Yacine Mebarki, citoyen algérien, agriculteur de son état, activiste et militant des libertés individuelles et politiques, risque de se voir, en ce jour, arbitrairement condamné à une peine définitive de dix ans de prison ferme, assortie d’une amende effrayante d’un milliard de centimes. Son seul tort ; si tant les libertés individuelles puissent être considérées comme tel, est d’avoir laissé s’exprimer sur les réseaux sociaux son libre arbitre, son droit à la différence, sa conscience propre, ses idées et ses opinions personnelles ; tout simplement.
Dans un pays où la raison d’État autorise, sans compromis possible, la primauté absolue de dogmes abstraits sur toute considération de droit positif, Yacine Mebarki risque ainsi d’être sacrifié, sans recours aucun, sur l’autel d’insondables et pernicieuses connexions politico-religieuses. Car ce n’est que de cela qu’il pourrait en retourner : d’inquisition à l’ère de la rationalité, d’archaïsme à l’ère de la modernité, de théocratie et de déni de justice dirigé contre le droit naturel à la liberté de culte, de conscience et de pensée. Des droits censés pourtant être promus et protégés par la loi fondamentale. L’ancienne et encore plus la nouvelle, à quelques nuances près.
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