Dollariser ou ne pas dollariser ? C'est la question que l'élite dirigeante de Téhéran commence à se poser à la fois en privé et, de plus en plus, en public. L'enjeu est d'accepter le dollar américain comme deuxième monnaie de facto de l'Iran à un moment où la monnaie nationale, souvent connue sous le nom de touman, poursuit une trajectoire en chute libre qui entre dans sa cinquième année.
Selon le nouveau gouverneur de la Banque centrale d'Iran, Muhammad Reza Farzin, l'Iran vient de terminer sa quatrième année de croissance économique négative et entre dans une cinquième année sans perspective de redressement avant au moins deux ans.
Farzin attribue cette piètre performance à trois facteurs : un tsunami de liquidités qui a alimenté le taux d'inflation qui, selon lui, approche les 50 % par an, un manque de discipline du secteur bancaire qui est techniquement en faillite et, enfin et surtout, des craintes généralisées quant à l'avenir qui ont conduit à une demande apparemment insatiable de dollars américains à presque tous les niveaux de la société. La Banque centrale réalise un bénéfice de 15 % sur les dollars vendus aux banques semi-privées.
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