Les responsables américains ne rencontreront pas le ministre israélien des Finances après son commentaire sur un village palestinien

Bezalel Smotrich, législateur d'extrême droite israélien, prend la parole lors d'un rassemblement dans la ville de Sderot, dans le sud d'Israël. (Photo, AFP)
Bezalel Smotrich, législateur d'extrême droite israélien, prend la parole lors d'un rassemblement dans la ville de Sderot, dans le sud d'Israël. (Photo, AFP)
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Publié le Dimanche 05 mars 2023

Les responsables américains ne rencontreront pas le ministre israélien des Finances après son commentaire sur un village palestinien

  • Bezalel Smotrich a dit qu'il pensait que «Houwara doit être effacé»
  • Le porte-parole de la Maison Blanche a qualifié les commentaires de «répugnants, dégoûtants»

LONDRES: La Maison Blanche a annoncé que le ministre israélien des Finances, qui a appelé à «effacer» une ville palestinienne sensible, ne rencontrera pas des responsables de l'administration Biden lors de sa visite aux États-Unis la semaine prochaine, ont rapporté les médias israéliens.

Bezalel Smotrich, qui effectuera son premier voyage à Washington depuis qu'il a pris ses fonctions de ministre, ne rencontrera pas la secrétaire américaine au Trésor, Janet Yellen, ni aucun autre responsable gouvernemental, a indiqué la Maison Blanche lors d'un point de presse vendredi.

Smotrich a formulé ces propos lors d'une conférence mercredi, dans un contexte de multiplication des attaques palestiniennes meurtrières et de la violence des colons israéliens en Cisjordanie occupée.

Interrogé sur le saccage par les colons israéliens du week-end dans le village palestinien de Houwara, qualifié de «pogrom» par un général israélien mardi, Smotrich a répondu: «Je pense que Houwara doit être effacé.» 

Il doit prendre la parole à la conférence annuelle d'Israël Bonds à Washington du 12 au 14 mars.

Le département d'État américain a qualifié ses propos d'incitation à la violence et a appelé le Premier ministre Benjamin Netanyahu à les renier publiquement.

«Ces propos étaient irresponsables, ils étaient répugnants, ils étaient dégoûtants», a déclaré le porte-parole Ned Price aux journalistes mercredi.

«Tout comme nous condamnons l'incitation palestinienne à la violence, nous condamnons ces commentaires provocateurs qui s'apparentent également à une incitation à la violence», a-t-il signalé.

Par ailleurs, 120 leaders juifs américains ont publié vendredi une déclaration commune appelant au boycott de la visite de Smotrich. Ils ont affirmé qu'il «ne devrait pas avoir de tribune dans notre communauté», ont rapporté les médias israéliens.

«La liste des signataires de la déclaration a démontré que le désir de se dissocier de Smotrich s'étendait à des éléments plus traditionnels de la communauté juive et bien au-delà des groupes plus progressistes qui avaient déjà demandé que le ministre se voit refuser un visa d'entrée dans le pays», selon le Times of Israel.

Des représentants de 19 pays — dont la France, l'Allemagne, le Japon et le Royaume-Uni — se sont rendus à Houwara samedi et ont publié une déclaration commune «condamnant de la manière la plus ferme les actes odieux et violents commis par les colons».

À la suite de l'indignation croissante, Smotrich a publié une déclaration indiquant que les médias avaient mal interprété ses propos, sans pour autant retirer son appel à l'effacement du village.

«Il est possible que le mot ait été mal choisi», a déclaré Smotrich à la télévision locale samedi.

«Je ne voulais pas nuire aux innocents lorsque j'ai dit que Houwara devait être effacé», a-t-il écrit sur Twitter samedi. «Les gens utilisent parfois des expressions sévères sans le vouloir pour transmettre un message dur. Cela arrive à tout le monde.»

 

(Avec Reuters et l'AFP)

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Les États-Unis débloquent 117 millions de dollars pour les Forces libanaises

Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
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  • Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».
  • C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

WASHINGTON : Lles États-Unis ont annoncé  samedi le transfert de 117 millions de dollars destinés à soutenir les forces de l'ordre et l'armée libanaises, à l'issue d'une réunion de donateurs internationaux, jeudi.

Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».

C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

Un cessez-le-feu a pris effet fin novembre entre le mouvement islamiste pro-iranien Hezbollah et Israël, après plus d'un an de bombardements de part et d'autre, ainsi qu'une incursion des forces israéliennes en territoire libanais à partir de fin septembre.

L'enveloppe annoncée samedi par le département d'État « démontre son engagement à continuer à travailler avec ses partenaires et alliés pour s'assurer que le Liban bénéficie du soutien nécessaire pour renforcer la sécurité du pays et de la région ».

Samedi, le président libanais, Joseph Aoun, a réclamé le retrait de l'armée israélienne « dans les délais fixés » par l'accord de cessez-le-feu.

Ce dernier prévoit le déploiement de l'armée libanaise aux côtés des Casques bleus dans le sud du pays et le retrait de l'armée israélienne dans un délai de 60 jours, soit d'ici au 26 janvier.

Le Hezbollah doit, pour sa part, retirer ses forces au nord du fleuve Litani, à environ 30 km de la frontière libano-israélienne. 


Manifestation pour revendiquer la libération de l'opposante Abir Moussi

Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
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  • Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.
  • Soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

TUNIS : Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.

Brandissant des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Liberté pour Abir » ou « Nous sommes des opposants, pas des traîtres ! », ils étaient entre 500 et 1 000, selon des journalistes de l'AFP. Beaucoup portaient des drapeaux tunisiens et des photos de la dirigeante du PDL.

Ils ont critiqué virulemment à la fois le président Kaïs Saied et le parti islamo-conservateur d'opposition Ennahdha. Mme Moussi, ex-députée de 49 ans, est en détention depuis son arrestation le 3 octobre 2023 devant le palais présidentiel, où, selon son parti, elle était venue déposer des recours contre des décrets de M. Saied.

Mme Moussi fait l'objet de plusieurs accusations, dont celle particulièrement grave de tentative « ayant pour but de changer la forme de l'État », soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

Les manifestants ont dénoncé le décret 54 sur les « fausses nouvelles », en vertu duquel Mme Moussi est poursuivie dans cette affaire, et dont l'interprétation très large a entraîné l'incarcération depuis septembre 2022 de dizaines de politiciens, d'avocats, de militants ou de journalistes.

Pour Thameur Saad, dirigeant du PDL, emprisonner Mme Moussi pour des critiques envers l'Isie « n'est pas digne d'un pays se disant démocratique ». « Les prisons tunisiennes sont désormais remplies de victimes du décret 54 », a renchéri à l'AFP Karim Krifa, membre du comité de défense de Mme Moussi.

D'autres figures de l'opposition, dont le chef d'Ennahdha, Rached Ghannouchi, sont également emprisonnées.

Depuis le coup de force de M. Saied à l'été 2021, l'opposition et les ONG tunisiennes et étrangères ont déploré une régression des droits et des libertés en Tunisie. Le chef de l'État a été réélu à une écrasante majorité de plus de 90 % des voix le 6 octobre, lors d'un scrutin marqué toutefois par une participation très faible (moins de 30 %).


L'Égypte annonce que 50 camions-citernes de carburant entreront chaque jour dans la bande de Gaza

Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
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  • Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.
  • M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

LE CAIRE : Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.

M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

La trêve devrait entrer en vigueur dimanche à 13 h 30 GMT, ouvrant ainsi la voie à un afflux massif d'aide, selon les médiateurs.

Des centaines de camions sont garés du côté égyptien du poste frontière de Rafah, un point d'entrée autrefois vital pour l'aide humanitaire, fermé depuis mai, lorsque les forces israéliennes ont pris le contrôle du côté palestinien du point de passage.

Au cours d'une conférence de presse conjointe avec son homologue nigérian, M. Abdelatty a déclaré : « Nous espérons que 300 camions se rendront au nord de la bande de Gaza », où des milliers de personnes sont bloquées dans des conditions que les agences humanitaires qualifient d'apocalyptiques.

Les travailleurs humanitaires ont mis en garde contre les obstacles monumentaux qui pourraient entraver les opérations d'aide, notamment la destruction des infrastructures qui traitaient auparavant les livraisons.