L’Organisation internationale du travail enquête sur l’exploitation des Palestiniens qui travaillent en Israël

Un ouvrier palestinien en Israël. (photo d'archive AFP).
Un ouvrier palestinien en Israël. (photo d'archive AFP).
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Publié le Mercredi 29 mars 2023

L’Organisation internationale du travail enquête sur l’exploitation des Palestiniens qui travaillent en Israël

  • Près de cent soixante-dix mille Palestiniens de Cisjordanie travaillent en Israël ou dans des colonies israéliennes illégales
  • Les Israéliens ont démoli à l’aide de bulldozers trois fermes situées dans les terres reculées d’Al-Sawahra, à l’est de Jérusalem

RAMALLAH: L’Organisation internationale du travail (OIT) enquête sur des allégations selon lesquelles des travailleurs palestiniens en Israël seraient exploités et maltraités.

Les dirigeants palestiniens ont présenté à une commission d’enquête relevant de cette organisation un dossier qui fait état de l’assassinat de quatre-vingt-treize travailleurs palestiniens par l’armée israélienne en Israël en 2022. Trente et un autres auraient été tués depuis le début de l’année.

Le rapport souligne en outre les abus subis par les travailleurs palestiniens aux points de contrôle et aux barrières de l’armée. Le non-respect des normes de santé et de sécurité sur les lieux de travail ainsi que des heures de travail illégales ont également été évoqués.

C’est le secrétaire général de la Fédération générale des syndicats de Palestine, Shaher Saad, qui a remis le dossier aux enquêteurs. Ce dernier a également attiré l’attention des enquêteurs sur les frais que les courtiers et les agents intermédiaires illicites prélèvent chaque mois sur les salaires des travailleurs, qui s’élèveraient à 34 millions de dollars environ (1 dollar = 0,92 euro). Dans ce contexte, il est impossible de mettre en place un système de sécurité sociale efficace en Palestine.

En effet, près de cent soixante-dix mille Palestiniens de Cisjordanie travaillent en Israël ou dans des colonies israéliennes illégales. Le nombre de Palestiniens originaires de la bande de Gaza s’élève à dix-sept mille. Le système corrompu les contraint à payer chaque mois près de 2 500 shekels (648 euros) pour obtenir un permis de travail.

L’Institut d’études de sécurité nationale a publié en 2021 un rapport qui suggère que les revenus des personnes qui vendent illégalement des permis de travail s’élevaient à 1 milliard de shekels (260 millions d’euros) par an. Selon le document, cette somme provient d’environ quarante mille travailleurs palestiniens.

L’armée israélienne continue d’agresser les Palestiniens en Cisjordanie et à Jérusalem-Est. Ces attaques se sont intensifiées durant le ramadan, confient des sources palestiniennes à Arab News.

L’armée israélienne a arrêté mardi dernier treize citoyens originaires de plusieurs régions de Cisjordanie. Pour le quatrième jour consécutif, elle resserre son emprise sur la ville de Huwara, dans le sud de Naplouse.

Selon les propos de Kamel Odeh, secrétaire du Fatah à Huwara, les soldats israéliens se sont déployés en grand nombre dans la rue principale; l’armée y a érigé plusieurs barrières et a obligé les citoyens à emprunter des rues annexes à l’intérieur de la ville. Les maisons situées le long de cette artère située dans le centre de Huwara se sont donc transformées en casernes.

«Dans les environs de Naplouse, le contexte sécuritaire a de quoi inquiéter», explique à Arab News Amer Hamdan, un militant des droits de l’homme originaire de la ville.

Les Israéliens ont également démoli à l’aide de bulldozers trois fermes situées dans les terres reculées d’Al-Sawahra, à l’est de Jérusalem. Ils n’ont pas hésité à démolir un centre commercial situé à Deir Ballut, à l’ouest de Salfit.

Le gouverneur de Salfit, le général de division Abdallah Kamil, affirme que les autorités israéliennes cherchent à expulser les citoyens palestiniens de leurs terres afin de construire de nouvelles colonies israéliennes; selon lui, c’est ce qui explique les actions qu’elles entreprennent dans la région.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Les États-Unis débloquent 117 millions de dollars pour les Forces libanaises

Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
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  • Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».
  • C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

WASHINGTON : Lles États-Unis ont annoncé  samedi le transfert de 117 millions de dollars destinés à soutenir les forces de l'ordre et l'armée libanaises, à l'issue d'une réunion de donateurs internationaux, jeudi.

Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».

C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

Un cessez-le-feu a pris effet fin novembre entre le mouvement islamiste pro-iranien Hezbollah et Israël, après plus d'un an de bombardements de part et d'autre, ainsi qu'une incursion des forces israéliennes en territoire libanais à partir de fin septembre.

L'enveloppe annoncée samedi par le département d'État « démontre son engagement à continuer à travailler avec ses partenaires et alliés pour s'assurer que le Liban bénéficie du soutien nécessaire pour renforcer la sécurité du pays et de la région ».

Samedi, le président libanais, Joseph Aoun, a réclamé le retrait de l'armée israélienne « dans les délais fixés » par l'accord de cessez-le-feu.

Ce dernier prévoit le déploiement de l'armée libanaise aux côtés des Casques bleus dans le sud du pays et le retrait de l'armée israélienne dans un délai de 60 jours, soit d'ici au 26 janvier.

Le Hezbollah doit, pour sa part, retirer ses forces au nord du fleuve Litani, à environ 30 km de la frontière libano-israélienne. 


Manifestation pour revendiquer la libération de l'opposante Abir Moussi

Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
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  • Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.
  • Soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

TUNIS : Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.

Brandissant des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Liberté pour Abir » ou « Nous sommes des opposants, pas des traîtres ! », ils étaient entre 500 et 1 000, selon des journalistes de l'AFP. Beaucoup portaient des drapeaux tunisiens et des photos de la dirigeante du PDL.

Ils ont critiqué virulemment à la fois le président Kaïs Saied et le parti islamo-conservateur d'opposition Ennahdha. Mme Moussi, ex-députée de 49 ans, est en détention depuis son arrestation le 3 octobre 2023 devant le palais présidentiel, où, selon son parti, elle était venue déposer des recours contre des décrets de M. Saied.

Mme Moussi fait l'objet de plusieurs accusations, dont celle particulièrement grave de tentative « ayant pour but de changer la forme de l'État », soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

Les manifestants ont dénoncé le décret 54 sur les « fausses nouvelles », en vertu duquel Mme Moussi est poursuivie dans cette affaire, et dont l'interprétation très large a entraîné l'incarcération depuis septembre 2022 de dizaines de politiciens, d'avocats, de militants ou de journalistes.

Pour Thameur Saad, dirigeant du PDL, emprisonner Mme Moussi pour des critiques envers l'Isie « n'est pas digne d'un pays se disant démocratique ». « Les prisons tunisiennes sont désormais remplies de victimes du décret 54 », a renchéri à l'AFP Karim Krifa, membre du comité de défense de Mme Moussi.

D'autres figures de l'opposition, dont le chef d'Ennahdha, Rached Ghannouchi, sont également emprisonnées.

Depuis le coup de force de M. Saied à l'été 2021, l'opposition et les ONG tunisiennes et étrangères ont déploré une régression des droits et des libertés en Tunisie. Le chef de l'État a été réélu à une écrasante majorité de plus de 90 % des voix le 6 octobre, lors d'un scrutin marqué toutefois par une participation très faible (moins de 30 %).


L'Égypte annonce que 50 camions-citernes de carburant entreront chaque jour dans la bande de Gaza

Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
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  • Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.
  • M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

LE CAIRE : Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.

M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

La trêve devrait entrer en vigueur dimanche à 13 h 30 GMT, ouvrant ainsi la voie à un afflux massif d'aide, selon les médiateurs.

Des centaines de camions sont garés du côté égyptien du poste frontière de Rafah, un point d'entrée autrefois vital pour l'aide humanitaire, fermé depuis mai, lorsque les forces israéliennes ont pris le contrôle du côté palestinien du point de passage.

Au cours d'une conférence de presse conjointe avec son homologue nigérian, M. Abdelatty a déclaré : « Nous espérons que 300 camions se rendront au nord de la bande de Gaza », où des milliers de personnes sont bloquées dans des conditions que les agences humanitaires qualifient d'apocalyptiques.

Les travailleurs humanitaires ont mis en garde contre les obstacles monumentaux qui pourraient entraver les opérations d'aide, notamment la destruction des infrastructures qui traitaient auparavant les livraisons.