La secrétaire d’État britannique à l’Intérieur accusée de racisme par la présidente du Parti conservateur

La secrétaire d’État britannique à l’Intérieur, Suella Braverman, a été accusée par la présidente du Parti conservateur, Sayeeda Hussein Warsi, d’avoir utilisé des «termes racistes» dans les commentaires qu’elle a formulés le mois dernier au sujet des gangs de toilettage sexuel. (Reuters)
La secrétaire d’État britannique à l’Intérieur, Suella Braverman, a été accusée par la présidente du Parti conservateur, Sayeeda Hussein Warsi, d’avoir utilisé des «termes racistes» dans les commentaires qu’elle a formulés le mois dernier au sujet des gangs de toilettage sexuel. (Reuters)
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Publié le Jeudi 13 avril 2023

La secrétaire d’État britannique à l’Intérieur accusée de racisme par la présidente du Parti conservateur

  • Suella Braverman a qualifié les hommes britanno-pakistanais d’auteurs de violences sexuelles collectives
  • «Les personnes de couleur peuvent elles aussi être racistes (…) Ce type de discours doit cesser», déclare la baronne Warsi

LONDRES: La secrétaire d’État britannique à l’Intérieur, Suella Braverman, a été accusée par la présidente du Parti conservateur, Sayeeda Hussein Warsi, d’avoir utilisé des «termes racistes» dans les commentaires qu’elle a formulés le mois dernier au sujet de gangs de prédateurs sexuels, a rapporté le quotidien The Guardian mercredi.

Selon Mme Braverman, les hommes britanno-pakistanais sont les principaux responsables de l'exploitation sexuelle, qui a attiré l’attention du gouvernement conservateur dans sa lutte contre les agressions.

La baronne Warsi, première personne d’origine asiatique à présider le Parti conservateur, a déclaré à la chaîne de radio LBC que l’origine ethnique de Mme Braverman ne pouvait être utilisée comme «mécanisme de défense» contre les accusations de racisme, ajoutant que «les personnes de couleur peuvent elles aussi être racistes».

Mme Warsi a demandé au Premier ministre Rishi Sunak de veiller à ce que les personnalités du gouvernement ne fassent pas de commentaires fondés sur la race et l’a exhorté à envoyer un «message très fort indiquant que ce type de discours (...) doit cesser».

Lorsqu’on lui a demandé si elle qualifiait Mme Braverman de raciste, elle a répondu : «Oui, je qualifie son discours de raciste.»

Ses commentaires sur Suella Braverman sont les derniers d’une série de critiques formulées à l’encontre de la secrétaire d’État à l’Intérieur à la suite des propos qu’elle a tenus le mois dernier.

La British Pakistan Foundation a accusé Mme Braverman de dépeindre les groupes ethniques d’une «manière dangereuse et qui sème la discorde».

Le 2 avril, lors de la présentation des nouvelles mesures prises par le gouvernement pour lutter contre les gangs de toilettage sexuel, Mme Braverman a souligné la «prédominance de certains groupes ethniques, notamment d’hommes britanno-pakistanais, qui ont des valeurs culturelles totalement opposées aux valeurs britanniques, qui dévalorisent les femmes, ne leur accordent aucune importance et adoptent une approche dépassée et franchement odieuse dans leur comportement».

Albie Amankona, cofondateur du groupe Conservatives Against Racism For Equality, a tweeté: «Je ne comprends pas comment il est possible qu’une personne, Suella Braverman, se retrouve presque chaque semaine au centre de tant d’insensibilité raciale. Je l’ai déjà dit, il y a quelque chose qui ne tourne pas rond.»

En réponse à ces critiques, un porte-parole du Bureau de l’Intérieur a déclaré : «La secrétaire d’État à l’Intérieur a clairement indiqué que tous les agresseurs méprisables d’enfants devaient être traduits en justice.»

«Elle n’hésitera pas à énoncer des vérités difficiles, en particulier lorsqu’il s’agit des agressions de jeunes femmes et de jeunes filles dans les villes britanniques. Les autorités ont échoué pendant des décennies à les protéger contre ce genre de pratiques.

«Comme l’a dit la secrétaire d’État à l’Intérieur, la grande majorité des Britanno-Pakistanais sont des citoyens honnêtes qui respectent la loi, mais des rapports indépendants montrent clairement que dans des villes comme Rochdale, Rotherham et Telford, les sensibilités culturelles ont fait que des milliers de jeunes filles ont été agressées sous le nez des conseils municipaux et de la police.»

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Ukraine: Pékin dénonce des «accusations sans fondement» sur la présence selon Kiev de combattants chinois

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  • Pékin a dénoncé mercredi des "accusations sans fondement" après que l'Ukraine eut affirmé que des soldats chinois combattaient au sein de l'armée russe et que des entreprises chinoises aidaient Moscou à fabriquer du matériel militaire
  • "La Chine s'oppose avec force à des accusations sans fondement et à de la manipulation politique", a tonné le porte-parole de la diplomatie chinoise

PEKIN: Pékin a dénoncé mercredi des "accusations sans fondement" après que l'Ukraine eut affirmé que des soldats chinois combattaient au sein de l'armée russe et que des entreprises chinoises aidaient Moscou à fabriquer du matériel militaire.

"La Chine s'oppose avec force à des accusations sans fondement et à de la manipulation politique", a tonné le porte-parole de la diplomatie chinoise Guo Jiakun, lors d'un point de presse, au lendemain de la convocation de son ambassadeur au ministère ukrainien des Affaires étrangères.

 


Le cercueil du pape est arrivé dans la basilique Saint-Pierre

Le pape reposant dans son cercueil porte une mitre blanche et une chasuble rouge, et ses mains enserrent un chapelet. (AFP)
Le pape reposant dans son cercueil porte une mitre blanche et une chasuble rouge, et ses mains enserrent un chapelet. (AFP)
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  • Au rythme des cloches de Saint-Pierre sonnant le glas, le cercueil ouvert, escorté de dizaines de cardinaux et de gardes suisses en uniformes chamarrés, a quitté la petite chapelle de la résidence Sainte-Marthe
  • Marchant au pas, la lente procession s'est étirée sur les ruelles pavées du Vatican en direction de l'imposante basilique, où le cercueil ouvert en bois clair, capitonné de rouge, est positionné devant le maître-autel

CITE DU VATICAN: Le cercueil du pape François est arrivé mercredi matin dans la basilique Saint-Pierre, où il sera exposé au public jusqu'à vendredi soir, accompagné par les applaudissements des fidèles présents sur la place.

Le cercueil a été positionné devant l'autel central de la basilique, escorté par des dizaines de cardinaux et de gardes suisses.

Au rythme des cloches de Saint-Pierre sonnant le glas, le cercueil ouvert, escorté de dizaines de cardinaux et de gardes suisses en uniformes chamarrés, a quitté la petite chapelle de la résidence Sainte-Marthe, où le pape a vécu depuis son élection en 2013 jusqu'à sa mort.

Marchant au pas, la lente procession s'est étirée sur les ruelles pavées du Vatican en direction de l'imposante basilique, où le cercueil ouvert en bois clair, capitonné de rouge, est positionné devant le maître-autel, surplombé de l'impressionnant baldaquin en bronze, chef d'oeuvre du Bernin.

Les chants du choeur de la Chapelle Sixtine résonnaient tout au long du cortège. Le cercueil était porté par des membres du cérémonial du Vatican en costume sombre et encadré par huit gardes suisses armés de hallebardes.

Le pape reposant dans son cercueil porte une mitre blanche et une chasuble rouge, et ses mains enserrent un chapelet.

La cérémonie devrait s'achever vers 10H15 (08H15 GMT).

Ensuite, pendant trois jours, le public pourra défiler devant sa dépouille, mercredi (de 11H00 à 24H00), jeudi (de 07H00 à 24H00) et vendredi (de 07H00 à 19H00).

Dès 08H00 (06H00 GMT) mercredi, des centaines de fidèles étaient massés sur la place pour être parmi les premiers à entrer dans le majestueux édifice, qui ne sera pourtant accessible qu'à partir de 11H00 (09H00 GMT).

Des dizaines de milliers de fidèles sont attendus pour ce dernier hommage. Après le décès de son prédécesseur Benoît XVI le 31 décembre 2022, 200.000 personnes s'étaient recueillies devant sa dépouille avant son enterrement en présence de 50.000 fidèles.

Pour faire face à cet afflux, les autorités ont déployé diverses mesures: barrières métalliques pour canaliser le flot des visiteurs, distribution de bouteilles d'eau, augmentation de la fréquence des bus desservant le Vatican, et renforcement des contrôles de sécurité aux accès de la place Saint-Pierre, par laquelle on accède à la basilique.


Inde: deux insurgés tués par l'armée dans le Cachemire

Deux insurgés présumés ont été tués lors d'une fusillade dans la partie du Cachemire administrée par l'Inde, a déclaré mercredi l'armée indienne, au lendemain d'une attaque contre des civils qui a fait au moins 26 morts. (AFP)
Deux insurgés présumés ont été tués lors d'une fusillade dans la partie du Cachemire administrée par l'Inde, a déclaré mercredi l'armée indienne, au lendemain d'une attaque contre des civils qui a fait au moins 26 morts. (AFP)
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  • Depuis leur partition meurtrière en 1947 à leur indépendance, l'Inde et le Pakistan se disputent la souveraineté de tout le Cachemire, à majorité musulmane, divisé entre les deux pays
  • L'armée a indiqué avoir "éliminé deux terroristes" et saisi de grandes quantités d'armes et de munitions

SRINAGAR: Deux insurgés présumés ont été tués lors d'une fusillade dans la partie du Cachemire administrée par l'Inde, a déclaré mercredi l'armée indienne, au lendemain d'une attaque contre des civils qui a fait au moins 26 morts.

Une unité de l'armée indienne, le Chinar Corps, a fait état mercredi d'un "échange de tirs intense" avec des hommes armés, affirmant les soupçonner d'avoir "tenté une infiltration" dans le district de Baramulla, situé à une centaine de kilomètres au nord-est de Pahalgam où a eu lieu la fusillade.

L'armée a indiqué avoir "éliminé deux terroristes" et saisi de grandes quantités d'armes et de munitions.

Depuis leur partition meurtrière en 1947 à leur indépendance, l'Inde et le Pakistan se disputent la souveraineté de tout le Cachemire, à majorité musulmane, divisé entre les deux pays.

Dans la partie indienne, une rébellion séparatiste a fait plusieurs dizaines de milliers de victimes depuis 1989. New Delhi y a déployé un contingent de quelque 500.000 soldats.

Les forces de l'ordre indiennes ont lancé une vaste traque après la fusillade mardi contre un groupe de touristes à Pahalgam, une destination prisée située à environ 90 kilomètres de l'importante ville de Srinagar.

Il s'agit de la plus meurtrière contre des civils en un quart de siècle.

Les combats ont diminué depuis que le gouvernement nationaliste hindou de Narendra Modi a révoqué l'autonomie limitée de ce territoire en 2019.