DJEDDAH: Le roman “Huddud's House” (La maison de Huddud) du poète et écrivain syrien Fadi Azzam, traduit de manière poignante par Ghada Alatrash, dépeint un kaléidoscope de la vie à Damas, de ses artistes et amants à ses médecins et politiciens, pendant la période récente de grande agitation et de destruction.
Commençant à l'aube de la révolution arabe et de la guerre civile en Syrie, le roman est une épopée qui plonge dans les profondeurs et les sombres fosses du cœur humain. Il dépeint de manière saisissante la capacité de l'homme à aimer de toutes les formes, à résister et à grandir, ainsi que son pouvoir de détruire, d'opprimer et de faire la guerre.
Fadi ou Fidel Al-Abdullah, étudiant en droit, artiste, coureur de jupons, cinéaste célèbre ou extrémiste religieux - selon la partie de son histoire que vous lisez - est l'un des personnages centraux de ce roman. L'arc de son personnage est un fil conducteur du thème de l'identité et de l'exil, qui illustre la nature de l'identité en perpétuel mouvement. Son amante mariée, Layl, médecin, est un portrait complexe d'une femme déchirée entre le désir et le devoir.
Anees, chirurgien cardiaque en Grande-Bretagne, voit sa vie prendre un tournant rapide lorsqu'un appel téléphonique le ramène au pays. À Damas, il hérite de la propriété de son grand-père, la maison de Huddud, qui s'annonce d'abord comme une aubaine prometteuse.
Mais l'ancienne maison elle-même, et les habitants qui se soucient de son patrimoine et de son importance culturelle, aident le docteur à découvrir ses trésors et ses secrets, tels que des artefacts historiques et des documents sur la Syrie et son peuple, minutieusement rédigés par ses anciens gardiens.
Dans l'histoire, la maison de Huddud est un puissant symbole de la résistance syrienne et de la persévérance contre l'oppression: "C'était la quarantième fois que cette maison était détruite, mais son histoire témoigne qu'à chaque fois, elle est revenue plus forte qu'avant", peut-on lire dans un extrait.
"La maison de Huddud" est une histoire émouvante et bouleversante sur les liens humains en temps de guerre, ainsi qu'un témoignage poignant partiellement basé sur des récits véridiques des brutalités endurées par le peuple syrien au cours du grand bouleversement de sa patrie.
Le roman d'Azzam confirme le rôle essentiel de la narration dans la préservation de la vérité, de l'histoire et du patrimoine.
Au cœur de cette histoire particulière se trouve une idée puissante: Aimer, c'est résister.
Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com