LONDRES: Le Trésor britannique a assuré samedi que les problèmes de SVB, en faillite, étaient "spécifiques" et n'avaient "pas d'implications sur d'autres banques exerçant au Royaume-Uni", tandis que le gouvernement rencontre les représentants du secteur des technologies pour répondre à leurs "inquiétudes".
"Le système bancaire britannique", l'un des plus importants du monde, "reste solide et résilient", a ajouté le Trésor dans son communiqué.
La Silicon Valley Bank (SVB), une banque californienne, a été fermée vendredi par les autorités américaines et l'Agence américaine de garantie des dépôts, la FDIC, a pris le contrôle de l'établissement, qui devrait rouvrir lundi sous un nouveau nom.
Le Trésor souligne que le Chancelier de l'Echiquier (ministre britannique des Finances), Jeremy Hunt, "a parlé au gouverneur de la Banque d'Angleterre (samedi) matin à propos de Silicon Valley Bank UK", la filiale britannique de cette banque américaine, pour s'assurer que sa "défaillance est gérée de manière fluide et que toute perturbation sera minimisée".
Le "secrétaire économique du Trésor a parlé aux sociétés affectées" par cette faillite et va organiser "une table ronde avec les représentants du secteur" samedi après-midi pour discuter de leurs "inquiétudes", poursuit le communiqué.
"Le gouvernement reconnaît que les entreprises du secteur de la technologie ont souvent besoin de trésorerie lorsqu'elles grandissent", poursuit le communiqué.
La banque ne parvenait plus à faire face aux retraits massifs de ses clients, principalement des acteurs de la tech, et ses ultimes tentatives de lever de l'argent frais n'ont pas abouti.
Peu connue du grand public, SVB s'était spécialisée dans le financement des start-up et était devenue la 16e banque américaine par la taille des actifs.
Sa disparition constitue non seulement la plus grande faillite bancaire depuis celle de Washington Mutual en 2008 mais aussi la deuxième plus grosse défaillance d'une banque de détail aux Etats-Unis.
Concernant la branche britannique de SVB, la Banque d'Angleterre a expliqué dans un communiqué samedi matin qu'"en l'absence d'informations supplémentaires significatives", elle avait "l'intention de demander au tribunal de placer la Silicon Valley Bank UK Limited dans une procédure d'insolvabilité bancaire".
Une décision "inévitable", a estimé Susannah Streeter, de l'entreprise spécialiste des marchés financiers Hargreaves Lansdown. La fermeture de la banque américaine "a effrayé les clients qui effectuaient leurs opérations bancaires auprès de la filiale britannique", en dépit des déclarations selon lesquelles "cette dernière était indépendante de sa société mère".
La chaîne de télévision britannique Sky News rapporte de son côté, sans donner plus de détails, que la jeune Bank of London, ouverte il y a deux ans, est en train d'étudier les possibilités de sauvetage de la filiale britannique de la SVB.