Les verres qui freinent la myopie, un espoir face à l'explosion de cette pathologie

Une étude parue début avril dans la revue Scientific Reports s'est penchée pendant six ans sur une cohorte d'enfants portant les verres «Miyosmart» fabriqués par le japonais Hoya. (Photo, AFP)
Une étude parue début avril dans la revue Scientific Reports s'est penchée pendant six ans sur une cohorte d'enfants portant les verres «Miyosmart» fabriqués par le japonais Hoya. (Photo, AFP)
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Publié le Lundi 17 avril 2023

Les verres qui freinent la myopie, un espoir face à l'explosion de cette pathologie

  • Ces verres dits de «freination» de la myopie, commercialisés en France depuis environ deux ans, utilisent des technologies intégrées qui permettent de corriger le trouble visuel mais aussi de freiner son développement chez les enfants
  • Ces verres nouvelle génération sont équipés d’une constellation de microlentilles qui visent à corriger l’hypermétropie périphérique, caractéristique de l'oeil myope, et ainsi ralentir la progression de la myopie

PARIS: Alors que la myopie se développe à bas bruit dans tous les pays développés, les verres freinant ce trouble de la vision chez les enfants semblent faire leurs preuves, un espoir pour enrayer un problème de santé publique qui s'annonce majeur.

"Il y a deux ans, l'instituteur de Paul, 10 ans à l'époque, nous a signalé qu'il ne voyait plus rien au tableau", raconte à l'AFP sa mère, Caroline Boudet, rédactrice à Nantes, dans l'ouest de la France.

Un rendez-vous chez l'ophtalmo leur apprend qu'il est déjà "pas mal myope", alors que personne dans la famille ne souffre de ce trouble qui entraîne une vision floue de loin en raison d'une distance trop importante entre la cornée et la rétine.

La praticienne leur parle alors de verres, relativement nouveaux, censés ralentir l'évolution de sa myopie. "Au bout d'un an, le résultat était plutôt positif car sa vue semblait s'être stabilisée", rapporte Caroline Boudet.

Ces verres dits de "freination" de la myopie, commercialisés en France depuis environ deux ans, utilisent des technologies intégrées qui permettent de corriger le trouble visuel mais aussi de freiner son développement chez les enfants ayant une myopie évolutive.

Une étude parue début avril dans la revue Scientific Reports s'est penchée pendant six ans sur une cohorte d'enfants portant les verres "Miyosmart" fabriqués par le japonais Hoya. Elle conclut qu'il y a bien un ralentissement de la myopie et qu'il n’y a pas d'"effet rebond" à l'arrêt du verre.

Plusieurs études cliniques ont aussi démontré l'efficacité des verres "Stellest" du français EssilorLuxottica, soulignant notamment qu'ils ont évité la perte de plus d'une dioptrie de myopie en moyenne sur trois ans.

Ces verres nouvelle génération s’appuient sur une technologie innovante. Ils sont équipés d’une constellation de microlentilles qui visent à corriger l’hypermétropie périphérique, caractéristique de l'oeil myope, et ainsi ralentir la progression de la myopie.

Les deux groupes d'optique font état d'un ralentissement de la progression de la myopie de 60% à 67% en moyenne, par rapport aux verres classiques, lorsque les lunettes sont portées 12 heures par jour.

D'autres acteurs ont investi le marché français, comme l'allemand Zeiss, après une première commercialisation en Asie.

Surcoût 

Ces nouveaux verres constituent un espoir alors que selon les projections actuelles, la moitié de la population mondiale sera myope en 2050.

Les chercheurs s'accordent sur le fait que la myopie est favorisée par l'augmentation du temps passé en intérieur, le manque d'exposition à la lumière naturelle ou encore une sollicitation excessive de la vision de près.

"On a essayé beaucoup de choses pour éviter la myopie mais c'est la première fois qu'on a un système qui marche vraiment, je suis assez bluffée", s'enthousiasme Claude Speeg-Schatz, présidente de la Société française d'ophtalmologie.

Elle explique corriger dans un premier temps un enfant myope avec des verres normaux. "Si la myopie augmente, je prescris ensuite ces verres automatiquement", poursuit-elle. "Si elle est forte d'emblée, je les recommande en première intention".

"C'est un vrai gain pour les enfants", renchérit Jimmy Chammas, ophtalmologue à Strasbourg, dans l'est de la France. "On constate que la myopie de ceux qui portent ces lunettes s'aggrave moitié moins que ce qu'on aurait imaginé, voire pas du tout".

Seul hic: le prix des verres, autour de 180 euros, soit un surcoût pouvant aller jusqu'à 100 euros par rapport à des verres correcteurs classiques, plus ou moins bien pris en charge selon les mutuelles.

Pour Jean-Michel Lambert, directeur général de "Hoya vision care" en France, il est urgent de mettre en place un meilleur remboursement, certaines familles étant aujourd'hui lésées.

L'an dernier la Haute autorité de santé (HAS) française a reconnu un service rendu par le dispositif des verres d'Hoya, le jugeant certes "mineur".

"Chaque dioptrie perdue aggrave considérablement les risques de pathologies futures; si on freine la myopie, ce sera un coût en moins pour la société", plaide M. Lambert, pour défendre une prise en charge plus complète.

Quand elle est forte, au-delà de -6,00 dioptrie, la myopie augmente en effet le risque de différents dommages (décollement de rétine, glaucome, cataracte précoce...) pouvant altérer la vue définitivement.


Rodéo urbain en Gironde: une jeune femme de 18 ans tuée à moto

Selon la maire de Bassens Alexandre Rubio, la collision s'est produite sur un boulevard menant à un terrain privé, un parking désaffecté où se retrouvent chaque weekend des motards de l'agglomération bordelaise. (AFP)
Selon la maire de Bassens Alexandre Rubio, la collision s'est produite sur un boulevard menant à un terrain privé, un parking désaffecté où se retrouvent chaque weekend des motards de l'agglomération bordelaise. (AFP)
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  • La victime était sur une moto, sans casque, et a chuté durant l'accident, a précisé la police, confirmant une information de Sud Ouest
  • Deux autres personnes, âgées de 19 et 23 ans, ont été blessées dans l'accident et transportées "en urgence absolue" vers le CHU de Pellegrin à Bordeaux, toujours selon la même source

BORDEAUX: Une jeune femme de 18 ans est morte dimanche soir après une collision entre deux motos sur une route prisée des amateurs de rodéo urbain à Bassens, près de Bordeaux, a-t-on appris lundi auprès de la police et de la mairie.

La victime était sur une moto, sans casque, et a chuté durant l'accident, a précisé la police, confirmant une information de Sud Ouest.

Deux autres personnes, âgées de 19 et 23 ans, ont été blessées dans l'accident et transportées "en urgence absolue" vers le CHU de Pellegrin à Bordeaux, toujours selon la même source.

Selon la maire de Bassens Alexandre Rubio, la collision s'est produite sur un boulevard menant à un terrain privé, un parking désaffecté où se retrouvent chaque weekend des motards de l'agglomération bordelaise.

En août dernier, une jeune homme de 22 ans avait trouvé la mort sur ce même boulevard dans des circonstances similaires.

"Nous sommes hyper tristes en pensant à cette jeune et à sa famille, mais à la tristesse s'ajoute de la colère car tout le monde connaît ce problème et on nous laisse le gérer seuls", a expliqué à l'AFP le maire de cette commune portuaire.

"Je n'arrive pas à me résoudre que des jeunes, qui font beaucoup de route, viennent mourir sur ma commune", a ajouté M. Rubio, déplorant que "ce phénomène existe depuis plusieurs années", avec des interventions de pompiers "chaque weekend pour des poignets ou chevilles cassés" et des effectifs policiers "avec très peu de moyens mobilisables pour intervenir".

Selon la préfecture, 221 "opérations anti-rodéos" ont été menées en Gironde par 1.131 policiers mobilisés depuis le début de l'année.

Un arrêté antirodéo permettant depuis août 2023 la surveillance par drones d'un quinzaine de périmètres de la métropole bordelais, pourrait prochainement être "élargi" à ce secteur de Bassens, a précisé la préfecture de Gironde à l'AFP.

tsq/gf/abl

 

© Agence France-Presse


Un policier condamné pour des violences sur un manifestant kurde à Marseille

Un policier marseillais a été condamné lundi à huit mois de prison avec sursis pour avoir exercé des violences jugées illégitimes contre un manifestant kurde deux ans plus tôt. (AFP)
Un policier marseillais a été condamné lundi à huit mois de prison avec sursis pour avoir exercé des violences jugées illégitimes contre un manifestant kurde deux ans plus tôt. (AFP)
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  • La procureure avait reconnu que le prévenu pouvait avoir fait "une erreur de bonne foi" quand il avait cru identifier en fin de manifestation la victime comme l'un des auteurs de jets de projectiles sur les policiers
  • Mais l'interpellation, si elle était justifiée selon le parquet, n'était en rien proportionnée. Le policier se voit aussi reprocher d'avoir dressé un faux procès-verbal d'interpellation

MARSEILLE: Un policier marseillais a été condamné lundi à huit mois de prison avec sursis pour avoir exercé des violences jugées illégitimes contre un manifestant kurde deux ans plus tôt.

Aujourd'hui en poste à Bobigny, le fonctionnaire était jugé pour un coup de poing porté au visage d'un manifestant, des violences qui n'étaient "pas justifiées et disproportionnées" selon le délibéré du tribunal.

Le policier a également été condamné à une interdiction d'exercer sur la voie publique pendant un an.

Les faits s'étaient déroulés le 24 décembre 2022, au terme d'une violente manifestation organisée à Marseille, au lendemain de l'assassinat de trois Kurdes à Paris.

La procureure avait reconnu que le prévenu pouvait avoir fait "une erreur de bonne foi" quand il avait cru identifier en fin de manifestation la victime comme l'un des auteurs de jets de projectiles sur les policiers, plus tôt dans l'après-midi.

Mais l'interpellation, si elle était justifiée selon le parquet, n'était en rien proportionnée. Le policier se voit aussi reprocher d'avoir dressé un faux procès-verbal d'interpellation.

Sa victime, carreleur de profession, avait subi une fracture du nez et un "blackout", et ne souvenait pas de l'agression.

Le policier devra lui verser 4.000 euros au titre des souffrances endurées, et 2.000 euros au titre du préjudice moral.

Ce policier avait déjà été condamné, le 31 mai par la même chambre correctionnelle, à six mois de prison avec sursis pour des faits similaires, cette fois-là sur un jeune couple en marge d'une manifestation pour les retraites, une condamnation dont il a fait appel.

 


Israël: un ministre d'extrême droite estime qu'un cessez-le-feu au Liban serait «une grosse erreur»

Israël mène depuis le 23 septembre des frappes massives au Liban contre le Hezbollah qui, après l'attaque du Hamas le 7 octobre 2023 sur le sol israélien, avait ouvert un "front de soutien" au mouvement islamiste palestinien en tirant des roquettes sur le territoire israélien.  Depuis le 30 septembre, son armée conduit aussi des incursions terrestres dans le sud du Liban. (AFP)
Israël mène depuis le 23 septembre des frappes massives au Liban contre le Hezbollah qui, après l'attaque du Hamas le 7 octobre 2023 sur le sol israélien, avait ouvert un "front de soutien" au mouvement islamiste palestinien en tirant des roquettes sur le territoire israélien. Depuis le 30 septembre, son armée conduit aussi des incursions terrestres dans le sud du Liban. (AFP)
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  • Un accord avec le Liban serait "une grosse erreur" et "une occasion historique manquée d'éradiquer le Hezbollah", a estimé Itamar Ben Gvir, ministre de la Sécurité nationale, sur X
  • Ces propos surviennent alors que les efforts diplomatiques ont récemment redoublé pour faire cesser la guerre entre Israël et le mouvement libanais pro-iranien

JERUSALEM: Un allié d'extrême droite du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a jugé lundi qu'un accord de cessez-le-feu au Liban, actuellement en cours de discussion, serait "une grosse erreur".

Un accord avec le Liban serait "une grosse erreur" et "une occasion historique manquée d'éradiquer le Hezbollah", a estimé Itamar Ben Gvir, ministre de la Sécurité nationale, sur X.

Ces propos surviennent alors que les efforts diplomatiques ont récemment redoublé pour faire cesser la guerre entre Israël et le mouvement libanais pro-iranien.

Israël mène depuis le 23 septembre des frappes massives au Liban contre le Hezbollah qui, après l'attaque du Hamas le 7 octobre 2023 sur le sol israélien, avait ouvert un "front de soutien" au mouvement islamiste palestinien en tirant des roquettes sur le territoire israélien.

Depuis le 30 septembre, son armée conduit aussi des incursions terrestres dans le sud du Liban.

Lors d'une tournée au Liban et en Israël la semaine dernière, l'émissaire spécial du président américain, Amos Hochstein, a fait état de "progrès supplémentaires" vers une trêve.

"Comme je l'avais déjà prévenu à Gaza, je préviens maintenant également: Monsieur le Premier ministre, il n'est pas trop tard pour mettre un terme à cet accord! Il faut continuer jusqu'à la victoire absolue!", a martelé M. Ben Gvir.