Refus des réservistes de se présenter en signe de protestation contre le gouvernement d’extrême droite

Les forces de sécurité israéliennes montent la garde sur les lieux d’une fusillade à Neve Yaakov, sur des terres occupées qu’Israël a annexées à Jérusalem. (Reuters)
Les forces de sécurité israéliennes montent la garde sur les lieux d’une fusillade à Neve Yaakov, sur des terres occupées qu’Israël a annexées à Jérusalem. (Reuters)
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Publié le Mercredi 08 mars 2023

Refus des réservistes de se présenter en signe de protestation contre le gouvernement d’extrême droite

  • Trente-sept sur quarante réservistes de l’escadron 69 de l’armée de l’air d’Israël ont déclaré qu’ils ne se présenteraient pas à l’entraînement dimanche
  • Netanyahou a qualifié le refus des réservistes de se présenter au travail d’inacceptable et a parlé de menace «existentielle», écrit The Guardian

LONDRES: Les réservistes de l’armée israélienne sont de plus en plus nombreux à refuser de reprendre le service pour protester contre le nouveau gouvernement d’extrême droite du pays, rapporte mardi The Guardian. 

Les réservistes jouent un rôle important dans l’armée israélienne et sont appelés à servir jusqu’à soixante jours par an. 

Trente-sept sur quarante réservistes de l’escadron 69 de l’armée de l’air d’Israël ont déclaré qu’ils ne se présenteraient pas à l’entraînement dimanche, soutenant qu’ils n’offriraient pas leurs services à un «régime dictatorial», toujours selon The Guardian. 

Les pilotes qui exploitent le F-15I forment un escadron stratégique indispensable capable de mener des missions à longue portée. 

Les responsables de la sécurité craignent que leur opposition ne conduise à l’insubordination dans les rangs de l’armée en service. 

«Pour moi, c’est inconcevable de le faire. J’ai servi dans l’armée de l’air pendant trente un ans, dont seize sous Netanyahou, même si je n’ai jamais voté pour lui», déclare à The Guardian Omer Denk, un ancien pilote d’avions de combat F-15 âgé de 51 ans. 

Bien que des pilotes et des agents du renseignement aient participé à des boycotts sur des questions comme le désengagement de Gaza et la seconde guerre contre le Liban, le nombre croissant de ces types d’incidents est sans précédent. 

M. Denk ajoute: «Il n’est pas question de politique. Il s’agit d’une crise de confiance envers une direction qui veut détruire Israël en tant que démocratie libérale.» 

Des milliers de personnes participent à des manifestations à l’échelle d’Israël contre le projet de refonte du système judiciaire du pays. 

Les détracteurs, parmi lesquels on compte des chefs d’entreprise influents et d’anciennes personnalités militaires, affirment que Benjamin Netanyahou pousse le pays vers un régime autoritaire. Ils évoquent le conflit d’intérêts évident que représente le fait de cibler les juges alors que le Premier ministre est jugé pour corruption. 

En Israël, les manifestations antigouvernementales sont devenues violentes pour la première fois mercredi lorsque la police a utilisé des grenades assourdissantes et un canon à eau afin de repousser les manifestants qui bloquaient une autoroute de Tel-Aviv. 

Lundi, Netanyahou a qualifié le refus des réservistes de se présenter au travail d’inacceptable et a parlé d’une menace «existentielle», écrit The Guardian. 

Il a également diffusé une photo de sa carte d’identité militaire sur les réseaux sociaux, accompagnée de la légende suivante: «Lorsque nous sommes appelés dans les réserves, nous y allons toujours. Nous sommes une seule nation.» 

D’anciens responsables militaires ont exprimé leur inquiétude au sujet des modifications judiciaires proposées, soulignant qu’elles pourraient les exposer à des poursuites internationales, ajoute The Guardian. 

Israël n’est pas membre de la Cour pénale internationale. Il affirme que son propre système juridique enquête de manière adéquate sur les allégations d’actes répréhensibles commis par les forces armées. 

Les Palestiniens et les organisations de défense des droits de l’homme estiment depuis longtemps que le très faible nombre d’inculpations dans les enquêtes israéliennes n’est rien de plus qu’un camouflage de l’occupation. 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com 


Trump qualifie l'évêque de Washington de «méchante» et réclame des excuses

Donald Trump a qualifié mercredi de "méchante" l'évêque épiscopalienne de Washington, Mariann Budde, lui réclamant des excuses, au lendemain d'un sermon dans lequel elle s'inquiétait de la peur semée par le président américain chez les immigrants et les membres de la communauté LGBTQ. (AFP)
Donald Trump a qualifié mercredi de "méchante" l'évêque épiscopalienne de Washington, Mariann Budde, lui réclamant des excuses, au lendemain d'un sermon dans lequel elle s'inquiétait de la peur semée par le président américain chez les immigrants et les membres de la communauté LGBTQ. (AFP)
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  • Lors de son service religieux, à la cathédrale nationale de Washington, l'évêque épiscopalienne avait exhorté M. Trump, assis au premier rang à côté de son épouse Melania, à faire preuve de "miséricorde"
  • Investi lundi, après avoir prêté serment pour la deuxième fois en tant que président des Etats-Unis, Donald Trump avait aussitôt pris des décrets visant l'immigration clandestine et niant l'existence de personnes transgenres

WASHINGTON: Donald Trump a qualifié mercredi de "méchante" l'évêque épiscopalienne de Washington, Mariann Budde, lui réclamant des excuses, au lendemain d'un sermon dans lequel elle s'inquiétait de la peur semée par le président américain chez les immigrants et les membres de la communauté LGBTQ.

"Cette pseudo-évêque qui a parlé lors du service national de prière mardi matin était une radicale de gauche, qui déteste Trump avec acharnement", a-t-il écrit sur sa plateforme Truth Social.

"Elle a introduit son église dans le monde de la politique de manière très ingrate. Elle était méchante par son ton et ce n'était ni convaincant ni intelligent... Elle et son église doivent des excuses au public !", poursuit le message.

Lors de son service religieux, à la cathédrale nationale de Washington, l'évêque épiscopalienne avait exhorté M. Trump, assis au premier rang à côté de son épouse Melania, à faire preuve de "miséricorde".

"Il y a des enfants gays, lesbiennes, transgenres de familles démocrates, républicaines ou indépendantes, dont certains craignent pour leurs vies", avait-elle lancé, ajoutant que "la grande majorité des immigrants ne sont pas des criminels".

Investi lundi, après avoir prêté serment pour la deuxième fois en tant que président des Etats-Unis, Donald Trump avait aussitôt pris des décrets visant l'immigration clandestine et niant l'existence de personnes transgenres.

Le républicain était resté impassible durant le service religieux, déclarant seulement à son retour à la Maison Blanche que le service religieux "aurait pu être bien meilleur".

Dans son message sur Truth Social, il s'est montré disert:

"A part ses déclarations inappropriées, le service était très ennuyeux et sans inspiration. Elle n’est pas très douée dans son travail !", a-t-il jugé, tout en fustigeant à nouveau les "migrants illégaux".

 


Turquie: ce que l'on sait après l'incendie d'un hôtel qui a fait 76 morts

Le sinistre s'est rapidement propagé, possiblement encouragé par le bardage extérieur en bois, prenant au piège les clients des étages supérieurs dont certains ont trouvé la mort en se défenestrant. (AFP)
Le sinistre s'est rapidement propagé, possiblement encouragé par le bardage extérieur en bois, prenant au piège les clients des étages supérieurs dont certains ont trouvé la mort en se défenestrant. (AFP)
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  • Selon la presse turque, le feu s'est déclaré au niveau d'un restaurant situé au quatrième étage de l'établissement qui en compte douze. L'incendie a démarré à 03H27 du matin mardi, selon le ministre de l'Intérieur Ali Yerlikaya
  • Mais plusieurs témoins ont affirmé que plus d'une heure après les premières fumées, et alors que les clients des étages supérieurs appelaient à l'aide, aucun secours n'était présent

KARTALKAYA: Au moins 76 personnes ont perdu la vie mardi en Turquie dans l'incendie de leur hôtel au coeur de la station de ski de Kartalkaya (centre).

De nombreux témoins ont dénoncé l'absence d'alarme incendie et de portes coupe-feu.

Voici ce que l'on sait:

Cause inconnue

Selon la presse turque, le feu s'est déclaré au niveau d'un restaurant situé au quatrième étage de l'établissement qui en compte douze. L'incendie a démarré à 03H27 du matin mardi, selon le ministre de l'Intérieur Ali Yerlikaya, qui a affirmé que les pompiers, "428 à bord de 156 camions", sont intervenus dans les 45 minutes.

Mais plusieurs témoins ont affirmé que plus d'une heure après les premières fumées, et alors que les clients des étages supérieurs appelaient à l'aide, aucun secours n'était présent.

Certains clients et employés ont même affirmé avoir senti les fumées et vu les flammes dès 02H30 du matin.

Le sinistre s'est rapidement propagé, possiblement encouragé par le bardage extérieur en bois, prenant au piège les clients des étages supérieurs dont certains ont trouvé la mort en se défenestrant.

Le bilan

Le ministre de l'Intérieur a annoncé mardi soir la mort de 76 personnes, sans préciser si le bilan antérieur de 51 blessés avait évolué.

Selon lui, 56 des victimes avaient été identifiées mardi soir et 45 corps rendus à leurs proches.

La presse turque rapporte mercredi que 14 membres d'une même famille ont péri dans l'incendie.

L'hôtel

La direction de l'hôtel Grand Kartal a présenté ses condoléances et exprimé "sa peine" dans un communiqué publié dans la nuit, assurant "coopérer avec les autorités pour faire toute la lumière sur cet accident".

Cet établissement de luxe (plusieurs centaines d'euros la nuit) est situé à 35 km de Bolu, la capitale provinciale, et moins de quatre heures de route à l'est d'Istanbul. Il était pratiquement plein en ces vacances scolaires d'hiver en Turquie, avec 238 clients enregistrés.

Le bâtiment, avec vue panoramique sur les montagnes, est situé à proximité d'une pente abrupte, ce qui a compliqué l'intervention des pompiers.

L'enquête

Le ministère de la Justice a annoncé l'ouverture d'une enquête confiée à six procureurs et formé un comité de cinq experts.

A ce stade, neuf personnes ont été arrêtées, dont le directeur de l'hôtel.

Selon le ministère du Tourisme, l'hôtel avait été "vérifié" par les pompiers en 2021 et 2024. Mais ministère et municipalité se renvoient la balle sur la délivrance des certificats de conformité aux normes de sécurité.

Accusations de négligences

Les rescapés du sinistre ont dénoncé à l'unisson l'absence de système d'alarme incendie, de détecteurs de fumée et de portes coupe-feu.

Le ministre du Tourisme a démenti l'absence d'escaliers de secours, affirmant que l'hôtel en comptait deux.

"Ce n'est pas l'incendie mais les négligences qui ont causé la mort", écrit mercredi le grand quotidien progouvernemental Hürriyet.


L'ambassadrice saoudienne aux États-Unis représente le Royaume à la cérémonie d'investiture de Donald Trump

L'ambassadrice saoudienne aux États-Unis, la princesse Reema bint Bandar, et le président américain Donald Trump posent pour une photo lors de la cérémonie d'investiture de ce dernier, lundi. (@rbalsaud)
L'ambassadrice saoudienne aux États-Unis, la princesse Reema bint Bandar, et le président américain Donald Trump posent pour une photo lors de la cérémonie d'investiture de ce dernier, lundi. (@rbalsaud)
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  • La princesse Reema bint Bandar transmet les félicitations du roi Salman et du prince héritier Mohammed bin Salman à M. Trump alors qu'il entame son second mandat de président des Etats-Unis

RIYADH : L'ambassadrice d'Arabie saoudite aux États-Unis, la princesse Reema bint Bandar, a représenté le royaume lors de la cérémonie d'investiture du président américain Donald Trump lundi.

La princesse a transmis les félicitations du roi Salmane et du prince héritier Mohammed ben Salmane à M. Trump le jour de sa deuxième investiture en tant que président des Etats-Unis. Elle a également transmis les espoirs des dirigeants saoudiens qu'il connaisse le succès dans ses fonctions, a rapporté l'agence de presse saoudienne

"Alors que nos deux nations célèbrent 80 ans d'amitié, j'ai eu l'honneur de transmettre les félicitations sincères de nos dirigeants au nom du Royaume d'Arabie saoudite au président Donald Trump et au peuple américain à l'occasion de son investiture", a écrit la princesse Reema dans un message publié sur la plateforme de médias sociaux X.

"La relation entre nos deux pays est historique et nous sommes impatients de poursuivre notre travail ensemble pour le bénéfice de nos deux peuples, de notre région et du monde."

Lors de sa prestation de serment en tant que 47e président des États-Unis, Donald Trump a promis une "révolution du bon sens". Il prend les choses en main alors que les républicains prennent également le contrôle unifié du Capitole et entreprennent de remodeler les institutions du pays.

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com