Ramadan: le Hamas met en garde contre toute «transgression» israélienne

Les musulmans palestiniens se rassemblent à l'enceinte de la mosquée Al-Aqsa pour la prière du vendredi à Jérusalem, le 24 février 2023. (Photo, AFP)
Les musulmans palestiniens se rassemblent à l'enceinte de la mosquée Al-Aqsa pour la prière du vendredi à Jérusalem, le 24 février 2023. (Photo, AFP)
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Publié le Mardi 14 mars 2023

Ramadan: le Hamas met en garde contre toute «transgression» israélienne

  • Cet avertissement survient à moins de dix jours de début du mois sacré musulman, alors que le conflit israélo-palestinien semble entrer dans une nouvelle spirale de violences
  • Le Hamas «n'a aucun projet d'escalade» pendant le ramadan, selon les extraits d'une «interview» publiée sur le site internet officiel

GAZA: Le mouvement islamiste palestinien Hamas, au pouvoir dans la bande de Gaza, a mis en garde mardi contre une escalade militaire pendant le ramadan en cas de "transgression" israélienne sur l'esplanade des Mosquées à Jérusalem. 

Cet avertissement survient à moins de dix jours de début du mois sacré musulman, alors que le conflit israélo-palestinien semble entrer dans une nouvelle spirale de violences depuis l'entrée en fonctions fin décembre d'un des gouvernements les plus à droite de l'histoire d'Israël. 

Selon les extraits d'une "interview" publiée sur le site internet officiel du Hamas en anglais, le numéro deux du mouvement, Salah al-Arouri, indique que le risque d'escalade pendant le ramadan "dépend uniquement des violations israéliennes à travers la Palestine et à la mosquée Al-Aqsa", à Jérusalem-Est, occupée et annexée par Israël. 

Le Hamas "n'a aucun projet d'escalade" pendant le ramadan, ajoute le site, précision qui n'apparaît pas dans le verbatim original en arabe des propos de M. Arouri, en exil depuis des années. 

La mosquée Al-Aqsa est située sur l'esplanade des Mosquées, troisième lieu saint de l'islam, bâtie sur ce que les Juifs appellent le mont du Temple, lieu le plus sacré du judaïsme. 

L'endroit est au cœur des tensions israélo-palestiniennes, tout particulièrement pendant le ramadan compte tenu des restrictions qu'impose Israël aux Palestiniens qui voudraient venir y prier. 

En vertu d'un statu quo décrété par Israël après la conquête de la partie orientale de la Ville sainte en 1967, les non-musulmans peuvent se rendre sur l'esplanade des Mosquées à des heures précises mais non y prier. 

Ces dernières années, un nombre croissant de juifs, souvent nationalistes, y prient subrepticement, ce que les Palestiniens et la Jordanie --gardien des lieux saints musulmans à Jérusalem-- qualifient comme de "provocations", régulièrement condamnées par nombre de pays arabes, musulmans ou occidentaux. 

Si Israël complique l'accès des musulmans à l'esplanade des Mosquées ou en facilité l'accès aux juifs pendant le ramadan, "cela pourrait déclencher une action de la part des Palestiniens", prévient Salah al-Arouri. 

Début janvier, le ministre de la Sécurité nationale israélien Itamar Ben Gvir, figure de l'extrême droite, s'était rendu brièvement sur l'esplanade des Mosquées, soulevant une vague de condamnations internationales, y compris des Etats-Unis, alliés d'Israël. 

Le gouvernement israélien avait alors assuré n'avoir aucune intention de modifier le statu quo de 1967. 

En septembre 2000, la visite sur l'esplanade des Mosquées d'Ariel Sharon, alors chef de l'opposition israélienne, avait été l'un des éléments déclencheurs de la Seconde Intifada, le soulèvement palestinien de 2000-2005. 


Les États-Unis débloquent 117 millions de dollars pour les Forces libanaises

Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
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  • Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».
  • C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

WASHINGTON : Lles États-Unis ont annoncé  samedi le transfert de 117 millions de dollars destinés à soutenir les forces de l'ordre et l'armée libanaises, à l'issue d'une réunion de donateurs internationaux, jeudi.

Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».

C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

Un cessez-le-feu a pris effet fin novembre entre le mouvement islamiste pro-iranien Hezbollah et Israël, après plus d'un an de bombardements de part et d'autre, ainsi qu'une incursion des forces israéliennes en territoire libanais à partir de fin septembre.

L'enveloppe annoncée samedi par le département d'État « démontre son engagement à continuer à travailler avec ses partenaires et alliés pour s'assurer que le Liban bénéficie du soutien nécessaire pour renforcer la sécurité du pays et de la région ».

Samedi, le président libanais, Joseph Aoun, a réclamé le retrait de l'armée israélienne « dans les délais fixés » par l'accord de cessez-le-feu.

Ce dernier prévoit le déploiement de l'armée libanaise aux côtés des Casques bleus dans le sud du pays et le retrait de l'armée israélienne dans un délai de 60 jours, soit d'ici au 26 janvier.

Le Hezbollah doit, pour sa part, retirer ses forces au nord du fleuve Litani, à environ 30 km de la frontière libano-israélienne. 


Manifestation pour revendiquer la libération de l'opposante Abir Moussi

Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
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  • Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.
  • Soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

TUNIS : Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.

Brandissant des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Liberté pour Abir » ou « Nous sommes des opposants, pas des traîtres ! », ils étaient entre 500 et 1 000, selon des journalistes de l'AFP. Beaucoup portaient des drapeaux tunisiens et des photos de la dirigeante du PDL.

Ils ont critiqué virulemment à la fois le président Kaïs Saied et le parti islamo-conservateur d'opposition Ennahdha. Mme Moussi, ex-députée de 49 ans, est en détention depuis son arrestation le 3 octobre 2023 devant le palais présidentiel, où, selon son parti, elle était venue déposer des recours contre des décrets de M. Saied.

Mme Moussi fait l'objet de plusieurs accusations, dont celle particulièrement grave de tentative « ayant pour but de changer la forme de l'État », soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

Les manifestants ont dénoncé le décret 54 sur les « fausses nouvelles », en vertu duquel Mme Moussi est poursuivie dans cette affaire, et dont l'interprétation très large a entraîné l'incarcération depuis septembre 2022 de dizaines de politiciens, d'avocats, de militants ou de journalistes.

Pour Thameur Saad, dirigeant du PDL, emprisonner Mme Moussi pour des critiques envers l'Isie « n'est pas digne d'un pays se disant démocratique ». « Les prisons tunisiennes sont désormais remplies de victimes du décret 54 », a renchéri à l'AFP Karim Krifa, membre du comité de défense de Mme Moussi.

D'autres figures de l'opposition, dont le chef d'Ennahdha, Rached Ghannouchi, sont également emprisonnées.

Depuis le coup de force de M. Saied à l'été 2021, l'opposition et les ONG tunisiennes et étrangères ont déploré une régression des droits et des libertés en Tunisie. Le chef de l'État a été réélu à une écrasante majorité de plus de 90 % des voix le 6 octobre, lors d'un scrutin marqué toutefois par une participation très faible (moins de 30 %).


L'Égypte annonce que 50 camions-citernes de carburant entreront chaque jour dans la bande de Gaza

Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
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  • Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.
  • M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

LE CAIRE : Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.

M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

La trêve devrait entrer en vigueur dimanche à 13 h 30 GMT, ouvrant ainsi la voie à un afflux massif d'aide, selon les médiateurs.

Des centaines de camions sont garés du côté égyptien du poste frontière de Rafah, un point d'entrée autrefois vital pour l'aide humanitaire, fermé depuis mai, lorsque les forces israéliennes ont pris le contrôle du côté palestinien du point de passage.

Au cours d'une conférence de presse conjointe avec son homologue nigérian, M. Abdelatty a déclaré : « Nous espérons que 300 camions se rendront au nord de la bande de Gaza », où des milliers de personnes sont bloquées dans des conditions que les agences humanitaires qualifient d'apocalyptiques.

Les travailleurs humanitaires ont mis en garde contre les obstacles monumentaux qui pourraient entraver les opérations d'aide, notamment la destruction des infrastructures qui traitaient auparavant les livraisons.