Quatorze ans de réclusion requis au procès d'une « revenante» de l'Etat islamique

Photo du Camp Roj, où sont détenus des proches de personnes soupçonnées d'appartenir au groupe État islamique (EI), dans la campagne près d'al-Malikiyah (Derik) dans la province de Hasakah, dans le nord-est de la Syrie, le 28 mars 2021. (Photo, AFP)
Photo du Camp Roj, où sont détenus des proches de personnes soupçonnées d'appartenir au groupe État islamique (EI), dans la campagne près d'al-Malikiyah (Derik) dans la province de Hasakah, dans le nord-est de la Syrie, le 28 mars 2021. (Photo, AFP)
Short Url
Publié le Mercredi 01 mars 2023

Quatorze ans de réclusion requis au procès d'une « revenante» de l'Etat islamique

  • L'avocate générale Alexa Dubourg a demandé que cette peine soit assortie d'une période de sûreté des deux tiers, mettant en avant les "capacités de dissimulation" de l'accusée et sa "détermination hors du commun"
  • Douha Mounib, 32 ans, comparaît depuis lundi devant la cour d'assises spéciale pour association de malfaiteurs terroriste (AMT) criminelle, pour deux séjours en zone irako-syrienne entre 2013 et 2017

PARIS: L'accusation a requis mercredi quatorze ans de réclusion criminelle à l'encontre d'une "revenante" de Syrie, jugée à Paris pour avoir rejoint les rangs du groupe Etat islamique (EI) et qui se présente désormais comme une "repentie".

L'avocate générale Alexa Dubourg a demandé que cette peine soit assortie d'une période de sûreté des deux tiers, mettant en avant les "capacités de dissimulation" de l'accusée et sa "détermination hors du commun".

"Elle dit aujourd'hui qu'elle a changé. Je ne prendrai pas le pari de la croire", a lancé la magistrate.

Douha Mounib, 32 ans, comparaît depuis lundi devant la cour d'assises spéciale pour association de malfaiteurs terroriste (AMT) criminelle, pour deux séjours en zone irako-syrienne entre 2013 et 2017, entrecoupés de tentatives répétées de rallier de nouveau ce théâtre de guerre.

Prolixe dans le box, l'accusée a raconté comment son "désir" d'aller en Syrie avait viré à "l'obsession" depuis qu'elle s'était radicalisée, quelques mois avant d'entamer un premier périple en 2013 vers cette zone de guerre, épousant un passeur qu'elle venait de rencontrer en Turquie.

Ce premier séjour avait été écourté après deux mois, en raison de l'instabilité de la région. Douha Mounib n'avait ensuite eu de cesse de vouloir repartir en Syrie, mais chacune de ses tentatives s'était soldée par un échec.

Sa détermination avait fini par payer à l'été 2015: grâce à la carte d'identité dérobée à sa mère, elle avait réussi à passer la frontière turco-syrienne avec son second époux tunisien et le fils de ce dernier, âgé de moins de deux ans.

Ils avaient séjourné une quinzaine de mois en Irak et en Syrie, successivement à Mossoul puis Raqqa, deux villes conquises par l'EI.

De ce séjour, Douha Mounib a livré une "version des faits très édulcorée", affirmant que son mari n'avait "jamais combattu", qu'elle n'avait vu aucune des "atrocités quotidiennes" commises par l'EI, et que l'activité de sage-femme qu'elle avait elle-même exercé l'aurait été de façon "clandestine", une présentation "assez audacieuse", a estimé l'avocate générale.

Après avoir quitté fin 2016 les territoires contrôlés par l'Etat islamique, et passé quelques mois en Syrie, Douha Mounib avait été arrêtée en mars 2017 alors qu'elle franchissait la frontière syro-turque avec sa fille âgée de quelques mois et l'enfant de son mari.

Elle avait été rapatriée en France fin 2017 et incarcérée. La défense plaidera après la pause méridienne.


Introduction d'un service sans rendez-vous pour les ressortissants saoudiens

À partir d’aujourd’hui, les ressortissants saoudiens pourront bénéficier d'un service sans rendez-vous dans les centres VFS de Riyad et de Dammam. (Fournie)
À partir d’aujourd’hui, les ressortissants saoudiens pourront bénéficier d'un service sans rendez-vous dans les centres VFS de Riyad et de Dammam. (Fournie)
Short Url

DUBAÏ : À partir d’aujourd’hui, les ressortissants saoudiens pourront bénéficier d'un service sans rendez-vous dans les centres VFS de Riyad et de Dammam.

Cent rendez-vous à Riyad et cinquante rendez-vous à Dammam seront disponibles chaque jour, pendant les heures d'ouverture des centres. Le service sera fourni selon le principe du premier arrivé, premier servi, dans la limite des quotas journaliers.

L’ambassadeur de France en Arabie saoudite a déclaré que les citoyens saoudiens recevront des visas Schengen pour cinq ans dès la première demande.

#عاجل 🔊 بشرى ممتازة اليوم : سيحصل المواطنون السعوديون 🇸🇦 على تأشيرات شنغن 🇪🇺 لمدّة ٥ سنوات عند أول طلب!
قرار أوروبي اتخذ اليوم ودعمته فرنسا بقوّة! الأصدقاء السعوديون، نتطلع إلى رؤية المزيد والمزيد منكم في فرنسا، سواء للسياحة أو العمل! أهلًا وسهلًا بكم في فرنسا!
🇸🇦💙🇨🇵🇪🇺 pic.twitter.com/mswyjqqEHu

— Ludovic Pouille (@ludovic_pouille) April 22, 2024

Les demandeurs doivent soumettre leur demande complète et payer les frais de visa habituels en plus des frais de VFS.

Ce service s'ajoute au service de prise de rendez-vous, qui continuera d'être disponible sur le site web du VFS.


Liban: HRW juge «illégale» une attaque israélienne contre des secouristes

Des personnes et des membres de l'ONG libanaise Emergency and Relief Corps portent le corps d'une des victimes tuées lors d'un bombardement israélien, pendant les funérailles dans le village de Habariyeh au sud du Liban, le 27 mars 2024 (AFP).
Des personnes et des membres de l'ONG libanaise Emergency and Relief Corps portent le corps d'une des victimes tuées lors d'un bombardement israélien, pendant les funérailles dans le village de Habariyeh au sud du Liban, le 27 mars 2024 (AFP).
Short Url
  • «Une frappe israélienne contre un centre d'urgence et de secours» à Habariyé, dans le sud du Liban, le 27 mars, «a tué sept secouristes» et «constituait une attaque illégale contre des civils», a déclaré HRW dans un communiqué
  • «Les forces israéliennes ont utilisé une arme américaine pour mener une frappe qui a tué sept travailleurs humanitaires civils au Liban», a déclaré Ramzi Kaiss, chercheur pour le Liban à HRW

BEYROUTH, Liban : L'ONG Human Rights Watch (HRW) a considéré mardi comme «illégale» une frappe israélienne qui avait tué selon elle sept secouristes en mars dans le sud du Liban, exhortant Washington à suspendre ses ventes d'armes à Israël.

Depuis le début de la guerre dans la bande de Gaza, le mouvement islamiste libanais Hezbollah, un allié du Hamas palestinien, échange quotidiennement des tirs avec Israël à la frontière libano-israélienne.

«Une frappe israélienne contre un centre d'urgence et de secours» à Habariyé, dans le sud du Liban, le 27 mars, «a tué sept secouristes» et «constituait une attaque illégale contre des civils», a déclaré HRW dans un communiqué.

«Si l'attaque contre des civils a été menée intentionnellement ou de manière imprudente, elle devrait faire l'objet d'une enquête pour ce qui semble être un crime de guerre», a ajouté HRW.

L'armée israélienne avait déclaré à l'époque que la cible était «un complexe militaire» et que la frappe avait tué un «terroriste important» de la Jamaa Islamiya, groupe islamiste libanais proche du Hamas, ainsi que d'autres «terroristes».

HRW a déclaré dans le communiqué n'avoir trouvé «aucune preuve d'une cible militaire sur le site», et a déclaré que la frappe avait ciblé un bâtiment «qui abritait l'association +Emergency And Relief Corps - Lebanese Succour Association+».

La Jamaa Islamiya a par la suite nié tout lien avec les secouristes, et l'association de secouristes a déclaré à l'AFP n'avoir aucune affiliation politique au Liban.

HRW a déclaré que les personnes tuées étaient des bénévoles.

Les familles des victimes et l'association pour laquelle les sept hommes travaillaient ont déclaré qu'ils étaient tous des civils et n'étaient «affiliés à aucun groupe armé», ajoute le communiqué.

HRW précise toutefois que, selon des publications sur les réseaux sociaux, au moins deux des victimes «pourraient être des partisans» de la Jamaa Islamiya.

L'ONG a déclaré que des photos prises sur le site visé montraient les restes d'une bombe israélienne et les restes d'un «kit de guidage produit par la société Boeing basée aux Etats-Unis».

«Les forces israéliennes ont utilisé une arme américaine pour mener une frappe qui a tué sept travailleurs humanitaires civils au Liban», a déclaré Ramzi Kaiss, chercheur pour le Liban à HRW.

L'ONG a exhorté Washington à «suspendre immédiatement les ventes d'armes et l'aide militaire à Israël étant donné la preuve que l'armée israélienne utilise illégalement les armes américaines».

 


Israël dit avoir pris le contrôle du côté gazaoui du point de passage de Rafah avec l'Egypte

Une file de camions attend sur une route égyptienne le long de la frontière avec Israël, près du poste frontière de Rafah avec la bande de Gaza. (Fichier/Reuters)
Une file de camions attend sur une route égyptienne le long de la frontière avec Israël, près du poste frontière de Rafah avec la bande de Gaza. (Fichier/Reuters)
Short Url
  • «Nous avons le contrôle opérationnel de la zone», a affirmé l'armée israélienne lors d'un point de presse

JÉRUSALEM : L'armée israélienne a annoncé mardi avoir pris le contrôle de la partie palestinienne du point de passage de Rafah entre la bande de Gaza et l'Egypte.

Une unité de blindés «a manoeuvré dans la zone. A l'instant présent, des forces spéciales inspectent le point de passage» de Rafah, «nous avons le contrôle opérationnel de la zone», a affirmé l'armée israélienne lors d'un point de presse, précisant parler «uniquement du côté gazaoui du point de passage».

L’armée israélienne a indiqué que les forces opéraient depuis hier soir dans une zone spécifique de l'est de Rafah, dont la plupart des habitants et certaines organisations internationales avaient été évacués.