Yémen: l'ONU a besoin de 4,3 milliards de dollars pour aider 17 millions de personnes

En 2022, l'ONU a obtenu plus de 2,2 milliards de dollars, permettant d'assister près de 11 millions de personnes à travers le pays chaque mois, avec de la nourriture, mais aussi de quoi s'abriter ou encore l'éducation. (AFP).
En 2022, l'ONU a obtenu plus de 2,2 milliards de dollars, permettant d'assister près de 11 millions de personnes à travers le pays chaque mois, avec de la nourriture, mais aussi de quoi s'abriter ou encore l'éducation. (AFP).
Short Url
Publié le Lundi 27 février 2023

Yémen: l'ONU a besoin de 4,3 milliards de dollars pour aider 17 millions de personnes

  • Les organisations d'aide humanitaire ont besoin de cet argent pour venir en aide à 17,3 millions de personnes au Yémen où la guerre a déjà fait des centaines de milliers de morts depuis 2015
  • «La communauté internationale a le pouvoir et les moyens de mettre fin à cette crise. Et cela commence par financer intégralement notre appel et s'engager à débourser les fonds rapidement», a déclaré le secrétaire général de l'ONU, António Guterres

GENEVE : L'ONU a besoin de 4,3 milliards de dollars cette année pour venir en aide à des millions de personnes dans un Yémen ravagé par la guerre. Une conférence de donateurs se tiendra lundi à Genève pour tenter de lever les fonds.

Les organisations d'aide humanitaire ont besoin de cet argent pour venir en aide à 17,3 millions de personnes au Yémen où la guerre a déjà fait des centaines de milliers de morts depuis 2015 et plongé le pays le plus pauvre de la péninsule arabique dans une des plus graves crises humanitaires au monde. La crise climatique ajoute encore à la gravité de la situation.

Au total, ce sont les deux tiers de la population du pays -plus de 21 millions de personnes– qui auront besoin d'une forme d'assistance cette année.

Les montants record d'aide pour faire face aux multiples crises actuelles, demandent des efforts herculéens aux pays donateurs, reconnaît l'organisation internationale, mais "sans ce soutien durable à l'opération d'aide au Yémen, la vie de millions de Yéménites sera en jeu et les efforts pour mettre fin au conflit une fois pour toutes, seront encore plus difficiles".

"La communauté internationale a le pouvoir et les moyens de mettre fin à cette crise. Et cela commence par financer intégralement notre appel et s'engager à débourser les fonds rapidement", a déclaré le secrétaire général de l'ONU, António Guterres, qui sera présent lundi à Genève pour une conférence co-organisée avec la Suède et la Suisse.

"Ensemble, inversons enfin le cours de la souffrance. Donnons de l'espoir au peuple yéménite", a-t-il insisté, dans le communiqué.

En 2022, l'ONU a obtenu plus de 2,2 milliards de dollars, permettant d'assister près de 11 millions de personnes à travers le pays chaque mois, avec de la nourriture, mais aussi de quoi s'abriter ou encore l'éducation.

Vers la fin de l'année dernière les statistiques ont montré des progrès (le nombre de personnes en situation de famine passant de 161 000 à zéro, selon l'ONU). Les belligérants s'étaient accordé sur une trêve qui a couru d'avril à octobre l'année dernière.

"Mais ce progrès reste extrêmement fragile et pourrait rapidement s'inverser", met en garde l'ONU, si l'argent venait à manquer.

"Bien qu'il soit essentiel de maintenir des activités vitales", rappelle l'organisation, il faut aussi "des investissements durables et à grande échelle pour reconstruire et restaurer le Yémen".

"Cela contribuera à réduire la souffrance des personnes à long terme – ainsi que l'ampleur et le prix de l'appel humanitaire", souligne encore le communiqué.


Trump s'entretient avec Sissi des Houthis et de Gaza

L'Egypte a récemment présenté un plan soutenu par les pays arabes qui permettrait de maintenir les habitants de Gaza sur leur terre. Le président américain a lui proposé leur expulsion vers l'Egypte et la Jordanie pour faire du territoire la "Riviera du Moyen-Orient". (AFP)
L'Egypte a récemment présenté un plan soutenu par les pays arabes qui permettrait de maintenir les habitants de Gaza sur leur terre. Le président américain a lui proposé leur expulsion vers l'Egypte et la Jordanie pour faire du territoire la "Riviera du Moyen-Orient". (AFP)
Short Url
  • Lundi, Donald Trump avait assuré que "le plus dur (était) à venir pour les Houthis et leurs soutiens en Iran", alors que les Etats-Unis ont déjà mené plusieurs frappes contre les rebelles du Yémen
  • Donald Trump a indiqué mardi s'être entretenu avec son homologue égyptien Abdel Fattah al-Sissi, évoquant un appel téléphonique qui s'est "très bien passé"

WASHINGTON: Donald Trump a indiqué mardi s'être entretenu avec son homologue égyptien Abdel Fattah al-Sissi, évoquant un appel téléphonique qui s'est "très bien passé".

"Nous avons abordé de nombreux sujets, notamment les progrès militaires considérables que nous avons réalisés contre les Houthis au Yémen qui détruisent les navires", a écrit le président américain sur son réseau Truth Social.

Il n'a pas précisé quand cet appel a eu lieu.

Lundi, Donald Trump avait assuré que "le plus dur (était) à venir pour les Houthis et leurs soutiens en Iran", alors que les Etats-Unis ont déjà mené plusieurs frappes contre les rebelles du Yémen.

Rapidement après le début de la guerre à Gaza, déclenchée par une attaque sans précédent du Hamas sur Israël le 7 octobre 2023, les rebelles houthis du Yémen, soutenus par l'Iran et affirmant agir en solidarité avec les Palestiniens, ont mené des dizaines d'attaques de missiles contre Israël et en mer Rouge - zone essentielle pour le commerce mondial - contre des navires auxquels ils reprochent des liens divers avec Israël.

Le président américain a également dit avoir discuté avec le dirigeant égyptien de "Gaza et des solutions possibles, de l'état de préparation militaire, etc".

Israël a repris sa campagne militaire le 18 mars avec d'intenses bombardements et une nouvelle offensive au sol, rompant deux mois de trêve avec le Hamas, entrée en vigueur le 19 janvier.

Le ministère de la Santé du gouvernement du Hamas pour la bande de Gaza a annoncé mardi que 1.042 personnes avaient été tuées depuis la reprise le 18 mars des bombardements israéliens sur ce territoire palestinien.

L'Egypte a récemment présenté un plan soutenu par les pays arabes qui permettrait de maintenir les habitants de Gaza sur leur terre. Le président américain a lui proposé leur expulsion vers l'Egypte et la Jordanie pour faire du territoire la "Riviera du Moyen-Orient".

 


Gaza: le ministère de la Santé du Hamas annonce 1.042 morts depuis la reprise des frappes israéliennes

 Le ministère de la Santé du gouvernement du Hamas pour la bande de Gaza a annoncé mardi que 1.042 personnes avaient été tuées depuis la reprise le 18 mars des bombardements israéliens sur ce territoire palestinien, dont 41 au cours des dernières 24 heures. (AFP)
Le ministère de la Santé du gouvernement du Hamas pour la bande de Gaza a annoncé mardi que 1.042 personnes avaient été tuées depuis la reprise le 18 mars des bombardements israéliens sur ce territoire palestinien, dont 41 au cours des dernières 24 heures. (AFP)
Short Url
  • Le ministère de la Santé du gouvernement du Hamas pour la bande de Gaza a annoncé mardi que 1.042 personnes avaient été tuées
  • Le ministère ajoute dans un communiqué que les bombardements et l'offensive au sol d'Israël ont également fait 2.542 blessés depuis le 18 mars

GAZA: Le ministère de la Santé du gouvernement du Hamas pour la bande de Gaza a annoncé mardi que 1.042 personnes avaient été tuées depuis la reprise le 18 mars des bombardements israéliens sur ce territoire palestinien, dont 41 au cours des dernières 24 heures.

Le ministère ajoute dans un communiqué que les bombardements et l'offensive au sol d'Israël ont également fait 2.542 blessés depuis le 18 mars, et que le bilan total depuis le début de la guerre, déclenchée par l'attaque sans précédent du Hamas en Israël le 7 octobre 2023, se monte désormais à 50.399 morts dans la bande de Gaza.

 


Djibouti : nomination d'un nouveau ministre des Affaires étrangères

Le ministre des Affaires étrangères de Djibouti et candidat à la Commission de l'Union africaine, Mahmoud Ali Youssouf, pose pour une photo lors du 38e sommet de l'Union africaine (UA), au cours duquel les dirigeants éliront un nouveau chef de la Commission de l'UA, au siège de l'UA à Addis-Abeba, le 15 février 2025. (Photo Amanuel Sileshi / AFP)
Le ministre des Affaires étrangères de Djibouti et candidat à la Commission de l'Union africaine, Mahmoud Ali Youssouf, pose pour une photo lors du 38e sommet de l'Union africaine (UA), au cours duquel les dirigeants éliront un nouveau chef de la Commission de l'UA, au siège de l'UA à Addis-Abeba, le 15 février 2025. (Photo Amanuel Sileshi / AFP)
Short Url
  • Un nouveau ministre des Affaires étrangères a été nommé à Djibouti pour remplacer Mahamoud Ali Youssouf, élu en février à la tête de la Commission de l'Union africaine
  • Abdoulkader Houssein Omar, ancien ambassadeur à Koweït et en Jordanie, est nommé « au poste de ministre des Affaires étrangères et de la coopération internationale.

ADDIS ABEBA, ETHIOPIE : Un nouveau ministre des Affaires étrangères a été nommé à Djibouti pour remplacer Mahamoud Ali Youssouf, élu en février à la tête de la Commission de l'Union africaine, selon un décret présidentiel publié mardi.

Abdoulkader Houssein Omar, ancien ambassadeur à Koweït et en Jordanie, est nommé « au poste de ministre des Affaires étrangères et de la coopération internationale, porte-parole du gouvernement » d'après le décret signé par le chef de l'État, Ismaïl Omar Guelleh.

« On ne parle même pas de remaniement ministériel, c'est le seul changement au sein du gouvernement », a précisé à l'AFP Alexis Mohamed, porte-parole de la présidence djiboutienne.

L'ancien titulaire du poste, Mahamoud Ali Youssouf, était resté à la tête de la diplomatie de Djibouti pendant près de 20 ans.

Le chef de l'État Ismaël Omar Guelleh, au pouvoir depuis 1999, quittera son poste à la suite de la prochaine élection présidentielle, prévue en 2026.

Djibouti, pays parmi les moins peuplés du continent avec quelque un million d'habitants, joue un rôle central dans la région.

Îlot de stabilité prisé dans une région troublée, ce pays d'Afrique de l'Est est situé face au Yémen, à la sortie de la mer Rouge, dans le détroit de Bab-el-Mandeb où transite une grande part du commerce mondial entre Asie et Occident.

La France, ancienne puissance coloniale de plus en plus contestée sur le continent, y dispose de bases militaires en compagnie des États-Unis et de la Chine.