DJEDDAH: De nombreuses entreprises temporaires voient le jour pendant la période du ramadan, ce qui peut être une bonne occasion pour ceux qui veulent tenter de profiter de cette dynamique pendant le mois de jeûne.
Les experts estiment que le mois de ramadan est synonyme de croissance économique, non seulement pour les individus mais aussi pour l’ensemble du pays, en raison d’une forte consommation dans tous les secteurs. Le ramadan est considéré comme une opportunité lucrative par de nombreuses personnes qui vendent des produits, en particulier alimentaires.
Pendant le mois de jeûne, les camions et les stands de nourriture sont omniprésents à Djeddah. Ils proposent une grande variété de plats et de boissons, dont les plus populaires sont le balila (pois chiches bouillis), le foie frit, les pommes de terre frites, le knafeh, les jus de fruits, le sobia et le café.
Ces stands sont devenus un élément incontournable du ramadan, offrant des emplois saisonniers aux entrepreneurs qui profitent de l’affluence nocturne dans les rues et gagnent de l’argent en raison de la forte demande durant cette période de l’année.
Abdallah al-Majrashi, 20 ans, spécialisé dans la préparation de balila pendant le mois sacré, explique à Arab News que le ramadan est l’occasion pour lui et son frère de gagner un peu d’argent supplémentaire, mais aussi d’acquérir de l’expérience. «C’est une période idéale pour fonder une entreprise», affirme-t-il. «Ce qui m’a encouragé à prendre cette initiative, c’est le succès de mes amis qui ont participé au festival du ramadan l’année dernière au Balad.»
Il prépare son stand entre la prière de l’après-midi et celle du maghreb, tous les jours. Le revenu journalier moyen qu’il tire de ce commerce dépasse les 500 riyals saoudiens (1 riyal = 0,24 euro) et augmente pendant les week-ends en raison du grand nombre de visiteurs.
Chaque jour, les propriétaires de stands de la rue Hamad al-Jasser, très fréquentée, dans le district de Rawdah à Djeddah, s’adonnent à la vente d’une large gamme de délices, allant des samosas, sobias et desserts aux boissons traditionnelles. Badr Hawsawy, 19 ans, qui vend sur le trottoir la boisson spéciale du ramadan, le sobia, installe son petit commerce dès midi et travaille jusqu’à 18 h environ. «Le sobia est la boisson la plus appréciée lors de l’iftar et notre famille est spécialisée dans la préparation de cette boisson. C’est le meilleur moment pour moi de gagner plus d’argent», confie-t-il.
Lorsque nous avons abordé Hamadan al-Rabghi, propriétaire de l’un des plus célèbres stands de pâté de foie, traditionnellement tenu par des hommes au Balad, nous avons pu voir une longue file d’attente de visiteurs qui attendaient leur tour pour goûter à sa nourriture. «Je vends du foie frit ici depuis vingt ans et je pense que le ramadan est le mois des bénédictions parce que nous faisons de bonnes affaires», raconte à Arab News M. Al-Rabghi, qui est en congé et remplacé par son fils.
Pour lui, il s’agit d’un travail temporaire qui génère de l’argent: «Pour beaucoup de gens comme moi, tenir un stand dans ces endroits est un moyen de gagner un revenu supplémentaire avant l’Aïd.» L’homme de 49 ans précise que les affaires sont bien meilleures cette année que les deux années précédentes. Il note aussi qu’il y a plus de stands au Balad qu’auparavant.
Une fois arrivés au Balad, les stands de ramadan s’alignent, disposés les uns à côté des autres et les marchands crient fort pour attirer des clients.
Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com