Le Maroc dans les radars des groupes de santé privés

Sur cette photo, l'hôpital privé El Jadida du groupe Akdital, qui est la plus grande structure médicale privée du Maroc. (Photo, site officiel d'Akdital)
Sur cette photo, l'hôpital privé El Jadida du groupe Akdital, qui est la plus grande structure médicale privée du Maroc. (Photo, site officiel d'Akdital)
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Publié le Mercredi 05 avril 2023

Le Maroc dans les radars des groupes de santé privés

  • Grâce au lancement par le roi Mohammed VI du chantier de la réforme de la santé, qui a notamment pour objectif une extension de la protection sociale à tous les Marocains, le secteur connaîtra de profonds changements
  • Afin de mieux se structurer et de faire face aux mauvaises pratiques dans le secteur, de grands opérateurs privés se sont constitués en 2020 en association professionnelle

CASABLANCA: Le secteur de la santé se métamorphose au Maroc. Grâce au lancement par le roi Mohammed VI du chantier de la réforme de la santé, qui a notamment pour objectif une extension de la protection sociale à tous les Marocains, ce domaine connaîtra de profonds changements, à commencer par une offre de soins nettement améliorée, puisque tous les Marocains bénéficieront d’une couverture médicale.  

Pour cela, le système national de santé marocain va devoir opérer une véritable mutation. Dans le cadre de cette révolution majeure, le secteur public marocain ne pourra pas résorber à lui seul tous les besoins en offre de soins. Ces derniers ont d’ailleurs augmenté de manière significative depuis la généralisation, l’année dernière, de l’assurance maladie obligatoire. D’où la nécessité d’être épaulé par le secteur privé. En outre, pour faciliter les investissements dans ce domaine, le volet législatif a été adapté. 

Investissement accéléré 

Selon un récent rapport du Conseil de la concurrence, à la fin du mois de juin 2021, le Maroc comptait six cent treize établissements privés de soins, dont trois cent quatre-vingt-neuf cliniques (63%), soit un tiers de la capacité litière nationale d’hospitalisation (treize mille six cent trois lits). «L’investissement dans le secteur des cliniques privées s’est particulièrement accéléré après la publication de la loi no 131.13 relative à l'exercice de la médecine, qui a permis l’ouverture de leur capital», rappelle le rapport du conseil, qui est également revenu sur plusieurs dysfonctionnements qui caractérisent la santé privée au Maroc.  

Ainsi, afin de mieux se structurer et de faire face aux mauvaises pratiques dans le secteur, de grands opérateurs privés se sont constitués en association professionnelle en 2020. «L’Association marocaine des groupes de santé entend accompagner la stratégie de santé au Maroc et répondre aux besoins de structuration du secteur. Cela émane de la conviction que les entreprises organisées de la santé doivent activement participer au développement de l’offre de soins dans le Royaume», ont souligné les membres de l’association dans un communiqué.  

Flairant le potentiel offert par les différents chantiers lancés dans le secteur de la santé, plusieurs sociétés marocaines et étrangères investissent massivement dans toutes les villes du Royaume et dans toutes les spécialités. 

Groupe Akdital  

Ces derniers, au nombre de sept, disposent de près de trente unités qui couvrent dix villes et emploient plus de deux mille cinq cents professionnels de la santé, lesquels représentent la quasi-totalité des spécialités médicales. Parmi eux figure le groupe Akdital. Considéré comme le leader de la santé privé au Maroc, ce groupe a connu un développement impressionnant ces dernières années qui a conduit à son introduction à la Bourse de Casablanca en 2022 pour accompagner son ambitieuse stratégie de développement.  

«Conformément à son programme de développement, en ligne avec son engagement d’être au plus près de ses patients, le groupe a poursuivi son rythme soutenu d’investissement et a procédé à l’ouverture de huit nouveaux établissements en 2022. Durant le premier trimestre 2023, Akdital finalisera son deuxième plan d’investissement avec l’ouverture de quatre nouveaux établissements», a récemment déclaré la société.  

Performances financières 

Avec plus de 15% de la capacité litière globale du pays, Akdital détient aujourd’hui dix-huit établissements multidisciplinaires répartis sur plusieurs villes, et le rythme des ouvertures s’intensifie. Ce dynamisme s’est répercuté sur ses performances financières. En 2022, le chiffre d’affaires du groupe a franchi le cap d’1 milliard de dirhams (1 dirham = 0,090 euro), en progression de 34,2% par rapport à 2021. 

Comme Akdital, plusieurs sociétés marocaines et étrangères se positionnent actuellement au Maroc. Flairant le potentiel offert par les différents chantiers lancés dans le secteur de la santé, elles investissent massivement dans toutes les villes du Royaume et dans l’ensemble des spécialités. L’objectif est de répondre à l’augmentation de la demande en offre de soins et d’accompagner l’État marocain dans sa stratégie sociale.  


Le Saudi French Business Council collabore avec CCI France UAE pour accueillir une délégation française

Le Saudi French Business Council (CAFS) collabore avec CCI France UAE pour organiser la visite d'une délégation française. (AFP)
Le Saudi French Business Council (CAFS) collabore avec CCI France UAE pour organiser la visite d'une délégation française. (AFP)
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  • Cette réunion d'accueil donnera lieu à des présentations de l'économie saoudienne et de l'environnement des affaires par l'Ambassade de France et les membres du CAFS
  • Elle se terminera par un déjeuner de réseautage qui donnera l'occasion aux participants de se rencontrer et d'élargir leurs réseaux d'affaires

RIYAD: Le Conseil d'affaires franco-saoudien collabore avec CCI France UAE pour organiser la visite d'une délégation française.

Cette réunion d'accueil donnera lieu à des présentations de l'économie saoudienne et de l'environnement des affaires par l'Ambassade de France et les membres du CAFS.

Elle se terminera par un déjeuner de réseautage qui donnera l'occasion aux participants de se rencontrer et d'élargir leurs réseaux d'affaires.


Les secteurs industriel et minier saoudiens offrent des opportunités lucratives aux entrepreneurs

Bandar ben Ibrahim Alkhorayef s'exprimant lors du Misk Global Forum 2024. (SPA)
Bandar ben Ibrahim Alkhorayef s'exprimant lors du Misk Global Forum 2024. (SPA)
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  • Les secteurs industriel et minier de l'Arabie saoudite recèlent des opportunités prometteuses pour les jeunes et les entrepreneurs, a insisté le ministre de l'industrie du Royaume
  • S'exprimant lors du Misk Global Forum 2024 à Riyad, Bandar ben Ibrahim Alkhorayef a déclaré que ces opportunités vont au-delà de l'investissement direct et comprennent le développement d'idées innovantes

DJEDDAH: Les secteurs industriel et minier de l'Arabie saoudite recèlent des opportunités prometteuses pour les jeunes et les entrepreneurs, a insisté le ministre de l'industrie du Royaume.

S'exprimant lors du Misk Global Forum 2024 à Riyad, Bandar ben Ibrahim Alkhorayef a déclaré que ces opportunités vont au-delà de l'investissement direct et comprennent le développement d'idées innovantes pour améliorer l'efficacité de la production, la qualité de la fabrication et la conservation de l'énergie dans les installations industrielles.

Il a expliqué que les institutions travaillant dans le domaine des ressources industrielles et minérales ont mis en place une série d'outils et d'initiatives pour soutenir la croissance des entreprises et faciliter l'investissement pour les jeunes innovateurs dans les deux secteurs, selon l'Agence de presse saoudienne.

Le Royaume a été classé troisième dans le rapport Global Entrepreneurship Monitor pour 2023-2024 - une étude qui évalue les écosystèmes des pays du monde entier.

L'Arabie saoudite a montré des progrès significatifs, avec son score de l'indice du contexte national de l'entrepreneuriat passant de 5 en 2019 à 6,3 en 2022 et 2023.

L'analyse souligne que cela reflète les efforts fructueux du pays pour diversifier son économie et favoriser un climat propice aux propriétaires d'entreprises. Le rapport met également l'accent sur l'entrepreneuriat féminin, avec huit femmes créant de nouvelles entreprises pour dix hommes en 2023.

Alkhorayef a ajouté que les programmes introduits comprennent des solutions financières, notamment le programme 1K Miles, conçu pour aider les entrepreneurs à transformer leurs idées en projets, et l'Industrial Hackathon, qui permet aux jeunes innovateurs de présenter des solutions créatives aux défis auxquels sont confrontées les installations industrielles.

Le ministre a également souligné que le Royaume est devenu un centre mondial pour les entrepreneurs, leur offrant la possibilité de présenter des idées innovantes et de tester leur succès. Il a souligné que le soutien indéfectible du gouvernement aux jeunes crée de vastes opportunités pour la réussite de leurs projets.

Il a souligné que l'Arabie saoudite s'est récemment concentrée sur l'exploitation de ses atouts stratégiques pour développer son secteur industriel et stimuler sa compétitivité. Il s'agit notamment d'utiliser ses ressources naturelles et ses avancées technologiques pour être compétitif au niveau mondial dans les industries émergentes et s'imposer comme un acteur clé dans les chaînes d'approvisionnement internationales.

Au cours de l'événement de la veille, le coprésident de la Fondation Bill et Melinda Gates, Bill Gates, a souligné le rôle crucial de l'innovation pour relever les défis du développement mondial et améliorer la qualité de vie des populations vulnérables.

Gates a insisté sur l'importance d'investir dans la technologie et l'éducation comme fondement d'un avenir durable, soulignant que de tels investissements permettent aux générations futures d'avoir un impact positif sur leurs communautés.

Il a salué le leadership de l'Arabie saoudite en matière d'autonomisation des jeunes, mettant en avant des initiatives telles que le MGF 2024, qui se concentre sur le développement des compétences des jeunes et la promotion de l'innovation et de l'esprit d'entreprise. Il a qualifié le forum de modèle mondial digne d'être imité.

Gates a également appelé au renforcement de la coopération internationale afin de développer des solutions communes pour relever les défis actuels.

Le coprésident a souligné l'importance d'encourager la créativité, le travail d'équipe et la réflexion collective pour construire un avenir plus durable, en insistant sur le fait que la collaboration mondiale pouvait conduire à des avancées transformatrices qui améliorent la vie de millions de personnes.

Le MGF 2024 a annoncé le lancement de l'initiative "Misk Grand Challenges" en partenariat avec la Fondation Gates, visant à inspirer les jeunes à proposer des solutions innovantes aux problèmes mondiaux d'éducation et de citoyenneté, en encourageant la créativité et en engageant des esprits brillants à relever les défis urgents du développement.

Lors d'une table ronde organisée dans le cadre du forum, Abdallah Al-Saleem, PDG et cofondateur de Mushtari, a donné des indications précieuses sur le moment et la manière dont les entrepreneurs devraient chercher des conseils pour leurs entreprises.

"C'est toujours le bon moment pour demander de l'aide", a déclaré Al-Saleem, soulignant l'importance de l'apprentissage continu et de la consultation dans le développement d'une entreprise.

Il a préconisé une approche à deux volets pour la recherche de conseils, en faisant la distinction entre les consultants généraux en affaires et les experts spécifiques à un secteur.

"Il y a deux personnes auprès desquelles il faut chercher de l'aide: les personnes qui ont une connaissance générale du secteur et les personnes qui ont une connaissance spécifique du secteur", a-t-il ajouté.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


COP29: le montant du financement climatique sera plutôt dévoilé à la fin des négociations, selon la France

La ministre française de la Transition écologique, de l'Énergie, du Climat et de la Prévention des risques, Agnès Pannier-Runacher, quitte le Palais présidentiel de l'Élysée après la réunion hebdomadaire du cabinet, le 13 novembre 2024. (AFP)
La ministre française de la Transition écologique, de l'Énergie, du Climat et de la Prévention des risques, Agnès Pannier-Runacher, quitte le Palais présidentiel de l'Élysée après la réunion hebdomadaire du cabinet, le 13 novembre 2024. (AFP)
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  • Le montant du financement climatique, principal point de négociation à la COP29, "n'a pas vocation à être positionné tout de suite" mais plutôt à la fin des débats, a indiqué mercredi la ministre française de la Transition écologique
  • A Bakou, à deux jours de la fin des négociations, les pays en développement ont à nouveau dit mercredi "avoir besoin d'un chiffre" et déploré le "silence radio" des pays développés

PARIS: Le montant du financement climatique, principal point de négociation à la COP29, "n'a pas vocation à être positionné tout de suite" mais plutôt à la fin des débats, a indiqué mercredi la ministre française de la Transition écologique.

A Bakou, à deux jours de la fin des négociations, les pays en développement ont à nouveau dit mercredi "avoir besoin d'un chiffre" et déploré le "silence radio" des pays développés, particulièrement de l'Union européenne. Ils ont réaffirmé leur besoin de 1.300 milliards de dollars annuels pour financer leur transition et faire face aux conséquences du dérèglement climatique.

"Au delà d'un chiffre qui n'a pas vocation à être positionné tout de suite", l'objectif est de trouver "un chemin qui montre une ambition réelle", avec la volonté de trouver un accord sur l'élargissement de la base des contributeurs, laissant sa place aux financements innovants comme de nouvelles taxations internationales, a déclaré Agnès Pannier-Runacher lors d'un point téléphonique avec des journalistes.

"La France veut que la COP29 réussisse" a-t-elle souligné, rappelant que même si elle-même n'est pas sur place, à la suite des tensions diplomatiques entre la France et l'Azerbaidjan, elle "échange à distance" aussi bien avec les négociateurs français à Bakou ainsi qu'avec des ministres présents à Bakou.

Mais, a rappelé une source au cabinet de la ministre, "le chiffre, on n'y est pas encore". Il sera "lâché en toute fin de négociations" et doit être associé à d'autres objectifs "importants" comme la réaffirmation d'une sortie progressive des énergies fossiles ou le financement de l'adaptation, a-t-il souligné.

Ce qui est certain, c'est que les 1.000 milliards qui sont réclamés, "ce ne sera pas 1.000 milliards de finances publiques des pays du nord", a ajouté cette source, demandant que les banques multilatérales de développement et le secteur privé participent aussi au financement.

"Economiquement, passer de 100 milliards (chiffre actuel de l'aide climatique, atteint péniblement en 2022) à 1.000 milliards est impossible sur la base des donateurs existants", a affirmé cette source, rappelant le contexte de finances publiques amoindries de nombre d'économies européennes.

"Sur l'élargissement de la base des contributeurs, il y a des signes d'ouverture, en particulier de la Chine (...) mais nous n'y sommes pas encore. Nous sommes en train de proposer des pistes de compromis pour obtenir cette avancée", a déclaré Mme Pannier-Runnacher, reconnaissant que les négociations "patinent".

Un projet d'accord est censé être publié dans la nuit. Ce ne "sera probablement pas le dernier" mais "on place un certain espoir sur le fait qu'on ait une bonne base de travail demain" a indiqué la ministre française.

Cela pourra "nous donner le sens du chemin restant à parcourir" et "nous dire si on a raison d'être un peu plus optimiste ou si effectivement il faut rester très précautionneux".

"Sur la baisse des émissions et la sortie progressive des énergies fossiles, (...), nous n'y sommes pas" et nous allons "continuer à pousser sur ce sujet", a assuré Mme Pannier-Runnacher, se déclarant aussi mobilisée sur les questions de genre et de droits de l'homme "dans un pays dont on sait que la présidence n'est pas exemplaire en la matière".