "très concrets".
Ce sommet, qui aura lieu les 22 et 23 juin, vise à poser les bases d’un système financier international "plus réactif, plus juste et plus solidaire", selon l'Elysée.
Les travaux préparatoires sont co-présidés par l'Inde, à la tête cette année du club des pays du G20. L'Afrique du sud, le Brésil, la Zambie et l'Indonésie sont aussi partie prenante aux préparatifs, ainsi que La Barbade.
Emmanuel Macron espère que la Chine s'engagera dans ce Nouveau Pacte financier mondial, avec une politique de prêts en Afrique plus soucieuse des niveaux soutenables d'endettement et davantage axée sur le développement durable.
Le FMI et la Banque mondiale ont depuis 1945 pour mandat d'assurer la stabilité macroéconomique mondiale et d'investir dans les pays les plus fragiles.
Mais le monde a beaucoup changé depuis avec l'émergence de nouveaux acteurs majeurs, comme la Chine, l'Inde et le Brésil, et de nouveaux défis, de la protection de la biodiversité à la lutte contre le réchauffement climatique, qui nécessitent une nouvelle approche, selon Paris.
Le sommet vise à aborder tous ces sujets collectivement en amont, en réunissant gouvernements, organisations internationales et les entreprises présentes sur ces enjeux.