Le Maroc n'a pas donné de feu vert pour le transfert de chars à l'Ukraine, selon un expert russe

Konstantin Sivkov, vice-président de l'Académie russe des sciences des fusées et de l'artillerie et capitaine de premier rang, a déclaré que Prague avait violé le droit international en envoyant en Ukraine des chars appartenant au Maroc (Photo, Reuters).
Konstantin Sivkov, vice-président de l'Académie russe des sciences des fusées et de l'artillerie et capitaine de premier rang, a déclaré que Prague avait violé le droit international en envoyant en Ukraine des chars appartenant au Maroc (Photo, Reuters).
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Publié le Jeudi 20 avril 2023

Le Maroc n'a pas donné de feu vert pour le transfert de chars à l'Ukraine, selon un expert russe

  • Konstantin Sivkov a affirmé que les autorités de la République tchèque, où les chars étaient en cours de modernisation, les avaient envoyés à Kiev dans «un acte flagrant de racket d'État, sinon un acte de terrorisme d'État»
  • Le Maroc a acheté 148 chars T-72B à la Biélorussie il y a deux décennies et a dernièrement envoyé 130 d'entre eux à une entreprise tchèque pour modernisation, mais moins de la moitié lui aurait été restituée

MOSCOU: Un expert militaire russe de premier plan a accusé la République tchèque de racket d'État.

Konstantin Sivkov, vice-président de l'Académie russe des sciences des fusées et de l'artillerie et capitaine de premier rang, a affirmé que Prague avait violé le droit international en envoyant en Ukraine des chars appartenant au Maroc.

Rabat n'a pas donné son consentement pour que ses chars soient livrés à Kiev afin d’être utilisés dans le conflit contre la Russie, a-t-il indiqué. Ils ont toutefois été transférés par les autorités de la République tchèque, où ils avaient été envoyés pour réparation et modernisation.

Sivkov a décrit la décision tchèque d'envoyer en Ukraine les chars, que le Maroc avait achetés à la Biélorussie, comme «un acte flagrant de racket d'État, sinon un acte de terrorisme d'État».

«Ces chars ont été transférés à une tierce partie sans le consentement du Maroc, qui a payé pour leur réparation et leur modernisation», a-t-il affirmé à Arab News.

«En substance, ces chars ont été réexportés vers l'Ukraine sans le consentement du vendeur c'est-à-dire la Biélorussie qui n'accepterait jamais de les transférer vers un pays belligérant.»

Le Maroc a acheté 148 chars T-72B en 1999 et 2000. Au cours des deux dernières années, il en a envoyé 130 à une entreprise tchèque pour modernisation, mais moins de la moitié lui a été renvoyée, et au moins 20 des 74 chars qui restaient en République tchèque auraient été remis à l’Ukraine par les autorités tchèques, en violation des accords contractuels.

«Cette affaire constitue une preuve supplémentaire de l’attitude hostile antirusse adoptée par les autorités tchèques. Prague n'hésite pas à violer les règles fondamentales du droit international régissant le commerce des armes, et à saisir le bien d'autrui», a déclaré Maria Zakharova, directrice du Département de l'information et de la presse du ministère russe des Affaires étrangères.

«La regrettable expérience de la Seconde Guerre mondiale se répète, lorsque les entreprises tchèques, faisant partie du complexe militaro-industriel de l'Allemagne nazie, ont fourni de façon assidue au IIIe Reich des armes pour la guerre contre l'URSS.»

Zakharova a déclaré que les autorités tchèques n'avaient rien appris de l'Histoire et avaient transformé leur pays en une plate-forme pour la réparation et la modernisation des équipements envoyés en Ukraine, et a indiqué que de telles actions confirmaient le fait que l'objectif principal des alliés occidentaux de Kiev était de prolonger le conflit aussi longtemps que possible pour causer un maximum de pertes à la Russie.

Le Maroc a signé des contrats en 2021 avec la société tchèque Excalibur Army pour réparer et moderniser 130 des chars T-72B de construction soviétique. Seuls 56 d’entre eux ont été restitués, et les autorités tchèques ont été accusées de s'être approprié les 74 restants.

En janvier de cette année, le site Web MENA Defense a rapporté le fait que la République tchèque avait envoyé au moins 20 des chars à l'Ukraine en tant qu'assistance militaire. Le rapport indique que la décision a été prise par le Maroc sous la pression des pays occidentaux lors d'un sommet de l'Otan à la base aérienne américaine de Ramstein, en Allemagne, le 26 avril 2022.

Cependant, certaines agences de presse liées à l'Afrique sur l'application de messagerie Telegram ont signalé le fait que ce sont les autorités tchèques et non marocaines qui ont transféré des chars à l'Ukraine, en violation des termes du contrat entre les deux pays.

MENA Defense a ensuite publié des photos de T-72B démontés et améliorés à l'usine Excalibur Army dans la ville de Sternberk, prises lors d'une visite du Premier ministre tchèque Peter Fiala le 9 janvier de cette année. Sur l'une des photos, il signe une arme à feu sur un char sur lequel sont visibles des drapeaux tchèques et ukrainiens.

«Cette affaire évidente montre une fois de plus qu'on ne peut en aucun cas faire confiance aux pays occidentaux, sachant que le transfert même de ces chars confirme le fait que les protecteurs occidentaux de Kiev ont déjà épuisé leurs capacités pour armer l'armée ukrainienne avec des armes modernes», a affirmé Sivkov.

«Quant aux chars T-72B, ce sont des véhicules de combat du siècle dernier, du milieu des années 1980, qui ne donneront aucun avantage à l'Ukraine sur le champ de bataille.»

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Les États-Unis débloquent 117 millions de dollars pour les Forces libanaises

Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
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  • Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».
  • C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

WASHINGTON : Lles États-Unis ont annoncé  samedi le transfert de 117 millions de dollars destinés à soutenir les forces de l'ordre et l'armée libanaises, à l'issue d'une réunion de donateurs internationaux, jeudi.

Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».

C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

Un cessez-le-feu a pris effet fin novembre entre le mouvement islamiste pro-iranien Hezbollah et Israël, après plus d'un an de bombardements de part et d'autre, ainsi qu'une incursion des forces israéliennes en territoire libanais à partir de fin septembre.

L'enveloppe annoncée samedi par le département d'État « démontre son engagement à continuer à travailler avec ses partenaires et alliés pour s'assurer que le Liban bénéficie du soutien nécessaire pour renforcer la sécurité du pays et de la région ».

Samedi, le président libanais, Joseph Aoun, a réclamé le retrait de l'armée israélienne « dans les délais fixés » par l'accord de cessez-le-feu.

Ce dernier prévoit le déploiement de l'armée libanaise aux côtés des Casques bleus dans le sud du pays et le retrait de l'armée israélienne dans un délai de 60 jours, soit d'ici au 26 janvier.

Le Hezbollah doit, pour sa part, retirer ses forces au nord du fleuve Litani, à environ 30 km de la frontière libano-israélienne. 


Manifestation pour revendiquer la libération de l'opposante Abir Moussi

Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
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  • Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.
  • Soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

TUNIS : Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.

Brandissant des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Liberté pour Abir » ou « Nous sommes des opposants, pas des traîtres ! », ils étaient entre 500 et 1 000, selon des journalistes de l'AFP. Beaucoup portaient des drapeaux tunisiens et des photos de la dirigeante du PDL.

Ils ont critiqué virulemment à la fois le président Kaïs Saied et le parti islamo-conservateur d'opposition Ennahdha. Mme Moussi, ex-députée de 49 ans, est en détention depuis son arrestation le 3 octobre 2023 devant le palais présidentiel, où, selon son parti, elle était venue déposer des recours contre des décrets de M. Saied.

Mme Moussi fait l'objet de plusieurs accusations, dont celle particulièrement grave de tentative « ayant pour but de changer la forme de l'État », soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

Les manifestants ont dénoncé le décret 54 sur les « fausses nouvelles », en vertu duquel Mme Moussi est poursuivie dans cette affaire, et dont l'interprétation très large a entraîné l'incarcération depuis septembre 2022 de dizaines de politiciens, d'avocats, de militants ou de journalistes.

Pour Thameur Saad, dirigeant du PDL, emprisonner Mme Moussi pour des critiques envers l'Isie « n'est pas digne d'un pays se disant démocratique ». « Les prisons tunisiennes sont désormais remplies de victimes du décret 54 », a renchéri à l'AFP Karim Krifa, membre du comité de défense de Mme Moussi.

D'autres figures de l'opposition, dont le chef d'Ennahdha, Rached Ghannouchi, sont également emprisonnées.

Depuis le coup de force de M. Saied à l'été 2021, l'opposition et les ONG tunisiennes et étrangères ont déploré une régression des droits et des libertés en Tunisie. Le chef de l'État a été réélu à une écrasante majorité de plus de 90 % des voix le 6 octobre, lors d'un scrutin marqué toutefois par une participation très faible (moins de 30 %).


L'Égypte annonce que 50 camions-citernes de carburant entreront chaque jour dans la bande de Gaza

Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
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  • Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.
  • M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

LE CAIRE : Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.

M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

La trêve devrait entrer en vigueur dimanche à 13 h 30 GMT, ouvrant ainsi la voie à un afflux massif d'aide, selon les médiateurs.

Des centaines de camions sont garés du côté égyptien du poste frontière de Rafah, un point d'entrée autrefois vital pour l'aide humanitaire, fermé depuis mai, lorsque les forces israéliennes ont pris le contrôle du côté palestinien du point de passage.

Au cours d'une conférence de presse conjointe avec son homologue nigérian, M. Abdelatty a déclaré : « Nous espérons que 300 camions se rendront au nord de la bande de Gaza », où des milliers de personnes sont bloquées dans des conditions que les agences humanitaires qualifient d'apocalyptiques.

Les travailleurs humanitaires ont mis en garde contre les obstacles monumentaux qui pourraient entraver les opérations d'aide, notamment la destruction des infrastructures qui traitaient auparavant les livraisons.