Le pas de tir texan de SpaceX ébranlé par la puissance du décollage de Starship

Un agent de sécurité surveille les membres du public alors qu'ils traversent un champ de débris sur la rampe de lancement le 22 avril 2023 (Photo, AFP).
Un agent de sécurité surveille les membres du public alors qu'ils traversent un champ de débris sur la rampe de lancement le 22 avril 2023 (Photo, AFP).
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Publié le Lundi 24 avril 2023

Le pas de tir texan de SpaceX ébranlé par la puissance du décollage de Starship

  • Les dégâts causés prendront vraisemblablement plusieurs mois à être réparés
  • Ils pourraient ainsi retarder les prochains vols d'essai, et donc le développement de cette fusée

STARBASE, États Unis: Morceaux de béton éjectés, métal plié et cratères creusés dans le sol... La force du premier décollage de la nouvelle fusée de SpaceX, Starship, à la fois la plus grande et la plus puissante du monde, a sérieusement amoché son pas de tir au Texas.

Les dégâts causés prendront vraisemblablement plusieurs mois à être réparés. Ils pourraient ainsi retarder les prochains vols d'essai, et donc le développement de cette fusée sur laquelle compte pourtant rapidement la Nasa pour renvoyer ses astronautes sur la Lune.

Avant le vol test de jeudi, le seul souhait du patron de SpaceX, Elon Musk, était de "ne pas détruire l'aire de lancement". Sa crainte: que la fusée explose avant même s'être arrachée du sol -- ce qu'elle a finalement fait après quatre minutes de vol, au-dessus de la mer.

Mais l'entreprise semble avoir sous-estimé les dommages qu'un simple décollage de ce mastodonte de 120 mètres de haut pouvaient entraîner.

"Les moteurs, quand ils se sont allumés, pourraient avoir brisé le béton, plutôt que l'avoir seulement érodé", a tweeté samedi Elon Musk.

La gigantesque tour de lancement a tenu le choc. L'immense socle sur lequel repose le véhicule (table de lancement) est lui aussi toujours là, même s'il a été abîmé.

Mais sous lui, un profond cratère a été creusé, selon des images publiées par des spécialistes sur les réseaux sociaux.

Tout autour règne un paysage de désolation, a constaté un photographe de l'AFP. Lors du décollage, une pluie de débris a été catapultée jusque dans la mer voisine, montre une vidéo de SpaceX. Un nuage de poussière a atteint une petite ville à plusieurs kilomètres, selon la presse locale.

Pas prêt à temps 

"Le rayon des débris et de nuisances était probablement plus grand que n'importe qui l'avait anticipé", a déclaré à l'AFP Olivier de Weck, professeur au département d'aéronautique et d'astronautique du MIT.

"Les dommages principaux du pas de tir sont en dessous, là où les flammes (des moteurs) attaquent le sol", a expliqué M. de Weck, dont plusieurs anciens élèves travaillent pour SpaceX. "Le cratère qui a été créé va devoir être rempli et réparé, et cela va certainement prendre plusieurs mois."

L'aire de lancement de Starship ne semblait pas être équipée de deux infrastructures généralement utilisées pour des lanceurs lourds.

D'abord, un "déluge": des quantités phénoménales d'eau déversées au moment précis de l'allumage des moteurs, afin d'atténuer les ondes acoustiques, limitant les vibrations.

Ensuite, un "déflecteur de jet" (ou carneaux): un système de tunnels permettant de rediriger les gaz émis, protégeant à la fois le béton et la fusée.

Mais les construire est extrêmement cher, d'autant qu'ils doivent être adaptés à la taille de la fusée -- démesurée dans le cas de Starship.

Après le test, Elon Musk a expliqué que l'entreprise avait commencé à construire "une plaque en acier refroidie par de l'eau" pour être placée sous le socle de la fusée, finalement pas "prête à temps".

L'entreprise a pensé "à tort" que le pas de tir résisterait au test, a-t-il reconnu, en ajoutant qu'un nouveau décollage serait probablement possible "dans un ou deux mois".

Renforcer 

Une telle plaque en acier "aurait du sens, je pense que ça marchera", a déclaré à l'AFP Philip Metzger, ancien employé de la Nasa ayant travaillé sur la physique des aires de lancement. L'arroser d'eau empêcherait la plaque de "fondre", a-t-il expliqué.

Cela ne réglerait pas le problème des ondes acoustiques, mais "vous pouvez construire une fusée assez solide pour y résister", a estimé ce scientifique à l'université de Central Florida.

Concevoir un pas de tir est aussi complexe que développer une fusée, a-t-il souligné.

La nouvelle méga-fusée de la Nasa, SLS, ayant décollé pour la première fois en novembre depuis la Floride, avait elle aussi causé des dégâts, mettant notamment hors service les ascenseurs de sa tour de lancement.

Avant de pouvoir revoler, outre renforcer son pas de tir, SpaceX devra déterminer la cause des problèmes rencontrés en vol. Plusieurs moteurs n'ont pas fonctionné, et les deux étages de la fusée ne se sont pas séparés comme prévu, forçant SpaceX à activer la commande d'auto-destruction.

Enfin, il faudra convaincre le régulateur aérien, la FAA, d'autoriser Starship à redécoller, a noté Olivier de Weck. L'agence a confirmé que le test jeudi n'avait fait aucun blessé, et déclaré superviser l'enquête sur l'explosion. Elle a assuré qu'un nouveau vol d'essai serait conditionné à la sécurité publique.

Contre-intuitivement, ce premier test reste "davantage un succès qu'un échec", selon M. de Weck. "SpaceX arrive à développer ces capacités incroyables, parce qu'ils sont prêts à prendre des risques et casser des choses -- mais ils en tirent les leçons."


Des luttes à l'innovation : Comment le calligraphe saoudien Abdulaziz Al-Rashedi a révolutionné l'écriture arabe

3punt 5. (Fourni)
3punt 5. (Fourni)
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  • « Je ressens une lumière sacrée dans les lettres », déclare Abdulaziz Al-Rashedi

DUBAÏ : La première passion du calligraphe saoudien et professeur d'arts Abdulaziz Al-Rashedi a toujours été le stylo. Son intérêt pour l'écriture a commencé à l'école primaire dans les années 1980, dans sa ville natale de Médine.

Al-Rashedi parle de tenir un stylo comme un musicien pourrait parler de son instrument. Aux yeux du calligraphe, l'écriture est un acte artistique, comme une danse, qui possède sa propre magie.

« Ce que j'aimais dans le stylo, c'était la façon dont l'encre en coulait », confie-t-il à Arab News. « Le stylo m'a conduit à mon amour pour la calligraphie arabe. »

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Al-Rashedi parle de la tenue d'un stylo comme un musicien parlerait de la tenue de son instrument. (Fourni)

Cependant, il a dû faire face aux défis posés par l'environnement social conservateur du Royaume dans les années 1980 et 1990.

« Les gens ne considéraient pas l'art comme quelque chose d'important. À cette époque, ils pensaient que l'art ne rapportait pas d'argent. Pour eux, c'était une perte de temps », explique-t-il. « Dans un tel environnement déprimant, je souffrais du manque d'intérêt des gens. Ils disaient que l'écriture me distrairait de mes études. Mais en réalité, cela m'encourageait à étudier. »

Son intérêt pour la calligraphie n'a pas échappé à tout le monde. Le père d'Al-Rashedi, aujourd'hui décédé, l'a toujours soutenu.  

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3punt 2. (Fourni)

« Il croyait en l'écriture et en sa préservation », déclare Al-Rashedi. « Il pensait que je faisais quelque chose d'important de ma vie, même si d'autres pensaient le contraire. Ils comparaient cela à des gribouillages. En réalité, je faisais de l'art tout seul. Aucun de mes amis ne partageait cet intérêt avec moi et il n'y avait aucun institut de calligraphie pour encourager ce talent. La situation était très difficile. »

Mais en 1993, Al-Rashedi a appris qu’il existait en effet un maître calligraphe saoudien vivant à Médine : Ahmad Dia. Ce dernier a gentiment accepté de lui enseigner les bases de la calligraphie arabe. Et, peut-être tout aussi important, il l’a fait dans sa maison, qu'Al-Rashedi compare à une école, un musée et un lieu de rencontre pour calligraphes.

« J'étais jeune, mais il me traitait comme un homme », se souvient l'artiste. « Pour nous, les calligraphes, il était comme un père spirituel, qui a planté en nous une graine de détermination. Il nous a toujours encouragés et ne nous a jamais réprimandés si notre écriture n'était pas parfaite. »

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3punt 4. (Fourni)

Al-Rashedi est resté en contact avec son mentor jusqu'à la mort de Dia en 2022, lors de la pandémie de COVID. « Lorsqu'il est mort, c'est comme si la lumière s'était éteinte », confie-t-il.

Al-Rashedi s'est également formé en recopiant les œuvres d'une autre figure importante : Hashem Al-Baghdadi, le calligraphe et éducateur irakien influent, qui a publié des ouvrages sur les règles de la calligraphie arabe. Al-Rashedi décrit l'époque avant les réseaux sociaux comme une « période véritablement sombre », où il n'y avait aucune opportunité d'organiser des expositions ou de partager son travail avec les autres.

« Les gens ne communiquaient pas entre eux. C’était une période qui manquait (d’opportunités) et même de bons matériaux, comme des stylos et du papier », se souvient-il.

Mais avec l’avènement des réseaux sociaux, notamment Facebook, et l’ouverture de quelques galeries d’art, dont Athr Gallery à Djeddah en 2009, les choses ont considérablement changé. Aujourd’hui, Al-Rashedi peut partager ses œuvres sur Instagram et d’autres plateformes, montrant les compétences qu’il a perfectionnées au cours de trois décennies de pratique.

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Sa fascination pour l'écriture a commencé à l'école primaire, dans les années 80, dans sa ville natale de Madinah. (Fourni)

La calligraphie arabe est une forme d’art respectée à l’échelle internationale, existant depuis des milliers d’années, utilisée dans les textes islamiques et présente sur des monuments à travers le monde. Quel est donc son secret de longévité ?

« Je me demande souvent pourquoi les courbes de la calligraphie arabe fascinent les gens depuis si longtemps, et je pense que cela a inévitablement un lien avec sa sainteté », explique-t-il. « Allah a été une source d’inspiration pour les calligraphes et leur innovation dans l’écriture. Je ressens une lumière sacrée dans les lettres de la calligraphie arabe. »

Mais Al-Rashedi pense également que, pendant de nombreuses années, la calligraphie est restée figée dans une ornière, sans être touchée par l’innovation ou la créativité modernes.

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3punt 6. (Fourni)

« Beaucoup de calligraphes ont littéralement affirmé que la calligraphie arabe avait atteint sa limite et que personne ne pouvait y ajouter quoi que ce soit de nouveau », dit-il. « Une telle idée est incorrecte. »

En effet, Al-Rashedi a inventé sa propre forme de calligraphie arabe, qu’il appelle « 3punt ». (Il explique que le nom fait référence à la taille des lettres, qui sont écrites à l’aide de trois stylos différents.)

« Cela repose sur l’idée de réduire l’épaisseur des lettres. Habituellement, un seul stylo est utilisé en calligraphie arabe. Mais j’ai découvert que l’épaisseur traditionnelle de l’écriture arabe et l’utilisation d’un seul stylo empêchent l’ajout de nouvelles formes d’écriture au système. »

Basée sur un ensemble de règles strictes, la calligraphie 3punt d’Al-Rashedi contient 55 « sous-types d’écriture », explique-t-il. Elle possède une légèreté et une élégance propres, avec des lignes fluides et soigneusement chorégraphiées en écriture arabe fine.

En fin de compte, Al-Rashedi estime que la calligraphie arabe est une question de liens.  

« Si nous regardons l’écriture latine ou chinoise, sur des lettres comme ‘n’, ‘e’ ou ‘r’, elles se composent de parties distinctes. Mais avec la calligraphie arabe, vous pouvez connecter six ou sept lettres d’un seul trait », dit-il. « Sans aucun doute, l’écriture arabe — en tant que forme d’art — est supérieure à d’autres types d’écriture. »

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com 


Inauguration d'une exposition Christian Dior à Riyad

Une exposition célébrant la vie et l'œuvre du couturier Christian Dior est désormais ouverte au  Musée national d'Arabie saoudite dans le cadre du festival Riyadh Season de cette année. (Photo fournie)
Une exposition célébrant la vie et l'œuvre du couturier Christian Dior est désormais ouverte au  Musée national d'Arabie saoudite dans le cadre du festival Riyadh Season de cette année. (Photo fournie)
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  • «Christian Dior: couturier du rêve» est une collaboration entre la maison de couture française et l'Autorité générale pour le divertissement d'Arabie saoudite
  • L'événement, qui se tient jusqu'au 2 avril, explore l'héritage de Dior et de ses successeurs à travers un récit inédit

RIYAD: Une exposition célébrant la vie et l'œuvre du créateur de mode Christian Dior est désormais ouverte au Musée national d'Arabie saoudite dans le cadre du festival Riyadh Season de cette année.

«Christian Dior: couturier du rêve», une exposition couvrant plus de 75 ans de créativité et de design, ainsi que les œuvres qu'il a inspirées, est une collaboration entre la maison de couture française et l'Autorité générale pour le divertissement d'Arabie saoudite.

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«Christian Dior: couturier du rêve» est une collaboration entre la maison de couture française et l'Autorité générale pour le divertissement d'Arabie saoudite. (Photo fournie)

L'événement, qui se tient jusqu'au 2 avril, explore l'héritage de Dior et de ses successeurs à travers un récit inédit spécialement conçu pour l'exposition par l'historienne de l'art Florence Muller et la scénographe Nathalie Crinière.

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L'exposition couvre plus de 75 ans de créativité et de design et le travail que Dior a inspiré. (Photo fournie)

Parmi les points forts de l'exposition figurent des hommages à certains des grands classiques de Dior, tels que Miss Dior et J'adore, ainsi qu'un hommage au sac Lady Dior, sous la forme du projet Dior Lady Art.

Faisal Bafarat, directeur général de l'Autorité générale pour le divertissement, a officiellement inauguré l'exposition mercredi. Les billets sont disponibles sur la plateforme WeBook.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


La diva libanaise Fairouz souffle ses 90 bougies

La diva libanaise Fairuz se produit lors d'un rare concert à Beyrouth le 7 octobre 2010. (AFP)
La diva libanaise Fairuz se produit lors d'un rare concert à Beyrouth le 7 octobre 2010. (AFP)
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  • Dernière légende vivante de la chanson arabe, Fairouz a soufflé jeudi ses 90 bougies alors que son pays, le Liban qu'elle a tant célébré, est plongé dans une guerre meurtrière entre le Hezbollah et Israël
  • Les internautes ont enflammé la Toile en diffusant les chansons de la diva, rare symbole d'unité nationale dans le pays divisé, alors que les médias de tous bords lui rendaient hommage

BEYROUTH: Dernière légende vivante de la chanson arabe, Fairouz a soufflé jeudi ses 90 bougies alors que son pays, le Liban qu'elle a tant célébré, est plongé dans une guerre meurtrière entre le Hezbollah et Israël.

Les internautes ont enflammé la Toile en diffusant les chansons de la diva, rare symbole d'unité nationale dans le pays divisé, alors que les médias de tous bords lui rendaient hommage.

En 2020, le président français Emmanuel Macron, en visite à Beyrouth, s'était rendu au domicile de Fairouz et l'avait décorée de la Légion d'honneur.

"A celle qui incarne l'âme de cette région avec dignité, un bel anniversaire", a-t-il écrit jeudi sur son compte Instagram.

"La voix de Fairouz est mon pays", a pour sa part écrit sur Facebook le célèbre compositeur libanais Marcel Khalifé.

Après s'être produite pendant plus d'un demi-siècle de Beyrouth à Las Vegas, en passant par Paris et Londres, la star n'apparait plus en public depuis plus d'une décennie.

"Quand vous regardez le Liban aujourd'hui, vous voyez qu'il ne ressemble aucunement au Liban que je chante", regrettait la diva dans une interview au New York Times en 1999, en allusion aux décennies de guerres et de destructions.

Au plus fort de la guerre civile, elle avait chanté "Je t'aime, Ö Liban, mon pays" ("Bhebbak ya Lebnane"), une chanson devenue iconique.

Fairouz a exalté son Liban natal mais également l'amour, la liberté et la Palestine.

Elle a donné vie aux paroles de grands poètes arabes --les Libanais Gibrane Khalil Gibrane, Saïd Akl ou l'Egyptien Ahmed Chawki--, tandis que ses chants patriotiques se sont incrustés dans la mémoire des Libanais et du reste du monde arabe.

Nouhad Haddad de son vrai nom, elle est née en 1934 dans une modeste famille chrétienne qui habitait le quartier de Zokak el-Blatt, visé lundi par une frappe israélienne.

Engagée à la radio, le compositeur Halim al-Roumi, impressionné, lui donne son surnom.

Dans les années 1950, elle épouse le compositeur Assi Rahbani qui, avec son frère Mansour, révolutionne la chanson et la musique arabe traditionnelles en mêlant morceaux classiques occidentaux, russes et latino-américains à des rythmes orientaux, sur une orchestration moderne.

C'est après ses premiers concerts au Festival international de Baalbeck, au milieu des ruines de ce site libanais antique près duquel s'abattent actuellement les bombes israéliennes, que la carrière de Fairouz s'envole.

Adulée par les aînés, elle devient l'icône des jeunes lorsque son fils Ziad, enfant terrible de la musique libanaise, lui composera des chansons influencées par des rythmes de jazz.