RIYAD, DJEDDAH: De hauts fonctionnaires dans cinq pays différents se sont rassemblés pour fonder une nouvelle organisation internationale dans le but de renforcer la coopération dans les domaines innovateurs et d’accélérer ainsi la croissance de l’économie numérique. L’Organisation de coopération numérique (OCN) comprend l’Arabie saoudite, le Bahreïn, la Jordanie, le Koweït et le Pakistan.
L’OCN veut renforcer la collaboration entre les pays membres alors qu’ils s'adaptent à une économie mondiale de plus en plus caractérisée par l’innovation technologique.
Abdallah al-Swaha, ministre saoudien des Communications et des Technologies de l'information, a évoqué l’importance de cet événement et la nécessité de se regrouper en vue de renforcer l’économie numérique.
«Nous unissons nos forces pour trouver un consensus sur la coopération numérique afin d’assurer des opportunités intéressantes pour nos jeunes, nos femmes et nos entrepreneurs. Le but est d’accroître nos économies numériques combinées d’un milliard de dollars dans les trois à cinq prochaines années», a-il-déclaré.
Il a ensuite ajouté: «Notre prospérité future dépendra de l’économie numérique, mais elle ne pourra atteindre son plein potentiel que si nous sommes en mesure de faire en sorte que les gouvernements travaillent avec les entreprises et les entrepreneurs. Ensemble, ils doivent assurer les objectifs de durabilité, durer plus longtemps, prospérer, élargir la portée et l’envergure de leurs investissements dans les marchés actuels, mais aussi laisser les portes grandes ouvertes vers de nouveaux marchés.»
L’une des choses que le monde avait assimilées en 2020, c’est que les économies ne seront fortes que si leurs économies numériques le sont également.
L’OCN a été annoncée lors d’un événement de lancement virtuel jeudi soir, auquel ont participé plusieurs grands noms de l’industrie, tels que le secrétaire général de l’Union internationale des télécommunications, Houlin Zhao, et le président du Forum économique mondial, Borge Brende.
Brende a souligné le rôle des gouvernements dans le développement de l’économie numérique: «Je pense que les pays et les gouvernements du Conseil de coopération du Golfe (CCG) y ont très bien réussi dans ce domaine, car ils ont mis en place des ressources financières considérables. Ils ont injecté énormément de fonds dans les start-up et les ont vraiment aidées à grandir. C’est ce qui explique l’explosion des réussites dont nous entendons parler aujourd'hui».
Pour sa part, Zhao a insisté sur le fait que les institutions gouvernementales doivent travailler ensemble. Le monde doit aussi adopter une approche exhaustive dans le but de faciliter et encourager les développements de la Technologie de l'information et des communications (TIC) pour mieux servir l’économie numérique.
«Nous encourageons les régulateurs à travailler avec d’autres secteurs pour créer un environnement favorable et faciliter le progrès dans le domaine des TIC», a-t-il affirmé.
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FAITS MARQUANTS
· L’événement a de plus réuni un groupe de fondateurs de start-up du secteur privé de premier plan de la région, qui ont discuté de leur rôle dans le virage numérique.
· Les participants ont partagé leurs opinions sur les opportunités du crowdsourcing, sur les innovations entre les gouvernements et le grand public, ainsi que sur les défis relatifs aux réglementations, aux compétences de la main-d'œuvre, à la concurrence mondiale, aux infrastructures ainsi qu'au financement.
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Zhao a également souligné les efforts de l’Arabie saoudite au cours de sa présidence du G20. Cependant, sans actions concrètes pour faire suite aux déclarations judicieuses et aux propositions annoncées, il n’y aurait certainement pas beaucoup de changement, a-t-il avoué.
L’événement a de plus réuni un groupe de fondateurs de start-up du secteur privé de premier plan de la région, qui ont discuté de leur rôle dans le virage numérique.
Les participants ont partagé leurs opinions sur les opportunités du crowdsourcing, sur les innovations entre les gouvernements et le grand public, ainsi que sur les défis relatifs aux réglementations, aux compétences de la main-d'œuvre, à la concurrence mondiale, aux infrastructures ainsi qu'au financement.
Les panélistes ont aussi souligné la nécessité de collaborer, que ce soit entre les différentes institutions de chaque pays ou entre les gouvernements au niveau international, de manière à surmonter les obstacles et réfléchir à un avenir commun plus durable.
«Je crois que tout le monde est conscient de l’impact néfaste de la Covid-19 sur l'économie en général. Mais ce que nous avons vu cette année est en fait un élément très positif pour stimuler l’économie numérique», a déclaré Abdelhameed Shararah, fondateur et PDG de RiseUp. «Car je crois que ce que les gouvernements, les investisseurs et les entreprises croyaient voir se concrétiser dans les dix ou quinze ans a apparemment commencé très rapidement». Cela a également eu un impact considérable sur la culture d’acceptation de la technologie tant au niveau des gens qu’au niveau gouvernemental, a-t-il ajouté.
Le vice-ministre saoudien de la Communication et des Technologies de l'information, Haytham al-Ohali, a annoncé que l'Arabie saoudite s'appuierait sur les efforts de la table ronde sur l'économie numérique de cette année pour établir et diriger un forum annuel. L’objectif serait de discuter des opportunités et des défis principaux auxquels le secteur est confronté aujourd’hui.
Ceci convaincrait certainement les gouvernements et les acteurs de l’industrie de travailler ensemble pour s'assurer que les décideurs politiques dirigent l'économie numérique mondiale de manière durable, tout en garantissant des sociétés prospères.
L’événement a réuni des PDG, des entrepreneurs et d'autres experts qui ont donné leurs opinions lors d'une table ronde numérique multinationale au cours de laquelle ils ont discuté de l’avenir de l’économie numérique.
Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com