Polémique autour d’un document qui laisse entendre que le Liban a reconnu Israël

Des soldates de l'armée libanaise stationnées le long de la route principale, à côté de la ville de Naqoura, dans le sud du Liban, près de la frontière avec Israël, le 27 octobre 2022 (Photo, AFP).
Des soldates de l'armée libanaise stationnées le long de la route principale, à côté de la ville de Naqoura, dans le sud du Liban, près de la frontière avec Israël, le 27 octobre 2022 (Photo, AFP).
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Publié le Samedi 11 mars 2023

Polémique autour d’un document qui laisse entendre que le Liban a reconnu Israël

  • Un militant a affirmé à Arab News: «Le document de l'ONU est indéniablement clair; le Liban a reconnu l'État d'Israël, et le rôle du Hezbollah est limité à la protection des frontières communes»
  • Aoun et l'ancien Premier ministre israélien Yair Lapid ont signé deux lettres distinctes approuvant le texte de l'accord

BEYROUTH: Une controverse est apparue au Liban vendredi après qu'un document sur la démarcation des frontières maritimes laissait entendre que le pays avait reconnu l'État voisin d'Israël.

Des pourparlers sont en cours entre le Liban et Israël depuis un certain temps, dans un contexte de tensions politiques plus élargies, les deux pays étant techniquement en état de guerre.

Les possibilités d'un dégel des relations ont également été entravées par l'influence de factions fortement anti-israéliennes dans la politique libanaise, en particulier celle du Hezbollah affilié à l'Iran.

Le document en question, enregistré sous le n°71836 et publié sur le site officiel de l'ONU, indique que «le secrétaire général des Nations unies certifie par la présente que l'accord international suivant a été enregistré auprès du secrétariat conformément à l'article 102 de la charte des Nations unies […] constituant un accord maritime entre l'État d'Israël et la République libanaise (avec les lettres, 18 oct. 2020) Jérusalem, 27 oct. 2020 et Baabda 27 oct. 2022».

De nombreux Libanais ont critiqué sur les réseaux sociaux l'ancien président libanais Michel Aoun et le Hezbollah après la publication du document, affirmant qu'il prouvait que l'accord maritime équivalait à un traité de reconnaissance de l'État israélien.

Un militant a affirmé à Arab News sous couvert d'anonymat: «Le document de l'ONU est indéniablement clair; le Liban a reconnu l'État d'Israël et le rôle du Hezbollah est limité à la protection des frontières communes.»

La frontière maritime entre les deux pays a été décrite comme «historique» par certains, nécessitant de longues négociations, avec la médiation des États-Unis.

Sa signature a été hâtée par la crise politique et économique qui a submergé ces dernières années le Liban, ce qui a accru le besoin de Beyrouth d'accélérer l'exploration pétrolière et gazière dans ses eaux territoriales, tout comme Israël a commencé à extraire du pétrole et du gaz du champ contesté de Karish qui se trouve entre les deux pays.

Aoun et l'ancien Premier ministre israélien Yair Lapid ont signé deux lettres distinctes approuvant le texte de l'accord. Au siège de l'ONU à Naqoura, à la frontière libano-israélienne, les lettres ont été remises au médiateur américain, Amos Hochstein, sans poignée de main entre les représentants des deux parties.

L'accord accordait au Liban le champ de Qana, qui est partagé en partie avec Israël, à condition que l’entreprise énergétique française TotalEnergie, étant donné les droits de forage, verse une partie des revenus qui en résultent à Israël. Israël a obtenu le champ de Karish dans son intégralité.

À cette époque, Lapid avait déclaré que l'accord de démarcation des frontières était un succès diplomatique et économique, mentionnant spécifiquement la reconnaissance d'Israël par le Liban. «C'est un succès politique car ce n'est pas tous les jours qu'un pays ennemi reconnaît l'État d'Israël, par un accord écrit et devant l'ensemble de la communauté internationale», a-t-il déclaré.

Toute reconnaissance d'Israël avait alors été niée par le Liban, mais cette affirmation est désormais remise en question.

«Le Liban, à travers l'accord de démarcation de la frontière maritime, a reconnu l'existence de l'État d'Israël», a déclaré à Arab News Muhannad Haj Ali, chercheur au Carnegie Middle East Center.

«Le Liban a échangé la carte de la reconnaissance contre la stabilité à la frontière sud, et la possibilité de bénéficier de la richesse gazière. Cette carte particulière était auparavant cruciale dans les négociations arabo-israéliennes», a-t-il ajouté.

Le chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah, a affirmé que l'accord était une grande victoire pour le Liban, l'État, le peuple et la résistance. «Les circonstances dans lesquelles l'accord a été signé sont la preuve qu'aucune normalisation n'est possible», a-t-il indiqué.

Lors des négociations avec Israël, Nasrallah avait menacé d'utiliser la force contre l'exploration israélienne du champ de Karish. Après avoir signé l'accord, il a précisé: «En ce qui concerne la résistance, sa mission est terminée. Toutes les mesures exceptionnelles que la résistance avait prises sont désormais terminées.»

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com

 


Le Royaume lance des forfaits Hajj pour les pèlerins nationaux via l'application Nusuk

Le ministère du Hadj et de la Omra a lancé les forfaits Hadj de cette année pour les citoyens et les résidents du Royaume. (SPA)
Le ministère du Hadj et de la Omra a lancé les forfaits Hadj de cette année pour les citoyens et les résidents du Royaume. (SPA)
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  • Priorité donnée aux musulmans qui entreprennent le Hajj pour la première fois.
  • Seules les personnes ayant reçu le vaccin obligatoire contre la méningite peuvent réserver des forfaits.

RIYAD : le ministère du Hadj et de l'Omra a lancé les forfaits Hadj de cette année à l'intention des citoyens et des résidents du Royaume. Ceux-ci peuvent désormais être réservés via l'application Nusuk et son portail électronique dédié.

Conformément à l'engagement de l'Arabie saoudite d'élargir l'accès au pèlerinage annuel, le ministère a lancé des forfaits Hajj avec une réservation prioritaire pour les pèlerins qui viennent pour la première fois, a rapporté l'Agence de presse saoudienne.

Selon le ministère, les pèlerins doivent avoir effectué la vaccination obligatoire contre la méningite pour accéder aux forfaits, les rendez-vous étant disponibles via l'application Sehhaty.

La plateforme Nusuk offre une expérience conviviale, permettant aux pèlerins de parcourir et de réserver des forfaits avec diverses options de paiement.

L'application Nusuk permet également aux pèlerins d'acheter des articles essentiels pour le Hajj, notamment des vêtements d'ihram et des articles de première nécessité, ainsi que de réserver des billets d'avion dans le cadre de leurs forfaits, ce qui simplifie l'ensemble du voyage de pèlerinage.

Arif Anwar, un habitant d'Alkhobar, s'est félicité de cette annonce auprès d'Arab News : « C'est une excellente nouvelle, je l'attendais. Je vais maintenant faire la réservation via Nusuk pour moi et ma famille, et (nous sommes) impatients d'y être, car la priorité sera donnée aux personnes qui n'ont jamais effectué ce pèlerinage unique, afin de permettre à davantage de musulmans d'accomplir l'un des cinq piliers de l'islam dans un environnement spirituellement inclusif et accessible. »

Abdulrahman Qahtani, originaire de Jeddah, a déclaré : « C'était attendu. Je souhaite accomplir le Hajj cette année, et en remplissant les conditions mentionnées par le ministère, je vais maintenant faire une demande via Nusuk pour accomplir l'un des cinq piliers clés de l'Islam. »

Wissam Dekmak, un Libanais résidant à Riyad, a déclaré : « C'est une bonne nouvelle pour tous les résidents d'entendre cette annonce, qui nous permet de planifier et de réserver le Hajj longtemps à l'avance. Nous pouvons désormais facilement réserver des forfaits via l'application et le portail Nusuk. C'est une initiative étonnante qui simplifie le processus et donne la priorité à ceux qui n'ont pas encore fait l'expérience du Hajj. »

Les forfaits sont accessibles via le portail électronique à masar.nusuk.sa/individuals/local-pilgrims.

« Nous offrons aux pèlerins une variété de forfaits Hajj fournis par des fournisseurs de services autorisés, garantissant une expérience Hajj sans faille », selon le portail Nusuk.

Le forfait Hajj commence à SR8 092 ($2 157) pour le camp Al-Diyafah à Mina avec hébergement partagé. Le deuxième forfait est proposé à SR10 366 pour un camp amélioré offrant des services de haute qualité.

Le troisième forfait coûte SR13 150 pour les six tours de Mina, situées près du pont de Jamarat. Le quatrième forfait, Kidana Al-Wadi Towers, est évalué à SR12 537, offrant un hébergement luxueux dans des tours modernes avec des installations et des repas de pointe.

Ce lancement s'inscrit dans le cadre d'une transformation numérique plus large de l'expérience du Hadj, la plateforme Nusuk servant de compagnon numérique complet.

Le ministère reçoit les demandes des pèlerins par l'intermédiaire du Centre d'assistance aux pèlerins au 1966 (disponible 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7) ou du compte d'assistance aux bénéficiaires sur X (@MOHU_Care).

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com

 


Une nouvelle technologie de purification de l'eau potable sera développée en Arabie saoudite

La technologie de déionisation capacitive sera utilisée pour traiter environ 3 500 mètres cubes d'eau par jour et fournir de l'eau potable. (Photo Fournie)
La technologie de déionisation capacitive sera utilisée pour traiter environ 3 500 mètres cubes d'eau par jour et fournir de l'eau potable. (Photo Fournie)
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  • Stockholm Water Technology a signé un accord avec la société saoudienne DRC-ChemTec pour mettre en œuvre cette technologie au cours des quatre prochaines années.
  • La technologie de déionisation capacitive sera utilisée pour traiter environ 3 500 mètres cubes d'eau par jour et fournir de l'eau potable.

RIYAD:  Une nouvelle technologie permettant de purifier l'eau potable à l'aide d'une charge électrique sera développée après la signature d'un accord visant à accroître son utilisation au cours des quatre prochaines années.

La technologie de déionisation capacitive sera utilisée pour traiter environ 3 500 mètres cubes d'eau par jour et fournir de l'eau potable.

Stockholm Water Technology a signé un accord avec la société saoudienne DRC-ChemTec pour mettre en œuvre cette technologie au cours des quatre prochaines années.

L'entreprise suédoise a également proposé d'utiliser cette technologie pour traiter les eaux usées dans le Royaume afin qu'elles puissent être utilisées pour l'agriculture.

L'entreprise a indiqué dans un communiqué que cette proposition comprenait un plan visant à éliminer les micropolluants tels que les pesticides, les produits pharmaceutiques et d'autres produits chimiques des eaux usées traitées.

En faisant passer un courant électrique dans l'eau, cette technologie permet d'éliminer les contaminants sans qu'il soit nécessaire de recourir à des filtres à membrane ou à un traitement chimique.

Actuellement, l'Arabie saoudite utilise principalement deux techniques de dessalement pour produire de l'eau potable : le dessalement thermique et l'osmose inverse.

Le dessalement thermique utilise des combustibles fossiles pour chauffer et évaporer l'eau de mer, puis recueillir la condensation propre, tandis que l'osmose inverse fait passer l'eau à travers une membrane filtrante pour éliminer les contaminants.

La déionisation capacitive pourrait permettre de minimiser les déchets et de réduire la consommation d'énergie dans le cadre de la purification de l'eau.

« Le marché du traitement de l'eau en Arabie saoudite est à la pointe des pratiques durables, motivé par le besoin urgent d'une eau propre et sûre dans toutes les industries et par l'importance croissante accordée au recyclage et à la réutilisation de l'eau », a déclaré Karthik Laxman, PDG de Stockholm Water Technology, dans un communiqué.

Husam Aljarba, directeur du développement stratégique de DRC-ChemTec, a ajouté : « DRC prévoit une forte croissance dans les segments résidentiel et industriel, où la flexibilité des systèmes de traitement de l'eau de SWT apportera une valeur unique aux clients ».

La société suédoise fournira 1 750 de ses systèmes et se concentrera dans un premier temps sur la fourniture d'eau potable. Elle se lancera ensuite dans le traitement des eaux usées industrielles et municipales.

DRC-ChemTec installera et entretiendra la technologie et fabriquera les pièces associées, renforçant ainsi la capacité de production locale.

Le dessalement représente environ 75 % de l'approvisionnement en eau de l'Arabie saoudite, qui produit plus de 13,2 millions de mètres cubes par jour.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com 


Gaza: des patients meurent faute de matériel médical, selon un chirurgien américain

Un chirurgien américain travaillant à Gaza a décrit les conditions désastreuses qui règnent dans les hôpitaux, affirmant que les patients palestiniens sont morts en raison du manque de fournitures et d'équipements médicaux. (AFP)
Un chirurgien américain travaillant à Gaza a décrit les conditions désastreuses qui règnent dans les hôpitaux, affirmant que les patients palestiniens sont morts en raison du manque de fournitures et d'équipements médicaux. (AFP)
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  • Le Dr Mark Perlmutter a passé trois semaines à soigner des patients dans les hôpitaux Al-Aqsa et Nasser
  • Il se trouvait à l'intérieur de l'hôpital Nasser lorsqu'une frappe aérienne israélienne a visé le chef des finances du Hamas, Ismail Barhoum

LONDRES: Un chirurgien américain travaillant à Gaza a décrit les conditions désastreuses qui règnent dans les hôpitaux, affirmant que les patients palestiniens sont morts en raison du manque de fournitures et d'équipements médicaux.

Le Dr Mark Perlmutter, qui a passé trois semaines à traiter des patients dans les hôpitaux Al-Aqsa et Nasser, a déclaré à la BBC que les médecins opéraient sans savon, sans antibiotiques et sans appareils de radiographie.

«Le petit hôpital communautaire, Al-Aqsa, est dix fois moins grand que n'importe quel établissement de mon État d'origine – peut-être encore moins – et il a bien géré ces horribles blessures», a-t-il déclaré à la chaîne après son deuxième voyage dans l'enclave palestinienne.

«Néanmoins, en raison du manque d'équipement, beaucoup de ces patients sont morts, alors qu'ils ne seraient certainement pas morts dans un hôpital mieux équipé.»

Il a expliqué avoir soigné des enfants gravement blessés, notamment une jeune fille de 15 ans touchée par des tirs de mitrailleuse israélienne alors qu'elle faisait du vélo, et un garçon du même âge qui se trouvait dans une voiture avec sa grand-mère après avoir reçu l'ordre d'évacuer le nord du pays.

«Ils ont tous deux été déchiquetés par des hélicoptères de combat Apache», a déclaré M. Perlmutter. «La fille aura de la chance si elle conserve trois de ses membres.»

Le Dr Perlmutter se trouvait à l'intérieur de l'hôpital Nasser lorsqu'une frappe aérienne israélienne a visé le chef des finances du Hamas, Ismail Barhoum.

Il a déclaré que Barhoum recevait un traitement médical et qu'il avait le droit d'être protégé en vertu de la Convention de Genève. L'armée israélienne a déclaré qu'il se trouvait à l'hôpital «dans le but de commettre des actes de terrorisme».

La plupart des hôpitaux de Gaza fonctionnant à peine, le Dr Perlmutter a salué l'engagement et le dévouement du personnel médical palestinien, qui, selon lui, vont au-delà des efforts déployés par les médecins étrangers comme lui.

«Ils abandonnent tous leur famille, se portent volontaires et travaillent souvent sans salaire. Nous rentrons chez nous au bout d'un mois, ce qui n'est pas le cas pour eux», a-t-il déclaré.

Le secrétaire adjoint aux affaires humanitaires des Nations unies, Tom Fletcher, a qualifié la situation à Gaza de «désastreuse», notant que l'aide humanitaire reste bloquée aux postes frontières.

L'assaut d'Israël a tué plus de 15 000 enfants palestiniens à Gaza, a déclaré le ministère de la Santé, ajoutant que depuis qu'Israël a rompu le cessez-le-feu et repris ses frappes le 18 mars, 921 Palestiniens ont été tués.

Le Dr Perlmutter a prévenu que si les attaques israéliennes se poursuivaient, les hôpitaux fonctionnant sans fournitures médicales urgentes verront davantage de blessés palestiniens mourir de blessures qui auraient pu être soignées.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com