Déçu de Netanyahu, Gantz prône une dissolution du Parlement

Le partenaire de Benjamin Netanyahu dans le gouvernement d'union israélien Benny Gantz déclare que son parti votera en faveur d'un projet de loi de l'opposition visant à dissoudre le Parlement (Photo, AFP)
Le partenaire de Benjamin Netanyahu dans le gouvernement d'union israélien Benny Gantz déclare que son parti votera en faveur d'un projet de loi de l'opposition visant à dissoudre le Parlement (Photo, AFP)
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Publié le Mercredi 02 décembre 2020

Déçu de Netanyahu, Gantz prône une dissolution du Parlement

  • Le parti centriste Bleu-Blanc «votera demain en faveur de la dissolution du Parlement», a déclaré M. Gantz
  • «Le temps n'est pas aux élections, mais à l'unité», avait déclaré Benjamin Netanyahu

JERUSALEM : Le partenaire du Premier ministre Benjamin Netanyahu dans le gouvernement d'union israélien, Benny Gantz, a annoncé mardi soir son intention de voter dès mercredi en faveur d'une motion de l'opposition demandant la dissolution du Parlement et la tenue de nouvelles élections.

Le parti centriste Bleu-Blanc « votera demain en faveur de la dissolution du Parlement », a déclaré M. Gantz, chef de cette formation, lors d'une allocution télédiffusée à la veille d'un vote préliminaire sur une motion de l'opposition demandant la dissolution de la chambre.

Mais M. Gantz, actuellement ministre de la Défense dans le gouvernement d'union, a dans le même temps appelé M. Netanyahu, à faire « voter le budget par le gouvernement afin que les citoyens d'Israël ne se retrouvent pas aux urnes en mars ».

Il a ainsi exhorté le Premier ministre, qu'il a accusé notamment de faire valoir son intérêt personnel avant celui d'Israël, à en arriver à un compromis afin d'adopter le budget pour l'année 2020, où le pays n'a toujours pas de ligne directrice pour ses finances publiques, et 2021. 

« Le temps n'est pas aux élections, mais à l'unité », avait déclaré Benjamin Netanyahu, quelques minutes avant l'allocution de Benny Gantz, affirmant que la classe politique devait se souder face à la pandémie de Covid-19 qui a notamment fait exploser le chômage en Israël.

Accusant l'actuel gouvernement d'union d'être le « pire de l'histoire d'Israël » et de ne pas avoir su gérer la crise du coronavirus, le chef de l'opposition Yaïr Lapid a ainsi demandé la tenue d'un vote mercredi pour dissoudre la Knesset, le Parlement.

Une dissolution du Parlement provoquerait la tenue de nouvelles élections nationales, les quatrièmes en moins de deux ans, en Israël, après trois scrutins ayant placé les troupes du Premier ministre Benjamin Netanyahu et de l'ex-chef de l'armée Benny Gantz au coude-à-coude.

1ere lecture, 4e élection ?

Après trois scrutins n'ayant permis à aucun des deux de rallier une majorité de députés sur les 120 de la Knesset, ils s'étaient entendus au printemps pour former un gouvernement d'union et de crise en pleine période de coronavirus.

Mais ces derniers mois, la presse locale a fait état de nombreuses dissensions entre Benjamin Netanyahu et Benny Gantz qui a donc annoncé mardi soir qu'il allait voter pour la dissolution de la Knesset.

Le vote de mercredi est un vote préliminaire. Et une dissolution de la chambre exige que le projet de l'opposition soit adopté en troisième lecture.

Selon des commentateurs politiques, en votant cette  motion visant à dissoudre la Knesset, Benny Gantz ne chercherait pas nécessairement à provoquer des élections mais à faire pression sur Benjamin Netanyahu afin de rétablir la coalition.

Si la Knesset était dissoute, des élections seraient convoquées 90 jours plus tard avec un possible changement de configuration politique en Israël.

Les derniers sondages créditent le Likoud de Benjamin Netanyahu de la première place, devant la formation de droite radicale Yamina (opposition) de Naftali Bennett, le parti Yesh Atid Telem du centriste Yaïr Lapid et la formation Bleu-Blanc de Benny Gantz.

Lors des trois derniers scrutins, ces deux derniers partis avaient uni leurs forces dans une coalition, mais Benny Gantz avait fait éclater ce pacte pour rejoindre Benjamin Netanyahu et ainsi mettre fin à la plus longue crise politique de l'histoire d'Israël.

L'accord de gouvernement entre MM. Netanyahu et Gantz prévoit un partage des ministères et une rotation pour le poste de Premier ministre qui doit échoir dans un an à l'ancien chef de l'armée.

Quatrième dans les sondages, et promis dans un an de diriger le gouvernement, Benny Gantz n'aurait pas avantage à provoquer de nouvelles élections selon la presse israélienne.

Hormis cette motion de l'opposition, si aucun consensus n'intervient sur l'adoption du budget d'ici le 23 décembre prochain, la Knesset se dissoudra et des nouvelles élections seront convoquées en mars 2021. 


Les États-Unis débloquent 117 millions de dollars pour les Forces libanaises

Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
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  • Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».
  • C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

WASHINGTON : Lles États-Unis ont annoncé  samedi le transfert de 117 millions de dollars destinés à soutenir les forces de l'ordre et l'armée libanaises, à l'issue d'une réunion de donateurs internationaux, jeudi.

Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».

C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

Un cessez-le-feu a pris effet fin novembre entre le mouvement islamiste pro-iranien Hezbollah et Israël, après plus d'un an de bombardements de part et d'autre, ainsi qu'une incursion des forces israéliennes en territoire libanais à partir de fin septembre.

L'enveloppe annoncée samedi par le département d'État « démontre son engagement à continuer à travailler avec ses partenaires et alliés pour s'assurer que le Liban bénéficie du soutien nécessaire pour renforcer la sécurité du pays et de la région ».

Samedi, le président libanais, Joseph Aoun, a réclamé le retrait de l'armée israélienne « dans les délais fixés » par l'accord de cessez-le-feu.

Ce dernier prévoit le déploiement de l'armée libanaise aux côtés des Casques bleus dans le sud du pays et le retrait de l'armée israélienne dans un délai de 60 jours, soit d'ici au 26 janvier.

Le Hezbollah doit, pour sa part, retirer ses forces au nord du fleuve Litani, à environ 30 km de la frontière libano-israélienne. 


Manifestation pour revendiquer la libération de l'opposante Abir Moussi

Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
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  • Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.
  • Soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

TUNIS : Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.

Brandissant des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Liberté pour Abir » ou « Nous sommes des opposants, pas des traîtres ! », ils étaient entre 500 et 1 000, selon des journalistes de l'AFP. Beaucoup portaient des drapeaux tunisiens et des photos de la dirigeante du PDL.

Ils ont critiqué virulemment à la fois le président Kaïs Saied et le parti islamo-conservateur d'opposition Ennahdha. Mme Moussi, ex-députée de 49 ans, est en détention depuis son arrestation le 3 octobre 2023 devant le palais présidentiel, où, selon son parti, elle était venue déposer des recours contre des décrets de M. Saied.

Mme Moussi fait l'objet de plusieurs accusations, dont celle particulièrement grave de tentative « ayant pour but de changer la forme de l'État », soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

Les manifestants ont dénoncé le décret 54 sur les « fausses nouvelles », en vertu duquel Mme Moussi est poursuivie dans cette affaire, et dont l'interprétation très large a entraîné l'incarcération depuis septembre 2022 de dizaines de politiciens, d'avocats, de militants ou de journalistes.

Pour Thameur Saad, dirigeant du PDL, emprisonner Mme Moussi pour des critiques envers l'Isie « n'est pas digne d'un pays se disant démocratique ». « Les prisons tunisiennes sont désormais remplies de victimes du décret 54 », a renchéri à l'AFP Karim Krifa, membre du comité de défense de Mme Moussi.

D'autres figures de l'opposition, dont le chef d'Ennahdha, Rached Ghannouchi, sont également emprisonnées.

Depuis le coup de force de M. Saied à l'été 2021, l'opposition et les ONG tunisiennes et étrangères ont déploré une régression des droits et des libertés en Tunisie. Le chef de l'État a été réélu à une écrasante majorité de plus de 90 % des voix le 6 octobre, lors d'un scrutin marqué toutefois par une participation très faible (moins de 30 %).


L'Égypte annonce que 50 camions-citernes de carburant entreront chaque jour dans la bande de Gaza

Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
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  • Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.
  • M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

LE CAIRE : Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.

M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

La trêve devrait entrer en vigueur dimanche à 13 h 30 GMT, ouvrant ainsi la voie à un afflux massif d'aide, selon les médiateurs.

Des centaines de camions sont garés du côté égyptien du poste frontière de Rafah, un point d'entrée autrefois vital pour l'aide humanitaire, fermé depuis mai, lorsque les forces israéliennes ont pris le contrôle du côté palestinien du point de passage.

Au cours d'une conférence de presse conjointe avec son homologue nigérian, M. Abdelatty a déclaré : « Nous espérons que 300 camions se rendront au nord de la bande de Gaza », où des milliers de personnes sont bloquées dans des conditions que les agences humanitaires qualifient d'apocalyptiques.

Les travailleurs humanitaires ont mis en garde contre les obstacles monumentaux qui pourraient entraver les opérations d'aide, notamment la destruction des infrastructures qui traitaient auparavant les livraisons.