L'Iran secoué par une mystérieuse affaire d'empoisonnement d'écolières

Cette capture d'écran d'une vidéo UGC montre des étudiants iraniens, certains sans voile, criant «Mort au dictateur» alors qu'ils défilent à Téhéran. (Fichier / AFP)
Cette capture d'écran d'une vidéo UGC montre des étudiants iraniens, certains sans voile, criant «Mort au dictateur» alors qu'ils défilent à Téhéran. (Fichier / AFP)
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Publié le Mardi 28 février 2023

L'Iran secoué par une mystérieuse affaire d'empoisonnement d'écolières

  • Quelque 35 élèves de l'école de filles de Khayyam, à Pardis, ville de la province de Téhéran, «ont été transférées à l'hôpital» après avoir été indisposées mardi matin, a annoncé l'agence de presse Tasnim
  • Face à ces inquiétudes, le chef de la police nationale, Ahmadreza Radan, a annoncé mardi que ses forces étaient «en train d'identifier les possibles suspects». Aucune arrestation n'a été annoncée à ce stade

TÉHÉRAN: L'affaire d'empoisonnement d'écolières qui secoue l'Iran depuis plusieurs semaines a rebondi mardi près de Téhéran où des dizaines de collégiennes ont été empoisonnées, une série d'attaques attribuées à des opposants à la scolarisation des filles. 

Quelque 35 élèves de l'école de filles de Khayyam, à Pardis, ville de la province de Téhéran, "ont été transférées à l'hôpital" après avoir été indisposées mardi matin, a annoncé l'agence de presse Tasnim. 

Aucune de ces collégiennes ne se trouvait dans un état préoccupant après avoir respiré dans leur établissement des substances gazeuses qui restent mystérieuses. 

Cette affaire d'intoxication collective, qui fait grand bruit, a débuté à la fin novembre lorsque les médias ont fait état de premiers cas d'empoisonnement par voies respiratoires de centaines de filles âgées d'environ 10 ans dans les écoles de la ville sainte de Qom (centre). Certaines d'entre elles ont été brièvement hospitalisées. 

Ces empoisonnements sont le fait de "certains individus" qui cherchent, par cette action, à "fermer toutes les écoles, en particulier les écoles de filles", a révélé dimanche le ministère de la Santé. 

Ils utilisent pour cela des "composés chimiques disponibles" sur le marché, a-t-il précisé, en excluant des substances "d'usage militaire". 

L'affaire a provoqué une vague de colère dans le pays, où des voix ont dénoncé le silence des autorités face au nombre croissant d'écoles touchées. 

Face à ces inquiétudes, le chef de la police nationale, Ahmadreza Radan, a annoncé mardi que ses forces étaient "en train d'identifier les possibles suspects". Aucune arrestation n'a été annoncée à ce stade. 

"Tous les services de l'Etat tentent de balayer les appréhensions de la population", a-t-il promis, selon Tasnim. 

L'agence Fars a pour sa part annoncé la tenue d'"une réunion d'urgence" au Parlement pour enquêter sur l'affaire, avec la participation des ministres de l'Education, des Renseignements et de la Santé. 

« Fanatiques misogynes » 

Des militants ont comparé les responsables de ces attaques aux talibans en Afghanistan et aux jihadistes de Boko Haram en Afrique de l'Ouest, qui s'opposent à l'éducation des filles. 

Cette affaire mystérieuse survient alors que l'Iran fait face à un mouvement de contestation depuis la mort le 16 septembre de Mahsa Amini, une jeune femme détenue par la police des moeurs qui lui reprochait d'avoir enfreint le code vestimentaire strict imposant notamment aux femmes le port du voile en public. 

Le député de Qom, Ahmad Amiri Farahani, a dénoncé les attaques comme un "acte irrationnel" et précisé que les habitants de la ville sainte "soutenaient la scolarisation des filles". 

Objet d'un large consensus, l'éducation pour tous est obligatoire en Iran, où les filles représentent même une majorité des étudiants dans les universités. 

Dans ce contexte, l'ancienne vice-présidente réformatrice Massoumeh Ebtekar a exhorté mardi le pouvoir "à en finir une fois pour toutes avec les fanatiques misogynes". 

Un dignitaire chiite, l'ayatollah Javad Alavi-Boroujerdi, a pour sa part regretté les "déclarations contradictoires des autorités" à propos de l'origine de l’affaire. 

"Un responsable évoque l'empoisonnement intentionnel tandis qu'un autre blâme le dysfonctionnement du système de chauffage... De telles contradictions renforcent la méfiance des gens vis-à-vis de l'Etat", a-t-il jugé, selon l'agence Shafaqna. 

 


Le président chinois appelle à un cessez-le-feu à Gaza

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
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  • Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle
  • Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens

BRASILIA: Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle.

Il s'est dit "préoccupé par l'extension continue du conflit à Gaza" et a demandé la mise en œuvre de la solution à deux Etats et "des efforts inlassables en vue d'un règlement global, juste et durable de la question palestinienne".

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat.

Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens.

 


L'envoyé américain Hochstein va rencontrer Netanyahu jeudi

L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
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  • L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu

JERUSALEM: L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, a-t-on appris de source officielle.

Omer Dostri, porte-parole de M. Netanyahu, a confirmé que les deux hommes devaient se voir dans la journée. La rencontre doit avoir lieu à 12H30 (10H30 GMT), selon un communiqué du Likoud, le parti du Premier ministre. Selon des médias israéliens, M. Hochstein a atterri en Israël mercredi soir en provenance du Liban et s'est entretenu dans la soirée avec Ron Dermer, ministre des Affaires stratégiques et homme de confiance de M. Netanyahu.


Cessez-le-feu à Gaza: nouveau veto américain au Conseil de sécurité de l'ONU

Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens. (AFP)
Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens. (AFP)
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  • "Il n'y a aucune justification possible à un veto contre une résolution tentant de stopper les atrocités", a lancé l'ambassadeur palestinien adjoint à l'ONU Majed Bamya
  • "Nous sommes humains et nous devrions être traités comme tels", a-t-il ajouté en tapant du poing sur la table du Conseil, jugeant que le texte bloqué n'était déjà que "le strict minimum"

NATIONS-UNIES: Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens.

"Il n'y a aucune justification possible à un veto contre une résolution tentant de stopper les atrocités", a lancé l'ambassadeur palestinien adjoint à l'ONU Majed Bamya.

"Nous sommes humains et nous devrions être traités comme tels", a-t-il ajouté en tapant du poing sur la table du Conseil, jugeant que le texte bloqué n'était déjà que "le strict minimum".

Les Palestiniens plaidaient en effet pour une résolution dans le cadre du chapitre VII de la Charte des Nations unies qui permet au Conseil de prendre des mesures pour faire appliquer ses décisions, par exemple avec des sanctions, ce qui n'était pas le cas.

Le texte préparé par les dix membres élus du Conseil, vu par l'AFP, exigeait "un cessez-le-feu immédiat, inconditionnel et permanent qui doit être respecté par toutes les parties" et "la libération immédiate et inconditionnelle de tous les otages".

"Nous avons été très clairs pendant toutes les négociations que nous ne pouvions pas soutenir un cessez-le-feu inconditionnel qui ne permette pas la libération des otages", a justifié après le vote l'ambassadeur américain adjoint Robert Wood, estimant que le Conseil aurait envoyé au Hamas "le message dangereux qu'il n'y a pas besoin de revenir à la table des négociations".

La résolution "n'était pas un chemin vers la paix mais une feuille de route vers plus de terrorisme, de souffrance, de massacres", a commenté l'ambassadeur israélien Danny Danon, remerciant les Etats-Unis.

La plupart des 14 autres membres du Conseil, qui ont tous voté pour, ont déploré le veto américain.

"C'est une génération entière d'enfants que nous abandonnons à Gaza", a lancé l'ambassadrice slovène adjointe Ondina Blokar Drobic, estimant qu'un message uni et "sans équivoque" du Conseil aurait été "un premier pas pour permettre à ces enfants d'avoir un avenir".

En protégeant les autorités israéliennes, "les Etats-Unis de facto cautionnent leurs crimes contre l'humanité", a dénoncé de son côté Louis Charbonneau, de Human Rights Watch.

"Directement responsables"

Le Hamas a lui accusé les Américains d'être "directement responsables" de la "guerre génocidaire" d'Israël à Gaza.

Le 7 octobre 2023, des commandos infiltrés dans le sud d'Israël à partir de la bande de Gaza voisine ont mené une attaque qui a entraîné la mort de 1.206 personnes, majoritairement des civils, selon un décompte de l'AFP fondé sur les données officielles, incluant les otages tués ou morts en captivité.

Ce jour-là, 251 personnes ont été enlevées. Au total, 97 restent otages à Gaza, dont 34 déclarées mortes par l'armée.

En représailles, Israël a lancé une campagne de bombardements massifs suivie d'une offensive terrestre à Gaza, qui ont fait au moins 43.985 morts, en majorité des civils, selon des données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l'ONU.

La quasi-totalité des quelque 2,4 millions d'habitants ont été déplacés dans ce territoire en proie à un désastre humanitaire.

Depuis le début de la guerre, le Conseil de sécurité de l'ONU peine à parler d'une seule voix, bloqué plusieurs fois par des veto américains, mais aussi russes et chinois.

Les quelques résolutions adoptées n'appelaient pas à un cessez-le-feu inconditionnel et permanent. En mars, avec l'abstention américaine, le Conseil avait ainsi demandé un cessez-le-feu ponctuel pendant le ramadan --sans effet sur le terrain--, et avait adopté en juin une résolution américaine soutenant un plan américain de cessez-le-feu en plusieurs phases accompagnées de libérations d'otages, qui n'a jamais abouti.

Certains diplomates espéraient qu'après la victoire de Donald Trump, les Etats-Unis de Joe Biden seraient plus flexibles dans les négociations, imaginant une répétition de décembre 2016.

A quelques semaines de la fin du mandat de Barack Obama, le Conseil avait alors adopté, pour la première fois depuis 1979, une résolution demandant à Israël de cesser la colonisation dans les Territoires palestiniens occupés. Un vote permis par la décision des Américains de ne pas utiliser leur droit de veto, alors qu'ils avaient toujours soutenu Israël jusqu'alors sur ce dossier.