Royaume-Uni: coup dur pour Rishi Sunak avec la démission de son vice-Premier ministre

Dominic Raab a annoncé vendredi sa démission après qu'un rapport indépendant a établi qu'il avait moralement harcelé des fonctionnaires (Photo, AP).
Dominic Raab a annoncé vendredi sa démission après qu'un rapport indépendant a établi qu'il avait moralement harcelé des fonctionnaires (Photo, AP).
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Publié le Vendredi 21 avril 2023

Royaume-Uni: coup dur pour Rishi Sunak avec la démission de son vice-Premier ministre

  • Cette enquête avait été lancée à la suite de huit plaintes concernant son comportement quand il était ministre des Affaires étrangères, ministre du Brexit ou encore lors d'un précédent passage au ministère de la Justice
  • Dominic Raab a toujours démenti ces accusations qui empoisonnent depuis des mois le gouvernement et ont soulevé de nombreuses critiques de l'opposition

LONDRES: Accusé de harcèlement, le vice-Premier ministre britannique Dominic Raab a démissionné vendredi, un coup dur pour le Premier ministre Rishi Sunak dont il était un proche allié et qui avait promis un gouvernement intègre après les scandales de l'ère Johnson.

A deux semaines d'élections locales qui s'annoncent difficiles pour les conservateurs au pouvoir, un rapport indépendant a établi que Dominic Raab , également ministre de la Justice, avait eu des comportements relevant du harcèlement moral envers des collaborateurs dans de précédentes fonctions ministérielles.

"J'avais demandé cette enquête et m'étais engagé à démissionner si elle établissait des faits de harcèlement, quels qu'ils soient. Je crois qu'il est important de respecter ma parole", écrit M. Raab dans une lettre adressée au Premier ministre et publiée sur Twitter.

Rishi Sunak a accepté cette démission et dans une lettre adressée à son désormais ex-ministre, il a exprimé sa "grande tristesse", louant longuement les années de services de Dominic Raab dans différents gouvernement, sans remettre en cause son comportement.

Oliver Dowden, déjà au gouvernement et actuel chancelier du duché de Lancastre, est nommé vice-premier ministre, tandis qu'Alex Chalk, député et ancien avocat, devient ministre de la Justice, a annoncé en début d'après-midi Downing Street.

L'affaire tombe mal pour le gouvernement conservateur à l'approche de scrutins locaux mais aussi au moment où Rishi Sunak, à Downing Street depuis octobre, semblait stabiliser son parti après des mois de scandales et de chute dans les sondages.

Le chef de l'opposition travailliste Keir Starmer a rapidement réagi, taxant le Premier ministre de "faiblesse" pour ne pas avoir démis M. Raab de ses fonctions: "Tout le monde veut un leadership fort (au gouvernement) et cela n'a manifestement pas été le cas".

«Discréditer» et «humilier»

Cette enquête avait été lancée à la suite de huit plaintes concernant le comportement de Dominic Raab quand il était ministre des Affaires étrangères, ministre du Brexit ou encore lors d'un précédent passage au ministère de la Justice.

Le rapport, qui le disculpe de plusieurs accusations, a toutefois considéré qu'il avait agi de manière "intimidante, dans le sens d'une conduite continument et irraisonnablement agressive" durant une réunion de travail.

Ou encore qu'il avait commis un "abus ou un mauvais usage de (son) pouvoir" qui a eu pour conséquence "de discréditer et d'humilier" un collaborateur.

Dominic Raab a toujours démenti ces accusations qui empoisonnent depuis des mois le gouvernement.

Il s'est d'ailleurs encore défendu dans sa lettre de démission, jugeant "fausses" toutes les mises en cause.

"En fixant le seuil du harcèlement si bas, l'enquête établit un précédent dangereux" pour la conduite du gouvernement, estime-t-il encore. "Les ministres devraient pouvoir critiquer directement" le travail des hauts fonctionnaires, ajoute-t-il, concédant que "bien sûr cela doit se faire dans des limites raisonnables".

Le quotidien britannique The Guardian avait rapporté en novembre que la nomination à la Justice de Dominic Raab avait été source d'angoisse pour de nombreux fonctionnaires. Le personnel du ministère avait décrit au journal une "culture de la peur" au sein d'un service dirigé par un "tyran" "malpoli" et "agressif".

De son côté, le tabloïd The Sun indiquait que M. Raab aurait lancé des tomates dans un accès de colère lors d'une réunion, ce qu'avait à l'époque nié son porte-parole.

«Confiance totale»

Jeudi encore, Downing Street affichait sa "confiance totale" en son vice-premier ministre, tout en affirmant "étudier avec attention les conclusions du rapport".

Dans sa lettre à Dominic Raab vendredi, Rishi Sunak a regretté les "lacunes" dans la gestion de cette affaire "qui ont eu un effet négatif sur toutes les personnes impliquées".

Il s'agit du troisième ministre à quitter le gouvernement de Rishi Sunak après diverses accusations, une nouvelle tache sur la promesse du Premier ministre de montrer "intégrité, professionnalisme et responsabilité" au pouvoir après la succession de scandales sous Boris Johnson.

En novembre, Gavin Williamson, un ministre sans portefeuille, avait démissionné après des accusations de harcèlement.

Et en janvier, Rishi Sunak avait dû limoger le président du parti conservateur Nadhim Zahawi, qui siégeait à ce titre au conseil des ministres, pour des démêlés fiscaux.


Mandats d'arrêt de la CPI : réaction outrées en Israël, un nouveau «procès Dreyfus» dit Netanyahu

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JERUSALEM: L'annonce par la Cour pénale internationale (CPI) de mandats d'arrêt contre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et son ex-ministre de la Défense Yoav Gallant a suscité des réactions outrées en Israël, M. Netanyahu comparant la décision de la Cour à un nouveau "procès Dreyfus".

"La décision antisémite de la Cour pénale internationale est comparable à un procès Dreyfus d'aujourd'hui qui se terminera de la même façon", a déclaré le chef du gouvernement dans un communiqué diffusé par son bureau.

Condamné pour espionnage, dégradé et envoyé au bagne à la fin du XIXe siècle en France, le capitaine français de confession juive Alfred Dreyfus avait été innocenté et réhabilité quelques années plus tard. L'affaire Dreyfus a profondément divisé la société française et révélé l'antisémitisme d'une grande partie de la population.

"Israël rejette avec dégoût les actions absurdes et les accusations mensongères qui le visent de la part de la [CPI]", dont les juges "sont animés par une haine antisémite à l'égard d'Israël", ajoute M. Netanyahu.

La CPI "a perdu toute légitimité à exister et à agir" en se comportant "comme un jouet politique au service des éléments les plus extrêmes oeuvrant à saper la sécurité et la stabilité au Moyen-Orient", a réagi son ministre des Affaires étrangères, Gideon Saar, sur X.

La CPI a émis jeudi des mandats d'arrêt contre MM. Netanyahu et Gallant "pour crimes contre l'humanité et crimes de guerre commis au moins à partir du 8 octobre 2023 jusqu'au 20 mai 2024", et contre Mohammed Deif, chef de la branche armée du Hamas "pour crimes contre l'humanité et crimes de guerre présumés commis sur le territoire de l'Etat d'Israël et de l'Etat de Palestine depuis au moins le 7 octobre 2023", date de l'attaque sans précédent du mouvement palestinien contre Israël à partir de Gaza ayant déclenché la guerre en cours.

"Jour noir" 

"C'est un jour noir pour la justice. Un jour noir pour l'humanité", a écrit sur X le président israélien, Isaac Herzog, pour qui la "décision honteuse de la CPI [...] se moque du sacrifice de tous ceux qui se sont battus pour la justice depuis la victoire des Alliés sur le nazisme [en 1945] jusqu'à aujourd'hui".

La décision de la CPI "ne tient pas compte du fait qu'Israël a été attaqué de façon barbare et qu'il a le devoir et le droit de défendre son peuple", a ajouté M. Herzog, jugeant que les mandats d'arrêt étaient "une attaque contre le droit d'Israël à se défendre" et visent "le pays le plus attaqué et le plus menacé au monde".

Itamar Ben Gvir, ministre de la Sécurité nationale, et chantre de l'extrême droite a appelé à réagir à la décision de la CPI en annexant toute la Cisjordanie, territoire palestinien occupé par Israël depuis 1967, et en y étendant la colonisation juive.

"Israël défend les vies de ses citoyens contre des organisations terroristes qui ont attaqué notre peuple, tué et violé. Ces mandats d'arrêt sont une prime au terrorisme", a déclaré le chef de l'opposition, Yaïr Lapid, dans un communiqué.

"Pas surprenant" 

Rare voix discordante, l'organisation israélienne des défense des droits de l'Homme B'Tselem a estimé que la décision de la CPI montre qu'Israël a atteint "l'un des points les plus bas de son histoire".

"Malheureusement, avec tout ce que nous savons sur la conduite de la guerre qu'Israël mène dans la bande de Gaza depuis un an [...] il n'est pas surprenant que les preuves indiquent que [MM. Netanyahu et Gallant] sont responsables de crimes de guerre et de crimes contre l'humanité", écrit l'ONG dans un communiqué.

Elle appelle par ailleurs "tous les Etats parties [au traité de Rome ayant institué la CPI] à respecter les décisions de la [Cour] et à exécuter ces mandats".

L'attaque sans précédent du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023 a entraîné la mort de 1.206 personnes, majoritairement des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur les données officielles, incluant les otages tués ou morts en captivité à Gaza.

La campagne de représailles militaires israéliennes sur la bande de Gaza a fait au moins 44.056 morts, en majorité des civils, selon les données du ministère de la Santé du Hamas pour Gaza, jugées fiables par l'ONU.

 


Le président chinois appelle à un cessez-le-feu à Gaza

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
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  • Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle
  • Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens

BRASILIA: Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle.

Il s'est dit "préoccupé par l'extension continue du conflit à Gaza" et a demandé la mise en œuvre de la solution à deux Etats et "des efforts inlassables en vue d'un règlement global, juste et durable de la question palestinienne".

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat.

Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens.

 


L'envoyé américain Hochstein va rencontrer Netanyahu jeudi

L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
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  • L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu

JERUSALEM: L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, a-t-on appris de source officielle.

Omer Dostri, porte-parole de M. Netanyahu, a confirmé que les deux hommes devaient se voir dans la journée. La rencontre doit avoir lieu à 12H30 (10H30 GMT), selon un communiqué du Likoud, le parti du Premier ministre. Selon des médias israéliens, M. Hochstein a atterri en Israël mercredi soir en provenance du Liban et s'est entretenu dans la soirée avec Ron Dermer, ministre des Affaires stratégiques et homme de confiance de M. Netanyahu.