DAMAS: L'aéroport d'Alep, essentiel pour l'acheminement de l'aide humanitaire après le séisme dévastateur du 6 février, a rouvert vendredi après la réparation des dégâts causés quelques jours plus tôt par une frappe attribuée à Israël, a indiqué un responsable du ministère syrien des Transports.
Les autorités syriennes ont accusé Israël d'avoir mené le raid, qui a endommagé mardi le tarmac et fait trois morts selon une ONG.
"L'aéroport est opérationnel depuis 08H00 (05H00 GMT). Nous avons réparé tous les dégâts", a déclaré à l'AFP Souleiman Khalil, un responsable au ministère des Transports.
En raison de la fermeture de l'aéroport de la grande ville du nord de la Syrie, tous les vols avaient été déroutés vers Damas et Lattaquié (ouest), notamment les avions chargés d'aide humanitaire destinés à Alep, durement affectée par le séisme dévastateur du 6 février.
Plus de 80 avions chargés d'aide humanitaire avaient atterri à Alep depuis le tremblement de terre, qui a fait près de 6 000 morts en Syrie, avait indiqué mardi M. Khalil à l'AFP.
Le coordinateur résident de l'ONU en Syrie, El-Mostafa Benlamlih, s'était déclaré "profondément inquiet" après la fermeture de l'aéroport, soulignant qu'elle affectait l'arrivée de l'aide humanitaire.
Un responsable à l'aéroport d'Alep a indiqué à l'AFP qu'aucun vol civil n'était prévu vendredi.
L'aéroport d'Alep, le deuxième plus important du pays, était déjà resté fermé trois jours après une frappe israélienne en septembre, selon des sources officielles.
L'aéroport de Damas a également été visé par des frappes israéliennes, dont la dernière, le 2 janvier, avait fait quatre morts.
Ces dernières années, Israël a mené des centaines de frappes aériennes en Syrie, visant des positions du régime ainsi que des forces iraniennes et du Hezbollah libanais, alliés de Damas et ennemis jurés d'Israël.
Israël, voisin de la Syrie, commente rarement les frappes au cas par cas, mais dit vouloir empêcher l'Iran de s'implanter à ses portes.