Colère des Iraniens après la mort de Pirouz, l’unique guépard asiatique du pays né en captivité

Pirouz, le dernier des trois petits guépards asiatiques en voie de disparition nés en captivité en Iran (Photo, AFP).
Pirouz, le dernier des trois petits guépards asiatiques en voie de disparition nés en captivité en Iran (Photo, AFP).
Short Url
Publié le Vendredi 03 mars 2023

Colère des Iraniens après la mort de Pirouz, l’unique guépard asiatique du pays né en captivité

  • Le ministère iranien de l'Environnement espérait ramener l'espèce en danger critique d'extinction
  • Les Iraniens opposés au régime considèrent la mort du troisième petit comme un nouvel exemple d'incompétence officielle

LONDRES: Il y a quelques décennies à peine, les guépards occupaient des habitats allant de l'est de l'Inde à la côte atlantique du Sénégal. Aujourd'hui, l'animal terrestre le plus rapide du monde, capable de courir à une vitesse de 120 kilomètres par heure, est considéré comme étant en danger critique d'extinction.

C'est pourquoi la nouvelle de la mort du seul guépard asiatique né en captivité en Iran a été accueillie avec une telle tristesse par les défenseurs de la faune sauvage et le public iranien, qui attache depuis longtemps une importance culturelle et sociale à ces animaux magnifiques.

Pirouz, qui signifie victorieux en farsi, était le seul survivant d’une portée de trois guépards asiatiques en voie d’extinction. Le petit est mort mardi, à l'âge de dix mois, à l'hôpital vétérinaire central de Téhéran, malgré plusieurs jours de traitement pour une insuffisance rénale, selon les médias locaux.

Omid Moradi, directeur de l'hôpital, a déclaré à l'agence de presse officielle iranienne IRNA: «La perte de Pirouz et l'inefficacité de tous les efforts déployés par l'équipe soignante ces derniers jours pour sauver l'animal m'attristent, ainsi que tous mes collègues.

Un garde forestier iranien à l'affût de guépards sauvages (Photo, AFP).

«Nous nous excusons auprès de tous de n’avoir pas pu garder cet animal en vie», s’est désolé Moradi.

Le guépard asiatique (Acinonyx jubatus venaticus) est menacé d'un «dangereux déclin continu» et est en danger critique d'extinction, selon l'Union internationale pour la conservation de la nature (UICN).

Encore présent dans certaines régions d'Afrique australe, le grand félin a pratiquement disparu d'Afrique du Nord et d'Asie. Selon une étude de 2017, référencée par l’UICN, la sous-espèce asiatique était confinée en Iran, où «moins de 50 guépards matures» étaient encore en vie.

En janvier de l'année dernière, Hassan Akbari, vice-ministre iranien de l'Environnement, a révélé que le pays ne comptait plus qu'une douzaine de guépards asiatiques, contre une centaine estimée en 2010.

«Les mesures que nous avons prises pour renforcer la protection, la reproduction et l'installation de panneaux routiers n'ont pas suffi à sauver cette espèce», avait alors déclaré Akbari à l'agence de presse Tasnim.

Le nombre de guépards a chuté en raison d’un ensemble de raisons comme le braconnage, la chasse de sa principale proie sauvage – les gazelles – et l'empiètement de l'homme sur son habitat. Les guépards sont fréquemment renversés par des voitures et tués dans des combats avec des chiens de berger sur les pâturages.

Dans une interview accordée à ISNA à l'occasion de la Journée nationale du guépard, le 31 août 2021, Morteza Pourmirzai, directeur général de la Société iranienne du guépard, a déclaré que l'habitat du guépard dans le sud de l'Iran couvrait plus de 3 millions d'hectares, mais n'accueillait que quelques guépards.

«Une espèce dont la population est inférieure à 100 ne peut pas se maintenir en bonne santé à long terme, tandis qu'avec une population inférieure à 50, elle ne pourra pas maintenir sa diversité génétique à long terme, l'espèce est donc dans une situation critique.

«À l'heure actuelle, chaque guépard individuel est important, mais une petite augmentation du nombre de ces espèces, bien qu'importante, ne fait pas à elle seule une grande différence dans l'extinction du guépard», a-t-il ajouté.

L'Iran a lancé son programme de protection du guépard en 2001, soutenu par le programme de développement des Nations unies en collaboration avec le Fonds pour l'environnement mondial et cofinancé par le projet de conservation du guépard asiatique.

Malheureusement, le soutien du Programme des Nations unies pour le développement (Pnud) a été interrompu depuis. Les dons extérieurs ne sont plus non plus une option à cause des sanctions américaines sur le secteur financier iranien, imposées en réponse au programme nucléaire du régime et à d'autres activités malveillantes.

L'Arabie saoudite développe son programme d'élevage de léopards arabes (Photo, AFP).

Le ministère iranien de l'Environnement avait espéré que la naissance de Pirouz et de ses frères et sœurs aiderait à sauver la population de guépards. Malheureusement, avec la mort du troisième petit, il semble que le programme soit revenu à la case départ.

Pirouz et ses frères et sœurs sont les premiers guépards asiatiques nés en captivité en Iran. Ils sont nés dans le refuge sauvage de Touran, dans la province de Semnan, en mai dernier, sous la surveillance étroite de l'agence environnementale iranienne.

La mère guépard, nommée Iran, avait été sauvée de trafiquants d'animaux sauvages présumés en décembre 2017 alors qu'elle n'avait elle-même que huit mois.

Les défenseurs de l'environnement ont lentement commencé à lui présenter un guépard asiatique mâle, Firouz, en 2021, qui avait été capturé dans le parc national de Turan pour s'accoupler avec elle en captivité. Ils ont fini par s'accoupler le 24 janvier 2022, selon la Société iranienne des guépards.

Auparavant, l'insémination artificielle a été réalisée à plusieurs reprises sur une femelle guépard appelée Delbar, mais sans succès.

La femelle guépard «Iran» a mis au monde ses petits par césarienne le 1er mai 2022, avant qu'ils ne soient placés en soins intensifs. Malheureusement, l'un des petits est mort à peine quatre jours plus tard, apparemment à cause de malformations du poumon gauche et d'une compliance pulmonaire.

Deux semaines plus tard, un deuxième petit est mort, apparemment à la suite d'une alimentation au lait de mauvaise qualité, ce qui a suscité de nombreuses critiques. Ali Salajegheh, un représentant de l'agence pour l'environnement, a accusé l'Iran de manquer d'experts ou de vétérinaires expérimentés dans l'élevage de carnivores en captivité.

EN BREF

- Les guépards étaient autrefois très présents en Afrique et parcouraient la péninsule arabique et l'Inde.

- Aujourd'hui, ils ont disparu de la majeure partie de l'Afrique et n'habitent plus que 10% de leur aire de répartition historique.

- En Asie, le nombre de guépards sauvages a diminué pour atteindre environ 80 guépards, limités aux déserts d'Iran.

- Selon certaines estimations, ils ne sont plus que 12, ce qui les place au bord de l'extinction.

(Source: WWF)

Après la mort du deuxième petit guépard, le département de l'environnement a mis en place un groupe de travail chargé d'évaluer les éventuels manquements et négligences dans la gestion du processus de reproduction. Cependant, aucune conclusion n'a été publiée.

Les autorités iraniennes sont de nouveau confrontées à des réactions négatives sur les médias sociaux à la suite de la mort de Pirouz. Les Iraniens opposés au régime considèrent la mort du troisième petit guépard comme un exemple d'incompétence et de mauvaise gestion officielles.

Saman Rasoulpour, de la chaîne de télévision indépendante Iran International, basée à Washington, a décrit Pirouz comme une «victime de l'enfer que la République islamique a créé pour les humains, les animaux et l'environnement».

Dans un tweet, Amir Toumaj, un chercheur indépendant sur l'Iran, a déclaré: «Un programme mieux financé l'aurait probablement maintenu en vie.»

La réaction du public à la mort de Pirouz a également mis en évidence la sensibilisation croissante à l'environnement en Iran et l'indignation suscitée par le ciblage des défenseurs de l'environnement par le régime.

Un dresseur iranien avec un guépard asiatique femelle, l'une des rares survivantes de la région (Photo, AFP).

En 2020, une cour d'appel iranienne a confirmé les peines d'emprisonnement allant jusqu'à dix ans à l'encontre de huit défenseurs de l'environnement reconnus coupables d'espionnage, de conspiration avec les États-Unis et d'atteinte à la sécurité nationale.

«Honte à la République islamique qui emprisonne les défenseurs de l'environnement au lieu de les récompenser pour leur travail crucial», a signalé l'actrice et activiste Nazanin Boniadi dans un tweet après la mort de Pirouz.

Il n'est peut-être pas surprenant que les Iraniens se sentent particulièrement blessés par la perte de Pirouz. Le guépard asiatique est un symbole culturel puissant adopté par l’ensemble de la société.

Pirouz était devenu l'une des icônes de la vague actuelle de protestations contre le régime après que Chervin Hajipour, auteur-compositeur-interprète et lauréat d'un prix «Grammy», a mentionné l'extinction possible du guépard dans sa chanson révolutionnaire «Baraye».

L'attachement du public au grand félin remonte à plus loin. En 2014, l'équipe nationale de football iranienne a annoncé que ses kits pour la Coupe du monde de la FIFA 2014 et la Coupe d'Asie de l'AFC 2015 seraient imprimés d'images du guépard afin d'attirer l'attention sur les efforts de conservation. En 2015, l'Iran a également lancé un moteur de recherche, Yooz, qui arborait un guépard comme logo.

Le déclin du grand félin n'est pas un phénomène récent. Jusque dans les années 1950, on trouvait le guépard d'Asie dans les déserts ouverts, les wâdîs et les franges montagneuses de la péninsule arabique. Cependant, la chasse incontrôlée du guépard et de ses proies l'a rapidement conduit à l'extinction.

Logo de l'équipe de football iranienne représentant le guépard asiatique (Photo, AFP).

Les guépards d'Afrique sont encore généralement importés dans la région en tant qu'animaux de compagnie – souvent illégalement – alors que plusieurs populations captives bien gérées continuent d'exister, toutes constituées d'animaux africains, dont un nombre important provient d'Afrique du Nord-Est.

Ces dernières années, le gouvernement saoudien a donné la priorité à la réintroduction de nombreux animaux menacés faisant partie du patrimoine du pays – en particulier le léopard d'Arabie – un parent d’une espèce distincte, du guépard.

La Commission royale pour AlUla (UCR) a créé un fonds doté de 25 millions de dollars (1 dollar = 0,94 euro) pour promouvoir les efforts de conservation, et a signé un accord de 20 millions de dollars sur dix ans avec une organisation américaine appelée Panthera dans le but de soutenir ses efforts.

L'UCR a pour objectif de réintroduire le léopard d'Arabie dans les zones sauvages d'AlUla, dans le nord-ouest de l’Arabie saoudite. Grâce à un programme de reproduction du léopard déjà bien avancé, ce jour pourrait arriver dès 2030.

À ce jour, six léopards ont été élevés dans une installation spéciale de l'UCR à Taif, et la construction d'un deuxième centre de reproduction dédié à AlUla est en bonne voie.

Les léopards actuels resteront dans le programme de reproduction mais il est peu probable qu'ils soient relâchés. Ce sont leurs petits, voire leurs petits-enfants, qui franchiront le pas vers la nature.

Pour que les léopards puissent à nouveau prospérer à l'état sauvage, l’Arabie saoudite a également lancé des programmes de reproduction des différentes espèces d'oryx, de gazelles et de bouquetins qui constituent les proies naturelles des grands félins, et a mis de côté de vastes zones de terres protégées afin d’éviter l'empiètement sur l'habitat.

Si l'on se fie à ces efforts louables, il y a peut-être encore de l'espoir pour le guépard asiatique d'Iran.

Pourmirzai a souligné: «L'expérience internationale a montré que lorsqu'ils sont clôturés sur plusieurs milliers d'hectares, les guépards se comportent normalement, se trouvent et s'accouplent, et qu'après une grossesse, les femelles peuvent être complètement séparées des mâles.»

«Cette méthode est utilisée en Afrique du Sud et a permis d'augmenter efficacement la population de guépards. En fait, c'est le seul moyen de se reproduire dans un environnement semi-naturel et de relâcher ensuite le guépard dans la nature.»

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Les États-Unis débloquent 117 millions de dollars pour les Forces libanaises

Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
Short Url
  • Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».
  • C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

WASHINGTON : Lles États-Unis ont annoncé  samedi le transfert de 117 millions de dollars destinés à soutenir les forces de l'ordre et l'armée libanaises, à l'issue d'une réunion de donateurs internationaux, jeudi.

Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».

C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

Un cessez-le-feu a pris effet fin novembre entre le mouvement islamiste pro-iranien Hezbollah et Israël, après plus d'un an de bombardements de part et d'autre, ainsi qu'une incursion des forces israéliennes en territoire libanais à partir de fin septembre.

L'enveloppe annoncée samedi par le département d'État « démontre son engagement à continuer à travailler avec ses partenaires et alliés pour s'assurer que le Liban bénéficie du soutien nécessaire pour renforcer la sécurité du pays et de la région ».

Samedi, le président libanais, Joseph Aoun, a réclamé le retrait de l'armée israélienne « dans les délais fixés » par l'accord de cessez-le-feu.

Ce dernier prévoit le déploiement de l'armée libanaise aux côtés des Casques bleus dans le sud du pays et le retrait de l'armée israélienne dans un délai de 60 jours, soit d'ici au 26 janvier.

Le Hezbollah doit, pour sa part, retirer ses forces au nord du fleuve Litani, à environ 30 km de la frontière libano-israélienne. 


Manifestation pour revendiquer la libération de l'opposante Abir Moussi

Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
Short Url
  • Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.
  • Soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

TUNIS : Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.

Brandissant des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Liberté pour Abir » ou « Nous sommes des opposants, pas des traîtres ! », ils étaient entre 500 et 1 000, selon des journalistes de l'AFP. Beaucoup portaient des drapeaux tunisiens et des photos de la dirigeante du PDL.

Ils ont critiqué virulemment à la fois le président Kaïs Saied et le parti islamo-conservateur d'opposition Ennahdha. Mme Moussi, ex-députée de 49 ans, est en détention depuis son arrestation le 3 octobre 2023 devant le palais présidentiel, où, selon son parti, elle était venue déposer des recours contre des décrets de M. Saied.

Mme Moussi fait l'objet de plusieurs accusations, dont celle particulièrement grave de tentative « ayant pour but de changer la forme de l'État », soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

Les manifestants ont dénoncé le décret 54 sur les « fausses nouvelles », en vertu duquel Mme Moussi est poursuivie dans cette affaire, et dont l'interprétation très large a entraîné l'incarcération depuis septembre 2022 de dizaines de politiciens, d'avocats, de militants ou de journalistes.

Pour Thameur Saad, dirigeant du PDL, emprisonner Mme Moussi pour des critiques envers l'Isie « n'est pas digne d'un pays se disant démocratique ». « Les prisons tunisiennes sont désormais remplies de victimes du décret 54 », a renchéri à l'AFP Karim Krifa, membre du comité de défense de Mme Moussi.

D'autres figures de l'opposition, dont le chef d'Ennahdha, Rached Ghannouchi, sont également emprisonnées.

Depuis le coup de force de M. Saied à l'été 2021, l'opposition et les ONG tunisiennes et étrangères ont déploré une régression des droits et des libertés en Tunisie. Le chef de l'État a été réélu à une écrasante majorité de plus de 90 % des voix le 6 octobre, lors d'un scrutin marqué toutefois par une participation très faible (moins de 30 %).


L'Égypte annonce que 50 camions-citernes de carburant entreront chaque jour dans la bande de Gaza

Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
Short Url
  • Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.
  • M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

LE CAIRE : Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.

M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

La trêve devrait entrer en vigueur dimanche à 13 h 30 GMT, ouvrant ainsi la voie à un afflux massif d'aide, selon les médiateurs.

Des centaines de camions sont garés du côté égyptien du poste frontière de Rafah, un point d'entrée autrefois vital pour l'aide humanitaire, fermé depuis mai, lorsque les forces israéliennes ont pris le contrôle du côté palestinien du point de passage.

Au cours d'une conférence de presse conjointe avec son homologue nigérian, M. Abdelatty a déclaré : « Nous espérons que 300 camions se rendront au nord de la bande de Gaza », où des milliers de personnes sont bloquées dans des conditions que les agences humanitaires qualifient d'apocalyptiques.

Les travailleurs humanitaires ont mis en garde contre les obstacles monumentaux qui pourraient entraver les opérations d'aide, notamment la destruction des infrastructures qui traitaient auparavant les livraisons.