Deux Palestiniens tués en Cisjordanie au lendemain d'un attentat en Israël

Le ministère de la Santé palestinien a indiqué avoir été informé par le Cogat, organe du ministère de la Défense israélien supervisant les activités civiles dans les Territoires palestiniens, de la mort d'un Palestinien de 21 ans, Abdelkarim Badia al-Cheikh, tué "après qu'un colon lui eut tiré dessus" près de Qalqilya, ville palestinienne proche de Dorot Illi. (AFP).
Le ministère de la Santé palestinien a indiqué avoir été informé par le Cogat, organe du ministère de la Défense israélien supervisant les activités civiles dans les Territoires palestiniens, de la mort d'un Palestinien de 21 ans, Abdelkarim Badia al-Cheikh, tué "après qu'un colon lui eut tiré dessus" près de Qalqilya, ville palestinienne proche de Dorot Illi. (AFP).
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Publié le Samedi 11 mars 2023

Deux Palestiniens tués en Cisjordanie au lendemain d'un attentat en Israël

  • Amir Odeh, 16 ans, est mort de blessures par balles à la poitrine, tirées par «l'occupation» dans la ville de Qalqilya
  • Six Palestiniens, dont l'auteur d'une attaque anti-israélienne, y ont été tués mardi lors d'un raid militaire israélien

JERUSALEM: Deux Palestiniens, dont un adolescent, ont été tués vendredi par des tirs israéliens en Cisjordanie occupée, où les tensions restent vives au lendemain d'un attentat palestinien qui a fait trois blessés à Tel-Aviv.

Amir Odeh, 16 ans, est mort de blessures par balles à la poitrine, tirées par "l'occupation" (Israël, NDLR) dans la ville de Qalqilya, a rapporté le ministère de la Santé palestinien.

Sollicitée par l'AFP, l'armée a indiqué qu'un "suspect" s'était approché d'une position militaire dans le secteur de Qalqilya, avait "lancé un cocktail Molotov vers des soldats à courte distance", ce à quoi les soldats avaient "riposté en ouvrant le feu", et touché une personne.

Plus tôt vendredi, l'armée avait indiqué qu'un "terroriste armé de couteaux et d'engins explosifs" avait été tué après avoir pénétré dans la zone de la colonie de Dorot Illit, près de Qalqilya, où "le propriétaire du terrain" lui avait "tiré dessus".

Le ministère palestinien de la Santé a dit avoir été informé de la mort d'un Palestinien de 21 ans tué par un tir de colon dans cette zone.

Arrestations

Ces deux décès interviennent au lendemain d'un attentat à l'arme à feu dans le centre de Tel-Aviv ayant fait trois blessés, des hommes âgés de 32, 34 et 36 ans. L'un d'eux est toujours dans un état critique, selon l'hôpital où il a été admis.

Deux membres de la famille du Palestinien ayant perpétré l'attentat, Motaz Khawaja, 23 ans, ont été arrêtés, a annoncé l'armée vendredi.

La police a elle indiqué avoir arrêté deux habitants de localités arabes israéliennes soupçonnés d'avoir transporté l'assaillant, membre de la branche armée du mouvement islamiste palestinien Hamas.

Il a ouvert le feu jeudi vers 20h40 (18h40 GMT) sur l'avenue Dizengoff, avant d'être abattu par des policiers.

Le ministre israélien de la Défense, Yoav Gallant, a indiqué avoir donné l'ordre d'"agir immédiatement" pour détruire sa maison à Nilin, près de Ramallah dans le centre de la Cisjordanie, où des forces israéliennes se sont rendues afin de faire des relevés en vue de cette destruction.

L'Union européenne (UE) a appelé "toutes les parties à faire preuve de retenue" après "l'attentat terroriste de Tel-Aviv".

"Cet acte insensé démontre encore une fois combien il est urgent de mettre fin au cycle de violences et de désamorcer la situation", a affirmé le porte-parole du chef de la diplomatie européenne Josep Borrell.

Le Hamas n'a pas revendiqué l'attentat mais il a qualifié Khawaja de "martyr héroïque" et présenté "l'opération" comme une "initiative personnelle".

Lors d'un rassemblement du Hamas vendredi dans la bande de Gaza, Mushir al-Masri, un haut responsable de l'organisation, a salué cette "prompte réponse dans le coeur de Tel-Aviv visant à venger le crime de l'occupation (Israël, NDLR) à Jénine", ville de Cisjordanie théâtre de violences récurrentes.

Six Palestiniens, dont l'auteur d'une attaque anti-israélienne, y ont été tués mardi lors d'un raid militaire israélien.

«Résistance»

Le Djihad islamique, autre groupe armé palestinien, a promis que "la résistance perdurerait tant que l'agression de l'occupation (Israël, NDLR) continuerait", d'après un de ses chefs à Gaza, Khaled el-Batsh.

Jeudi soir également, à Betar Illit, colonie juive de Cisjordanie au sud-ouest de Jérusalem, l'armée israélienne a indiqué que des démineurs avaient neutralisé un colis suspect découvert à bord d'un bus.

En visite en Israël dans le cadre d'une tournée au Moyen-Orient, le ministre américain de la Défense, Lloyd Austin, a déclaré que les Etats-Unis étaient "particulièrement préoccupés" par de récentes exactions commises par des colons contre des Palestiniens en Cisjordanie, territoire palestinien occupé depuis 1967 par Israël.

Lloyd Austin a également insisté sur la nécessité d'une "désescalade" et "de faire baisser les tensions et de ramener le calme, tout particulièrement avant les fêtes de la Pâque juive (début avril) et du ramadan", devant commencer fin mars.

Depuis le début de l'année, le conflit israélo-palestinien a coûté la vie à 78 Palestiniens (parmi lesquels des membres de groupes armés et des civils, dont des mineurs), 12 civils (dont trois mineurs) et un policier israéliens, ainsi qu'une Ukrainienne, selon un décompte de l'AFP réalisé à partir de sources officielles israéliennes et palestiniennes.


Les États-Unis débloquent 117 millions de dollars pour les Forces libanaises

Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
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  • Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».
  • C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

WASHINGTON : Lles États-Unis ont annoncé  samedi le transfert de 117 millions de dollars destinés à soutenir les forces de l'ordre et l'armée libanaises, à l'issue d'une réunion de donateurs internationaux, jeudi.

Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».

C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

Un cessez-le-feu a pris effet fin novembre entre le mouvement islamiste pro-iranien Hezbollah et Israël, après plus d'un an de bombardements de part et d'autre, ainsi qu'une incursion des forces israéliennes en territoire libanais à partir de fin septembre.

L'enveloppe annoncée samedi par le département d'État « démontre son engagement à continuer à travailler avec ses partenaires et alliés pour s'assurer que le Liban bénéficie du soutien nécessaire pour renforcer la sécurité du pays et de la région ».

Samedi, le président libanais, Joseph Aoun, a réclamé le retrait de l'armée israélienne « dans les délais fixés » par l'accord de cessez-le-feu.

Ce dernier prévoit le déploiement de l'armée libanaise aux côtés des Casques bleus dans le sud du pays et le retrait de l'armée israélienne dans un délai de 60 jours, soit d'ici au 26 janvier.

Le Hezbollah doit, pour sa part, retirer ses forces au nord du fleuve Litani, à environ 30 km de la frontière libano-israélienne. 


Manifestation pour revendiquer la libération de l'opposante Abir Moussi

Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
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  • Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.
  • Soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

TUNIS : Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.

Brandissant des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Liberté pour Abir » ou « Nous sommes des opposants, pas des traîtres ! », ils étaient entre 500 et 1 000, selon des journalistes de l'AFP. Beaucoup portaient des drapeaux tunisiens et des photos de la dirigeante du PDL.

Ils ont critiqué virulemment à la fois le président Kaïs Saied et le parti islamo-conservateur d'opposition Ennahdha. Mme Moussi, ex-députée de 49 ans, est en détention depuis son arrestation le 3 octobre 2023 devant le palais présidentiel, où, selon son parti, elle était venue déposer des recours contre des décrets de M. Saied.

Mme Moussi fait l'objet de plusieurs accusations, dont celle particulièrement grave de tentative « ayant pour but de changer la forme de l'État », soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

Les manifestants ont dénoncé le décret 54 sur les « fausses nouvelles », en vertu duquel Mme Moussi est poursuivie dans cette affaire, et dont l'interprétation très large a entraîné l'incarcération depuis septembre 2022 de dizaines de politiciens, d'avocats, de militants ou de journalistes.

Pour Thameur Saad, dirigeant du PDL, emprisonner Mme Moussi pour des critiques envers l'Isie « n'est pas digne d'un pays se disant démocratique ». « Les prisons tunisiennes sont désormais remplies de victimes du décret 54 », a renchéri à l'AFP Karim Krifa, membre du comité de défense de Mme Moussi.

D'autres figures de l'opposition, dont le chef d'Ennahdha, Rached Ghannouchi, sont également emprisonnées.

Depuis le coup de force de M. Saied à l'été 2021, l'opposition et les ONG tunisiennes et étrangères ont déploré une régression des droits et des libertés en Tunisie. Le chef de l'État a été réélu à une écrasante majorité de plus de 90 % des voix le 6 octobre, lors d'un scrutin marqué toutefois par une participation très faible (moins de 30 %).


L'Égypte annonce que 50 camions-citernes de carburant entreront chaque jour dans la bande de Gaza

Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
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  • Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.
  • M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

LE CAIRE : Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.

M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

La trêve devrait entrer en vigueur dimanche à 13 h 30 GMT, ouvrant ainsi la voie à un afflux massif d'aide, selon les médiateurs.

Des centaines de camions sont garés du côté égyptien du poste frontière de Rafah, un point d'entrée autrefois vital pour l'aide humanitaire, fermé depuis mai, lorsque les forces israéliennes ont pris le contrôle du côté palestinien du point de passage.

Au cours d'une conférence de presse conjointe avec son homologue nigérian, M. Abdelatty a déclaré : « Nous espérons que 300 camions se rendront au nord de la bande de Gaza », où des milliers de personnes sont bloquées dans des conditions que les agences humanitaires qualifient d'apocalyptiques.

Les travailleurs humanitaires ont mis en garde contre les obstacles monumentaux qui pourraient entraver les opérations d'aide, notamment la destruction des infrastructures qui traitaient auparavant les livraisons.