Des mets arabes et palestiniens au menu de l’iftar d’une famille palestinienne d’Islamabad

Basma Jihad, une expatriée palestinienne vivant au Pakistan, prépare des plats arabes avant l’iftar à Islamabad, au Pakistan, le 13 avril 2023. (Photo, AN)
Basma Jihad, une expatriée palestinienne vivant au Pakistan, prépare des plats arabes avant l’iftar à Islamabad, au Pakistan, le 13 avril 2023. (Photo, AN)
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Publié le Jeudi 20 avril 2023

Des mets arabes et palestiniens au menu de l’iftar d’une famille palestinienne d’Islamabad

  • La famille de Basma Jihad vit dans la capitale pakistanaise depuis trois décennies et fait venir des ingrédients spéciaux de Palestine
  • La famille prépare ses plats arabes préférés, ainsi que des plats d’iftar pakistanais traditionnels comme les pakoras et les samosas

ISLAMABAD: Pendant le ramadan, Basma Jihad, une Palestinienne mère de quatre enfants passe la plupart de ses soirées dans la cuisine de sa maison, à préparer des plats arabes, des plats traditionnels ou des plats d’iftar pakistanais.

La famille de Mme Jihad vit dans la capitale pakistanaise depuis vingt-neuf ans, mais elle aime toujours cuisiner pour l’iftar ses plats palestiniens et moyen-orientaux préférés, tels que le mousakhan, la maqlouba, le mansaf, l’ouzi et le qidreh, afin de conserver un lien avec le patrimoine culturel de son pays, tout en vivant loin de celui-ci.

«Pendant le ramadan, nous fusionnons la culture pakistanaise et palestinienne», dit-elle à Arab News, tout en préparant des katayefs, un dessert arabe généralement servi pendant le ramadan, et en versant de l’huile végétale dans une poêle pour faire frire des samosas, une spécialité épicée d’Asie du Sud.

«J’aime l’iftar au Pakistan, il est différent du nôtre», ajoute-t-elle. Selon Mme Jihad, presque tous les Pakistanais rompent leur jeûne avec des dattes et des entrées, telles que du chaat aux fruits, des pakoras et des samosas, tandis que les Palestiniens commencent immédiatement par le plat principal.

Bien que Mme Jihad et sa famille aient l’intention de rester au Pakistan en raison de la tension croissante suscitée par les attaques israéliennes contre les Palestiniens, ils se rendent régulièrement en Palestine et restent en contact avec leurs parents et amis par téléphone.

«Quand mes enfants vont là-bas, j’ai toujours peur. Si mon fils fait quelque chose sans réfléchir, les forces israéliennes risquent de le tuer ou de le mettre en prison. C’est l’une des raisons pour lesquelles je reste ici», confie-t-elle à Arab News. «Islamabad est notre maison maintenant. Nous aimons vraiment le Pakistan», lance-t-elle.

Basma Jihad et sa famille se rendent tous les deux ou trois ans à Hébron, sa ville natale en Palestine. Elle rentre à Islamabad avec des épices et des ingrédients spéciaux pour préparer des plats arabes. Parmi ces ingrédients figurent le sumac, une épice utilisée dans le plat national palestinien appelé «mousakhan», ainsi que le boulgour, le jamid (yaourt sec) et les olives vertes.

«Nous rendons visite à notre pays et quand nous rentrons, nous mettons toutes ces choses dans nos bagages», indique-t-elle. La maison louée par Mme Jihad à Islamabad est décorée d’un drapeau palestinien et d’images de la mosquée Al-Aqsa afin de garder le contact avec son pays d’origine.

Ses deux fils et ses deux filles sont nés à Islamabad, où elle s’est installée avec son mari Jihad Mohammed après leur mariage. L’une de ses filles, Maryam, secrétaire de l’ambassadeur d’Oman à Islamabad, affirme qu’elle aime la nourriture pakistanaise car «c’est un mélange de goûts que nous n’avons pas dans notre culture».

«Nous n’avons qu’un seul goût dans notre nourriture, mais dans la culture pakistanaise, chaque bouchée a un goût très différent», ajoute-t-elle. Les mets pakistanais préférés de Maryam sont le biryani et le poulet blanc handi. Elle assure que sa famille aime avoir de la nourriture pakistanaise sur la table de l’iftar en raison de la variété des saveurs.

Évoquant sa visite en Palestine en février de l’année dernière, Maryam raconte qu’elle y avait apporté la culture pakistanaise en offrant des objets artisanaux locaux, des épices et des châles à sa famille et à ses amis. Maryam espère que ses cousins et amis de Palestine pourront passer un ramadan au Pakistan pour découvrir «la différence de goût» dans ce pays d’Asie du Sud.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com

 


«Effroi» du Festival de Cannes après la mort d'une photojournaliste palestinienne

La photojournaliste de 25 ans, Fatima Hassouna, est au centre du documentaire "Put your soul on your hand and walk" de la réalisatrice iranienne Sepideh Farsi. L'Acid (Association du cinéma indépendant pour sa diffusion), l'une des sélections parallèles au Festival de Cannes, avait annoncé mardi 15 avril avoir retenu ce film.  "Le lendemain, (Fatima Hassouna) ainsi que plusieurs membres de sa famille, ont été tués par un missile qui a frappé leur habitation", a rappelé le Festival de Cannes dans une déclaration à l'AFP. (AFP)
La photojournaliste de 25 ans, Fatima Hassouna, est au centre du documentaire "Put your soul on your hand and walk" de la réalisatrice iranienne Sepideh Farsi. L'Acid (Association du cinéma indépendant pour sa diffusion), l'une des sélections parallèles au Festival de Cannes, avait annoncé mardi 15 avril avoir retenu ce film. "Le lendemain, (Fatima Hassouna) ainsi que plusieurs membres de sa famille, ont été tués par un missile qui a frappé leur habitation", a rappelé le Festival de Cannes dans une déclaration à l'AFP. (AFP)
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  • La photojournaliste de 25 ans, Fatima Hassouna, est au centre du documentaire "Put your soul on your hand and walk" de la réalisatrice iranienne Sepideh Farsi
  • Elle "s'était donné pour mission de témoigner, par son travail, son engagement et malgré les risques liés à la guerre dans l'enclave palestinienne, de la vie quotidienne des habitants de Gaza en 2025

PARIS: Le Festival de Cannes a exprimé mercredi "son effroi et sa profonde tristesse" après la mort d'une photojournaliste palestinienne, protagoniste d'un film qui doit être présenté cette année sur la Croisette et de plusieurs membres de sa famille, tués par un missile à Gaza.

La photojournaliste de 25 ans, Fatima Hassouna, est au centre du documentaire "Put your soul on your hand and walk" de la réalisatrice iranienne Sepideh Farsi. L'Acid (Association du cinéma indépendant pour sa diffusion), l'une des sélections parallèles au Festival de Cannes, avait annoncé mardi 15 avril avoir retenu ce film.

"Le lendemain, (Fatima Hassouna) ainsi que plusieurs membres de sa famille, ont été tués par un missile qui a frappé leur habitation", a rappelé le Festival de Cannes dans une déclaration à l'AFP.

Elle "s'était donné pour mission de témoigner, par son travail, son engagement et malgré les risques liés à la guerre dans l'enclave palestinienne, de la vie quotidienne des habitants de Gaza en 2025. (Elle) est l'une des trop nombreuses victimes de la violence qui embrase la région depuis des mois".

"Le Festival de Cannes souhaite exprimer son effroi et sa profonde tristesse face à cette tragédie qui a ému et choqué le monde entier. Si un film est bien peu de chose face à un tel drame, (sa projection à l'Acid à Cannes le 15 mai) sera, en plus du message du film lui-même, une manière d'honorer la mémoire (de la jeune femme), victime comme tant d'autres de la guerre", a-t-il ajouté.

La réalisatrice Sepideh Farsi a rendu hommage jeudi dernier à la jeune femme, qui lui racontait, par appels vidéo, la vie à Gaza. "Je demande justice pour Fatem (ou Fatima, NDLR) et tous les Palestiniens innocents qui ont péri", a-t-elle écrit.

Reporters sans Frontières avait dénoncé sa mort, regrettant que son nom "s'ajoute aux près de 200 journalistes tués en 18 mois".

La guerre a été déclenchée par l'attaque sans précédent du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023, laquelle a entraîné la mort de 1.218 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles. Sur les 251 personnes enlevées ce jour-là, 58 sont toujours retenues à Gaza, dont 34 sont mortes, selon l'armée israélienne.

Selon le ministère de la Santé du Hamas, 51.266 Palestiniens ont été tués à Gaza depuis le début de la guerre.


La danse des dauphins, vedette des îles Farasan

L'observation des dauphins renforce l'attrait croissant des îles Farasan pour l'écotourisme. (SPA)
L'observation des dauphins renforce l'attrait croissant des îles Farasan pour l'écotourisme. (SPA)
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  • L'observation de 5 espèces de dauphins met en évidence la biodiversité
  • Il est vital de coexister avec la vie marine, déclare un pêcheur local

RIYADH : L'observation de plus de cinq espèces de dauphins a renforcé la réputation des îles Farasan en tant que lieu de visite incontournable pour les amateurs de nature et d'animaux sauvages, a récemment rapporté l'agence de presse saoudienne.

Parmi les espèces observées, les grands dauphins et les dauphins à long bec volent la vedette. Les dauphins à long bec, connus pour leur nature enjouée, s'approchent souvent des croisières de loisir, ravissant les gens par leur charme.

Le pêcheur saoudien Mohammed Fursani, qui navigue dans ces eaux depuis longtemps, y voit un lien plus profond.


Le pianiste Igor Levit va donner un concert de plus de 16 heures à Londres

L'Allemand Igor Levit, qui est à 38 ans l'un des pianistes virtuoses de sa génération, avait déjà fait sensation en jouant "Vexations" dans son studio à Berlin pendant 20 heures d'affilée lors du confinement. L'objectif de cet événement filmé en direct était de lever des fonds pour les musiciens freelance touchés par la pandémie de Covid-19. (AFP)
L'Allemand Igor Levit, qui est à 38 ans l'un des pianistes virtuoses de sa génération, avait déjà fait sensation en jouant "Vexations" dans son studio à Berlin pendant 20 heures d'affilée lors du confinement. L'objectif de cet événement filmé en direct était de lever des fonds pour les musiciens freelance touchés par la pandémie de Covid-19. (AFP)
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  • Le centre Southbank, qui organise le concert, le présente comme "un exploit d'endurance"
  • "Vexations" du compositeur français Erik Satie (1866-1925) est une partition d'une seule page destinée à être jouée 840 fois d'affilée

LONDRES: Le pianiste Igor Levit va donner jeudi et vendredi à Londres un concert unique, prévu pour durer plus de 16 heures, en jouant en solo "Vexations" d'Erik Satie, sous la direction de l'artiste Marina Abramovic, connue pour ses performances radicales.

Le centre Southbank, qui organise le concert, le présente comme "un exploit d'endurance".

"Vexations" du compositeur français Erik Satie (1866-1925) est une partition d'une seule page destinée à être jouée 840 fois d'affilée. Elle se traduit ainsi par une performance durant entre 16 et 20 heures. Habituellement, plusieurs pianistes se succèdent pour jouer ce morceau sans interruption.

L'Allemand Igor Levit, qui est à 38 ans l'un des pianistes virtuoses de sa génération, avait déjà fait sensation en jouant "Vexations" dans son studio à Berlin pendant 20 heures d'affilée lors du confinement. L'objectif de cet événement filmé en direct était de lever des fonds pour les musiciens freelance touchés par la pandémie de Covid-19.

C'est la première fois qu'il va jouer ce morceau en intégralité en public.

Le public va être "témoin (d'un moment) de silence, d'endurance, d'immobilité et de contemplation, où le temps cesse d'exister", a commenté Marina Abramovic, artiste serbe de 78 ans. "Igor interprète +Vexations+ avec des répétitions infinies, mais une variation constante", a-t-elle ajouté.

Le rôle de Marina Abramovic, connue pour ses performances qui poussent les spectateurs dans leurs retranchements, est de "préparer le public à cette expérience unique".

Erik Satie avait lui écrit à propos du morceau à l'adresse des pianistes: "Pour jouer 840 fois de suite ce motif, il sera bon de se préparer au préalable, et dans le plus grand silence, par des immobilités sérieuses".

Dans une interview au quotidien britannique The Guardian, Igor Levit a encouragé son public à "se laisser aller". "C'est juste un espace vide, alors plongez dedans", a-t-il dit.

Les spectateurs pourront assister au concert soit pour une heure soit dans sa totalité. Il commencera jeudi à 10H00 (09H00 GMT).