Le gouvernement yéménite soutient les efforts de paix de l'Arabie saoudite

Des représentants saoudiens, yéménites et omanais à Sanaa, au Yémen, le 9 avril 2023 (Photo, AFP).
Des représentants saoudiens, yéménites et omanais à Sanaa, au Yémen, le 9 avril 2023 (Photo, AFP).
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Publié le Mardi 11 avril 2023

Le gouvernement yéménite soutient les efforts de paix de l'Arabie saoudite

  • Le ministre yéménite de l'Information, Muammar al-Eryani, a déclaré que son gouvernement saluait les efforts saoudiens visant à mettre fin au conflit au Yémen
  • Selon M. Al-Eryani, l'intervention militaire de la coalition arabe au Yémen en mars 2015 a mis un terme aux avancées militaires des Houthis

AL-MUKALLA: Le gouvernement yéménite reconnu par la communauté internationale a salué les efforts diplomatiques considérables déployés par l'Arabie saoudite pour mettre fin à plus de huit ans de guerre entre le gouvernement et la milice houthie.

Le ministre yéménite de l'Information, Muammar al-Eryani, a déclaré que son gouvernement se réjouissait des initiatives saoudiennes visant à mettre fin au conflit au Yémen et à rétablir la paix et la stabilité dans le pays, ajoutant qu'il soutiendrait toute initiative de paix qui mettrait un terme aux souffrances des Yéménites.

«Nous exprimons notre reconnaissance pour les efforts exceptionnels déployés par nos frères du royaume d'Arabie saoudite en faveur de la paix au Yémen. Nous soutenons pleinement leur volonté d'instaurer la paix dans la région et de transformer la période de conflits et de dissensions internes en une période de stabilité et de sécurité», a indiqué le ministre.

Selon M. Al-Eryani, l'intervention militaire de la coalition arabe au Yémen en mars 2015 a mis un terme aux avancées militaires des Houthis et a modifié l'équilibre des forces en faveur du gouvernement. Ce dernier a ainsi réussi à expulser les forces houthies d'environ 80% du territoire du pays.

Le ministre a rappelé qu'en plus de l'aide militaire apportée au gouvernement yéménite, l'Arabie saoudite a parrainé pendant plus de dix ans l'initiative de paix du Conseil de coopération du Golfe, qui a abouti à la démission de l'ancien président Ali Abdallah Saleh. Elle a également organisé plusieurs cycles de pourparlers de paix entre les partis politiques au Yémen, proposé une initiative de paix en 2021 pour mettre fin à la guerre, soutenu les consultations yéméno-yéménites à Riyad en 2022 et injecté des milliards de dollars dans l'économie du Yémen.

«Nous saluons l'aide politique, économique et humanitaire que la Coalition de soutien à la légitimité menée par l'Arabie saoudite fournit au gouvernement et au peuple yéménites», a-t-il indiqué.

Le ministre yéménite a tenu ces propos après la rencontre entre l'ambassadeur saoudien dans le pays, Mohammed al-Jaber, et le chef des Houthis, Mahdi al-Mashat, dimanche à Sanaa, autour du texte final d'un accord de paix visant à mettre un terme au conflit.

La proposition prévoit une prolongation de six mois de la trêve négociée par les Nations unies, la fin des combats sur tous les fronts, des négociations directes entre le gouvernement yéménite et les Houthis sous l'égide des Nations unies, ainsi qu'une période de transition de deux ans. Après approbation par le gouvernement yéménite, des délégués d'Oman et d'Arabie saoudite, arrivés à Sanaa en fin de semaine, ont présenté la proposition à de hauts responsables houthis.

Par ailleurs, le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Nasser Kanaani, a réaffirmé lundi le soutien de l'Iran à la prolongation de la trêve au Yémen et à la fin de la guerre. Il a espéré que la réconciliation de son pays avec l'Arabie saoudite ouvrira la voie à la paix.

«Le porte-parole iranien a exprimé l'espoir que les nouvelles conditions dans la région aboutissent à un cessez-le-feu durable au Yémen dans l'intérêt du peuple yéménite», a déclaré l'agence de presse iranienne Tasnim, citant le responsable iranien lors d'un point de presse à Téhéran.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Les États-Unis débloquent 117 millions de dollars pour les Forces libanaises

Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
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  • Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».
  • C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

WASHINGTON : Lles États-Unis ont annoncé  samedi le transfert de 117 millions de dollars destinés à soutenir les forces de l'ordre et l'armée libanaises, à l'issue d'une réunion de donateurs internationaux, jeudi.

Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».

C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

Un cessez-le-feu a pris effet fin novembre entre le mouvement islamiste pro-iranien Hezbollah et Israël, après plus d'un an de bombardements de part et d'autre, ainsi qu'une incursion des forces israéliennes en territoire libanais à partir de fin septembre.

L'enveloppe annoncée samedi par le département d'État « démontre son engagement à continuer à travailler avec ses partenaires et alliés pour s'assurer que le Liban bénéficie du soutien nécessaire pour renforcer la sécurité du pays et de la région ».

Samedi, le président libanais, Joseph Aoun, a réclamé le retrait de l'armée israélienne « dans les délais fixés » par l'accord de cessez-le-feu.

Ce dernier prévoit le déploiement de l'armée libanaise aux côtés des Casques bleus dans le sud du pays et le retrait de l'armée israélienne dans un délai de 60 jours, soit d'ici au 26 janvier.

Le Hezbollah doit, pour sa part, retirer ses forces au nord du fleuve Litani, à environ 30 km de la frontière libano-israélienne. 


Manifestation pour revendiquer la libération de l'opposante Abir Moussi

Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
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  • Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.
  • Soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

TUNIS : Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.

Brandissant des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Liberté pour Abir » ou « Nous sommes des opposants, pas des traîtres ! », ils étaient entre 500 et 1 000, selon des journalistes de l'AFP. Beaucoup portaient des drapeaux tunisiens et des photos de la dirigeante du PDL.

Ils ont critiqué virulemment à la fois le président Kaïs Saied et le parti islamo-conservateur d'opposition Ennahdha. Mme Moussi, ex-députée de 49 ans, est en détention depuis son arrestation le 3 octobre 2023 devant le palais présidentiel, où, selon son parti, elle était venue déposer des recours contre des décrets de M. Saied.

Mme Moussi fait l'objet de plusieurs accusations, dont celle particulièrement grave de tentative « ayant pour but de changer la forme de l'État », soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

Les manifestants ont dénoncé le décret 54 sur les « fausses nouvelles », en vertu duquel Mme Moussi est poursuivie dans cette affaire, et dont l'interprétation très large a entraîné l'incarcération depuis septembre 2022 de dizaines de politiciens, d'avocats, de militants ou de journalistes.

Pour Thameur Saad, dirigeant du PDL, emprisonner Mme Moussi pour des critiques envers l'Isie « n'est pas digne d'un pays se disant démocratique ». « Les prisons tunisiennes sont désormais remplies de victimes du décret 54 », a renchéri à l'AFP Karim Krifa, membre du comité de défense de Mme Moussi.

D'autres figures de l'opposition, dont le chef d'Ennahdha, Rached Ghannouchi, sont également emprisonnées.

Depuis le coup de force de M. Saied à l'été 2021, l'opposition et les ONG tunisiennes et étrangères ont déploré une régression des droits et des libertés en Tunisie. Le chef de l'État a été réélu à une écrasante majorité de plus de 90 % des voix le 6 octobre, lors d'un scrutin marqué toutefois par une participation très faible (moins de 30 %).


L'Égypte annonce que 50 camions-citernes de carburant entreront chaque jour dans la bande de Gaza

Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
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  • Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.
  • M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

LE CAIRE : Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.

M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

La trêve devrait entrer en vigueur dimanche à 13 h 30 GMT, ouvrant ainsi la voie à un afflux massif d'aide, selon les médiateurs.

Des centaines de camions sont garés du côté égyptien du poste frontière de Rafah, un point d'entrée autrefois vital pour l'aide humanitaire, fermé depuis mai, lorsque les forces israéliennes ont pris le contrôle du côté palestinien du point de passage.

Au cours d'une conférence de presse conjointe avec son homologue nigérian, M. Abdelatty a déclaré : « Nous espérons que 300 camions se rendront au nord de la bande de Gaza », où des milliers de personnes sont bloquées dans des conditions que les agences humanitaires qualifient d'apocalyptiques.

Les travailleurs humanitaires ont mis en garde contre les obstacles monumentaux qui pourraient entraver les opérations d'aide, notamment la destruction des infrastructures qui traitaient auparavant les livraisons.