Le remarquable parcours de découverte de soi du photographe saoudien

 À gauche: autoportrait de Mohammed Jubran. En haut et en bas à droite: les portraits en noir et blanc de Jubran illustrent la vie de sa ville natale d'Al-Ahsa. (Photos: Mohammed Jubran)
À gauche: autoportrait de Mohammed Jubran. En haut et en bas à droite: les portraits en noir et blanc de Jubran illustrent la vie de sa ville natale d'Al-Ahsa. (Photos: Mohammed Jubran)
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Publié le Samedi 28 novembre 2020

Le remarquable parcours de découverte de soi du photographe saoudien

  • Mohammed Jubran est bien connu des habitants de sa région natale Al-Ahsa, dans l'est de l'Arabie saoudite, pour avoir photographié leurs portraits sur une pellicule en noir et blanc
  • Épuisé par un travail peu épanouissant, Mohammed Jubran se décide à embrasser sa véritable passion, la photographie, et à se reconvertir en tant que thérapeute afin d’aider les autres à surmonter leurs troubles de santé mentale

DUBAÏ: Mohammed Jubran, âgé de 33 ans, passe presque toute sa jeunesse à souffrir de douleurs à l'estomac et de dépression, ce qui affecte ses notes à l’école et le démotive profondément. Il doit interrompre son parcours puis quitter son pays. Regarder le monde à travers l’objectif d’une caméra l’aidera à changer sa vie.

Aujourd'hui, Jubran est bien connu des habitants de sa région natale Al-Ahsa, dans l'est de l'Arabie saoudite, pour avoir fait leurs portraits sur une pellicule en noir et blanc. Il a su utiliser des contrastes saisissants entre la lumière et l'obscurité pour capturer leurs traits anguleux et leurs émotions subtiles. Ce processus lui a permis d’exposer au grand jour sa propre part d’ombre.

«Ce que j'aime dans les portraits, c'est qu’ils représentent des gens avec qui je vis. Ils ont partagé cette terre avec moi et je veux les immortaliser», confie Jubran à Arab News.

C'est au collège qu'il a pour la première fois un appareil photo entre les mains, mais ce n'est que des années plus tard, en 2017, lors d'un voyage en Turquie, que son aventure avec la photographie commence véritablement.

«J'ai commencé à me promener avec mon appareil photo, à prendre des photos, et j'en suis vraiment tombé amoureux. Quand je suis revenu [en Arabie saoudite], j'ai commencé à explorer plus de choses dans ce domaine et à photographier autour de moi dans mon quartier, en réalisant beaucoup de portraits.»

Né à Al-Ahsa mais élevé à Al-Khafji, une ville limitrophe du Koweït, Jubran révèle que ses journées d’étudiant comptent parmi les plus sombres de sa vie, alourdies par une sérieuse dépression. «C'était un véritable obstacle pour moi. J'ai été renvoyé deux fois en raison de notes médiocres, mais ces notes ne reflétaient pas mon intelligence.»

La maladie mentale demeure un sujet tabou dans les sociétés arabes conservatrices. Étant donné les difficultés qu’ils rencontrent – en particulier les jeunes hommes – pour discuter ouvertement de leur situation, les gens qui sont aux prises avec leurs démons intérieurs les gardent souvent pour eux.

Le Dr Haifa al-Gahtani, un psychiatre saoudien qui a fait un véritable travail de pionnier, déclarait en juin dernier à Arab News que, si les médecins sont nombreux dans le Royaume, le nombre de thérapeutes et de professionnels de la santé mentale qualifiés reste relativement faible.

Ne sachant que faire de sa vie lorsqu’il obtient son diplôme en 2011, Jubran se fraie un chemin dans le monde de l'entreprise. Mais huit ans plus tard, il veut en sortir.

«Ma dépression a été diagnostiquée en 2010, mais je peux en retrouver les symptômes en remontant jusqu’à 2003. Donc, pendant toute cette période, je n'avais aucune idée de ce que j’avais, jusqu'à ce que je sois diagnostiqué. Ce n’est pas du tout facile. La culture dans laquelle nous vivons ne fait pas la lumière là-dessus, vous n’en avez donc pas conscience», ajoute-t-il.

Les sources traditionnelles de conseils vers lesquelles il s’est tourné ne lui ont apporté que peu de réconfort. «J'ai rendu visite à tant de cheikhs et de religieux pour obtenir de l'aide», raconte-t-il, mais en vain.

Une grande campagne saoudienne

Une grande campagne nationale intitulée «Votre santé mentale avant tout» a été lancée en Arabie saoudite au mois de novembre. Il s’agit d’une initiative conjointe de l’Association saoudienne pour le développement durable (Talga) et du Centre national pour la promotion de la santé mentale (NCMH) du ministère de la Santé. Son objectif est de sensibiliser à l'anxiété, à la dépression et à l'épuisement professionnel ainsi qu’aux moyens de prévenir et de traiter ces états. D'ici à 2030, les responsables espèrent former au moins un tiers des personnes vivant dans le Royaume au secourisme en santé mentale.

Talga et le NCMH ont récemment organisé le premier de leurs cours de formation collaboratifs de secouriste en santé mentale. Les programmes de formation aux premiers secours en santé mentale (MHFA) ont été arabisés et adaptés culturellement par des experts saoudiens. La formation sur ce sujet devrait contribuer à atteindre les objectifs socio-économiques du plan de réforme Vision 2030 et les objectifs du Programme qualité de la vie.

De nombreuses personnes qui souffrent d'un trouble de santé mentale ont du mal à en déterminer la cause exacte. C'est souvent une combinaison de facteurs. Jubran pense que son éducation conservatrice a généré une pression particulière sur sa psyché.

Il explique: «J'ai grandi dans une famille très conservatrice, mais je ne suis pas vraiment conservateur, et cela a posé un problème. J'avais aussi ces problèmes d'estomac qui, on peut le dire, ont provoqué ma dépression. Habituellement, ces problèmes fonctionnent en cercle vicieux: l'un déclenche l'autre immédiatement.»

Jubran est atteint de la maladie de Crohn, une maladie inflammatoire de l’intestin qui peut faire naître des crises fréquentes de douleur et d’inconfort. Mais il pense que son état mental ne se résume pas à cette maladie.

«Je ne sais pas vraiment pourquoi, mais je crois que c’est génétique et que j’étais enclin à la dépression. Je ne peux pas exactement en connaître la raison, parce que la dépression est vague. J'étais simplement déprimé et pas du tout motivé.»

Mais quelque chose devait changer. Épuisé par son travail peu épanouissant, Jubran se décide à embrasser sa véritable passion, la photographie, et à se recycler en tant que thérapeute afin d’aider les autres à surmonter leurs troubles de santé mentale.

«J’ai fait un long voyage dans la dépression et j’ai le sentiment d’en sortir. J’ai pensé que cela pourrait aider les gens, c'est pourquoi j’ai tenu à obtenir un certificat de thérapeute. J’en ai fini avec la vie d’entreprise. Je ne peux plus vivre en capitaliste», précise-t-il.

La lumière aura donc finalement dissipé les ombres pour le jeune Saoudien, à partir du moment où sa relation avec la photographie s'est affirmée, et lorsqu’il a commencé à voyager. C'est au cours d'une aventure dans le sous-continent indien qu'il a trouvé le courage de quitter son emploi.

«Mon thérapeute m'a suggéré de suivre des cours de yoga en Inde pendant un mois, et je suis tombé amoureux du pays», raconte Jubran. «J'ai vraiment adoré. Je suis rentré chez moi, j'ai quitté mon emploi, et je suis retourné immédiatement en Inde pour trois mois, jusqu'à ce que la pandémie se déclare. L'ambassade saoudienne nous a alors fourni un moyen de sortir du pays.»

Il décrit son séjour en Inde comme un moment de bonheur, ponctué par des randonnées, qui lui a permis de partir à la découverte de lui-même, pour rencontrer de nouvelles personnes et prendre autant de photos que possible.

«À cause de la dépression, je n’étais pas très sociable; c’est pour cette raison que j’avais beaucoup de mal à communiquer avec d’autres personnes.»

«Pour surmonter ce problème, j'ai voyagé seul. J'ai donc dû interagir avec d'autres personnes et sortir de ma zone de confort, ce qui m'a beaucoup aidé. Je dis que la photographie m'a fait sortir de la dépression, mais elle m'a aussi conduit en Inde. Le yoga m’a beaucoup aidé à faire face à la dépression, et cela m'a motivé à retourner en Inde», déclare-t-il.

Le long des sentiers touristiques populaires de l'Inde, il a été exposé à tous les horizons de la vie, ce qui l'a aidé à mieux se comprendre, à avoir confiance en lui et à se sentir mieux dans sa peau.

«Pendant très longtemps, la dépression m’a immobilisé. Quand je suis allé en Inde, la photographie m'a montré les aspects spirituels et philosophiques du yoga. Elle m'a vraiment guidé pour sortir de mon état dépressif», témoigne-t-il.

En tant que fils aîné ayant perdu son père à un âge précoce, Jubran craignait que sa famille n'accepte pas son choix ni son style de vie. Il a été agréablement surpris par le soutien de sa mère.

«La dépression a faussé beaucoup de choses à propos de ma famille, mais je suis maintenant près de ma mère, qui est très religieuse», confie-t-il. «Quand elle a constaté ma transformation, elle a été heureuse. Une mère aimera toujours ses enfants.»

Jubran a récemment déménagé à Riyad pour poursuivre sa carrière de photographe professionnel, après avoir travaillé pendant un certain temps dans un studio afin de constituer son book. «Il n’existe pas d’opportunité commerciale plus importante que dans la capitale», fait-il remarquer.

Mais son intérêt pour les portraits photographiques en noir et blanc continue d'être une catharsis.

«Je fais des portraits pour moi-même. Je vais dans les souks et les marchés et je prends des photos en fonction de la lumière», explique Jubran.

«L'essence de la photographie n’est que lumière. Même quand j’étais enfant en classe d'art à l'école, je n'ai jamais coloré mes photos. Ce choix me permet d’exprimer ce que j'ai besoin d'exprimer avec la photo. Les couleurs peuvent être gênantes.»

Jubran espère publier un jour son travail dans un beau livre. Après tout, les avantages d'un exutoire créatif sur la santé mentale ne peuvent guère être surestimés.

«C’est une façon de vous identifier grâce à l'expression», déclare-t-il. «Il est crucial pour l'expérience personnelle de chaque individu et en tant que communauté de refléter ses idées.»

 

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com

 


Qiddiya Gaming présente des offres high-tech au Tokyo Game Show 2024.

Au TGS, les participants ont pu s’immerger dans le monde de l’UBAR en co-créant du contenu avec Qiddiya Gaming. (Fournie)
Au TGS, les participants ont pu s’immerger dans le monde de l’UBAR en co-créant du contenu avec Qiddiya Gaming. (Fournie)
Au TGS, les participants ont pu s’immerger dans le monde de l’UBAR en co-créant du contenu avec Qiddiya Gaming. (Fournie)
Au TGS, les participants ont pu s’immerger dans le monde de l’UBAR en co-créant du contenu avec Qiddiya Gaming. (Fournie)
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  • Début de la zone cyberpunk en novembre avec Space.
  • Qiddiya a pour ambition de devenir l'épicentre des sports, des arts et du divertissement.

Tokyo : la tournée mondiale « Déterrer Qiddiya » a marqué le Tokyo Game Show 2024 en présentant un premier aperçu de l’offre de l’Arabie saoudite dans son nouveau quartier high-tech pour les sports électroniques et les jeux vidéo.

Avec plus de 240 000 fans et 3 000 exposants de 40 pays à l’événement TGS qui s’est tenu du 26 au 29 septembre, Qiddiya Gaming a lancé sa vision de la première ville de jeux vidéo d’IRL au monde.

Les 1 000 m^(2) Le stand de l’UBAR à la Makuhari Messe a offert aux participants un premier aperçu du cyberpunk UBAR, qui fait partie du Gaming and Esports District de Qiddiya en Arabie saoudite.

UBAR est conçu comme une ville à thème cyberpunk où le jeu et la vie réelle se mélangent parfaitement.

Arnab Bhattacharya, directeur de la stratégie chez Qiddiya Gaming, explique : « À l’UBAR, les appartements sur le thème du cyberpunk sont conçus pour les joueurs, les emplois redéfinissent l’avenir des jeux et les réalisations débloquent un accès exclusif aux salons et à la vie nocturne.

C’est un endroit où la communauté cyberpunk peut vraiment s’intégrer. »

Au TGS, les participants ont pu s’immerger dans le monde de l’UBAR en co-créant du contenu avec Qiddiya Gaming et en gagnant des codes tricheurs pour attraper la Sentinelle développée par Creature Technology.

Ils ont également pu développer leur personnalité avec un identifiant UBAR numérique et regarder la première du trailer de jeu UBAR.

Des stars de l’esport telles que Crazy Raccoon et ZETA DIVISION, ainsi que les meilleurs streamers virtuels, sont également passés sur le stand de Qiddiya pour une diffusion en direct sur la chaîne officielle de Qiddiya via le service de streaming américain Twitch.

Les fans ont eu la chance de rencontrer les personnages d’UBAR, Layla et Noriko, de recueillir des œuvres originales de l’artiste Hugh Fleming et de télécharger sur Spotify la musique d’UBAR, remixée par DJ Makoto.

Dans une interview exclusive avec Arab News Japan, Mike Milanov, président de Qiddiya Gaming, a partagé ses impressions sur le projet : « Qiddiya est l’un des 25 mégaprojets en Arabie saoudite.

« Et il est passé d’un concept de parc à thème à un projet giga visant à faire de Qiddiya l’épicentre des sports, du divertissement, des jeux, des arts et de la culture. »

Milanov a souligné l’ampleur ambitieuse du projet, qui couvre 360 sq. km au sud-ouest de Riyad.

« Qiddiya City est en cours de construction, avec l’objectif de créer une ville où le jeu est au cœur du projet. Notre district des jeux et des sports sera une expérience de jeu de 700 000 mètres carrés en IRL, la première du genre. »

En réfléchissant à la tournée mondiale de Qiddiya Gaming, Milanov a déclaré que TGS était le dernier d’une série de 14 conventions dans le monde entier, où différentes zones du district ont été révélées.

« Au TGS, nous avons dévoilé UBAR, notre zone Cyberpunk. En novembre, nous dévoilerons notre zone Espace à l’événement G-Star en Corée du Sud. »

Milanov a déclaré que Qiddiya Gaming avait enthousiasmé les fans du monde entier.

« Nous avons bâti une communauté mondiale forte. Nos activités de stand montrent que Qiddiya Gaming comprend le monde du jeu et nous sommes concentrés sur la co-création d’expériences qui résonnent avec les joueurs locaux et internationaux. 

En regardant vers l’avenir, Milanov a ajouté que Qiddiya Gaming continuerait à se développer et à collaborer avec des partenaires stratégiques, des éditeurs et des équipes d’esports.

« Notre objectif est de rester l’épicentre mondial des jeux vidéo et nous invitons tout le monde à suivre notre parcours alors que nous créons une nouvelle ère de jeux IRL. »

Situé dans la ville de Qiddiya, le Gaming and Esports District accueillera plusieurs sites dédiés aux sports électroniques, dont l’un des trois plus grands du monde.

Il y aura également des installations de nouvelle génération qui pourront accueillir jusqu’à 19 clubs d’esports de haut niveau, chacun disposant d'installations dédiées comprenant des salles de rédaction et un théâtre stratégique, ainsi que les sièges régionaux des principales sociétés de jeux vidéo.

Il couvre plus de 500 000 mètres carrés d’espace de jeu et vise à attirer 10 millions de visiteurs par an, avec 100 000 mètres carrés mis de côté pour la vente au détail, les restaurants et les lieux de divertissement.

Les récentes annonces de haut niveau de Qiddiya Gaming incluent le fait d’être le partenaire fondateur de l’Esports World Cup et le futur lieu de l’événement annuel avec un prize pool de 60 millions de dollars.

Les autres annonces incluent un partenariat stratégique de cinq ans avec ESL FaceIt Group, qui exploite les communautés de jeux Counter-Strike, DOTA et Fortnite, ainsi que le parrainage des ligues Moonton MPL, qui proposent le jeu mobile à la croissance la plus rapide au monde.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com 

 


Dans "Huddud's House", un poète syrien écrit une lettre d'amour déchirante à Damas

"Huddud's House" est une œuvre de Fadi Azzam. (Fourni)
"Huddud's House" est une œuvre de Fadi Azzam. (Fourni)
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  • Le roman “Huddud's House” (La maison de Huddud) du poète et écrivain syrien Fadi Azzam, traduit de manière poignante par Ghada Alatrash, dépeint un kaléidoscope de la vie à Damas, de ses artistes et amants à ses médecins et politiciens
  • Commençant à l'aube de la révolution arabe et de la guerre civile en Syrie, le roman est une épopée qui plonge dans les profondeurs et les sombres fosses du cœur humain

DJEDDAH: Le roman “Huddud's House” (La maison de Huddud) du poète et écrivain syrien Fadi Azzam, traduit de manière poignante par Ghada Alatrash, dépeint un kaléidoscope de la vie à Damas, de ses artistes et amants à ses médecins et politiciens, pendant la période récente de grande agitation et de destruction.

Commençant à l'aube de la révolution arabe et de la guerre civile en Syrie, le roman est une épopée qui plonge dans les profondeurs et les sombres fosses du cœur humain. Il dépeint de manière saisissante la capacité de l'homme à aimer de toutes les formes, à résister et à grandir, ainsi que son pouvoir de détruire, d'opprimer et de faire la guerre.

Fadi ou Fidel Al-Abdullah, étudiant en droit, artiste, coureur de jupons, cinéaste célèbre ou extrémiste religieux - selon la partie de son histoire que vous lisez - est l'un des personnages centraux de ce roman. L'arc de son personnage est un fil conducteur du thème de l'identité et de l'exil, qui illustre la nature de l'identité en perpétuel mouvement. Son amante mariée, Layl, médecin, est un portrait complexe d'une femme déchirée entre le désir et le devoir.

Anees, chirurgien cardiaque en Grande-Bretagne, voit sa vie prendre un tournant rapide lorsqu'un appel téléphonique le ramène au pays. À Damas, il hérite de la propriété de son grand-père, la maison de Huddud, qui s'annonce d'abord comme une aubaine prometteuse.

Mais l'ancienne maison elle-même, et les habitants qui se soucient de son patrimoine et de son importance culturelle, aident le docteur à découvrir ses trésors et ses secrets, tels que des artefacts historiques et des documents sur la Syrie et son peuple, minutieusement rédigés par ses anciens gardiens.

Dans l'histoire, la maison de Huddud est un puissant symbole de la résistance syrienne et de la persévérance contre l'oppression: "C'était la quarantième fois que cette maison était détruite, mais son histoire témoigne qu'à chaque fois, elle est revenue plus forte qu'avant", peut-on lire dans un extrait.

"La maison de Huddud" est une histoire émouvante et bouleversante sur les liens humains en temps de guerre, ainsi qu'un témoignage poignant partiellement basé sur des récits véridiques des brutalités endurées par le peuple syrien au cours du grand bouleversement de sa patrie.

Le roman d'Azzam confirme le rôle essentiel de la narration dans la préservation de la vérité, de l'histoire et du patrimoine.

Au cœur de cette histoire particulière se trouve une idée puissante: Aimer, c'est résister.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com 


Café Boulud : une touche française sur la scène culinaire de Riyad

Café Boulud, Kingdom Tower vue de l'extérieur.(Fournie)
Café Boulud, Kingdom Tower vue de l'extérieur.(Fournie)
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  • Les épicuriens de Riyad ont une toute nouvelle destination gastronomique à découvrir : le Café Boulud
  • Les épicuriens de Riyad ont une toute nouvelle destination gastronomique à découvrir : le Café Boulud

RIYAD : La capitale saoudienne ne se contente pas de divertir ses visiteurs, elle offre également un choix considérable de restaurants français de renommée mondiale où il est possible de déguster de très bons plats cuisinés avec soin et avec des ingrédients authentiques comme la truffe, le foie gras, les fromages. 

La cuisine française est connue dans le monde entier. Les Français sont fiers et très attachés à leur patrimoine culinaire et ils aiment se mettre à table. Cette cuisine de bon goût, connue et appréciée, s’est enfin installée en Arabie saoudite depuis quelques années et a été accueillie avec engouement par les Saoudiens et les résidents, ravis de pouvoir savourer une cuisine raffinée et de satisfaire enfin leurs papilles.

Chef franҫais et figure internationale de la restauration, Daniel Boulud partage sa passion pour la cuisine, le voyage, la rencontre et l’innovation dans le domaine du fine dining, dans une interview accordée à Arab News en franҫais lors de sa dernière visite à Dubaï. Chef Daniel Boulud et Chef de Cuisine Nicolas Lemoyne. (Zeina Zbibo).
Chef franҫais et figure internationale de la restauration, Daniel Boulud lors de sa dernière visite à Dubaï. Chef Daniel Boulud et Chef de Cuisine Nicolas Lemoyne. (Zeina Zbibo).

Les épicuriens de Riyad ont une toute nouvelle destination gastronomique à découvrir : le Café Boulud, qui fait ses débuts au Moyen-Orient, au Four Seasons Hotel Riyadh. En apportant l'élégance du célèbre restaurant du chef Daniel Boulud au cœur de Riyad,

Ce lieu incarne parfaitement l'essence de la gastronomie française. Inspiré par les riches racines lyonnaises de Boulud, ce nouvel établissement offre une expérience gastronomique raffinée et intemporelle, permettant aux clients d'embarquer pour un voyage culinaire français exquis, où les traditions classiques rencontrent des créations innovantes.

Café Boulud, Kingdom Tower (Photo Fournie)
Café Boulud, Kingdom Tower (Fournie)

Au Café Boulud de Riyad, les convives peuvent savourer un menu soigneusement élaboré qui incarne les saveurs uniques de la cuisine française. Le restaurant s'inspire de quatre muses culinaires : La Tradition, La Saison, Le Potager et Le Voyage. Il propose des plats de saison qui reflètent le meilleur des ingrédients locaux et internationaux. Les plats emblématiques comprennent le magret de canard glacé à la lavande et le bar enveloppé de pommes de terre, ainsi que des saveurs d'inspiration thaïlandaise présentées dans la section « Voyage » du menu.

Conçu par le célèbre studio Rockwell Group, l'intérieur du Café Boulud reflète un mélange de charme ancien et d'élégance contemporaine. L'espace de 130 places est agrémenté de matériaux tels que le verre miroir antique, le marbre et les métaux en bronze, évoquant un sentiment de luxe et d'intimité.

Café Boulud, Kingdom Tower (Photo Fournie)
Café Boulud, Kingdom Tower (Fournie)

Les clients peuvent déguster leur repas dans la salle à manger principale ou sur la terrasse ensoleillée du jardin d'hiver, accessible par de grandes portes vitrées qui s'ouvrent sur un paisible jardin.

Daniel Boulud est un chef cuisinier français renommé, connu pour sa cuisine raffinée et son influence sur la gastronomie moderne. Né à Lyon en 1955, il a été formé dans certaines des meilleures cuisines de France avant de s'installer aux États-Unis.

Il est particulièrement célèbre pour son restaurant phare, Daniel, situé à New York, qui a reçu plusieurs étoiles Michelin et a été acclamé pour sa fusion de techniques françaises classiques et d'ingrédients américains. Boulud a également ouvert plusieurs autres établissements à travers le monde, chacun mettant en avant sa passion pour la gastronomie et son souci du détail.

Outre son rôle de restaurateur, Daniel Boulud est également un auteur de livres de cuisine et une personnalité médiatique, apparaissant fréquemment à la télévision et participant à des événements culinaires. Sa philosophie culinaire repose sur l'idée de célébrer les ingrédients de saison et de créer des plats qui racontent une histoire.

La truffe au chocolat, une déclinaison de chocolat noir accompagné de miel émirati. (Zeina Zbibo).
La truffe au chocolat, une déclinaison de chocolat noir accompagné de miel émirati. (Zeina Zbibo).

En plus de sa réussite culinaire, Boulud est impliqué dans de nombreuses œuvres caritatives, notamment celles axées sur l'éducation alimentaire et la lutte contre la faim. Son impact sur la cuisine contemporaine et son engagement envers la communauté font de lui une figure emblématique dans le monde de la gastronomie.

Le chef exécutif Nicolas Lemoyne dirigera la cuisine du Café Boulud à Riyadh, apportant avec lui des années d'expérience sous la tutelle du chef Daniel Boulud lui-même. Originaire de Lyon et formé dans les cuisines de Paul Bocuse, Nicolas veillera à ce que le restaurant respecte les normes les plus élevées à tout moment. Sa passion pour l'excellence culinaire transparaîtra dans chaque plat, offrant aux clients de Riyad un véritable goût de France.