AMIENS: L'Insoumis François Ruffin ou encore les chefs socialiste Olivier Faure et écologiste Marine Tondelier ont tenu meeting lundi à Amiens pour "réactiver la mobilisation" et "pousser pour le 7 mars", date du blocage auquel appelle l'intersyndicale contre la réforme des retraites.
Devant les 500 personnes réunies dans la salle Valentin-Haüy, Marine Tondelier, secrétaire nationale d'EELV, a rendu hommage à Coluche: "Cette réforme des retraites est une mauvaise blague. C'est l'histoire d'un mec, normal, le président de la République, qui croit que parce qu'il a été élu au second tour contre Marine Le Pen, il peut faire passer une réforme des retraites".
Elle a assuré, alors que l'examen du texte au Sénat commence cette semaine après un passage devant l'Assemblée qui a occasionné des divergences de méthode au sein de la Nupes: "On est unis et solidaires dans la rue, à l'Assemblée et au Sénat, et dans les meetings tous les soirs en France".
Olivier Faure a pour sa part déploré dans le report de l'âge de départ à la retraite à 64 ans "deux années d'humiliation de plus" pour les plus précaires et les plus exposés à la pénibilité.
"On est dans un moment de creux, c'est les vacances pour ceux qui peuvent partir, il y a la nécessité de réactiver la mobilisation", a expliqué le premier secrétaire du PS devant la presse.
Car Emmanuel Macron "mise sur notre résignation", a abondé le porte-parole des communistes Ian Brossat.
Le député de la Somme François Ruffin (LFI) a indiqué que le meeting devait "pousser pour le 7 mars": "Ça va être la cinquième journée où ils perdent du salaire, ce n'est pas ce dont ils envie, c'est le gouvernement qui ne leur laisse pas le choix".
"Il faut mettre la France à l'arrêt pour arrêter Macron, car la seule solution, c'est que les patrons appellent Macron" pour lui dire de renoncer à la réforme, a-t-il jugé.
Benjamin Lucas, député de Générations, a prévenu: "On est à la mi-temps de cette bataille des retraites, soyons une foule immense, colossale le 7 mars".
"Vous allez entendre le refrain de la dénonciation du blocage. S'ils veulent que les trains circulent, que les écoles ouvrent, le 6 mars au soir, qu'ils retirent la réforme", s'est-il exclamé.