VILLE DE GAZA: Les Palestiniens de Gaza se précipitent dans les pâtisseries dès le premier jour du mois de ramadan pour acheter tous genres de douceurs. Ils les savourent après l’iftar ou les offrent à leurs proches lorsqu’ils leur rendent visite.
Les douceurs sont toutes populaires. Les plus prisées restent le qatayef, réputé durant le ramadan, et toutes sortes de knafeh, en particulier celui qui est connu sous le nom de «knafeh arabe». De couleur brune, il est confectionné à partir de boulgour et de semoule. On le fourre de noix, et non de fromage.
On savoure le knafeh décoré de pistaches écrasées et de sirop de sucre, à l’aide d’une cuillère.
«Le knafeh de Gaza est célèbre; on le sert en de nombreuses occasions. Je n’achète du qatayef que pendant la première moitié du mois de ramadan. Le reste du temps, le knafeh est le dessert que je préfère pour la période qui suit l’iftar», explique Khaled al-Saedi, 56 ans, à Arab News.
«Le knafeh orne les banquets autour desquels se rassemblent les familles. Nous servons toutes sortes de douceurs que l’on consomme après la rupture du jeûne du ramadan. Les desserts sont incontournables; mes enfants en raffolent», confie M. Al-Saedi.
Lubna al-Qassas, 44 ans, prépare elle aussi le knafeh et le qatayef tout au long du ramadan. Elle demande à son mari ou à l’un de ses enfants d’en acheter. Ils les savourent après l’iftar avec une tasse de café ou les offrent aux invités qui viennent leur rendre visite.
«Le knafeh est le dessert que je préfère. Si je le pouvais, j’en mangerais tous les jours. Mes enfants et mon mari achètent chaque jour toutes sortes de douceurs, mais il y a presque toujours du qatayef à la maison», confie Mme Al-Qassas à Arab News.
«J’ai appris à préparer le knafeh à la maison. Nous en achetons quand même dans les magasins, car il m’arrive souvent d’être fatiguée après avoir préparé des plats toute la journée», précise-t-elle.
Grâce au sucre et à la graisse qu’ils contiennent, le knafeh et le qatayef compensent les calories dont le corps est privé pendant le jeûne.
Le knafeh remonte à la période fatimide. Il ornait alors les tables des familles royales et passait pour la nourriture des califes.
Il a été associé par la suite au mois de ramadan aux époques ayyoubide, mamelouke et turque, ainsi que pendant les périodes moderne et contemporaine. On le retrouvait sur les tables des riches aussi bien que sur celles des pauvres.
Outre le knafeh arabe, le knafeh nabulsi et le knafeh turc sont également vendus parmi les pâtisseries de la bande de Gaza.
Mahmoud Arafat, propriétaire de l’une d’elles, affirme que «le knafeh arabe est la plus populaire des spécialités du mois de ramadan».
«Parmi les nombreuses variétés de knafeh, le knafeh arabe reste [...] le dessert le plus populaire pendant [cette période] en raison de son prix raisonnable, mais aussi parce qu’il est associé à la bande de Gaza», indique-t-il.
«On le sert également lors des occasions et des banquets organisés en famille», explique M. Arafat à Arab News.
Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com