Lorsque nous rencontrons des masses galvanisées par un conte de fées pour écraser ceux qui ne rentrent pas dans le rang, ou lorsque nous sommes confrontés à des foules qui tirent leur pouvoir des contes de fées et se promènent en subjuguant ceux qui sont plus faibles qu'eux, ou lorsque nous voyons la petite avarice car l'argent, le statut ou l'avancement professionnel poussent à nuire aux autres… La pièce d'Arthur Miller «The Crucible» me vient à l'esprit.
Il reste parmi les pièces de théâtre à avoir réussi à capturer l'esprit d'une époque particulière, en évitant à la fois les banalités et le genre de réalisme terne qui en ferait un documentaire.
En 1953, alors que le maccarthysme était en plein essor, la pièce de Miller a émergé, reconstituant les événements qui se sont déroulés dans la ville de Salem, Massachusetts, en 1692-1693, une époque en proie au fanatisme puritain. Un groupe de filles, dont une esclave noire de la Barbade du nom de Tituba, va danser dans les bois. Samuel Parris, un marchand devenu révérend, les surprend en train de se livrer, dévêtues, à ce qui semble être un rituel païen.
Alors que la foule se dirige vers la maison du révérend, des rumeurs de sorcellerie commencent à se répandre dans la ville. Bien que la fille qui dirigeait le groupe, Abigail, ait insisté sur le fait qu'ils ne faisaient que danser, Parris, que les habitants méprisaient à cause de sa cupidité et de sa soif d'argent, était submergé par la peur de perdre son statut religieux et sa profession. La danse des filles dans les bois lui donne l'occasion de blanchir sa réputation. Il est nommé procureur chargé de poursuivre et de condamner les femmes accusées de sorcellerie.
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