Centrafrique: ouverture d'une enquête sur le meurtre de neuf Chinois dans une attaque

La police anti-émeutes monte la garde devant l'assemblée nationale à Bangui, le 29 avril 2022 (Photo, AFP).
La police anti-émeutes monte la garde devant l'assemblée nationale à Bangui, le 29 avril 2022 (Photo, AFP).
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Publié le Lundi 20 mars 2023

Centrafrique: ouverture d'une enquête sur le meurtre de neuf Chinois dans une attaque

  • La Chine a confirmé lundi le bilan, évoquant "deux blessés graves", mais sans donner de détails sur les circonstances de cette attaque
  • Les corps des victimes de l'attaque ont été transférés à l'hôpital de l'Amitié à Bangui dimanche, où se sont rendu l'ambassadeur de Chine, Li Qinfeng, et la ministre centrafricaine des Affaires étrangères, Sylvie Baipo Temon

BANGUI: Une enquête a été ouverte sur le meurtre de neuf Chinois dans l'attaque d'un site minier en Centrafrique, en proie à une guerre civile, alors que le président chinois Xi Jinping a appelé lundi à "sévèrement punir" les coupables.

L'attaque a été perpétrée par des "hommes armées" dimanche vers 05H00 locales (04H00 GMT) dans la région de Bambari, dans le centre du pays, avait déclaré dimanche à l'AFP le maire de la commune, Abel Matchipata. Il ajoutait que les victimes travaillaient sur un site minier d'une entreprise, à 25 kilomètres de la localité dans un pays théâtre depuis 2013 d'une guerre civile très meurtrière.

La Chine a confirmé lundi le bilan, évoquant "deux blessés graves", mais sans donner de détails sur les circonstances de cette attaque, qui n'a fait l'objet d'aucune revendication jusqu'à présent.

"Une enquête a été ouverte", a annoncé à l'AFP Manassé Wankian, procureur de la République de Bambari, le chef-lieu de la préfecture de la Ouaka, la province du centre du pays, au lendemain de l'assaut meurtrier.

Dimanche, le Premier ministre de Centrafrique, Félix Moloua, avait accusé la Coalition des Patriotes pour le Changement (CPC), une alliance de groupes rebelles créée en décembre 2020 pour renverser le président Faustin Archange Touadéra, d'être à l'origine de cette attaque, mais sans prouver ces allégations.

L'alliance rebelle avait répondu le même jour qu'elle n'avait pas commis ces meurtres, dénonçant un acte "ignoble et barbare", et accusant les "mercenaires russes (de l'organisme paramilitaire) Wagner" d'en être à l'origine, là encore sans avancer de preuves.

Des recherches sont en cours pour identifier les auteurs, a indiqué le sous-préfet de Bambari, Saturnin Nicaise Ngrepande: "Les Forces armées centrafricaines et les Russes ont été sur place hier (…) Ils sont partis à la recherche des rebelles dont l'identité n'est pas encore confirmée", a-t-il précisé.

"Il pourait s'agir de membres de l'Union pour la Paix en Centrafrique (UPC) mais c'est difficile de savoir si c'est un groupe rattaché à la Coalition des Patriotes pour le Changement", a-t-il ajouté.

Xi Jinping "a appelé à déployer tous les efforts nécessaires pour soigner les blessés" ainsi qu'à "sévèrement punir les meurtriers conformément à la loi", a indiqué le ministère chinois des Affaires étrangères dans un communiqué.

«Risque sécuritaire»

"A l'exception de la capitale Bangui, le niveau de risque sécuritaire dans les autres régions de la Centrafrique est rouge, c'est-à-dire extrêmement élevé", a souligné le ministère, appelant les citoyens chinois "à évacuer au plus vite" les zones dangereuses.

Les corps des victimes de l'attaque ont été transférés à l'hôpital de l'Amitié à Bangui dimanche, où se sont rendu l'ambassadeur de Chine, Li Qinfeng, et la ministre centrafricaine des Affaires étrangères, Sylvie Baipo Temon, avait constaté un journaliste de l'AFP.

La Centrafrique, deuxième pays le moins développé au monde selon l'ONU, est le théâtre depuis 2013 d'une guerre civile, très meurtrière dans ses premières années mais qui a baissé d'intensité depuis 2018.

Fin 2020, les plus puissants des nombreux groupes armés qui se partageaient alors les deux tiers du territoire avaient lancé, peu avant les élections, une offensive sur Bangui et M. Touadéra avait appelé Moscou à la rescousse de son armée démunie.

Des centaines de paramilitaires russes avaient alors rejoint les quelques centaines déjà présents depuis 2018.

Cela avait permis, en quelques mois, de repousser l'offensive des rebelles, puis de les refouler d'une grande partie des territoires et villes qu'ils contrôlaient, mais sans pouvoir y réinstaller partout et durablement la présence et l'autorité de l'Etat centrafricain.


Ukraine: Pékin dénonce des «accusations sans fondement» sur la présence selon Kiev de combattants chinois

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  • Pékin a dénoncé mercredi des "accusations sans fondement" après que l'Ukraine eut affirmé que des soldats chinois combattaient au sein de l'armée russe et que des entreprises chinoises aidaient Moscou à fabriquer du matériel militaire
  • "La Chine s'oppose avec force à des accusations sans fondement et à de la manipulation politique", a tonné le porte-parole de la diplomatie chinoise

PEKIN: Pékin a dénoncé mercredi des "accusations sans fondement" après que l'Ukraine eut affirmé que des soldats chinois combattaient au sein de l'armée russe et que des entreprises chinoises aidaient Moscou à fabriquer du matériel militaire.

"La Chine s'oppose avec force à des accusations sans fondement et à de la manipulation politique", a tonné le porte-parole de la diplomatie chinoise Guo Jiakun, lors d'un point de presse, au lendemain de la convocation de son ambassadeur au ministère ukrainien des Affaires étrangères.

 


Le cercueil du pape est arrivé dans la basilique Saint-Pierre

Le pape reposant dans son cercueil porte une mitre blanche et une chasuble rouge, et ses mains enserrent un chapelet. (AFP)
Le pape reposant dans son cercueil porte une mitre blanche et une chasuble rouge, et ses mains enserrent un chapelet. (AFP)
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  • Au rythme des cloches de Saint-Pierre sonnant le glas, le cercueil ouvert, escorté de dizaines de cardinaux et de gardes suisses en uniformes chamarrés, a quitté la petite chapelle de la résidence Sainte-Marthe
  • Marchant au pas, la lente procession s'est étirée sur les ruelles pavées du Vatican en direction de l'imposante basilique, où le cercueil ouvert en bois clair, capitonné de rouge, est positionné devant le maître-autel

CITE DU VATICAN: Le cercueil du pape François est arrivé mercredi matin dans la basilique Saint-Pierre, où il sera exposé au public jusqu'à vendredi soir, accompagné par les applaudissements des fidèles présents sur la place.

Le cercueil a été positionné devant l'autel central de la basilique, escorté par des dizaines de cardinaux et de gardes suisses.

Au rythme des cloches de Saint-Pierre sonnant le glas, le cercueil ouvert, escorté de dizaines de cardinaux et de gardes suisses en uniformes chamarrés, a quitté la petite chapelle de la résidence Sainte-Marthe, où le pape a vécu depuis son élection en 2013 jusqu'à sa mort.

Marchant au pas, la lente procession s'est étirée sur les ruelles pavées du Vatican en direction de l'imposante basilique, où le cercueil ouvert en bois clair, capitonné de rouge, est positionné devant le maître-autel, surplombé de l'impressionnant baldaquin en bronze, chef d'oeuvre du Bernin.

Les chants du choeur de la Chapelle Sixtine résonnaient tout au long du cortège. Le cercueil était porté par des membres du cérémonial du Vatican en costume sombre et encadré par huit gardes suisses armés de hallebardes.

Le pape reposant dans son cercueil porte une mitre blanche et une chasuble rouge, et ses mains enserrent un chapelet.

La cérémonie devrait s'achever vers 10H15 (08H15 GMT).

Ensuite, pendant trois jours, le public pourra défiler devant sa dépouille, mercredi (de 11H00 à 24H00), jeudi (de 07H00 à 24H00) et vendredi (de 07H00 à 19H00).

Dès 08H00 (06H00 GMT) mercredi, des centaines de fidèles étaient massés sur la place pour être parmi les premiers à entrer dans le majestueux édifice, qui ne sera pourtant accessible qu'à partir de 11H00 (09H00 GMT).

Des dizaines de milliers de fidèles sont attendus pour ce dernier hommage. Après le décès de son prédécesseur Benoît XVI le 31 décembre 2022, 200.000 personnes s'étaient recueillies devant sa dépouille avant son enterrement en présence de 50.000 fidèles.

Pour faire face à cet afflux, les autorités ont déployé diverses mesures: barrières métalliques pour canaliser le flot des visiteurs, distribution de bouteilles d'eau, augmentation de la fréquence des bus desservant le Vatican, et renforcement des contrôles de sécurité aux accès de la place Saint-Pierre, par laquelle on accède à la basilique.


Inde: deux insurgés tués par l'armée dans le Cachemire

Deux insurgés présumés ont été tués lors d'une fusillade dans la partie du Cachemire administrée par l'Inde, a déclaré mercredi l'armée indienne, au lendemain d'une attaque contre des civils qui a fait au moins 26 morts. (AFP)
Deux insurgés présumés ont été tués lors d'une fusillade dans la partie du Cachemire administrée par l'Inde, a déclaré mercredi l'armée indienne, au lendemain d'une attaque contre des civils qui a fait au moins 26 morts. (AFP)
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  • Depuis leur partition meurtrière en 1947 à leur indépendance, l'Inde et le Pakistan se disputent la souveraineté de tout le Cachemire, à majorité musulmane, divisé entre les deux pays
  • L'armée a indiqué avoir "éliminé deux terroristes" et saisi de grandes quantités d'armes et de munitions

SRINAGAR: Deux insurgés présumés ont été tués lors d'une fusillade dans la partie du Cachemire administrée par l'Inde, a déclaré mercredi l'armée indienne, au lendemain d'une attaque contre des civils qui a fait au moins 26 morts.

Une unité de l'armée indienne, le Chinar Corps, a fait état mercredi d'un "échange de tirs intense" avec des hommes armés, affirmant les soupçonner d'avoir "tenté une infiltration" dans le district de Baramulla, situé à une centaine de kilomètres au nord-est de Pahalgam où a eu lieu la fusillade.

L'armée a indiqué avoir "éliminé deux terroristes" et saisi de grandes quantités d'armes et de munitions.

Depuis leur partition meurtrière en 1947 à leur indépendance, l'Inde et le Pakistan se disputent la souveraineté de tout le Cachemire, à majorité musulmane, divisé entre les deux pays.

Dans la partie indienne, une rébellion séparatiste a fait plusieurs dizaines de milliers de victimes depuis 1989. New Delhi y a déployé un contingent de quelque 500.000 soldats.

Les forces de l'ordre indiennes ont lancé une vaste traque après la fusillade mardi contre un groupe de touristes à Pahalgam, une destination prisée située à environ 90 kilomètres de l'importante ville de Srinagar.

Il s'agit de la plus meurtrière contre des civils en un quart de siècle.

Les combats ont diminué depuis que le gouvernement nationaliste hindou de Narendra Modi a révoqué l'autonomie limitée de ce territoire en 2019.