JÉRUSALEM: Le ministre des Finances israélien Bezalel Smotrich a concédé samedi avoir mal choisi ses mots en appelant à "anéantir" une ville palestinienne après le meurtre de deux israéliens, propos qui ont suscité un tollé international.
"Il est possible que le mot était mal choisi", a déclaré Bezalel Smotrich à la douzième chaîne de télévision.
Le 26 février, deux jeunes colons israéliens ont été tués par balles dans leur voiture à Houwara, près de Naplouse, dans le nord de la Cisjordanie. Leur meurtre a été suivi par des attaques de colons israéliens contre cette ville palestinienne.
"Je pense que Houwara devrait être anéantie", avait ensuite déclaré mercredi le ministre israélien des Finances, à la tête d'un parti d'extrême droite "Sionisme religieux", membre de la coalition du Premier ministre Benjamin Netanyahu.
Il s'est ensuite rétracté, précisant sur Twitter qu'il "ne voulait pas anéantir Houwara, mais seulement agir de manière ciblée contre les terroristes."
Vendredi, la France a dénoncé des propos "indignes".
"C'était irresponsable, c'était répugnant, c'était dégoûtant", a déclaré le porte-parole du Département d'Etat américain, Ned Price à des journalistes à Washington.
Le Haut commissaire de l'ONU aux droits de l'Homme Volker Türk a lui qualifié d'"inconcevables" les propos de M. Smotrich, un colon vivant près de Naplouse, qui interviennent alors que le conflit israélo-palestinien connaît un regain de tension.
Samedi, la France, l’Allemagne, l’Italie, la Pologne, le Royaume-Uni et l’Espagne ont exprimé "leur vive préoccupation face à la poursuite et l’intensification des violences dans les territoires palestiniens occupés", dans un communiqué commun de leurs chefs de la diplomatie.