Le sénateur américain Lindsey Graham fait volte-face sur l'Arabie saoudite, loue ses réformes «transformatrices»

Le sénateur américain Lindsey Graham a rencontré le prince héritier Mohammed ben Salmane lors de sa visite en Arabie saoudite (Photo, SPA).
Le sénateur américain Lindsey Graham a rencontré le prince héritier Mohammed ben Salmane lors de sa visite en Arabie saoudite (Photo, SPA).
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Publié le Lundi 17 avril 2023

Le sénateur américain Lindsey Graham fait volte-face sur l'Arabie saoudite, loue ses réformes «transformatrices»

  • Le sénateur américain Lindsey Graham a salué le programme de réformes du Royaume et le rôle de ses dirigeants dans la transformation du pays
  • M. Graham a remercié l'Arabie saoudite pour l'achat de Boeing 787 fabriqués en Caroline du Sud, son État d’origine, d’une valeur de 36 milliards de dollars

LONDRES: Le sénateur américain Lindsey Graham a loué l'Arabie saoudite à l'issue de sa visite dans le Royaume, revenant sur les critiques qu'il avait émises à l'encontre de son programme de réformes Vision 2030.

Le sénateur républicain de Caroline du Sud avait vivement critiqué le Royaume après la mort du journaliste saoudien Jamal Khashoggi en 2018, et s'était auparavant engagé à ne jamais mettre les pieds ou faire des affaires avec l'Arabie saoudite.

Lors de l'émission This Week diffusée sur la chaîne américaine ABC, M. Graham a confié dimanche à l'animateur Jonathan Karl avoir rencontré le prince héritier Mohammed ben Salmane lors de sa visite, reconnaissant les changements opérés dans le pays.

«Plusieurs choses se sont produites. Tout d'abord, j'ai discuté avec l'administration Biden de la possibilité de collaborer avec l'Arabie saoudite pour consolider les réformes entreprises dans le pays et renforcer les accords d'Abraham», a déclaré M. Graham.

«Une chose à retenir de cette interview, les changements sont positifs et rapides en Arabie saoudite.»

«À mon avis, la normalisation des relations entre les États-Unis, l'Arabie saoudite et Israël est possible, ce qui transformera la région», a-t-il ajouté.

Israël a normalisé ses relations avec les Émirats arabes unis, le Bahreïn, le Soudan et le Maroc en 2020, dans le cadre des accords conclus sous l'égide des États-Unis et supervisés par le président de l’époque, Donald Trump.

Au cours de l'entretien, M. Graham a remercié l'Arabie saoudite pour l'achat de Boeing 787 fabriqués à Charleston, en Caroline du Sud, son État d'origine, d’une valeur de 36 milliards de dollars.

«(L'Arabie saoudite) a préféré le Boeing 787 à l'Airbus. Je suis ici pour remercier le Royaume. Il envisage d'acheter d'autres appareils», a-t-il indiqué.

M. Graham n'a pas tari d'éloges sur le programme de réformes du Royaume et sur le rôle joué par ses dirigeants dans la transformation du pays.

«La Vision 2030 du prince héritier se concrétise bel et bien», a-t-il déclaré. «Les femmes peuvent conduire pour la première fois dans l'histoire moderne de l'Arabie saoudite. Elles peuvent sortir dîner sans être accompagnées d'un homme.»

«Le prince héritier a une vision transformatrice de l'économie du pays. Un billion de dollars sera dépensé pour moderniser l'Arabie saoudite», a-t-il indiqué, ajoutant vouloir «participer à cette transition».

M. Graham a confié que ce qu'il avait vu lors de sa visite cette semaine avait «changé la donne» et qu'il souhaitait s'appuyer sur les progrès réalisés en Arabie saoudite tout en entretenant une «relation honnête et franche» avec le Royaume.

«Les possibilités de collaboration avec l'Arabie saoudite n'ont jamais été aussi importantes. Si nous parvenons à normaliser nos relations avec l'Arabie saoudite, puis avec Israël, sur la base des accords d'Abraham, ce sera le plus grand changement de ma vie», a-t-il affirmé.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Les États-Unis débloquent 117 millions de dollars pour les Forces libanaises

Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
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  • Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».
  • C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

WASHINGTON : Lles États-Unis ont annoncé  samedi le transfert de 117 millions de dollars destinés à soutenir les forces de l'ordre et l'armée libanaises, à l'issue d'une réunion de donateurs internationaux, jeudi.

Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».

C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

Un cessez-le-feu a pris effet fin novembre entre le mouvement islamiste pro-iranien Hezbollah et Israël, après plus d'un an de bombardements de part et d'autre, ainsi qu'une incursion des forces israéliennes en territoire libanais à partir de fin septembre.

L'enveloppe annoncée samedi par le département d'État « démontre son engagement à continuer à travailler avec ses partenaires et alliés pour s'assurer que le Liban bénéficie du soutien nécessaire pour renforcer la sécurité du pays et de la région ».

Samedi, le président libanais, Joseph Aoun, a réclamé le retrait de l'armée israélienne « dans les délais fixés » par l'accord de cessez-le-feu.

Ce dernier prévoit le déploiement de l'armée libanaise aux côtés des Casques bleus dans le sud du pays et le retrait de l'armée israélienne dans un délai de 60 jours, soit d'ici au 26 janvier.

Le Hezbollah doit, pour sa part, retirer ses forces au nord du fleuve Litani, à environ 30 km de la frontière libano-israélienne. 


Manifestation pour revendiquer la libération de l'opposante Abir Moussi

Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
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  • Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.
  • Soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

TUNIS : Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.

Brandissant des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Liberté pour Abir » ou « Nous sommes des opposants, pas des traîtres ! », ils étaient entre 500 et 1 000, selon des journalistes de l'AFP. Beaucoup portaient des drapeaux tunisiens et des photos de la dirigeante du PDL.

Ils ont critiqué virulemment à la fois le président Kaïs Saied et le parti islamo-conservateur d'opposition Ennahdha. Mme Moussi, ex-députée de 49 ans, est en détention depuis son arrestation le 3 octobre 2023 devant le palais présidentiel, où, selon son parti, elle était venue déposer des recours contre des décrets de M. Saied.

Mme Moussi fait l'objet de plusieurs accusations, dont celle particulièrement grave de tentative « ayant pour but de changer la forme de l'État », soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

Les manifestants ont dénoncé le décret 54 sur les « fausses nouvelles », en vertu duquel Mme Moussi est poursuivie dans cette affaire, et dont l'interprétation très large a entraîné l'incarcération depuis septembre 2022 de dizaines de politiciens, d'avocats, de militants ou de journalistes.

Pour Thameur Saad, dirigeant du PDL, emprisonner Mme Moussi pour des critiques envers l'Isie « n'est pas digne d'un pays se disant démocratique ». « Les prisons tunisiennes sont désormais remplies de victimes du décret 54 », a renchéri à l'AFP Karim Krifa, membre du comité de défense de Mme Moussi.

D'autres figures de l'opposition, dont le chef d'Ennahdha, Rached Ghannouchi, sont également emprisonnées.

Depuis le coup de force de M. Saied à l'été 2021, l'opposition et les ONG tunisiennes et étrangères ont déploré une régression des droits et des libertés en Tunisie. Le chef de l'État a été réélu à une écrasante majorité de plus de 90 % des voix le 6 octobre, lors d'un scrutin marqué toutefois par une participation très faible (moins de 30 %).


L'Égypte annonce que 50 camions-citernes de carburant entreront chaque jour dans la bande de Gaza

Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
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  • Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.
  • M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

LE CAIRE : Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.

M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

La trêve devrait entrer en vigueur dimanche à 13 h 30 GMT, ouvrant ainsi la voie à un afflux massif d'aide, selon les médiateurs.

Des centaines de camions sont garés du côté égyptien du poste frontière de Rafah, un point d'entrée autrefois vital pour l'aide humanitaire, fermé depuis mai, lorsque les forces israéliennes ont pris le contrôle du côté palestinien du point de passage.

Au cours d'une conférence de presse conjointe avec son homologue nigérian, M. Abdelatty a déclaré : « Nous espérons que 300 camions se rendront au nord de la bande de Gaza », où des milliers de personnes sont bloquées dans des conditions que les agences humanitaires qualifient d'apocalyptiques.

Les travailleurs humanitaires ont mis en garde contre les obstacles monumentaux qui pourraient entraver les opérations d'aide, notamment la destruction des infrastructures qui traitaient auparavant les livraisons.